dimanche 29 avril 2018

DAREDEVIL série TV (USA 2015-2018)


Daredevil est un personnage de fiction des studios Marvel créé en 1964, un des nombreux super-héros créés par Stan Lee et Bill Everett, avec l'aide de Jack Kirby et Steve Ditko. En France, il est apparu à partir de 1970 dans le périodique Strange.

L'expression anglaise « daredevil », littéralement « tenter le Diable », souvent utilisée pour qualifier les acrobates ou autres cascadeurs, peut se traduire par « casse-cou » ou « trompe-la-mort » ; de l'anglais dare (oser) et devil (diable). Par ailleurs, Daredevil est surnommé « L'homme sans peur » (The Man without fear).

DVD
  • En France, les 2 premières saisons sont disponibles en DVD. 

Biographie du personnage

Le nom véritable de Daredevil est Matthiew « Matt » Murdock (interprété dans la série par Charlie Cox découvert dans Stardust, le mystère de l'étoile

Fils d’un boxeur professionnel, il est devenu aveugle à l’âge de 9 ans suite à un épandage de produits chimiques (dans le comic original, il s’agit d’une contamination par des produits radioactifs). Suite à cet accident, il a perdu son père, qui s’est sacrifié pour assurer son avenir. Il a ensuite développé des dons d’hyperaudition qui ont évolué vers une sorte de radar. Devenu adulte, il a fait des études de droit et est devenu avocat. Il a ouvert un cabinet avec son copain de fac, Franklin Nelson, dont le surnom est Foggy. Ensemble, ils luttent contre le crime organisé dans un quartier malfamé de Manhattan appelé Hell’s Kitchen, un quartier réel de New York qui, après sa réhabilitation, a de nos jours pris le nom de "Clinton" et est devenu un des quartiers branchés de la ville.  

Adaptations

Plusieurs adaptations ont été réalisées autour de ce personnage, principalement :

- Un film au titre de Daredevil (2005), réalisé par Mark Steven Johnson où le personnage principal est interprété par Ben Affleck.

- La présente série télévisée produite par Netflix, intitulée Daredevil (3 saisons à ce jour dont 2 sorties en DVD : 2015, 2016 et 2018).

Mon opinion sur cette série

J’ai vu les 4 premiers épisodes de la série hier soir lors de leur diffusion sur la chaîne TMC. L’ambiance de la série, très sombre et violente, évoque beaucoup celle de Gotham : Matt Murdock rappelle beaucoup l'inspecteur James Gordon. A part le fait que le héros est fragilisé par sa cécité (dont il a su faire un atout en développant d'autres sens), comme lui, il est très humain. Sympathique, il a une très bonne éducation (il s’exprime avec une voix douce) mais il a sa part d'ombre : en tant que justicier, il n’hésite pas à frapper violemment et même à torturer ses adversaires (qu'il se refuse cependant à tuer). Dans Gotham, Gordon est un ancien militaire et il est formé au combat. Matt Murdock n'a pas fait carrière dans l'armée mais il a été entraîné, dès l'enfance, aux arts martiaux par un mystérieux maître du nom de Stick et il a un sacré coup de poing mais il n'est pas à l'abri des blessures. Le jour, il combat le crime en tant qu’avocat mais la nuit, il se transforme en super-héros implacable.  

Générique

A l'instar de quelques autres (The CodeX-Files, Fringe, Ghost whisperer, True blood, Mr. Robot...), le générique m'a séduit. Celui de Daredevil présente une succession d'images énigmatiques sur fond de musique mélancolique (signée John Paesano auteur des BO du Labyrinthe-1, 2 et 3):
  1. Le visage de la justice
  2. Le symbole de la justice (une femme aveugle tenant une balance déséquilibrée)
  3. Un réservoir d'eau de toit d'immeuble en bois
  4. Un gratte-ciel
  5. Un pont suspendu 
  6. Des gratte-ciel en construction   
  7. Le fronton d'une église irlandaise 
  8. Une statue d'ange se voilant le visage
  9. Un diable de dos

l'ensemble dégoulinant d'une peinture rouge gluante (à moins qu'il ne s'agisse de sang !?) Les dialogues sont travaillés et intelligents, les personnages attachants. J'ai visionné les deux premières saisons et j'ai trouvé que cette série était plutôt bien partie. Mais attention, comme dans Gotham, la violence et les scènes de bagarre sont - à mon goût - un peu trop présentes : âmes sensibles, s'abstenir.   

Dans le même esprit, je vous recommande : 

lundi 16 avril 2018

LOLO comédie de Julie DELPY (FR-2015)



Lolo est une comédie française réalisée par Julie Delpy et sortie en 2015.

Résumé

Violette (Julie Delpy) est une parisienne qui travaille dans le milieu de la mode. Divorcée, elle vit seule avec son fils Eloi, dit « Lolo » (Vincent Lacoste) avec qui elle a une relation fusionnelle. Lolo se dit artiste et ne supporte aucun des hommes avec lesquels Violette voudrait refaire sa vie. Lors d’un séjour à Biarritz, elle a fait la connaissance de Jean-René (Danny Boon), un informaticien gentil et attentionné qu'elle méprise plus ou moins pour son côté provincial naïf et simplet.   

Quand Jean-René part s'installer à Paris pour raison professionnelle, il va faire la connaissance de Lolo, qui l'accueille avec une apparente amitié mais dès qu’il s'installe chez Violette, Lolo se montre sous son vrai jour et fait tout pour chasser Jean-René de la vie de sa mère.

Mon opinion sur ce film

Je ne serais peut-être pas allé voir ce film au cinéma mais, comme il est passé à la TV, je l’ai regardé. Il est rare qu’une comédie française ait mes suffrages. Bien que j’en ai apprécié certaines (La stratégie de la poussette, 20 ans d’écart, Tu honoreras ta mèreet ta mère, 100 % cachemire, etc.) mais, sur ce plan je suis assez difficilement bon public. J’aime bien Vincent Lacoste, que j’avais beaucoup apprécié dans Hippocrate, mais, là, je l’ai trouvé plutôt moyen. Quant au film lui-même, sans aller jusqu’à dire que c’est le « nanar de la semaine », comme l’a fait Le Figaro (28/10/2015), je l’ai trouvé juste moyen et guère meilleur que le dernier film, totalement raté, de Michèle Laroque, Brillantissime

jeudi 12 avril 2018

ZABRISKIE POINT de Michelangelo ANTONIONI (IT-USA 1970)



Zabriskie Point est un film italo-américain de Michelangelo Antonioni, sorti en 1970.

Le film illustre la contestation étudiante américaine durant la fin des années 60, ainsi que la libération sexuelle propre à ces années. Il s'inscrit dans la suite de films tels que Easy Rider de Dennis Hopper. Très contesté par l'Amérique puritaine - ce qui occasionne pendant le tournage de nombreux incidents avec des militants pro-Nixon (et lui a valu d'être censuré) - le film fut également critiqué à gauche pour son approche, jugée caricaturale, de la contre-culture de l'époque. Mal accueilli par la critique, Zabriskie Point fut un échec commercial à sa sortie : il influença cependant l'esthétique du cinéma américain des années 1970.

La bande originale est notamment composée, en partie, par le groupe Pink Floyd. C'est la deuxième collaboration entre Michelangelo Antonioni et le producteur Carlo Ponti, après le succès de Blow-Up (Palme d'or en 1967), et avant celui de Profession : reporter en 1975.

Présentation

Une étudiante idéaliste, Daria (Daria Halprin) et un militant plus radical, Mark (Mark Frechette), se croisent dans la vallée de la Mort en Californie pendant la contestation étidiante des années 1960 aux États-Unis.

Dans la première scène, le réalisateur filme une assemblée générale étudiante qui se déroule dans les locaux d’UCLA à Los Angeles (Université of California and Los Angeles). L’assemblée décide de l’occupation de la fac. Un jeune homme, Mark, qui va devenir, avec Daria, le personnage principal du film, se lève et déclare « Je suis prêt à mourir pour la révolution, mais je ne suis pas prêt à mourir d'ennui ». Cela suscite l'indignation dans l'assistance, qui pense qu'on ne peut arriver à rien sans organisation.

Tandis que la contestation grandit, Mark achète un revolver avec un de ses amis. Mark va ensuite voir un de ses amis en garde à vue en prison. A cause de son attitude provocante, il se fait à son tour arrêter. Quand on lui demande son identité, il répond « Karl Marx » - que le policier, qui d'évidence ne connaît pas ce nom, écrit "Carl Marx", suscitant l'hilarité chez les jeunes (et le spectateur, seul trait d'humour du film). Relâché un peu plus tard, Mark retourne à l’université où les affrontements entre policiers et étudiants ont pris un tour brutal. Une fusillade éclate, au cours de laquelle un étudiant noir est abattu. Mark sort alors son pistolet et s'apprête à riposter, mais quelqu'un tire avant lui et tue le policier. Craignant d'être poursuivi pour le meurtre, Mark vole un petit avion de tourisme, le Lilly 7 et se dirige vers la vallée de la Mort.

Sur la route qui la traverse, roule une voiture, conduite par Daria. Celle-ci est la secrétaire d’un avocat travaillant pour une agence publicitaire qui s’apprête à réaliser un projet immobilier en plein désert. Daria a rendez-vous avec son patron à Phoenix. L’avion de Mark la survole à la toucher à plusieurs reprises et atterrit un peu plus loin car l’avion est tombé en panne d’essence. Les deux jeunes gens font connaissance et, arrivés à Zabriskie Point, ils font l'amour. Durant la scène d'amour apparaissent d'autres couples, sableux et poussiéreux, nés de leurs fantasmes, et qui s'enlacent sur le sol (scène décriée par la censure qui n'a pourtant rien de bien décoiffant).

Puis, Mark et Daria repeignent l'avion avec des motifs psychédéliques et hippies (on trouve notamment un grand symbole de la paix arboré par les hippies, et une paire de seins). Les deux jeunes gens reprennent leurs routes respectives. Mark décidé de ramener l'avion volé à l’aéroport de Los Angeles et est abattu par la police lorsqu'il atterrit. Daria apprend par la radio la mort de son ami. Elle se rend dans la luxueuse demeure du désert d’Arizona où l'attend son patron et se laisse aller à son chagrin. Elle imagine l'explosion de la villa, une vision dans laquelle sont pulvérisés les objets qui symbolisent la société de consommation (une télévision, une garde-robe, des plats de restauration rapide, des tables et, pour finir, des livres). Daria repart seule dans le soleil couchant sur laquelle s'inscrit le mot "End".

Mon opinion sur ce film

Comme pour More, j’avais gardé un souvenir ébloui de ce film vu lors de sa sortie en 1970, en pleine contestation étudiante. J’ai voulu le revoir car, il y a deux ans, j’ai visité la Vallée de la Mort et vu le site de Zabriskie Point. Quelle déception !

Le début du film, malgré sa confusion, m’a replongé dans les souvenirs d'une époque que j'ai connue avec les mouvements étudiants aux Etats-Unis contre la guerre au Vietnam et Nixon et en France contre la réforme de l'université. Le film m’a intéressé jusqu’au vol de l’avion par Mark et son survol des paysages désertiques de la Vallée de la Mort. 

Mais j’ai décroché à partir de la scène d’amour « rêvée » à Zabriskie Point et trouvé pénible la répétition ad libitum de la scène de l’explosion de la villa. C’est vraiment prendre le spectateur pour un imbécile de penser qu’il lui faut voir la même scène (prise sous des angles différents) pour comprendre le message. J’ai envie de dire « c’est gros comme une maison » ! Dire que cette scène grossière a été considérée comme « marquante pour l’histoire du cinéma », je n’en reviens pas ! Pas plus d’ailleurs que celle de l’orgie (on a vu nettement pire depuis !) où les corps se roulent et s'entremêlent dans le borate à Zabriskie Point que j’ai trouvée plutôt ridicule. Dommage car le premier tiers du film, sans être exempt de critiques, est assez réussi. Mais pour les deux autres tiers, c’est un ratage complet et qu’est-ce qu’on apprécie de voir le mot fin s’inscrire sur les dernières images. Même la musique des Pink Floyd ne rattrape pas le coup !

Je ne dois pas être le seul à penser cela puisque le film, qui a été un échec commercial, a été classé parmi les « 50 plus mauvais films de tous les temps » (The Fifty Worst Films of All Time) et, 20 ans après sa sortie, David Fricke pour le Rolling Stone écrit : « Zabriskie Point a été un des plus extraordinaires désastres de l'histoire du cinéma moderne. »

Le film n’a pas non plus porté chance à son acteur principal, Mark Frechette. Bien que n'ayant aucune expérience en tant qu'acteur, il avait été engagé pour jouer le rôle principal masculin du film. Après le film, il n’a tourné que deux autres productions qui ont, elles-aussi été des échecs. Le 29 août 1973, Frechette attaque une banque à Boston, avec deux complices. Un des complices est tué. Frechette, dont l'arme ne contenait aucune balle, est condamné à 15 ans de prison. Deux ans après, il est retrouvé mort par un codétenu, la gorge écrasée par un haltère, dans la salle de sport de la Massachusetts Correctional Institution, où il était incarcéré. L'enquête conclut à un accident. Il n’avait que 28 ans. Daria Halprin, elle aussi amateur, ne tourna qu’un seul autre film après Zabriskie Point. Elle a cependant eu plus de chance que son co-acteur car, bien qu’ayant arrêté sa carrière, elle s’est reconvertie comme professeur d’université en art-thérapie.



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PARIS série TV d'Arte (FR-2015)



Paris est une série télévisée française en six épisodes de 52 minutes réalisée par Gilles Bannier et diffusée les 15 et 22 janvier 2015 sur Arte. Le scénario, écrit par Virginie Brac, s'inspire de la série 24 H Berlin, une journée en capitale. La musique d'Hervé Salters mérite aussi d'être remarquée. 

Présentation

Cette série chorale met en scène le destin de différents protagonistes, tous liés par un passé commun mais vivant dans des milieux sociaux très différents (le 1er cercle du pouvoir politique, le grand banditisme, le monde syndical…), dont les destins, se croisent dans Paris.

Une chanteuse transsexuelle, Alexis/Alexia Penmarch (Sarah-Jane Sauvegrain), un Premier ministre, Michel Ardant (François Loriquet), un voyou, Ange (Jérôme Robart) et des agents de la RATP : pendant 24 heures, Paris croise des destins qui basculent, entre passions, ruptures et espoirs. Quand la Ville lumière révèle sa part d’ombre...

5 heures, Paris s’éveille. Au Sunset, Alexia, transsexuelle, chante pour son ami Ange. À Matignon, le Premier ministre Michel Ardant, dont le fils adoptif Clément (Thomas Doret, découvert dans Le gamin au vélo) a fugué pour tenter de retrouver sa mère biologique, Coline Sergent (Emilie Deville), redoute les révélations de Lioukov, un homme d’affaires russe, qui le sait compromis dans un dossier de corruption. Son ami d’enfance, le procureur général Pierre Lanvin (Eric Caracava), mandate Ange pour cambrioler l’appartement de Lioukov… Parallèlement, à la RATP, une délégation syndicale dirigée par la « dame de fer » Cathy Penmarch (Nanou Garcia) prépare une grève pour s’opposer aux réformes du ministre des transports. Le mari de Cathy Penmarch, Yvon, est menacé de licenciement pour avoir détourné un bus. Quant à Leïla (Sonia Amori), la femme de ménage des Lanvin, elle se bat pour joindre les deux bouts avec son mari Mansour (Rachid Chaib), au chômage, et dont elle attend un enfant.

Mise en scène avec virtuosité, cette chronique chorale, que l’on doit à l’efficace tandem Virginie Brac/Gilles Bannier (Engrenages, Les beaux mecs) invite à une traversée de Paris, le temps de deux tours de cadran, qui lui insufflent son rythme et ses vibrations. Autour d’Alexia, lumineuse transsexuelle et fil rouge du récit, les destins se croisent, entre quotidien et romanesque, pour brosser un portrait en clair-obscur du Paris d’aujourd’hui. Lignes de tension, passions, ruptures, révélations... Un jeu de pistes où les objets des protagonistes, oubliés ou retrouvés, distillent avec malice des indices.

Mon opinion

J’ai vu cette série lors de sa rediffusion sur la Chaîne N°23 les 5 et 11 avril 2018 (2 X 3 épisodes). J’ai trouvé les personnages, en particulier Alex/Alexia (Sarah-Jane Dauvegrain) et Clément (Thomas Doret) particulièrement attachants et je regrette que la série n’ait pas été reconduite pour une 2nde saison.  

lundi 9 avril 2018

LA LISTE DE SCHINDLER film de Steven SPIELBERG (USA- 1993)



La Liste de Schindler (Schindler's List) est un film dramatique et historique américain réalisé par Steven Spielberg, sorti en 1993, avec Liam Neeson, Ben Kingsley et Ralph Fiennes dans les rôles principaux.

Le film, inspiré du roman homonyme paru en 1982 de Thomas Keneally, décrit comment Oskar Schindler, un industriel allemand, réussit pendant la Seconde Guerre mondiale à sauver environ 1 200 Juifs promis à la mort dans le camp de concentration de Płaszów, sans pour autant occulter les travers d'un personnage un peu ambigu et cherchant à tirer un profit matériel de la situation.

Le film existe en DVD (2 DVD – durée 3.15 H avec d’intéressants bonus.

Présentation

À Cracovie (Pologne), durant la Seconde Guerre mondiale, l’ordre est donné par les Allemands de parquer tous les juifs dans le ghetto de Cracovie. Oskar Schindler (Liam Neeson), un industriel allemand, membre du parti nazi, corrompt des membres de la Wehrmacht et des officiers SS pour obtenir, parmi la population juive, une main d’œuvre qui ne lui coûtera rien et relancer la production d’une usine de métal émaillé en faillite. Pour les recruter, il engage un comptable juif, Itzhak Stern (Ben Kingsley). Celui-ci est par ailleurs un représentant local de la communauté juive et a des contacts parmi le marché noir et la communauté juive des affaires. Stern aide alors Schindler à trouver des financements pour lancer son entreprise. Schindler, qui, dans un premier temps, ne se préoccupe pas du sort des Juifs, devient l’ami intime d’Amon Göth (Ralph Fiennes), le commandant du camp, un sadique qui fait régner la terreur parmi les prisonniers.

Ayant pris conscience, lors de la liquidation du ghetto, de l’horreur et de la folie nazie, il fera tout pour protéger le maximum de Juifs en les embauchant dans son usine, où ils sont à l’abri des exactions de Goeth. Il fait alors inscrire leur nom sur la « liste de Schindler » qui finira par compter 1200 noms qui échapperont ainsi à la « solution finale ».

En 1945, lors de la fin de la guerre, Oskar Schindler et sa femme, ruinés, quittent le pays. Schindler est pourchassé comme membre du parti nazi et comme un profiteur de guerre. Fuyant l'avancée de l'armée rouge, il se rend aux Américains et il obtiendra la reconnaissance de « Juste parmi les Nations » décernée à ceux qui ont sauvé des Juifs.    

Dans les scènes finales, on peut voir la pendaison de Göth et un résumé de la vie de Schindler après la guerre. Puis le film en noir et blanc se colorise pour montrer les Schindlerjuden (Les « Juifs de Schindler ») accompagnés des acteurs du film venus, de nos jours, déposer des pierres sur la tombe de Schindler située dans le cimetière chrétien de Jérusalem. Dans la dernière scène, l'acteur Liam Neeson y dépose deux roses.  

Autour du film

Dans le bonus qui suit le film, Steven Spielberg présente l’extraordinaire travail de mémoire fait par la Shoah Foundation, la Fondation des archives de l'histoire audiovisuelle des survivants de la Shoah, qu’il a fondée en 1994 pour recueillir le témoignage de 52 000 rescapés (https://sfiaccess.usc.edu/).  
En 2004, La Liste de Schindler est sélectionné par la bibliothèque du Congrès pour être conservé au National Film Registry pour son « importance culturelle, historique ou esthétique ».

La Liste de Schindler est classé dans le Top 100 de l'American Film Institute à la huitième position. Il est également sixième dans le classement des meilleurs films de tous les temps sur le site de référence IMDB avec une note de 8,9⁄10. Par ailleurs, les personnages d'Oskar Schindler et Amon Göth sont classés parmi les « 100 Héros et Méchants » du cinéma.

Mon opinion sur ce film

J’ai ce film depuis plusieurs années dans ma DVDthèque mais je n’avais encore jamais eu le courage de le voir. Je m’y suis pris en trois fois, tant il est long (3.15 H et plus de 4 H avec les bonus). Le film décrit toute l’horreur et la folie du système nazi, appliqué à la population de Cracovie. J’avais déjà vu Le pianiste, de Roman Polanski, que je considère comme un chef-d’œuvre. Le film de Spielberg est bouleversant. Certaines scènes sont particulièrement difficiles à supporter. Mais je n’ai jamais ressenti l’émotion qui m’a saisi en visionnant Le Pianiste, en particulier la scène où l’officier SS l’oblige à jouer pour lui la Sonate de Chopin

Récompenses

Si le film lui-même a été multirécompensé (en particulier par trois Golden Globes et sept Oscars), il n'en a pas été de même des acteurs. Liam Neeson, dont c'est sans doute le plus grand rôle au cinéma, n'a, malgré une nomination aux Golden Globes, pas obtenu une récompense, pourtant amplement méritée, pour son jeu complexe. Seul Ralph Fiennes a obtenu un BAFTA comme "meilleur acteur dans un second rôle", ce qui est la moindre des choses pour son interprétation glaciale d'Amon Göth qui préfigure à 14 ans de distance, un autre meurtrier pyschopathe, l'effrayant Lord Voldemort dans Harry Potter

Dans le même registre, vous pouvez voir :



dimanche 8 avril 2018

MORE film de Barbet SCROEDER (FR-1969)

More est un film franco-germano-luxembourgeois de Barbet Schroeder (1969). Le film est ressorti en Blu-ray en janvier 2016 en VOST. Durée : 112 min. 

Résumé

Stefan (Klaus Grünberg), un jeune étudiant allemand qui vient de finir ses études de mathématiques  décide de partir vers le soleil. Il part en auto-stop pour Paris où il rencontre Charlie, qui le déleste de toutes ses économies au poker puis le prend sous son aile. Il l'entraîne dans ses petites combines et le fait inviter dans des soirées branchées. Au cours de l'une de celles-ci, Stefan a le coup de foudre pour Estelle (Mimsy Farmer), une jeune Américaine sur le départ pour Ibiza. Il ne se doute pas qu'en la rejoignant à Ibiza, il va tomber dans l'enfer de la drogue. Au départ, il se contente de fumer un joint mais il se rend très vite compte qu'Estelle, sous ses dehors de charmante fille à qui l'on donnerait le Bon Dieu sans confession, se drogue à l'héroïne. Bien que réticent, il finit par se laisser convaincre de faire un essai. Et ce sera la spirale descendente qui l'entraînera à la mort;

Tourné à Ibiza, en pleine période hippie, sur la bande originale réalisée par les Pink Floyd, le film et la musique devinrent culte pour toute une génération. 

Autour du film

Ce film a été un « one shot » pour l’acteur masculin, Klaus Grünberg, qui, à part More, n’a plus tourné que dans des séries TV de 2ème classe. Cela n’a pas été le cas pour l'actrice féminine, Mimsy Farmer, déjà connue avant ce tournage, et dont la filmographie, sans être exceptionnelle, compte plus de 25 films. L'actrice a cependant mis un terme définitif à sa carrière cinématographique en 1989. Depuis 1992, elle vit en France et réalise des sculptures pour les décors de théâtre (Théâtre de l'Opéra de Bordeaux, Théâtre antique d'Orange, Théâtre des Variétés) et pour le cinéma (Troy, Marie-Antoinette, Charlie et la Chocolaterie, À la croisée des mondes : La Boussole d'or).

Mon opinion sur ce film

J’avais vu le film lors de sa sortie en 1969 et j’en avais gardé le souvenir de beaux paysages baignés par la mer et le soleil, de maisons immaculées et d’une histoire d’amour libre entre des jeunes gens, l’ensemble sublimé par la musique des Pink Floyd qui m’a accompagné de si longues années. Je me rappelais aussi bien sûr que le film traitait de drogue mais je ne me souvenais pas d'une fin aussi tragique. 

Je dois dire aussi que j'ai longtemps différé le moment de le revoir car je craignais d'être déçu. C’est en grande partie le cas car, malgré ses qualités, le film est très daté. J’ai trouvé aussi que la musique des Pink Floyd, qui avait alors été pour moi une révélation, passe – du moins dans la version remastérisée – au second plan. 

Le film en lui-même est l’histoire d’une terrible descente dans l’enfer de la drogue puisque le jeune héros, Stefan, au départ totalement « clean » et opposé à la consommation de drogues dures, en deviendra la victime pour l’amour et la fascination qu’il porte à Estelle. Malgré l’intervention de son ami Charlie, venu in extremis à Ibiza pour tenter de le sauver, il finira brutalement son misérable trip entre quatre planches (au sens propre).  

Je ne me souvenais pas non plus que le trafic de drogue sur l’île était organisé par un ancien nazi. Barbet Schroeder s’explique sur tout cela dans le bonus qui suit le film (du moins dans la version Blu-ray). 

Maintenant que je revois ce film avec le recul, je me rends compte combien il a pu être toxique pour une génération d'adolescents par la fascination qu'il a pu exercer sur eux, dans le climat de remise en question profonde de la société qui a accompagné les évènements de mai 68. A ne pas mettre entre toutes les mains.

vendredi 6 avril 2018

J. EDGAR de Clint EASTWOOD (USA-2011)



J. Edgar est un biopic réalisé par Clint Eastwood, sorti en 2011 et consacré à la vie de J. Edgar Hoover, directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI) pendant 48 ans et sous huit présidents. Le scénario est écrit par Dustin Lance Black, également auteur du scénario de Harvey Milk. C'est Leonardo DiCaprio qui a été choisi pour interpréter le rôle principal. Le film est distribué par Warner Bros et produit par Malpaso Productions, la société de production d’Eastwood et Imagine Entertainment. Durée : 135 min.

Résumé

Arrivé à la fin de sa vie, mais toujours à la tête du FBI, J. Edgar Hoover utilise de jeunes agents du FBI pour transcrire ses Mémoires. Il se remémore son parcours, en commençant par l'éducation de sa mère Anne-Marie Hoover, une femme à la personnalité écrasante (Judi Dench). Il explique comment il a voulu créer un bureau fédéral d'investigation pour lutter contre les communistes et les anarchistes américains qui menaçaient le gouvernement. Puis son combat contre la pègre et sa bataille contre le Congrès pour obtenir le financement du bureau, obtenir du personnel et des locaux, autoriser ses agents à porter des armes, etc. Mais c’est suite au scandale de l’enlèvement et de la mort du fils de Charles Lindbergh par Bruno Hauptmann que le rapt d’enfant est devenu un crime fédéral aux Etats-Unis et que le FBI et son directeur sont devenus des héros nationaux auxquels le Congrès ne pouvait rien refuser.     

Dès son accession au "bureau" (alors simple annexe du ministère de la Justice) à l’âge de 22 ans, Edgar Hoover put compter sur le soutien sans faille de sa secrétaire Helen Gandy (Naomi Watts) et surtout de son bras droit, Clyde Tolson (Armie Hammer, désormais plus connu pour son rôle d'Oliver dans Call me by your name), avec qui il a entretenu des relations quasiment homosexuelles  (du moins c'est ce que suggère le film) jusqu’à son décès en 1972.

Mon opinion sur ce film

N'ayant pas vu ce film lors de sa sortie en salles, j'avais acheté le DVD. A la différence d’autres films de Clint Eastwood (Un monde parfait, 1993 ; Mémoires de nos pères, 2006 ; Au-delà, 2010 et même, malgré sa charge ultra-militariste, American sniper, 2015 ou de son récent film : Le 15 H 17 pour Paris, 2018), j’ai été très déçu par ce film trop long, brouillon qui tient plus de la veillée mortuaire que du film politique. Pourtant, il y avait à dire : anticommunisme primaire, collusion avérée d’Hoover avec la Mafia, etc. Que dire des acteurs si outrageusement grimés qu’ils ressemblent plus à des pantins d’un lugubre théâtre de marionnettes qu’on en oublie leur talent. Que dire de la psychologie de bazar ? Même Judi Dench, pourtant une des plus grandes actrices que je connaisse, n'échappe pas au naufrage avec son interprétation sans nuances de la mère abusive... Quant à l'acteur choisi pour incarner Nixon, c'est une erreur de casting complète. Bref, pour moi, ce film est un parfait ratage et une tache dans la filmographie - il faut le reconnaître, très inégale - de Clint Eastwood.   

Voyez plutôt : 

- The Queen (2006)
Pentagon papers (2017)
Les heures sombres (2017)

mercredi 4 avril 2018

LA LEGENDE DE BAGGER VANCE de Robert REDFORD (USA-2000)



La Légende de Bagger Vance (The Legend of Bagger Vance) est un film américain de 126 min. réalisé par Robert Redford, sorti en 2000. Il est adapté du livre du même nom écrit en 1995 par Steven Pressfield. Le film se passe dans le cadre de la Géorgie des années 1920. Directeur de la photographie: Michael Ballhaus.

Résumé

Champion de golf à 16 ans, fiancé de la ravissante et richissime Adèle Invergordon (Charlize Theron), Rannulph Junuh (Matt Damon) est enrôlé pour aller se battre lors de la 1ère fuerre mondiale. A son retour, hanté par le souvenir des atrocités qu'il a vécues sur le front, il revient chez lui dans le plus parfait anonymat, se noyant dans l’alcool et les tournois de cartes. Ce sont aux Etats-Unis, les années noires de la Grande Dépression et John Invergordon, le perre d’Adèle, ruiné, se suicide, laissant comme seul héritage à sa fille le parcours de golf pour lequel il s’était endetté.  Acculée par ses créanciers, Adèle leur fait face et refuse de vendre le golf, qui était l’œuvre de la vie de son père, pour une bouchée de pain. Elle propose au contraire à la ville d'organiser un grand tournoi de golf pour remplir les caisses et faire renaître Savannah de ses cendres. Elle va trouver elle-même les deux plus grands champions que compte l'Amérique et les convainc de venir s'affronter sur son green. Bobby Jones (Joel Gretsch) est le premier à accepter, ainsi que son concurrent, Walter Hagen (Bruce McGill).

Il ne reste plus qu'à convaincre l’enfant prodige de Savannah, Rannulph Junuh de s’inscrire à son tour au tournoi. Mais personne, à part le jeune Hardy Greaves (J. Michael Moncrief), dont Januh était l’idole, ne sait où le trouver. Januh cède à l’innocence et à la candeur d’Hardy, chose qu’il n’aurait pas faite devant la délégation d’élus de la ville. Une fois cela fait, en pleine nuit, venant de nulle part, débarque Bagger Vance (Will Smith), un mystérieux vagabond, qui se propose de devenir le caddie de Junuh contre cinq dollars et une paire de chaussures, et le coache jusqu’à la victoire.

Mon opinion sur ce film

Ce film magnifique s’inscrit dans la ligne d’autres films de Redford, comme L’homme qui murmurait à l’oreille deschevaux ou Et au milieu coule une rivière. Une belle leçon de vie, avec des acteurs au sommet de leur art, que ce soit MattDamon, Charlize Theron ou Will Smith dans le rôle du mystérieux Bagger Vance. Sans oublier la belle prestation du jeune J. Michael Moncrief. Le tout servi par la photographie raffinée et précise de Michael Ballhaus. On peut, a priori, être rebuté par un film sur le golf. Mais, à l’instar d’autres films dont le thème central est un sport (par ex. Et au milieu coule une rivière ou Jusqu’aubout du rêve, qui est centré autour du baseball, sport particulièrement hermétique pour des non-américains), ce film va beaucoup plus loin et est une merveilleuse leçon de vie. Alors, de grâce, laissez vos préjugés de côté et regardez La légende de Bagger Vance. Vous ne le regretterez pas !       

Brad PITT (Acteur américain)



William Bradley Pitt, dit Brad Pitt, est un acteur et producteur de cinéma américain.

Biographie

Brad Pitt est né le 18 décembre 1963 à Shawnee, dans l'Oklahoma. Parmi ses ancêtres, on compte des origine allemandes, amérindiennes (cherokee), britanniques (anglais, écossais et gallois) et irlandaises. Avec son frère Doug (né en 1966) et sa sœur Julie (née en 1969), il grandit à Springfield dans l'État du Missouri. Il fait ses études à la Kickapoo High School de Springfield, où il intègre plusieurs équipes sportives, participe au club d'éloquence de son lycée et se produit dans des spectacles musicaux, ce qui sera pour lui une première approche de la profession de comédien. Après ses études secondaires, il entreprend des études d'architecture et de design pour poursuivre des études de journalisme et de publicité à l'Université du Missouri à Columbia. Il les abandonne également avant d'obtenir son diplôme de fin d'études car il s'est découvert une passion pour le cinéma et une vocation d'acteur lors de représentations universitaires. Sur les conseils d'un de ses amis d'enfance, il part, avec 300 $ en poche, à Los Angeles pour commencer une carrière d'acteur. Ses débuts sont difficiles et il doit faire de multiples petits boulots pour survivre (déménageur, chauffeur livreur, serveur déguisé en poulet pour une chaîne de restaurants, etc.) Durant son temps libre, il suit des cours d'art dramatique dans l'atelier de Roy London et essaie de se faire remarquer dans la profession en enchaînant les auditions.

Carrière

En 1987, Brad Pitt parvient à obtenir des petits rôles dans Sens unique avec Kevin Costner et dans Neige sur Beverly Hills avec Robert Downey Jr., adapté du roman Moins que zéro de Bret Easton Ellis. La même année, il décroche un rôle récurrent dans la célèbre série télévisée Dallas où il apparaît dans quatre épisodes, ce qui lui ouvre un peu plus les portes de la télévision. Il a notamment l'occasion de donner la réplique à Johnny Depp dans un épisode de 21Jump Street. En 1988, il interprète son premier vrai rôle au cinéma dans The Dark Side of the Sun. En 1989, il tient l'un des rôles principaux du film d'horreur Cutting Class. On le retrouve en 1990 aux côtés de Juliette Lewis dans le téléfilm Trop jeune pour mourir, dans lequel il interprète un drogué qui contraint sa petite amie à se prostituer. L'année suivante, il joue un étudiant champion du 800 m dans Rebelles (Across the Tracks) avec Rick Schroder dans le rôle de son jeune frère. Mais c'est une publicité sulfureuse pour les jeans Levi's qui lui permet de se faire remarquer dans le milieu du show-bizz. Brad Pitt sort de l'anonymat grâce à un petit rôle dans le film Thelma et Louise de Ridley Scott. Sa scène d'amour avec Geena Davis le propulse parmi les nouveaux sex-symbols du cinéma américain. Les réalisateurs commencent à s'intéresser à lui et on le retrouve la même année en rocker obsédé dans Johnny Suede (1991). En 1992, Robert Redford (qu'on a souvent considéré comme son père spirituel en raison de sa ressemblance) lui offre un rôle plus important dans Et au milieu coule une rivière, qui lance définitivement sa carrière. Brad Pitt affirme plus tard s'être senti sous pression pendant le tournage de ce film, trouvant étrange que son interprétation lui ait permis de se révéler car il estime que c'est l'une de ses « plus faibles ». En 1993, il décide de prendre des risques et se transforme en tueur en série dans Kalifornia de Dominic Sena, aux côtés de Juliette Lewis et David Duchovny (star de X-Files).
Il continue à prendre ses distances avec son image de jeune premier dans True Romance de Tony Scott (1993), dans lequel il joue un junkie au style grunge, aux côtés de Christian Slater et Patricia Arquette. Le film est un échec commercial mais deviendra un film culte.
En 1994, Brad Pitt incarne Louis de Pointe du Lac, un aristocrate de Louisiane transformé en vampire par Lestat (interprété par Tom Cruise), dans Entretien avec un vampire de Neil Jordan. Cette adaptation d'un sulfureux roman d'Anne Rice est le premier grand succès commercial dans lequel il tient le premier rôle et lui vaut sa première récompense, un MTV Movie Award pour le meilleur duo à l'écran. La même année, il est le fils aventurier d'Anthony Hopkins dans le drame romantique Légendes d'automne d'Edward Zwick, l'adaptation d’une nouvelle de Jim Harrison. Son interprétation est bien accueillie par la critique et il reçoit sa première nomination pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique.

En 1995, il se retrouve à l'affiche de deux films qui vont marquer les esprits. Dans Seven de David Fincher, il fait équipe avec Morgan Freeman pour mettre fin aux agissements d’un tueur en série machiavélique. Ce thriller très sombre et non conventionnel est un énorme succès critique et commercial, et il est désormais reconnu comme l'un des meilleurs films des années 1990. L'acteur est autant enthousiasmé par la qualité du film que par son rôle de flic impulsif, estimant que ce personnage moins lisse que les autres lui a ouvert de nouveaux horizons.
La même année, dans L'Armée des douze singes de Terry Gilliam, il incarne un défenseur de la cause animale interné dans un asile psychiatrique avec Bruce Willis. Son interprétation lui vaut d'être récompensé par le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle et d'être nommé pour l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle.

En 1996, Brad Pitt joue un procureur déterminé dans Sleepers de Barry Levinson, aux côtés de RobertDe Niro, Dustin Hoffman, Kevin Bacon et Jason Patric.

En 1997, il interprète un terroriste de l'IRA qui affronte Harrison Ford dans Ennemis rapprochés d'Alan J. Pakula. De plus en plus sollicité, il incarne l'alpiniste autrichien Heinrich Harrer dans Sept ans au Tibet de Jean-Jacques Annaud. Il s'entraîne plusieurs mois pour ce rôle, pratiquant l'alpinisme en Californie et dans les Alpes. Mal vu par les autorités chinoises à cause de son supposé message pro-Tibet, le film vaut à Brad Pitt une interdiction d'entrée en Chine. En 1998, l'acteur prête ses traits à la Mort dans Rencontre avec Joe Black de Martin Brest, aux côtés d’Anthony Hopkins.
En 1999, il casse de nouveau son image en incarnant Tyler Durden, dans Fight Club, l'adaptation du roman de Chuck Palahniuk réalisée par David Fincher. Il prépare rigoureusement son rôle en prenant des leçons de boxe, de taekwondo, etc. À la suite de ce film-choc qui suscite de nombreuses controverses à sa sortie, Brad Pitt entre dans le cercle des acteurs les mieux payés de la planète.
En 2001, il forme un couple en cavale avec Julia Roberts dans Le Mexicain de Gore Verbinski. La même année, l'acteur retrouve Robert Redford et Tony Scott pour Spy Game avant d'intégrer le prestigieux casting de Ocean's Eleven de Steven Soderbergh (remake du film de 1960 L'Inconnu de Las Vegas) aux côtés de George Clooney, Matt Damon, Andy Garcia et Julia Roberts. Ce film est un  très grand succès commercial et sera suivi de deux suites.

En 2004, il tourne dans deux des plus grands succès au box-office de l'année en incarnant le célèbre guerrier Achille dans le péplum Troie de Wolfgang Petersen.

En 2005, Brad Pitt est à l'affiche de Mr et Mrs. Smith de Doug Liman avec Angelina Jolie, dans lequel ils jouent un couple marié qui s'aperçoivent mutuellement que leur conjoint exerce la profession de tueur à gages. L'acteur et l'actrice tombent amoureux lors du tournage.

Il joue ensuite le mari de Cate Blanchett dans Babel de Alejandro González Iñárritu. Ce film international est très bien accueilli par la critique et Brad Pitt reçoit une nouvelle nomination pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle. Il affirme qu'avoir accepté ce rôle est « l'une des meilleures décisions » de sa carrière.

Il incarne ensuite le célèbre hors-la-loi Jesse James dans L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford d'Andrew Dominik qui sera un échec commercial mais sa performance lui vaut de remporter la Coupe Volpi pour la meilleure interprétation masculine lors de la 64e Mostra de Venise.
Il tourne ensuite sous la direction des frères Coen et retrouve par la même occasion George Clooney avec Burn After Reading, dans lequel il tient le rôle d'un simple d'esprit.

Il commence l'année 2009 par une troisième collaboration avec son réalisateur « fétiche » David Fincher dans le film fantastique L'Étrange Histoire de Benjamin Button, l'histoire d'un homme qui naquit à l'âge de 80 ans et vécut sa vie à l'envers, sans pouvoir arrêter le cours du temps. Ce film à la fois étrange et émouvant lui permet d'être nommé pour la première fois à l'Oscar du meilleur acteur et pour la deuxième fois au Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique.

Il enchaîne la même année avec Inglourious Basterds de Quentin Tarantino, où il interprète un lieutenant américain scalpant les nazis à la tête de son commando.

L'année suivante, il partage la vedette avec Sean Penn dans The Tree of Life de Terrence Malick, récompensé par la Palme d'or au Festival de Cannes 2011. Il incarne ensuite Billy Beane, l'entraîneur de l'équipe de baseball des Oakland Athletics dans Le Stratège. Ce biopic lui permet d'être une nouvelle fois nommé à l'Oscar du meilleur acteur et au Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique. En 2012, Brad Pitt tient le rôle d'un tueur froid et cynique dans Cogan : La Mort en douce d'Andrew Dominik. Comme Jesse James du même réalisateur, c'est un échec commercial mais les critiques sont positives.

En 2013, il revient à une production ouvertement commerciale en tenant le rôle principal du film d'horreur post-apocalyptique World War Z, libre adaptation d'un roman de Max Brooks. Malgré un tournage chaotique, ce blockbuster devient le plus grand succès au box-office de sa carrière.

Il joue ensuite un petit rôle dans Twelve Years a Slave, qu'il produit, aux côtés de Michael Fassbender et retrouve ce dernier aux côtés de Cameron Diaz, Javier Bardem et Penelope Cruz dans Cartel de Ridley Scott. Il est ensuite à l'affiche du film de guerre Fury (2014) de David Ayer.

En 2015, il est à l'affiche de Vue sur mer, drame sentimental écrit et réalisé par Angelina Jolie, et de The Big Short, premier drame du réalisateur de comédies Adam McKay.

En 2016, il est en tête d'affiche d'Alliés de Robert Zemeckis, aux côtés de Marion Cotillard.

Vie personnelle

Brad Pitt est végétarien et engagé en faveur de l’environnement, de la défense animale et de plusieurs importantes causes humanitaires. 

Sur le plan politique, il est démocrate et a soutenu John Kerry lors de l'élection présidentielle de 2004. Il est aussi un défenseur du droit au mariage homosexuel. Bien qu'il soit progressiste, il est toutefois favorable au port d'arme à feu, estimant que c'est un droit qui fait partie intégrante de la culture américaine. En 2008, il a fait campagne contre la Proposition 8, visant à interdire le mariage homosexuel en Californie. Il se déclare agnostique à 80 % et athée à 20 %, mais annonce qu'il respecte toute croyance religieuse, tant que c'est fait de façon pacifique.

Brad Pitt est très engagé depuis les années 2000 dans diverses causes humanitaires. Il soutient l'organisation ONE, qui lutte contre l'extrême pauvreté et l'épidémie de SIDA. En 2005, il se rend au Pakistan avec son épouse de l’époque, Angelina Jolie, après le séisme de 2005 au Cachemire. En 2006, il crée la Make It Right Foundation, qui se consacre à rebâtir des logements à La Nouvelle-Orléans après le passage de l'ouragan Katrina. Il a également créé, toujours avec avec Angelina Jolie, une fondation, la Jolie-Pitt Foundation, destinée à aider les associations humanitaires à travers le monde, faisant notamment don d'un million de dollars à Médecins sans frontières. En 2007, Angelina et lui ont fait don d'un million de dollars à trois associations humanitaires œuvrant dans la région du Darfour. Avec ses amis George Clooney et Matt Damon, il fait partie des fondateurs de l'organisation Not On Our Watch, dédiée à attirer l'attention médiatique afin de prévenir des génocides tel que celui du Darfour. En 2010, la Jolie-Pitt Foundation fait à nouveau un don d'un million de dollars à Médecins Sans Frontières afin d'aider à apporter des soins d'urgence aux victimes du séisme de 2010 à Haïti.

Filmographie
  • 1987 : Sens unique (No Way Out) de Roger Donaldson : un policier à l'aéroport (non crédité)
  • 1987 : 260 chrono (No Man's Land) de Peter Werner : un serveur (non crédité)
  • 1987 : Neige sur Beverly Hills (Less than Zero) de Marek Kanievska : un invité de la fête (non crédité)
  • 1988 : The Dark Side of the Sun de Bozidar Nikolic : Rick
  • 1989 : Happy Together de Mel Damski : Brian
  • 1989 : Cutting Class de Rospo Pallenberg : Dwight Ingalls
  • 1991 : Rebelles (Across the Tracks) de Sandy Tung : Joe Maloney
  • 1991 : Thelma et Louise (Thelma and Louise) de Ridley Scott : J.D.
  • 1991 : Johnny Suede de Tom DiCillo : Johnny Suede
  • 1992 : Cool World de Ralph Bakshi : détective Frank Harris
  • 1992 : Et au milieu coule une rivière (A River Runs Through It) de Robert Redford : Paul Maclean
  • 1993 : Kalifornia de Dominic Sena : Early Grayce
  • 1993 : True Romance de Tony Scott : Floyd
  • 1994 : The Favor de Donald Petrie : Elliott Fowler
  • 1994 : Entretien avec un vampire (Interview with the Vampire: The Vampire Chronicles) de Neil Jordan : Louis de Pointe du Lac
  • 1994 : Légendes d'automne (Legends of the Fall) de Edward Zwick : Tristan Ludlow
  • 1995 : Seven de David Fincher : détective David Mills
  • 1995 : L'Armée des douze singes (Twelve Monkeys) de Terry Gilliam : Jeffrey Goines
  • 1996 : Sleepers de Barry Levinson : Michael Sullivan
  • 1997 : Ennemis rapprochés (The Devil's Own) de Alan J. Pakula : Rory Devaney / Francis Austin McGuire
  • 1997 : Sept ans au Tibet (Seven Years in Tibet) de Jean-Jacques Annaud : Heinrich Harrer
  • 1998 : Rencontre avec Joe Black (Meet Joe Black) de Martin Brest : Joe Black
  • 1999 : Fight Club de David Fincher : Tyler Durden
  • 2000 : Snatch : Tu braques ou tu raques (Snatch) de Guy Ritchie : Mickey O'Neil
  • 2001 : Le Mexicain (The Mexican) de Gore Verbinski : Jerry Welbach
  • 2001 : Spy Game : Jeu d'espions (Spy Game) de Tony Scott : Tom Bishop
  • 2001 : Ocean's Eleven de Steven Soderbergh : Rusty Ryan
  • 2002 : Full Frontal de Steven Soderbergh : lui-même
  • 2002 : Confessions d'un homme dangereux (Confessions of a Dangerous Mind) de George Clooney : Brad (candidat au Dating Game)
  • 2003 : Sinbad : La Légende des sept mers (Sinbad : Legend of the Seven Seas) de Patrick Gilmore et Tim Johnson : Sinbad (voix originale)
  • 2004 : Troie (Troy) de Wolfgang Petersen : Achille
  • 2004 : Ocean's Twelve de Steven Soderbergh : Rusty Ryan
  • 2005 : Mr. et Mrs. Smith de Doug Liman : John Smith
  • 2006 : Babel de Alejandro González Iñárritu : Richard Jones
  • 2007 : Ocean's Thirteen de Steven Soderbergh : Rusty Ryan
  • 2007 : L'Assassinat de Jesse James parle lâche Robert Ford (The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford) de Andrew Dominik : Jesse James
  • 2008 : Burn After Reading de Joel et Ethan Coen : Chad Feldheimer
  • 2008 : L'Étrange Histoire de Benjamin Button (The Curious Case of Benjamin Button) de David Fincher : Benjamin Button
  • 2009 : Inglourious Basterds de Quentin Tarantino : lieutenant Aldo Raine
  • 2010 : Megamind de Tom McGrath : Metro-Man (voix originale)
  • 2011 : The Tree of Life de Terrence Malick : M. O'Brien
  • 2011 : Le Stratège (Moneyball) de Bennett Miller : Billy Beane
  • 2011 : Happy Feet 2 de George Miller : Will le Krill (voix originale)
  • 2012 : Cogan : La Mort en douce (Killing Them Softly) de Andrew Dominik : Jackie Cogan
  • 2013 : World War Z de Marc Forster : Gerry Lane
  • 2013 : Twelve Years a Slave de Steve McQueen : Bass
  • 2013 : Cartel (The Counselor) de Ridley Scott : Westray
  • 2014 : Fury de David Ayer : Wardaddy
  • 2014 : 22 Jump Street de Phil Lord et Chris Miller : Un documentariste à l'Université (caméo)
  • 2015 : Vue sur mer (By the Sea) d'Angelina Jolie : Roland
  • 2015 : The Big Short : Le Casse du siècle (The Big Short) d'Adam McKay : Ben Rickert
  • 2016 : Alliés (Allied) de Robert Zemeckis : Max Vatan
  • 2017 : Voyage of Time : Au fil de la vie (Voyage of Time) de Terrence Malick : narrateur dans la version IMAX anglaise
  • 2017 : War Machine de David Michôd : le général Stanley McChrystal (Glen McMahon dans le film)
  • 2019 : Ad Astra de James Gray : Roy McBride
  • 2019 : Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino : Cliff Booth.
  • 2023 : Babylon
[Cet article est très largement emprunté aux notices de Wikipedia consacrées à l'acteur, en anglais et en français]