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samedi 9 novembre 2019

CHEVAL DE GUERRE drame historique de Steven SPIELBERG (USA-2011)



Cheval de guerre (titre original : War Horse) est un film américain de Steven Spielberg sorti en 2011. Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom de Michael Morpurgo, lui-même fondé sur son propre livre pour enfants Cheval de guerre publié en 1982 en Grande-Bretagne. Ce film rend notamment hommage aux huit millions de chevaux qui furent sacrifiés durant la Première Guerre mondiale.

Présentation

Le film commence peu avant le début de la déclaration de guerre en 1914 dans le Devon, au sud de l’Angleterre. Albert Narracott (Jeremy Irvine) est un adolescent qui vit avec ses parents dans une ferme. Il assiste avec émerveillement à la naissance d’un poulain qui sera vendu. Quelques années plus tard, son père revient du marché avec un magnifique cheval, un demi-sang, plus fait pour la monte que pour servir d’animal de ferme. Albert reconnaît le poulain qu’il a vu naître et le nomme Joey. Par la douceur, il parvient à éduquer le cheval et réussit à l’atteler à la charrue et, ensemble, ils labourent un champ qui leur servira à planter des navets destinés à régler les dettes de la famille. Mais, après une mauvaise récolte, Ted, le père d’Albert (Peter Mullan) vend Joey à l’armée, prête à partir pour le front. Albert essaie de s’opposer à la vente mais son cheval a déjà été acheté et il ne peut que se résoudre à le voir devenir la monture d’un jeune gradé, le capitaine Nicholls (Tom Hiddleston) qui, devant le désarroi de l’adolescent, lui assure qu’il prendra soin de Joey et lui donnera des nouvelles. Ce qu’il fait, jusqu’à être tué, avec son ami Charley (Patrick Kennedy) lors des premiers affrontements avec l’armée allemande.

Avec Topthorn, un magnifique cheval noir qui a appartenu au Major Stewart (Benedict Cumberbatch), lui aussi tué lors des combats, Joey est tombé entre les mains des allemands. Les deux chevaux sont pris en charge par deux jeunes soldats allemands, Gunther (David Kross) et Michael (Leonard Carow) Schröeder. Mais, lorsque Michael est envoyé au front, Gunther ne le supporte pas et ils désertent avec Joey et Topthorn. Les fugitifs passent la nuit dans un moulin à vent abandonné mais, à l’aube, l’armée les retrouve et les fusille. Les chevaux s’enfuient et sont recueillis par une jeune française, Emilie (Céline Buckens), élevée par son grand-père (Niels Arestrup) dans une ferme isolée près de la ligne de front. Peu après, les Allemands arrivent et réquisitionnent la nourriture puis ils interceptent Emilie qui avait eu l’imprudence d’aller faire une balade à cheval. Les chevaux sont alors incorporés dans l’armée allemande qui les utilise pour tracter les lourds canons destinés à bombarder les Français. Topthorn meurt d’épuisement mais Joey s’échappe devant l’avancée des monstrueux chars anglais Mark IV. Complètement affolé, il se prend dans les barbelés du no man’s land qui sépare les belligérants.    

Entre temps, Albert a été incorporé dans l’armée anglaise et va combattre sur le front de la Somme avec son ami Andrew (Matt Milne) mais, lors d’un affrontement, Albert est blessé aux yeux par les gaz de combats et Andrew est tué.

Pendant qu’Albert est conduit à l’infirmerie pour y être soigné, un terrible drame se déroule dans le no man’s land. Joey, empêtré dans les barbelés et grièvement blessé se laisse mourir mais un soldat anglais, Colin (Tobby Kebbel) et Peter (Hinnerk Schönemann), un soldat allemand, font une trêve pour aller lui porter secours. Une fois libéré, ils tirent au sort le pauvre Joey, horriblement blessé, pour savoir qui des deux va le garder. Joey échoit à l’anglais qui le ramène à l’infirmerie pour y être soigné. Mais le médecin, voyant l’état de l’animal et débordé par les blessés humains, refuse de s’en occuper. Joey aurait été abattu si Albert, malgré sa cécité, ne l’avait reconnu et Joey devient la mascotte des soldats qui le surnomment « le cheval miracle ». Malheureusement, Albert et Joey ne sont pas au bout de leurs peines car la guerre se termine et les chevaux sont vendus aux enchères sur la place de Cambrai. Bien que tous les soldats se soient cotisés pour rassembler de quoi permettre à Albert de racheter Joey, celui-ci est à deux doigts d’être acheté par un maquignon quand le grand-père d’Emilie réapparaît et, à la surprise générale, en offre un prix très au-dessus de sa valeur « en mémoire de sa petite-fille » dont on comprend qu’elle est morte. Il compte le ramener avec lui mais, devant le désarroi d’Albert, il lui en fait cadeau. Dans la dernière image, on voit Albert, qui a retrouvé la vue, monté sur Joey, de retour à la ferme de ses parents qui l’accueillent avec effusion.   

Mon opinion sur ce film

Moi qui aime tant les animaux et suis malade devant leur souffrance, j’avais jusqu’à présent refusé de voir ce film, par crainte de ne pouvoir supporter certaines scènes. Je l’ai tout de même regardé lors de sa rediffusion à la télévision le 7 novembre 2019. Certes, il y a des scènes pénibles (la mort de Topthorn, la fuite de Joey devant les chars et surtout la scène où il se prend dans les barbelés) mais le réalisateur nous a épargné les gros plans et, même s’il vaut mieux le déconseiller aux âmes sensibles (il est interdit en-dessous de 10 ans), il n’y a pas d’images vraiment insoutenables. Le problème est que l’histoire, si elle part de faits réels, hélas dramatiques, se conclut un peu trop comme un conte de fées. J’ai aussi noté, au cours du film, un tel nombre d’invraisemblances que cela le rend difficilement crédible : par ex. Emilie, qui n’a jamais monté un cheval de sa vie, n’hésite pas à lancer Joey au galop dès sa première monte ! Joey, après s’être tant débattu dans les barbelés aurait dû avoir des blessures tellement graves qu’il n’aurait jamais pu récupérer. J’aimerais aussi qu’on m’explique comment le grand-père d’Emilie a pu arriver juste au moment où la vente aux enchères avait lieu… Enfin, comme on dit, « c’est un film » mais on aurait pu s’attendre, de la part d’un réalisateur comme Spielberg, un peu plus de sérieux. Le film a toutefois le mérite de jeter un coup de projecteur sur un fait ignoré en France jusque dans les années 80 : le sacrifice d’un grand nombre de chevaux pendant la 1ère Guerre mondiale. En réalité, si les chevaux ont été les plus nombreux, il y eut aussi les ânes et les mulets et les mules, sans oublier les autres animaux utilisés lors du conflit : chiens (100 000) et pigeons (200 000)...

Je dois malgré tout reconnaître aussi la qualité de la photographie (de Janusz Kaminski qui avait aussi été le chef opérateur de La liste de Schindler, des Aventures de Huckleberry Finn, de Jerry Maguire ou de Il faut sauver le soldat Ryan...)

mercredi 19 mars 2014

ONLY LOVERS LEFT ALIVE de Jim Jarmusch (USA-2014)


Only Lovers Left Alive (que l'on peut traduire par "Seuls les amoureux auront la vie sauve") a été réalisé par Jim Jarmusch. Le film est sorti en salles en France le 19 février 2014. Il avait été présenté lors du 66e festival de Cannes.

Synopsis

Adam (Tom Hiddleston) et Eve (Tilda Swinton) "font continent à part" puisque l'un réside à Detroit aux Etats-Unis, et l’autre à Tanger au Maroc. Après avoir vécu plusieurs siècles et influencé les carrières de nombreux musiciens et scientifiques ou écrivains célèbres, Adam est devenu un musicien reclus et passe son temps à rechercher "le" son juste à partir d'instruments de musique anciens et de matériel d’enregistrement démodé. Il fuit aussi bien la compagnie de ses congénères que des humains, qu’il appelle des "zombies" et rend responsables de la dégradation du monde. Il ne sort que rarement de sa tanière, aménagée dans un bâtiment désaffecté de Detroit, pour s'approvisionner en poches de sang dans un hôpital.

Son seul visiteur est un jeune humain du nom de Ian (Anton Yelchin) qui lui déniche les guitares les plus rares et hors de prix et les pièces indispensables pour réparer ses instruments. Dans l'idée d'en finir avec une existence qui s'étire en longueur, Adam demande aussi à Ian de lui procurer une balle taillée dans le bois le plus dur.

Ayant acquis de nombreuses connaissances scientifiques au fil des années, Adam a amélioré l’une des inventions de Nikola Tesla pour produire une énergie universelle avec laquelle il  alimente à la fois son domicile et sa voiture.

Malgré sa nature solitaire, il est immensément riche et reste un musicien populaire. Ses nombreux fans spéculent sans cesse sur son sort et sa vraie identité. Adam est excédé quand certains d'entre eux sonnent à porte un soir après avoir trouvé son adresse. Mais, profondément pacifiste, il ne prend pas contre eux de mesure de rétorsion et ils finissent par se lasser et partir.

Quant à Eve, son alter ego féminin, elle vit dans la casbah de Tanger. Elle se procure son sang auprès d'un autre vampire, Christopher Marlowe (John Hurt). Lors d'un appel téléphonique à Adam, elle comprend qu'il est dans une phase de dépression encore plus profonde qu'à l'habitude et craint qu'il ne se suicide. Elle prend donc un avion (de nuit) pour Detroit et vient le retrouver. Les amoureux sont réunis et heureux, appréciant la compagnie de l'autre, buvant des verres de sang, jouant aux échecs, dansant sur de la musique, et traversant de nuit la ville déserte de Detroit dans la voiture de sport "vintage" d'Adam. 

Peu de temps après l'arrivée d'Eve à Detroit, sa jeune sœur, Ava, arrive de Los Angeles. Cette arrivée impromptue, qui dérange son intimité avec Eve et sa tranquillité n'enchante pas Adam. Alors que les deux amants sont éduqués et font tout pour se fondre dans le décor, Ava n'est pas "sobre" et elle se shoote au sang humain comme d'autres à l'héroïne. Un soir, elle convainc le couple de sortir dans une boîte que fréquente Ian. Mais, après avoir couché avec lui, elle le vide de son sang. Adam, furieux, chasse Ava puis, après s'être débarrassés du corps, Adam et Eve quittent Detroit pour Tanger. 

Arrivés au Maroc, ils sont l'un et l'autre très affaiblis par le voyage et le manque de sang. Ils essaient de s'en procurer chez Marlowe, le vieil ami d'Eve, mais ils le trouvent au seuil de la mort car il a été empoisonné par du sang contaminé. A court d'argent et en manque de sang, le couple semble résolu à se laisser mourir mais l'instinct de survie est le plus fort et, après avoir vu un couple d'amoureux isolés, ils les tuent. "Est-ce que nous avons le choix?" conclut, désabusé, Adam.

Mon opinion sur ce film

Bien que grand amateur de fantastique, je ne serais pas allé voir ce film si je n'avais lu plusieurs critiques élogieuses, aussi bien de professionnels (Télerama, article de Louis Guichard dans le n°3345, 22-28/2/2014) que d'amateurs de cinéma. Quelle déception ! Je dois reconnaître que je n'ai jamais été un grand fan de Jarmusch dont les films précédents m'ont, au mieux, ennuyé et, au pire, excédé. Celui-là se place plutôt dans la deuxième catégorie. A part par pur snobisme, afin de pouvoir dire au cours d'un cocktail : "J'ai dééétesté les vampires asexués de Twilight mais j'ai adôôôré ceux de Jarmusch !!!", j'ai du mal à comprendre qu'on puisse apprécier un  tel film. Lent, plat, ennuyeux, bourré de poncifs (au moins, dans Twilight, les vampires, bien que blafards peuvent s'exposer au soleil!) tout y est. On a très vite compris le propos du réalisateur : tout créateur, toute création est vampirique. Tout créateur, qu'il soit un inventeur, un peintre, un musicien ou un écrivain s'inspire ("vampirise") ses prédécesseurs. Mais deux heures pour dire cela, n'est ce pas un peu trop ? Quant à la bande son tant encensée par les critiques, à part le dernier morceau de la chanteuse arabe accompagnée par un "oud" (sorte de luth) entendue dans un café de Tanger, je l'ai trouvée difficilement supportable, à commencer par les créations dissonantes d'Adam. Encore un mot, et ce sera le dernier sur ce film qui, me semble-t-il, ne mérite pas tant de commentaires, l'acteur dont on se souviendra est le remarquable Anton Yelchin, qui joue le rôle de Ian.