dimanche 31 octobre 2021

BONNE NUIT, MONSIEUR TOM Drame de Jack GOLD (GB-1998)

 


Bonne nuit, Mr. Tom (titre original : Goodnight Mister Tom) est un film (1998) adapté pour la télévision par Jack Gold du roman pour la jeunesse du même titre de Michelle Magorian

Ce film peut être vu en intégralité et gratuitement sur You Tube.

Résumé

L’action débute en septembre 1939 dans le petit village de Little Weirwold. Dès la déclaration de guerre, les enfants vivant à Londres sont évacués à la campagne pour être mis à l’abri des bombardements. Ainsi, Tom Oakley (John Thaw), un vieil homme aigri depuis qu’il a perdu sa femme et son fils de la scarlatine, se voit confier William « Willie » Beech (Nick Robinson), un garçon de 9 ans. Lorsqu’il défait ses maigres affaires qui ne comportent aucun vêtement de rechange, il découvre une lettre de la mère du garçon accompagnant une ceinture destinée à le châtier s’il ne se comporte pas bien. Puis, il découvre avec horreur les cicatrices qui marquent le dos de l’enfant. Très vite, Willie devient ami avec Zacharias « Zack » (Thomas Orange), un garçon de son âge au caractère aussi extraverti que lui est introverti (et pour cause !) qu’héberge le médecin du village.

Mais, dès le premier jour d’école, Willie est séparé de son copain car il s’avère qu’il ne sait ni lire ni écrire et est donc envoyé dans la classe des tout petits. Il revient profondément mortifié au domicile de Tom qui commence à lui apprendre à écrire. Tom s’aperçoit aussi que Willie a des facilités pour dessiner et, pour ses 10 ans, il organise pour lui une fête d’anniversaire avec ses nouveaux copains et lui offre un nécessaire de peinture.      

C’est une grande joie pour Willie lorsqu’il parvient à écrire son nom puis lorsqu’il est autorisé à intégrer la classe des grands et retrouver son copain Zach.

Mais, hélas, ce nouveau bonheur ne va pas durer car sa mère, soi-disant malade, le réclame à Londres, alors sous les bombardements. Le cœur brisé, Tom l’accompagne au train et le regarde partir, en lui faisant promettre qu’il lui écrira.

Lorsqu’il arrive à Londres, il découvre que, pendant son absence sa mère n’a pas été malade mais a accouché d’un bébé prénommé Trudy. Et les mauvais traitements recommencent. A la première incartade, Willie est enfermé dans un appentis.

Au bout de plusieurs mois, n’ayant pas de nouvelles de son protégé, Tom prend le train pour la capitale. Dès son arrivée, il doit se réfugier dans un abri car le quartier est bombardé. Dès le lendemain, avec un policier rencontré dans l’abri, il se rend à l’adresse de Willie mais ils trouvent porte close. Une voisine leur apprend que Mme. Beech est « partie sur la côte » et qu’elle n’a aucune connaissance d’un garçon prénommé William ni d’un bébé.

Sans attendre l’arrivée des autorités, Tom défonce la porte. Une odeur épouvantable les saisit à la gorge. Ils trouvent Willie enfermé dans la soupente, une de ses mains attachées au radiateur, tenant dans ses bras le cadavre de sa petite soeur.

A l’hôpital, on dénie à Tom le droit de reprendre Willie avec lui car il n’est pas de sa famille et un psychiatre, prétextant qu’il a besoin d’un suivi psychologique, propose de le placer dans un orphelinat. Tom enlève Willie et le ramène à Weirwold où, entouré de l’amour que lui témoigne son sauveur, il se remet peu à peu. Lorsqu’il va mieux, Zach vient le voir. Sur ces entrefaites, Willie, en revenant chez Tom, trouve un comité d’accueil qui l’attend pour le ramener à Londres et lui faire intégrer l’orphelinat. Tom s’y oppose et propose de l’adopter.

Willie va de mieux en mieux mais, malheureusement, ses tribulations ne sont pas terminées car il apprend que Zach, qui a dû regagner Londres pour être au chevet de son père blessé lors de bombardements, vient à son tour d’être tué par un raid de l’aviation allemande. Il est dévasté mais Tom parvient à lui redonner le goût de vivre en lui offrant le vélo rouge de Zach laissé par ce dernier.    

Mon opinion

Certes ce film est un mélodrame mais il n’en dénonce pas moins la maltraitance dont peuvent – hélas, encore de nos jours (en France, un enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents) et, malgré tous les dispositifs d’alerte qui existent – être victimes les enfants. On peut imaginer combien pour certains, en pleine guerre, leur situation a dû être terrible. Sans parler de maltraitance, imagine-t-on quel a pu être le sentiment de déracinement d’un enfant de 9 ans arraché à sa famille et transporté chez de parfaits inconnus, sans aucun contrôle des autorités. Combien d’abus (y compris sexuels) a-t-il pu y avoir ?  

Dans le cas de Willie, cet arrachement de son milieu d’origine, est une chance.

Le film est remarquable par la sobriété de son jeu d’acteurs, par la qualité mise à la reconstitution d’un petit village anglais des années 40 et par celle de sa photo.

Le thème des enfants déplacés à la campagne pour les soustraire aux bombardements de Londres est traité dans d’autres films (par ex. Le cercle littéraire de Guernesey, Les Chroniques de Narnia…) et rappelle des films français comme Monsieur Batignole (2002) ou Monsieur léon (2006).

Dans le même esprit, on peut voir : 

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