Bonne nuit, Mr. Tom (titre original : Goodnight Mister Tom) est un film (1998) adapté pour la télévision par Jack Gold du roman pour la jeunesse du même titre de Michelle Magorian.
Ce film peut être vu en intégralité et gratuitement sur You Tube.
Résumé
L’action débute en septembre 1939
dans le petit village de Little Weirwold. Dès la déclaration de guerre, les
enfants vivant à Londres sont évacués à la campagne pour être mis à l’abri des
bombardements. Ainsi, Tom Oakley (John Thaw), un vieil homme aigri
depuis qu’il a perdu sa femme et son fils de la scarlatine, se voit confier
William « Willie » Beech (Nick Robinson), un garçon de 9 ans.
Lorsqu’il défait ses maigres affaires qui ne comportent aucun vêtement de
rechange, il découvre une lettre de la mère du garçon accompagnant une ceinture
destinée à le châtier s’il ne se comporte pas bien. Puis, il découvre avec
horreur les cicatrices qui marquent le dos de l’enfant. Très vite, Willie
devient ami avec Zacharias « Zack » (Thomas Orange), un garçon de son âge au
caractère aussi extraverti que lui est introverti (et pour cause !) qu’héberge le médecin du village.
Mais, dès le premier jour
d’école, Willie est séparé de son copain car il s’avère qu’il ne sait ni lire
ni écrire et est donc envoyé dans la classe des tout petits. Il revient
profondément mortifié au domicile de Tom qui commence à lui apprendre à écrire.
Tom s’aperçoit aussi que Willie a des facilités pour dessiner et, pour ses 10
ans, il organise pour lui une fête d’anniversaire avec ses nouveaux copains et
lui offre un nécessaire de peinture.
C’est une grande joie pour Willie
lorsqu’il parvient à écrire son nom puis lorsqu’il est autorisé à intégrer la
classe des grands et retrouver son copain Zach.
Mais, hélas, ce nouveau bonheur
ne va pas durer car sa mère, soi-disant malade, le réclame à Londres, alors
sous les bombardements. Le cœur brisé, Tom l’accompagne au train et le regarde
partir, en lui faisant promettre qu’il lui écrira.
Lorsqu’il arrive à Londres, il
découvre que, pendant son absence sa mère n’a pas été malade mais a accouché
d’un bébé prénommé Trudy. Et les mauvais traitements recommencent. A la
première incartade, Willie est enfermé dans un appentis.
Au bout de plusieurs mois,
n’ayant pas de nouvelles de son protégé, Tom prend le train pour la capitale.
Dès son arrivée, il doit se réfugier dans un abri car le quartier est bombardé.
Dès le lendemain, avec un policier rencontré dans l’abri, il se rend à
l’adresse de Willie mais ils trouvent porte close. Une voisine leur apprend que
Mme. Beech est « partie sur la côte » et qu’elle n’a aucune
connaissance d’un garçon prénommé William ni d’un bébé.
Sans attendre l’arrivée des
autorités, Tom défonce la porte. Une odeur épouvantable les saisit à la gorge. Ils
trouvent Willie enfermé dans la soupente, une de ses mains attachées au
radiateur, tenant dans ses bras le cadavre de sa petite soeur.
A l’hôpital, on dénie à Tom le
droit de reprendre Willie avec lui car il n’est pas de sa famille et un
psychiatre, prétextant qu’il a besoin d’un suivi psychologique, propose de le
placer dans un orphelinat. Tom enlève Willie et le ramène à Weirwold où,
entouré de l’amour que lui témoigne son sauveur, il se remet peu à peu. Lorsqu’il
va mieux, Zach vient le voir. Sur ces entrefaites, Willie, en revenant chez
Tom, trouve un comité d’accueil qui l’attend pour le ramener à Londres et
lui faire intégrer l’orphelinat. Tom s’y oppose et propose de l’adopter.
Willie va de mieux en mieux mais,
malheureusement, ses tribulations ne sont pas terminées car il apprend que Zach,
qui a dû regagner Londres pour être au chevet de son père blessé lors de
bombardements, vient à son tour d’être tué par un raid de l’aviation allemande.
Il est dévasté mais Tom parvient à lui redonner le goût de vivre en lui offrant
le vélo rouge de Zach laissé par ce dernier.
Mon opinion
Certes ce film est un mélodrame
mais il n’en dénonce pas moins la maltraitance dont peuvent – hélas, encore de
nos jours (en France, un enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses
parents) et, malgré tous les dispositifs d’alerte qui existent – être victimes
les enfants. On peut imaginer combien pour certains, en pleine guerre, leur
situation a dû être terrible. Sans parler de maltraitance, imagine-t-on quel a
pu être le sentiment de déracinement d’un enfant de 9 ans arraché à sa famille
et transporté chez de parfaits inconnus, sans aucun contrôle des autorités.
Combien d’abus (y compris sexuels) a-t-il pu y avoir ?
Dans le cas de Willie, cet arrachement
de son milieu d’origine, est une chance.
Le film est remarquable par la
sobriété de son jeu d’acteurs, par la qualité mise à la reconstitution d’un
petit village anglais des années 40 et par celle de sa photo.
Le thème des enfants déplacés à
la campagne pour les soustraire aux bombardements de Londres est traité dans d’autres
films (par ex. Le cercle littéraire de Guernesey, Les Chroniques de Narnia…) et rappelle des films français comme Monsieur Batignole (2002) ou Monsieur léon (2006).
Dans le même esprit, on peut voir :
- David Copperfield (1999)
- David Coppefield (2000)
- Oliver Twist (2005)
- Harry Potter à l'école des sorciers
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