mercredi 28 février 2018

BEYOND série de SF (USA-2017)



Beyond est une série télévisée américaine de science-fiction créée par Adam Nussdorf et diffusée depuis le 2 janvier 2017 sur Freeform et en simultané au Canada sur ABC Spark. Aux États-Unis, parallèlement à sa diffusion télé, chaque saison de la série est diffusée intégralement en vidéo à la demande après la diffusion du premier épisode sur le service Hulu et la plateforme de streaming de Freeform. En France, en Belgique et en Suisse, la série sera diffusée sur Syfy France à partir du 27 février 2018. Elle reste inédite dans les autres pays francophones. La série compte à ce jour deux saisons : saison 1 (2017) ; saison 2 (2018). En ce qui me concerne, je les ai téléchargées sur ITune mais il faut savoir qu'à moins d'être équipé d'une Apple TV, on ne peut regarder ce type de téléchargement que sur son ordinateur, ce qui est tout de même frustrant ! 

Résumé

Holden Matthews (Burkeley Duffield) se réveille après un coma de 12 ans et découvre qu’il a des super-pouvoirs qui le plongent au milieu d’un dangereux complot. Maintenant qu’il est sorti du coma, Holden veut essayer de comprendre ce qui lui est arrivé pendant ces 12 années d’« absence » et comment vivre dans un monde qui a évolué sans lui. Alors qu’il essaie de s’adapter à ces nouveaux paramètres, une femme mystérieuse du nom de Willa (Dilan Gwyn) le met en garde contre les gens qui l’entourent.  Il sera aussi aidé dans son combat par son frère cadet Luke (Jonathan Whitesell, déjà vu dans Les 100), l'étrange Charlie (Eden Brolin) et le pire ennemi de son enfance, devenu son allié, Kevin McArdle (Jordan Calloway).     

Distribution

  • Burkely Duffield (Holden Matthews)
  • Dilan Gwyn  (Willa Frost)
  • Jordan Calloway (Kevin McArdle)
  • Jonathan Whitesell (Luke Matthews)
  • Michael McGrady (Tom Matthews)
  • Romy Rosemont (Diane Matthews)
  • Jeff Pierre (Jeff McArdle)
  • Eden Brolin (Charlie Singer)
Mon opinion sur cette série

J'ai regardé les deux saisons de cette série dans la foulée l'une de l'autre et je l'ai trouvée excellente. Mieux, je n'ai ressenti aucune lassitude au fur et à mesure du déroulement de l'action, bien menée, sans tous les rebondissements qui finissent généralement très vite par lasser dans les séries. J'ai malheureusement appris que les producteurs ne réaliseraient pas une 3ème saison, ce qui est vraiment dommage. C'est, hélas, très souvent le cas avec des séries prometteuses auxquelles on ne laisse pas la chance de s'installer (je pense, entre autres, à Jericho ou The lost room, pour ne citer que quelques exemples), alors que d'autres ont duré des années alors qu'elles avaient perdu, à force de rebondissements invraisemblables, et de redistribution des rôles, tout leur intérêt (par ex. Smallville, Flash, Beauty and the beast, Arrow, Falling skies ou Les 100

dimanche 25 février 2018

THREE BILLBOARDS, LES PANNEAUX DE LA VENGEANCE film dramatique de Martin McDonagh (USA-GB 2018)



Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance (Three Billboards Outside Ebbing, Missouri) est un film britannico-américain réalisé par Martin McDonagh, sorti en 2018.

Il a été présenté en avant première à la Mostra de Venise 2017 où il a remporté le prix du meilleur scénario. Il a aussi été distingué par le People's Choice Award du Festival de Toronto 2017, ainsi que par le prix du public au festival international du film de La Roche-sur-Yon le 22 octobre 2017.

Présentation

Mildred Hayes (Frances McDormand) est la mère d’une jeune fille, Angela, qui a été violée et assassinée dans la ville d'Ebbing, dans l’Etat américain du Missouri. Sept mois se sont écoulés pendant lesquels la police semble n’avoir rien fait pour retrouver le ou les coupables de ce meurtre. Excédée, Mildred loue trois panneaux publicitaires désaffectés aux portes de la ville et fait inscrire en énormes lettres noires sur fond rouge ces trois slogans :

- « RAPED WHILE DYING » (Violée pendant son agonie)
- “AND STILL NO ARRESTS » (Toujours aucune arrestation)
- « HOW COME, CHIEF WILLOUGHBY? » (Alors, quoi, chef Willoughby ?) – Ce dernier étant le chef de la police.

Willoughby (Woody Harrelson), bien qu’interpellé personnellement, n’est pas en colère contre Mildred, mais ce n’est pas le cas de son équipe, en particulier de Jason Dixon (Sam Rockwell), un flic un peu demeuré, qui adule son chef, mais souffre d’une forte addiction à l’alcool et d’accès de violence.

Lorsque Willoughby décidera de se suicider car il est atteint d’un cancer en phase terminale, Dixon se déchaînera contre Red Welby (Caleb Landry Jones), le directeur de l’agence de publicité locale qui a osé, en acceptant de louer ses panneaux à Mildred, de braver la police.

Malgré tout ce sera lui qui, bien qu’il ait été viré de la police, qui en fin de compte proposera son aide à Mildred pour régler son compte au violeur supposé dont il a surpris les propos dans un bar.

Mon opinion sur ce film

Bien que l’histoire de départ soit sordide, le film, sans être (loin de là !) une comédie, est traité de telle manière que l’on se prend à rire à plusieurs reprises tant certaines situations sont cocasses. Mildred est une femme dure, que le meurtre abject de sa fille a rendu encore plus dure. Ayant tout perdu, se sentant coupable de ce qui est arrivé à sa fille, elle ne reculera devant aucun excès, allant même jusqu’à mettre le feu au poste de police. On n’aimera pas pour autant ce personnage entier, extrême, mais on l’admirera et on la respectera. Les acteurs de ce film sont tous remarquables, à commencer par Frances McDormand, bien sûr, dans ce rôle minéral, mais les seconds rôles, à commencer par Dixon – que l’on adore détester jusqu’à sa rédemption finale – Red Welby (Caleb Landry Jones) remarquable dans le rôle d’un lâche mourant de trouille mais faisant tout de même preuve d’un courage absolu), et même celui de Robbie (Lucas Hedges), le fils résigné aux excentricités de sa mère, sont aussi excellents, ce qui est toujours la marque d’un grand film.    

jeudi 22 février 2018

THE PASSENGER film d'action de J. Collet-Serra (USA-GB 2018)



The Passenger (The Commuter) est un film américano-britannique réalisé par Jaume Collet-Serra, sorti en 2018.

Résumé

Pour Michaël MacCauley (Liam Neeson), courtier en assurances, cela aurait dû être une journée comme une autre, si ce n'est qu'elle avait été particulièrement détestable : après s'être fait licencier, il se fait aussi voler son téléphone au moment de prendre le train de banlieue qu'il prend tous les jours pour rentrer chez lui.

Jusqu'au moment où une jeune femme séduisante (Vera Farmiga), dont les vêtements élégants tranchent avec ceux des autres passagers, lui propose un étrange marché. 

Sa proposition est tellement surprenante qu'il croit d’abord à une plaisanterie ou à une caméra cachée mais il va se rendre compte très vite que ce n'est pas le cas et se trouve entraîné dans un jeu mortifère qui mettra non seulement en danger sa propre vie mais celles de sa famille et tous les passagers du train.

Mon opinion sur ce film

Je n’avais pas vraiment l’intention d’aller voir ce film. J’y suis allé par curiosité quand j’ai vu que Vera Farmiga, une actrice étonnante découverte dans Bates Motel, faisait partie de la distribution. Elle est parfaite dans le rôle ambigu à souhait de cette femme énigmatique et dangereuse qui lui va comme un gant. Mais le scénario est vraiment trop tordu et tellement bourré d’invraisemblances qu’on ne marche pas une minute et qu'on se sent complètement extérieur à ce film. Ma conclusion : beaucoup de bruit pour rien, et ne prenez surtout pas ce train-là.

lundi 19 février 2018

MY WEEK WITH MARILYN de Simon Curtis (GB/USA 2011)



My Week with Marilyn est un film dramatique britannico-américain réalisé par Simon Curtis (David Copperfield, La femme au tableau), sorti en 2011. Le film est une adaptation du livre autobiographique de Colin Clark, « Le prince, la danseuse et moi ».

Résumé

L’action se passe à Londres en 1956. Marilyn Monroe (Michelle Williams) vient pour la première fois dans la capitale britannique tourner une comédie légère, Le prince et la danseuse, sous la direction du grand acteur de théâtre Laurence Olivier (Kenneth Branagh), qui se lance dans la mise en scène.

Colin Clark (Eddie Redmayne), fils d’une famille d’aristocrates, passionné de cinéma, se fait embaucher par lui comme troisième assistant de plateau. Les circonstances font que, pendant une semaine, il va devenir le confident et l’ami intime de celle que tous considèrent comme une star internationale inaccessible et insupportable. Lors de cette semaine, il se créera entre eux une extraordinaire complicité faite de tendresse et de confiance.

Mon opinion sur ce film

J’ai beaucoup aimé ce film tout en délicatesse où deux êtres que rien n’aurait dû rapprocher partagent des moments de tendre intimité dans leurs solitudes respectives, s'apportant consolation et amitié. 

J’ai cependant une réserve à faire sur le choix de l'actrice. Michelle Williams était-elle la mieux placée pour jouer le rôle de Marilyn ? J’avais eu la même réserve avec Dale DeHaan pour incarner James Dean dans le film Life

Tout le monde n’a pas la maîtrise d’Helen Mirren pour se couler de manière aussi mimétique dans la peau de la reine Elizabeth II (The Queen de Stephen Frears) ou la prestance de Gary Oldman pour nous faire presque oublier qu'il ne ressemble pas à Churchill dans Les heures sombres de Joe Wright

Le défi est encore plus inaccessible avec des monstres sacrés comme Marilyn Monroe ou James Dean. Je ne dis pas qu’une autre actrice que Michelle Williams (saluée par un Golden Globe), aurait été plus crédible. Malgré tous ses efforts, il lui manque ce je ne sais quoi qui rendait Marilyn aussi exceptionnellement attachante. Eddie Redmayne, qui nous a déjà montré qu'il était un remarquable acteur  dans le rôle de Stephen Hawking (Une merveilleuse histoire du temps), est par contre parfait dans le rôle de Colin Clarke, mais Kenneth Branagh m'a considérablement déçu. Quant à la grande Judi Dench, on ne peut que s'incliner devant son talent. Quel que soit le rôle qu'elle incarne, elle est toujours juste. Le film est malgré tout une jolie réussite.            

vendredi 16 février 2018

LE LABYRINTHE 3 - LE REMEDE MORTEL film de Wes Ball (USA-2018)



Le Labyrinthe-3 : Le remède mortel (The labyrinth : The dath cure), réalisé par Wess Ball. USA, 2018. 

Résumé

Ce film est le 3ème –  (et dernier) volet de la saga Le labyrinthe, commencée en 2014. 

Après un bref rappel des deux précédents volets de la saga (la fuite du labyrinthe, l’épisode du laboratoire et du massacre fictif des scientifiques, etc.), nous retrouvons nos jeunes héros à la poursuite d’un train dans lequel se trouvent prisonniers, emmenés vers une destination inconnue, une partie des rescapés du labyrinthe.

Avec l'aide de la résistance, ils parviennent à libérer une partie des prisonniers mais leur camarade Minho (Ki Hong Lee) ne fait pas partie du convoi.

Les adolescents libérés sont conduits dans un refuge tenu par la résistance au bord de l’océan.

Malgré l'opposition de la résistance, Thomas (Dylan O'Brien), Newt (Thomas Brodie-Sangster) et Frypan (Dexter Darden) décident seuls de partir à la recherche de Minho. Celui-ci est détenu dans la Dernière Ville, une sorte de downtown gigantesque où sont retranchés, derrière des murailles fortifiées, les responsables de l’organisation WICKED.

Ceux-ci, sous la direction du professeur Ava Paige (Patricia Clarkson) et de Teresa (Kaya Scodelario), définitivement passée « du côté sombre », pratiquent sur les survivants du labyrinthe, dont Minho, de terribles expériences dans le but de trouver le remède au virus qui a décimé l’humanité.  
  
Pour pénétrer dans la Dernière Ville, ils reçoivent lle renfort de Jorge et de Brenda ainsi que de Gally (Will Poulter) qui a miraculeusement survécu à ses blessures à la sortie du labyrinthe. Ils parviennent à s’introduire dans le laboratoire et à libérer Minho. 

Mais ce ne sera qu'au prix d'importantes pertes, en particulier de Newt, victime de la maladie et de Teresa, qui se sacrifie pour permettre à Thomas d'être sauvé.

La fin du film nous le montre isolé, dans le refuge, contemplant l’océan, après qu’il ait lu le dernier message que lui a laissé Newt et gravé les noms de ses camarades morts sur une stèle de pierre.

Mon opinion sur ce film  

Bien que le film soit, sur beaucoup de plans, très éloigné du livre de James Dashner, je n’en ferai pas le reproche au réalisateur. Ce dernier, qui avait réalisé les deux films précédents (Le labyrinthe-1  [2014] et Le labyrinthe-2 : la terre brûlée [2015], a eu le mérite de simplifier les péripéties du roman et de privilégier l’action. Car, bien qu’habitué aux romans de science-fiction, j’avoue avoir été moi-même un peu perdu au cours de la lecture de ceux-ci en raison d’un trop grand nombre de situations invraisemblables et de rebondissements sans fin qui ne s’expliquent pas forcément et nuisent à la compréhension du récit. Je n’ai pas regretté que la confrontation avec les Cranks (stupidement traduit en français par « les fondus ») n’ait été l’objet que d’une seule scène (dans le tunnel) alors que, dans les livres, les affrontements sont interminables et auraient été difficilement soutenables pour le spectateur sauf à faire un film d’horreur. La scène où Minho est torturé dans le laboratoire, celle de la mort de Newt sont amplement éprouvantes en ce qui me concerne.   

dimanche 11 février 2018

BRILLANTISSIME comédie de Michèle Laroque (FR-2018)




Brillantissime est une comédie française réalisée par Michèle Laroque sortie en 2018. Il s’agit de l’adaptation au cinéma de la pièce Mon brillantissime divorce.

Résumé

Le soir de Noël, tout semble sourire à Angela (Michèle Laroque) : elle vit à Nice, sans soucis d’argent, dans un bel appartement, avec son mari, sa fille adolescente, une bonne étrangère et un labrador. Une vie idéale, quoi !

Mais le soir de Noël, sa fille lui annonce qu’elle ne passera pas le réveillon avec elle et part rejoindre son petit copain musicien. Lorsqu‘à son tour son mari arrive du travail, c’est pour prendre quelques affaires et quitter définitivement le domicile conjugal. Elle ne peut non plus compter sur sa meilleure amie, l’inénarrable Rossy de Palma, qui préfère se faire une « soirée somnifères » plutôt que de passer la soirée avec elle. Quant à sa mère, jouée par Françoise Fabian, elle fait uniquement appel à elle pour venir la débarrasser d’une valise trop lourde pour être prise par la compagnie aérienne…
Angela n’a d’autre choix que de se tourner vers son psychiatre (Kad Merad), aussi mal dans sa peau qu’elle-même.

Mon opinion sur ce film

Après avoir vu plusieurs films dramatiques (Tout l’or du monde, Les heures sombres, …) je m’étais dit qu’une gentille comédie ferait une bonne parenthèse. Mais de « brillantissime », ce film n’en a que le titre et il est loin de tenir ses promesses. La situation de départ, la pléiade d’acteurs de talent (Kad Merad, Michael Youn, Marthe Villalonga, Jean Benguigui, Philippe Lacheau, Tarek Boudali…) aurait pourtant dû donner lieu à des situations hilarantes et à des dialogues décapants, mais on assiste au contraire à une succession de gags faciles et convenus dont aucun n’est vraiment drôle. Le soufflé prometteur retombe, hélas, aussi vite qu’il est monté. Le seul moment que j’ai apprécié dans ce film est lorsque Michèle Laroque monte sur scène au côté de Léa, sa fille dans la vie (Oriane Deschamps) pour remplacer au pied levé le petit ami de celle-ci qui s’est défilé et interprète avec sa propre voix la chanson La vie au ras-du-sol, spécialement composée pour le film par Alex Beaupin.     

Voyez plutôt :

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samedi 10 février 2018

LE 15 H 17 POUR PARIS film de Clint Eastwood (USA-2018)


Le 15 h 17 pour Paris (The 15:17 to Paris) est un drame biographique américain co-produit et réalisé par Clint Eastwood, sorti en 2018.

Résumé

Le 21 août 2015, un attentat terroriste avait été perpétré à bord du Thalys 9364, durant le trajet Amsterdam - Paris. Un djihadiste armé d'une kalachnikov et muni de neuf chargeurs pleins, d’un pistolet et d’un poignard s'apprêtait à commettre un carnage à bord du TGV en provenance d'Amsterdam. Il fut neutralisé par trois jeunes américains en vacances en Europe qui se trouvaient à bord par hasard. Il s'agissait de trois amis d'enfance Spencer Stone, Alek Skarlatos, deux militaires et Anthony Sadler, un étudiant. Ils maîtrisèrent le terroriste à mains nues, aidés par un britannique, Chris Norman. Celui qui avait donné l’alerte, un musicien américain, Mark Moogalian, t grièvement blessé par balles, ne dut sa survie qu'au sang froid de Spencer Stone, ambulancier dans l'US Air Force, qui, bien que blessé lui-même, arrêtera l’hémorragie de la carotide en maintenant la pression sur l'artère sectionnée jusqu’à l’iarrivée en gare d’Arras. L'infirmière du Samu qui prit la relève joue aussi son propre rôle dans le film. Grâce à leur courage, la vie de 500 passagers fut épargnée. A leur arrivée, ils furent acclamés en héros et décorés, en France, de la Légion d'honneur par le président François Hollande. Ils furent aussi décorés  aux Etats-Unis par le président Obama.

Autour du film

Le 20 avril 2017, on apprend que Clint Eastwood adaptera au cinéma l'autobiographie The 15:17 to Paris: The True Story of a Terrorist, a Train, and Three American Heroes de Jeffrey E. Stern, Anthony Sadler, Alek Skarlatos et Spencer Stone à partir du scénario de Dorothy Blyskal. Le livre narre l'enfance, l'amitié, le parcours ainsi que l'héroïsme des trois amis d'enfance américains qui ont déjoué l'attentat du Thalys, à destination de Paris, le 21 août 2015.

En juin 2017, Clint Eastwood avait l’intention de faire jouer les rôles des protagonistes authentiques par des acteurs professionnels. Mais un mois plus tard, après les avoir rencontrés, il leur confiait leur propre rôle, un immense défi pour ces jeunes gens qui n’avaient jamais tourné. Des acteurs professionnels complètent la distribution, dans le rôle des mères des héros, des parties concernant leur enfance et des figurants du train. Le rôle du terroriste est confié à un acteur professionnel, Ray Corasani. Les images de la remise des légions d’honneur sont les images d’archives authentiques à part pour le moment où l’on voit François Hollande de dos. Son rôle est alors interprété par Patrick Braoudé.  

Mon opinion sur ce film

Grâce à leur courage, la vie de 500 passagers fut épargnée. A leur arrivée, ils furent acclamés en héros et décorés, en France, de la Légion d'honneur par le président François Hollande. Ils furent aussi décorés aux Etats-Unis par le président Obama.
Le film raconte aussi leur enfance, le développement de leur amitié, leur parcours professionnel, alternés avec les évènements qui les ont amenés à bord de ce train. Ce film m’a paru très réussi. Si le réalisateur s’était contenté de relater l’attentat, le film aurait été moins intéressant mais le fait qu’il remonte à l'enfance des jeunes héros et à leur parcours jusqu’à ce moment dramatique dans le Thalys donne au film plus de profondeur. Il faut aussi saluer le choix qui a été fait de confier aux vrais protagonistes des faits leur propre rôle dans le film. J'ai été stupéfait par la qualité de leur jeu et leur authenticité quand on sait que le réalisateur ne leur a confié le rôle qu'au dernier moment. J'admire en outre le courage qu'il leur a fallu pour revivre des évènements aussi traumatisants qui sont encore, pour certains d'entre eux, inscrits dans leur chair. Ne serait-ce que pour cela, ce film est remarquable et vaut d'être vu.

vendredi 9 février 2018

TRUE GRIT western des frères Cohen (USA-2010)



True Grit (Le vrai courage)  est un western américain écrit et réalisé par Joel et Ethan Coen, sorti en 2010. C'est l'adaptation du roman du même nom de Charles Portis, déjà porté à l'écran en 1969 sous le titre Cent dollars pour un shérif de Henry Hathaway. C'est le plus gros succès financier de la carrière des frères Coen.

Résumé

L’action se passe en 1870, juste après la fin de la guerre de Sécession aux Etats-Unis, sur l'ultime frontière de l'Ouest américain.

Seule au monde, après la mort de son père assassiné par un bandit du nom de Chaney pour lui voler deux pièces d'or, Mattie Ross, 14 ans (Hailee Steinfeld), décide de le venger. Après son forfait, l’assassin s'est réfugié en territoire indien où il a rejoint la troupe d’autres malfrats. Pour le retrouver  Mattie, après avoir négocié tous ses biens, engage Rooster Cogburn (Jeff Bridges), un U.S. Marshal âgé et alcoolique qui a cependant une réputation d’honnêteté de de ténacité. 

Mais Chaney est aussi poursuivi par un chasseur de prime du nom de LaBoeuf (Matt Damon) car il a assassiné un sénateur dans l’état du Texas. Ayant la même cible, Cogburn et Laboeuf sont rivaux. Les trois compagnons éprouvent, au cours de cette traque, dans une nature hostile, des difficultés à s'entendre. Après une énième dispute avec Cogburn, LaBeouf quitte l’équipe mais Cogburn, alors qu’il est dans une mauvaise situation, lui sauve la vie. 

Par la suite, Mattie tombe par hasard sur Chaney et le blesse mais l'arme s'enraye et elle se retrouve à son tour prisonnière des bandits. Lors de l’a affrontement qui s’ensuit pour la libérer, Mattie tombe dans un aven où elle est mordue à la main par un serpent. Cogburn chevauche jour et nuit pour l'emmener chez un médecin afin de tenter de la sauver.

Vingt-cinq ans plus tard, Mattie, qui a été amputée du bras à la suite de la morsure du serpent, reçoit une lettre de Cogburn, désormais très âgé et qui fait partie d'un Wild West Show (spectacle itinérant sur l'Ouest américain). Cogburn lui écrit qu'il aimerait la revoir mais, quand Mattie arrive, Cogburn est déjà mort. Elle ramène le corps de Cogburn pour l'enterrer dans sa propriété, tout en se demandant ce qu'est devenu LaBoeuf, qu'elle n'a jamais revu non plus, et en méditant sur le temps qui passe.

[Cet article est largement inspiré de deux articles, celui de Wikipedia et celui d’Allociné, consacrés au film]

Mon opinion sur ce film

Je n’avais pas vu ce film lors de sa sortie au cinéma et j’ai profité de sa rediffusion sur la 4 pour le voir. Je n’avais jamais, par le passé, vu de films des frères Cohen. Certes, l’héroïne est courageuse, Jeff Bridges haut en couleur, mais l’ensemble m’a paru lent et peu convaincant, et finalement passablement raté. Je m’attendais à mieux au regard de la notoriété des réalisateurs.  

mardi 6 février 2018

LES BRACELETS ROUGES Série TV Française (2018)


Les Bracelets rouges est une minisérie française de 6 épisodes de 52 min. chacun, réalisée par Nicolas Cuche, sur un scénario de Marie Roussin, et produite par TF1. La série française est dérivée de la série catalane, Polseresvermelles. Sa diffusion a commencé sur TF1 le 5 février 2018.

Résumé

La série s’attache à suivre la vie de six jeunes malades hospitalisés.

- Clément (Tom Rivoire) a été amputé d’une jambe et attend d’être appareillé,
- Thomas (Audran Cattin) doit être amputé en raison d’un cancer du tibia,
-  Roxane (Louna Espinosa) est anorexique
- Mehdi (Azize Diabaté Abdoulaye) a été victime de multiples fractures après un accident de moto
- Côme, le plus jeune (Marius Blivet) est dans le coma suite à un accident de piscine
- Sarah (Esther Valding) a été prise d’un malaise dans la cour de son lycée.

Chacun est atteint d'une maladie qu'il doit combattre au quotidien, ensemble ils vont vivre à fond leur vie d’adolescent même si elle se déroule à l’hôpital.

Entourés par des parents parfois impuissants, et encadrés par un personnel soignant qui tente de garder la tête froide, ils vont vivre, entre premiers émois amoureux, trahisons, rechutes et guérisons, des épreuves qui vont changer leur vie.

La série est un remake d’une série catalane intitulée Polseres Vermelles qui dura deux saisons de 2011 à 2013 et fut diffusée en France en 2013 sur la chaîne de la TNT Numéro 23. La série d’origine était une adaptation du livre autobiographique Le Monde soleil (2008) d’Albert Espinosa Puig, hospitalisé entre 14 et 24 ans pour trois cancers qu’il a surmontés. Au-delà de la Catalogne et de l’Espagne, la série Polseres Vermelles a connu un succès sans précédent et a été adaptée aux Etats-Unis (sous le titre Red Band Society – 1 saison), en Italie (Braccialetti Rossi – 3 saisons). D'autres pays ont tenté ou vont tenter l'adaptation dont la Suède, le Danemark, la Russie, l’Argentine, le Mexique ou le Pérou.

Mon opinion

J'ai vu les deux premiers épisodes de cette série qui rappelle beaucoup Patients, le beau film de Grand Corps Malade. J'ai immédiatement accroché grâce au rythme de cette série qui sort des sentiers battus et ose aborder sans tabous la question de la maladie sous un angle optimiste et joyeux. Elle doit aussi énormément à l'énergie de ses jeunes acteurs, tous étonnants par leur sincérité et justes. J'espère qu'elle aura le succès qu'elle mérite et saura tenir tête aux séries policières dont on nous abreuve à longueur de programmes.

lundi 5 février 2018

24 H LIMIT film d'action de Brian SMRZ (USA-2017)


24H Limit (24 Hours to Live) est un film d'action américain réalisé par Brian Smrz, sorti en 2017. Le film a été présenté en avant-première au Festival d’Austin en octobre 2017.

Résumé

Un tueur professionnel, Travis Conrad (Ethan Hawke), ayant travaillé pour une mystérieuse entreprise multinationale ayant son siège en Afrique du Sud, Red Mountain, est recruté par l’un de ses anciens camarades, Jim Morrow (Paul Anderson), pour une ultime mission. Il s’agit d’empêcher  un homme qui a été témoin de crimes de masse effectués par Red Mountain de témoigner devant une commission internationale.  L’homme est protégé par Lin, une femme travaillant pour Interpol. Dans le but de remplir son contrat qui est d'exécuter sa cible, Travis se rapproche de Lin mais, au moment de passer à l'action, il l’épargne car il découvre qu’elle est la mère d’un enfant du même âge qu’Adam, le fils qu’il a perdu. Cette hésitation lui sera fatale puisque c’est lui qui sera tué. Il se réveillera à la vie dans les laboratoires de Red Mountain mais il n’aura qu’un sursis de 24 H pour accomplir sa mission. Refusant d’entrer dans le jeu diabolique de ses commanditaires, il prend alors fait et cause pour ceux qu’il devait tuer.

Mon opinion sur ce film

Je suis allé voir ce film en raison de la présence d’Ethan Hawke, que j’avais découvert dans l’excellent Bienvenue à Gattaca. Depuis, j’ai vu d’autres films avec lui en tant qu’acteur mais j’avais détesté la mauvaise adaptation qu’avait fait Pawel Pawlikowski de l’excellent roman de Douglas Kennedy, La femme du 5eme où l'acteur joue le rôle principal.

Il incarne ici un ancien militaire de commando abîmé par la vie qui n’a plus rien à perdre puisque son fils et sa femme sont morts.

L’idée du retour à la vie pour un temps limité n’est pas nouvelle au cinéma : impossible de ne pas penser, lorsqu’on voit le compteur digital défiler sur l’avant-bras de Trevor, au même compteur que porte Justin Timberlake dans l'excellent film Time out d’Andrew Niccol (2011). Dans ce film de science-fiction, pour éviter la surpopulation, l’âge fatidique (au sens propre) est limité à 25 ans et chaque individu est porteur d’un compteur qui lui indique en permanence le crédit-temps qui lui reste avant de mourir. Dans un autre film, Source Code de Duncan Jones (2011), c’est Jake Gyllenhall qui, après avoir été tué en Afghanistan, est ramené à la vie pour essayer d’empêcher un attentat dans un train. Dans Renaissances, de Tarsem Singh (2015), c’est le corps de Ryan Reynolds qui sert d’hôte à la mémoire d’un vieil architecte en fin de vie, etc.

24 H limit aurait cependant pu être intéressant si le réalisateur avait approfondi son concept de départ, mais le film bascule trop vite dans le pur film d’action où la violence, les courses poursuites, les rebondissements, les échanges de coups de feu et les images spectaculaires remplacent le questionnement philosophique sur le désir de survie et la rédemption.

samedi 3 février 2018

Lucas TILL (acteur américain)


Lucas Till, né le 10 août 1990 à Fort Hood (Texas), est un acteur américain. Il est connu du jeune public pour sa participation à la comédie musicale Hannah Montana, le film, mais surtout à l'échelle internationale pour son incarnation d'Havok dans la trilogie préquelle de la saga cinématographique X-Men.

Carrière

À onze ans, Lucas s’inscrit dans un club de théâtre local où il est repéré par Joy Pervis qui deviendra son agent. Il entame alors une carrière de mannequin en posant pour des pubs à diffusion aussi bien locale que nationale. Peu de temps après, il passe avec succès une audition pour un rôle dans le long-métrage The Adventures of Ociee Nash avec Keith Carradine qui sort en 2003. Il s'agit de son tout premier film. La même année, il effectue son premier voyage à Los Angeles en Californie. Il décroche ensuite un rôle dans un court-métrage, Pee Shy, puis dans le long-métrage Lightning Bug tous deux sortis en 2004.

Lucas Till gagne en notoriété en 2005 en jouant dans le long-métrage de James Mangold, Walk the Line dans lequel il interprète Jack Cash jeune, le frère aîné de Johnny Cash, rôle pour lequel il doit teindre ses cheveux en brun. Il joue ensuite dans plusieurs téléfilms indépendants pour la chaîne de télévision américaine Lifetime. Entre 2008 et 2009, il apparaît dans les séries Médium et Dr House. À la fin de l'année scolaire 2008, il est auditionné pour le film Hannah Montana, le film et obtient un des rôles majeurs. Il doit quitter le tournage après seulement une semaine de travail pour passer son examen de fin d'année à son lycée d'Atlanta.

Il joue aux côtés de Jackie Chan dans le long-métrage Kung Fu Nanny (The Spy Next Door) sorti en 2010 avant d'interpréter le rôle de Havok dans X-Men : Le Commencement (X-Men: First Class, 2011).
Il poursuit dans la franchise X-Men sous la direction de Bryan Singer, avec les succès X-Men: Days of Future Past et X-Men: Apocalypse.

Il a été choisi en 2016 pour jouer le rôle-titre du remake de la célèbre série MacGyver, une série démarrée en septembre sur CBS.

Cinéma

2003 : The Lovesong of Edwerd J. Robble de Alex Orr : Michael
2003 : The Adventures of Ociee Nash de Kristen McGary : Harry Vanderbilt
2004 : Pee Shy de Deb Hagan : Chad
2004 : Lightning Bug de Robert Hall : Jay Graves
2005 : Walk the Line de James Mangold : jeune Jack Cash
2005 : The Other Side de Gregg Bishop : jeune Samuel North
2008 : Dance of the Dead de Gregg Bishop : Jensen
2009 : Laid to Rest de Robert Green Hall : jeune employé de magasin
2009 : Hannah Montana, le film (Hannah Montana: The Movie) de Peter Chelsom : Travis Brody
2009 : The Lost & Found Family de Barnet Bain : Justin
2010 : Kung Fu Nanny (The Spy Next Door) de Brian Levant : Larry
2011 : World Invasion: Battle Los Angeles (Battle: Los Angeles) de Jonathan Liebesman : Corporal Grayston.
2011 : X-Men : Le Commencement (X-Men: First Class) de Matthew Vaughn : Alexander Summers / Havok
2012 : Vacation 8 de Jason Trost : Jack
2013 : Paranoia de Robert Luketic : Kevin
2013 : Stoker de Park Chan-wook : Chris Pitts
2013 : Wolves de David Hayter : Cayden Richards
2013 : Crush de Malik Bader : Scott Norris
2014 : Dark Hearts de Rudolf Buitendach : Sam
2014 : The Curse of Downers Grove de Derick Martini
2014 : X-Men: Days of Future Past de Bryan Singer : Alexander Summers / Havok
2015 : Dancing Heart (Bravetown) de Daniel Duran : Josh
2016 : The Disappointments Room de D. J. Caruso : Ben
2016 : X-Men: Apocalypse de Bryan Singer : Alexander Summers / Havok
2017 : Monster Cars (Monster Trucks) de Chris Wedge

Télévision

2006 : Le Prix de la différence (Not Like Everyone Else) de Tom McLoughlin : Kyle Kenney

Séries télévisées

2008 : Dr House : Simon (saison 5, épisode 11 : Le Divin Enfant)
2009 : Médium : Adam (saison 5, épisode 2 : Marché de Dupes)
2009 : Leo Little's Big Show (épisode Sonny with a Chance: Sonny's Big Break)
2009 : Fear Clinic : Brett (épisodes Hydrophobia et Scotophobia)
2010 : Blue Mountain State (épisode The Legend of The Golden Arm)
2016 : MacGyver (remake de série télévisée)

[Repris de Wikipedia]

MACGYVER - nouvelle série (USA-CA 2016-...)


MacGyver était une série télévisée américaine produite entre 1985 et 1992. Elle comportait sept saisons avec 139 épisodes. C'était une série d'action, d'aventure et d'espionnage, créée par Lee David Zlotoff. Tous les épisodes furent diffusés par ABC aux États-Unis et sur divers autres réseaux étrangers à partir du 29 septembre 1985 jusqu'au 21 mai 1992. 

La série était tournée à Los Angeles pour ce qui concerne les saisons 1, 2 et 7, et à Vancouver, en Colombie-Britannique, pour les saisons 3 à 6. Le dernier épisode de la série a été diffusé le 21 mai 1992, sur ABC. 

L’acteur qui a interprété le rôle d’Angus MacGyver pendant 7 ans était Richard Dean Anderson et il est devenu l’idole de toute une générationA partir de 1997, il s'est "recyclé" dans un rôle tout aussi mythique, celui du colonel de l'US Air Force Jack O'Neill, qui fut pendant 5 ans le personnage principal de la série de science-fiction, Stargate SG-1 (1997-2002), elle-même dérivée du film de Roland EmmerichStargate, la porte des étoiles. Il y eut ensuite plusieurs sequels, Stargate Atlantis (2004) et Stargate Universe (2009) où l'acteur fit des apparitions en tant que guest-star. 

La série MacGyver devint très populaire partout dans le monde, que ce soit aux États-Unis, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Deux téléfilms dérivés ont suivi l’arrêt son arrêt et ont été diffusés sur ABC en 1994 : MacGyver : Le trésor perdu de l'Atlantide et MacGyver : le chemin de l'enfer

En 2003, un pilote de série intitulé Young MacGyver fut diffusé aux États-Unis, mettant en scène le neveu de MacGyver, Clay, interprété par Jared Padalecki (Supernatural)

En 2016, un reboot de la série, également intitulé MacGyver, est diffusé aux États-Unis. Le rôle-titre a été attribué à Lucas Till. Elle est diffusée depuis début janvier 2018 sur M6.



Résumé

Mac Gyver incarne un personnage mi- agent secret, mi-aventurier, qui s’implique souvent dans des missions humanitaires. Dès la deuxième saison, il devient agent de la fictive Fondation Phoenix. Sa capacité la plus étonnante est la mise au service d’une débrouillardise ses connaissances très étendues dans les domaines techniques. Grâce à cela, ajouté à un culot et un courage sans limite, il trouve toujours la solution à des situations inextricables.

Mon opinion sur la série

Dans les années 80, je n’aurais raté pour rien au monde un épisode de MacGyver car il était « le » héros auquel on s’assimilait naturellement : sans peur et sans reproche, résolvant, par son intelligence et son sang-froid les problèmes les plus complexes, venant toujours en aide aux plus faibles, et ne manquant jamais un trait d’humour même dans les situations les plus désespérées.

J’avoue être beaucoup moins fan de la série actuelle dont j’ai regardé quelques épisodes. C’est sympathique, mais ça n’a pas grand-chose à voir avec le souvenir émerveillé que je garde de la série originale.  

vendredi 2 février 2018

COEURS PURS film de Roberto De Paolis (IT-2018)


Cœurs purs (titre original : Cuori puri) est un film italien de Roberto de Paolis, sorti le 3 janvier 2018. Durée 1 :55 H

Présentation

Stefano (Simone Liberati), 25 ans, est un petit délinquant qui essaie de s’en sortir. Ayant trouvé un emploi précaire de vigile dans un supermarché dans un quartier populaire de Rome, il surprend une jeune fille, Agnese (Selene Caramazza), en train de voler un portable et il la poursuit.  Lorsqu’il parvient à l’arrêter, totalement paniquée, elle le supplie de la relâcher et, vaincu par sa sincérité, il se laisse convaincre de la laisser partir. Pour cet acte de faiblesse, il est rétrogradé comme gardien du parking des employés, un espace plus ou moins abandonné où il doit empêcher les gitans qui occupent une partie du parking, de dégrader les voitures en stationnement.

Agnese est une jeune fille qui n’a pas encore 18 ans, couvée par une mère croyante très impliquée dans les œuvres sociales de l’église locale. Sa mère, qui lui demande de rester vierge jusqu’au mariage, lui a confisqué son portable sur lequel elle avait intercepté échanges entre Agnese et un garçon de son lycée. C’est ce qui a déterminé Agnese à voler un portable.

En accompagnant sa mère distribuer des vêtements aux gitans, elle revoit Stefano et on comprend qu’ils ressentent, l’un pour l’autre, une attirance mutuelle.  Elle finira par coucher de son plein gré avec lui et, paniquée par ce qu'elle a fait, elle déclarera à la police avoir été violée par un gitan.

Critique

Un film qui renoue avec la tradition du réalisme social cher aux cinéastes italiens. On est dans le monde des petites gens qui vivent chichement tout en venant en aide à ceux qui sont plus mal lotis qu’eux. Personne n’est tout à fait mauvais ou tout à fait bon. Stefano, le petit délinquant qui, au cours du film, entraîné par ses ex-copains, commettra un vol à main armé et vendra de la drogue, n’est pas un mauvais bougre :  vaincu par sa fragilité, il redonne sa liberté à Agnese qu’il a pourtant pris en flagrant délit et qui lui a fait perdre un emploi qui l'aurait sauvé de la délinquance. Il essaie de s'en sortir et d'aider ses parents, jetés à la rue pour loyers impayés malgré la mauvaise opinion qu'il a de son père... La mère d'Agnese est une croyante convaincue mais elle aime sa fille. La jeune fille n’est pas si fragile qu'elle y paraît et, malgré la pression de la religion, elle cèdera à ses impulsions, après tout parfaitement normales pour une fille de 18 ans...  

On comprend le propos du réalisateur mais que tout cela est long, très long, trop long (1.55 H), pour une fin, hélas, sans surprise. Le pire nous est cependant épargné puisque les gitans, accusés à tort, ne seront pas lynchés, et que les deux jeunes gens se retrouveront, dans la pureté de leur amour.    

jeudi 1 février 2018

THIS IS US (série TV US 2016-...)


This Is Us est une série télévisée américaine créée par Dan Fogelman et diffusée depuis le 20 septembre 2016 sur le réseau NBC et en simultané sur le réseau CTV4 au Canada. En France, la série a été diffusée en version originale sous-titrée en octobre 2016 sur Canal+ Séries et dès le 24 janvier 2018 sur 6ter. Le DVD de la saison 1 est paru.

Présentation

La série est ce qu'il est convenu d'appeler une "série chorale" qui suit les enfants d’une même famille, Kevin, Kate et Randall, et celle de leurs parents, Jack et Rebecca Pearson, à des époques différentes de leurs vies[1]. Elle se déroule  entre les années 80 et de nos jours.

Kevin et Kate sont les deux membres survivants d’une fratrie de triplés conçus pendant le déroulement du Super Bowl XIV (October 1980). Après avoir perdu leur 3ème bébé, Jack et Rebecca décident d’adopter Randall, un enfant noir né le même jour que leurs propres enfants et abandonné par son père biologique devant une caserne de pompiers. On désigne généralement la fratrie sous le nom de « The Big Three ».

Les épisodes montrent alternativement des scènes du présent (2016-2018) et des flashbacks se déroulant dans les années 80, 90 et 1995-1997.

La plupart des scènes se déroulent à Pittsburgh mais aussi, lorsque les enfants sont devenus adultes, à Los Angeles et à New York.
  
Distribution
  • Milo Ventimiglia (dans le rôle de Jack Pearson, le mari de Rebecca et le père biologique de Kate et  Kevin,  et père adoptif de Randall)
  • Mandy Moore (Rebecca Pearson, l'épouse de Jack et mère biologique de Kevin et Kate)
  • Sterling K. Brown (Randall adulte)
  • Lonnie Chavis (Randall enfant)
  • Niles Fitch (Randall adolescent)
  • Chrissy Metz (Kate adulte)
  • Mackenzie Hancsicsak (Kate enfant)
  • Hannah Zeile (Kate adolescente)
  • Justin Hartley (Kevin adulte)
  • Parker Bates (Kevin enfant)
  • Logan Shroyer (Kevin adolescent)
  • Susan Kelechi Watson (Beth Pearson, l’épouse de Randall adulte et la mère de Tess et d' Annie)
  • Chris Sullivan (Toby Damon, le petit-ami de Kate)
  • Ron Cephas Jones (William H. "Shakespeare" Hill, le père biologique de Randall qui l’a abandonné bébé)
  • Jon Huertas (Miguel Rivas, le meilleur ami de Jack et deuxième époux de Rebecca)
Mon opinion sur cette série

Pas toujours facile à suivre à cause de son procédé de flash-backs, cette série est en tout point remarquable car elle ose aborder, sans tabous, les problèmes du racisme et de l'obésité. L'actrice qui joue le rôle de Kate, Chrissy Metz, est réellement obèse depuis l'enfance. La série aborde la question du surpoids qui touche tant d'Américains et commence à être un véritable problème de santé publique en Europe, avec une liberté et un humour admirables. Les autres sujets (le racisme, y compris au sein de la famille, la drogue, la maladie...) sont aussi traités avec beaucoup d'intelligence. 

Dans le même esprit, vous pouvez aussi être intéressés par :



[1] On trouvait un peu le même procédé - mais dans un contexte bien différent - dans la minisérie de SF Taken (Disparition), produite par Leslie Bohem et Steven Spielberg (2002), qui suivait à différentes générations, plusieurs familles victimes d’enlèvements extra-terrestres. 

MA VIE AVEC LIBERACE film de Steven Soderbergh (USA-2013)


Ma vie avec Liberace (Behind the Candelabra) est un téléfilm dramatique américain de Steven Soderbergh produit par HBO et diffusé en 2013. Il a été sélectionné dans la compétition officielle du festival de Cannes 2013, et il est l'un des rares téléfilms de l'histoire du festival à concourir pour la Palme d'or (après la sélection controversée du téléfilm de moyen métrage À toute allure de Robert Kramer, produit par l'INA, en 1982, et du téléfilm Moi, Peter Sellers de Stephen Hopkins, produit par HBO, en 2004). Il fait également l'ouverture du festival du cinéma américain de Deauville 2013. Le film est une adaptation du livre Behind the Candelabra, My life with Liberace, écrit par Scott Thorson.

Présentation

Durant l'été 1977, le jeune Scott Thorson (Matt Damon), un dresseur de chiens alors âgé de 18 ans, entre dans la loge du célèbre pianiste Liberace (Michael Douglas), homosexuel notoire... Liberace l’invite dans sa maison de Las Vegas, au luxe délirant, car l’un de ses chiens favoris, est aveugle. L’intervention de Thorson fait merveille et Liberace le prend sous son aile et lui propose d’être son « assistant » et le chauffeur de sa somptueuse limousine.

Thorson, qui cherchait à changer de vie accepte l’offre, et plus si affinités, et devient l’amant attitré de Liberace.

Mais la pression devient trop forte car Liberace est un vrai tyran. Il en vient même à vouloir que son jeune amant se fasse modifier le visage par son propre chirurgien esthétique afin de lui ressembler quand il était jeune.

En 1982, lassé des excès de son "maître", et après de multiples fâcheries, ils se séparent et Thorson reprend sa liberté.

En 1986, recevant un coup de fil de Liberace lui apprenant qu’il est en phase terminale du SIDA, Thorson se rend au chevet de son ancien amant. Liberace mourra quelques mois après.

Mon opinion

Je n’avais pas vu ce film lors de sa sortie au cinéma en 2013. Et j’ai profité de sa diffusion sur Arte pour le voir. Je ne peux pas dire que j’ai été emballé car la vie complètement artificielle des héros baignant dans une débauche de luxe digne du règne de Néron m’a plutôt exaspéré. Heureusement que le film se rattrape par son humour. J’ai par contre ressenti de l’émotion lors de la scène où Thorson, à la demande de Liberace mourant, vient à son chevet. Je dois cependant saluer la remarquable prestation des deux acteurs, à qui aucun ridicule n’a été épargné.