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vendredi 16 septembre 2022

TOUT LE MONDE AIME JEANNE Comédie de Céline DEVAUX (FR-PT 2022)

 


Tout le monde aime Jeanne est une comédie franco-portugaise réalisée par Céline Devaux et sortie en 2022.

Résumé

Jeanne Mayer (Blanche Gardin) est distinguée comme « Femme de l’année » pour avoir mis au point le Projet Nausicaa, une structure immergée censée nettoyer les océans de ses déchets plastique. Or, au moment de son lancement, la structure coule et Jeanne coule avec elle, perdant toute crédibilité de la part de ses sponsors et se trouvant du jour au lendemain confrontée à la faillite personnelle.

Heureusement, au décès de sa mère Claudia (Marthe Keller), morte un an auparavant, elle a hérité d’un appartement à Lisbonne, en copropriété avec son frère Simon (Maxence Tual), kinésithérapeute. Il lui prête ‘argent nécessaire pour partir à Lisbonne afin de se charger de vendre l’appartement de leur mère, dont on apprend qu’elle n’est pas morte de mort naturelle mais qu’elle s’est suicidée en se jetant d’un des deux ponts qui franchissent le Tage.   

A l'aéroport, elle rencontre Jean (Laurent Lafitte), un ancien camarade de lycée aux manières particulièrement sans-gêne.

Arrivée à Lisbonne, elle est attendue par Vitor (Nuno Lopes), un ex, qui est désormais marié et est professeur de musique.

Lorsque Jeanne se retrouve seule, les souvenirs de son enfance et de sa mère, avec laquelle elle ne s’entendait pas bien, remontent à la surface et accentuent sa dépression. Elle appelle Jean, qui s’occupe de sa nièce, Theodora et qui, sous ses aspects provocateurs, s’avère beaucoup plus complexe et sensible que ce qu’il veut bien laisser paraître. Il s’avère qu’il connaît bien la dépression pour avoir déjà été hospitalisé en HP (hôpital psychiatrique) et l’aide à surmonter la sienne.   

Mon opinion

Je connaissais Blanche Gardin que j’avais vue dans des stand-up dont l’humour passablement « trash » ne m’avait pas particulièrement séduit. Avant ce film, je ne savais pas qu’elle était déjà apparue dans une 20e de films et autant de pièces de théâtre et qu’elle était assez engagée pour avoir refusé une décoration du ministère de la Culture en 2019 en adjoignant à son refus une lettre sans détour sur la politique sociale d’Emmanuel Macron. Ce film est à son image qui aborde, sous l’aspect d’une comédie où l’humour noir est à l’honneur, des sujets comme celui du deuil et des relations ambigües mère-fille.

Dire qu’il est totalement réussi serait aller un peu vite en besogne car, connaissant le mordant de Blanche Gardin, on se serait attendu à des dialogues plus incisifs. Les petites séquences animées intercalées tout au long du film qui représentent la voix intérieure de l’héroïne, pour être une trouvaille intéressante, ne m’ont pas paru être exploitées au mieux.

Il en reste une comédie plus mélancolique que véritablement comique, avec quelques belles séquences qui mettent en valeur Lisbonne (le film a bénéficié de l’aide des services du tourisme portugais), en particulier la séquence du générique de fin, avec la déambulation des deux héros sur le entre les containers colorés du port de commerce de Lisbonne.      

dimanche 25 février 2018

THREE BILLBOARDS, LES PANNEAUX DE LA VENGEANCE film dramatique de Martin McDonagh (USA-GB 2018)



Three Billboards : Les Panneaux de la vengeance (Three Billboards Outside Ebbing, Missouri) est un film britannico-américain réalisé par Martin McDonagh, sorti en 2018.

Il a été présenté en avant première à la Mostra de Venise 2017 où il a remporté le prix du meilleur scénario. Il a aussi été distingué par le People's Choice Award du Festival de Toronto 2017, ainsi que par le prix du public au festival international du film de La Roche-sur-Yon le 22 octobre 2017.

Présentation

Mildred Hayes (Frances McDormand) est la mère d’une jeune fille, Angela, qui a été violée et assassinée dans la ville d'Ebbing, dans l’Etat américain du Missouri. Sept mois se sont écoulés pendant lesquels la police semble n’avoir rien fait pour retrouver le ou les coupables de ce meurtre. Excédée, Mildred loue trois panneaux publicitaires désaffectés aux portes de la ville et fait inscrire en énormes lettres noires sur fond rouge ces trois slogans :

- « RAPED WHILE DYING » (Violée pendant son agonie)
- “AND STILL NO ARRESTS » (Toujours aucune arrestation)
- « HOW COME, CHIEF WILLOUGHBY? » (Alors, quoi, chef Willoughby ?) – Ce dernier étant le chef de la police.

Willoughby (Woody Harrelson), bien qu’interpellé personnellement, n’est pas en colère contre Mildred, mais ce n’est pas le cas de son équipe, en particulier de Jason Dixon (Sam Rockwell), un flic un peu demeuré, qui adule son chef, mais souffre d’une forte addiction à l’alcool et d’accès de violence.

Lorsque Willoughby décidera de se suicider car il est atteint d’un cancer en phase terminale, Dixon se déchaînera contre Red Welby (Caleb Landry Jones), le directeur de l’agence de publicité locale qui a osé, en acceptant de louer ses panneaux à Mildred, de braver la police.

Malgré tout ce sera lui qui, bien qu’il ait été viré de la police, qui en fin de compte proposera son aide à Mildred pour régler son compte au violeur supposé dont il a surpris les propos dans un bar.

Mon opinion sur ce film

Bien que l’histoire de départ soit sordide, le film, sans être (loin de là !) une comédie, est traité de telle manière que l’on se prend à rire à plusieurs reprises tant certaines situations sont cocasses. Mildred est une femme dure, que le meurtre abject de sa fille a rendu encore plus dure. Ayant tout perdu, se sentant coupable de ce qui est arrivé à sa fille, elle ne reculera devant aucun excès, allant même jusqu’à mettre le feu au poste de police. On n’aimera pas pour autant ce personnage entier, extrême, mais on l’admirera et on la respectera. Les acteurs de ce film sont tous remarquables, à commencer par Frances McDormand, bien sûr, dans ce rôle minéral, mais les seconds rôles, à commencer par Dixon – que l’on adore détester jusqu’à sa rédemption finale – Red Welby (Caleb Landry Jones) remarquable dans le rôle d’un lâche mourant de trouille mais faisant tout de même preuve d’un courage absolu), et même celui de Robbie (Lucas Hedges), le fils résigné aux excentricités de sa mère, sont aussi excellents, ce qui est toujours la marque d’un grand film.    

mercredi 10 janvier 2018

LA PROMESSE DE L'AUBE d'Eric BARBIER (FR-B 2017)



La Promesse de l'aube est un film biographique franco-belge coécrit et réalisé par Éric Barbier, sorti en 2017. Il s'agit d'une nouvelle adaptation du roman de Romain Gary (1960), après la précédente adaptation par Jules Dassin (1970).

Résumé

Reprenant le récit autobiographique que fait Romain Gary de sa vie dans son livre La promesse de l’aube, le film retrace les premières années de l’écrivain et de l’importance que joua sa mère, incarnée par Charlotte Gainsbourg, dans sa carrière multiforme (ambassadeur, aviateur, écrivain…)
De son enfance en Pologne où sa mère Mina, immigrée Russe, vit difficilement de son métier de modiste, à son adolescence à Nice, le film retrace la vie du jeune Roman Kacew jusqu’à la guerre de 40 où, ne se résolvant pas à la défaite, il vole un avion sur la base de Mérignac pour rejoindre l’Algérie et, de là, l’Angleterre… Cette vie hors du commun, il la devra à sa mère qui lui aura fait promettre de devenir un grand homme et un écrivain célèbre. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui l’un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau…

Mon opinion sur ce film


Je ne connais pas l’adaptation de Jules Dassin (1970) et j’ai tenu à aller voir ce film, d’une part pour Romain Gary, qui est un écrivain qui m’a toujours fasciné, et pour Pierre Niney, un acteur que j’apprécie particulièrement depuis que je l’avais découvert dans Les neiges du Kilimandjaro où, pourtant, il tenait un tout petit rôle. Quant à Charlotte Gainsbourg, je ne l’aime pas particulièrement et les quelques films que j’avais vu précédemment avec elle ne m’avaient pas convaincu. Dans le cas de La promesse de l’aube, je dois faire mon mea culpa car elle est véritablement extraordinaire dans le rôle de cette femme excessive et mythomane qui vit à travers son fils. Très beau rôle, parfaitement assumé. Magnifique film que cette nouvelle adaptation de La promesse de l’aube.  

Dans le même esprit, je vous recommande : 

- L'Odyssée
- Yves Saint-Laurent
- Cet amour-là
- Une merveilleuse histoire du temps