Sleepers est un film américain sorti en 1996 et réalisé par Barry Levinson (Rain man, Good morning Vietnam). Il est inspiré de faits réels, racontés par Lorenzo Carcaterra dans un livre autobiographique du même nom paru en 1995.
Résumé
L’action commence dans le
quartier populaire de Hell’s Kitchen à Manhattan (New York) dans les années 60.
Les héros du film sont quatre jeunes amis inséparables, Lorenzo connu sous le
surnom de « Shakes » (Joseph « Joe » Perrino),
Michael (Brad Renfro à voir dans le film Le client), John (Geoffrey Wigdor) et Tommy (Jonathan
Tucker). Ils font les 400 coups dans le quartier sous le regard affectueux
et vigilant du père Bobby (Robert de Niro) sans que cela porte
réellement à conséquences, les habitants de Hell’s Kitchen ayant tous, peu ou
prou, une notion assez peu orthodoxe de la morale et de la loi. Jusqu’à ce jour
fatal de l’été 1967 où les choses dérapent et où les quatre adolescents sont
les auteurs involontaires d’un drame. Etant tous mineurs, ils ne vont pas en
prison mais dans un centre dit « d’éducation », The Wilkinson Home
for Boys, où, dès leur arrivée, ils sont victimes de violences et d’abus
sexuels de la part de plusieurs gardiens, menés par Sean Nokes (Kevin Bacon).
A l’âge adulte, deux d’entre eux,
John (Ron Eldard) et Tommy (Billy Crudup), devenus des criminels,
reconnaissent Nokes dans le bar où ils ont l’habitude d’aller et ils l’abattent
devant témoins. Lorsqu’ils arrivent devant le tribunal pour y être jugés, ils
sont confrontés à leur ancien ami Michael (joué par Brad Pitt), devenu
procureur. En secret, celui-ci contacte les autres membres de l’équipe pour
agir contre son camp et les faire innocenter, alors que son rôle serait de les
faire condamner. Il charge « Shakes », devenu journaliste (Jason
Patric) de contacter l’avocat Danny Snyder (Dustin Hoffman) et d’agir
en sous-main auprès du chef de la mafia locale, en la personne de King Benny (Vittorio
Gassman) et Little Caesar (Wendell Pierce), pour piéger et régler
leur compte aux complices de Nokes, Ferguson (Terry Kinney), Haddison (Jeffrey
Donovan) et Styler (Lennie Loftin).
Lors du procès, Ferguson, soumis
à un interrogatoire implacable (en fait conçu par Michael) de l’avocat Danny Snyder,
va finir par confesser toutes les horreurs qu’ont subi les enfants.
Afin de totalement désavouer le
seul témoignage oculaire du meurtre, « Shakes » doit convaincre le
père Bobby d’affirmer, qu’à l’heure du meurtre, les accusés assistaient en sa
compagnie à un match de volley. Ce dernier, après une longue réflexion, accepte
de faire un faux-témoignage et John et Tommy seront blanchis par le jury.
Mon opinion
Ce film est conduit comme un
thriller qui bouleverse au plus profond le spectateur. Le récit des sévices
subis par des enfants (rappelons que le plus jeune n’avait que 9 ans et le plus
âgé 12 !), plus d’ailleurs évoqué en paroles qu’en images, fait froid dans
le dos. On a beau savoir que les maltraitances et les abus sexuels ont été
légion dans toutes sortes d’institutions, qu’elles soient religieuses ou non et
que bien peu ont été reconnues et condamnées par les autorités. Le phénomène de
la honte de la victime est aussi bien analysé dans le film. Les acteurs, les
jeunes, en particulier, sont remarquables de justesse et de sincérité. Parmi
les adultes, on remarquera bien sûr les formidables prestations de Kevin
Bacon, Robert de Niro, Brad Pitt et Dustin Hoffman à
contre-emploi mais aussi l’impressionnant Vittorio Gassman dans celui d’un
mafieux hors du commun.
Malgré le succès du livre et du film qui ont eu un grand retentissement auprès du public, il faut savoir que les autorités dont dépendait The Wilkinson Home for Boys ont toujours nié la véracité des faits dénoncés par Lorenzo Carcaterra.
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