Jojo Rabbit est un
film américain réalisé par Taika Waititi, sorti en 2019. C'est une
adaptation du roman Le Ciel en cage (Caging Skies), de Christine
Leunens.
Résumé
L’action est censée se passer en Allemagne
pendant les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale. Johannes
« Jojo » Betzler (Roman Griffin Davis), un blondinet de 10
ans, vit seul avec sa mère Rosie (Scarlett Johansson) à Falkenheim, une
petite ville pimpante qui semble être restée à l’écart du conflit. La sœur
aînée de Jojo, Inge, est morte et son père serait quelque part sur le front en
Italie. Sa mère attentionnée, toujours sur son 31, sort tous les jours pour de
mystérieuses activités. Jojo a deux amis, un garçon de son âge Yorki (Archi
Yates), un petit gros à lunettes et un « ami imaginaire » qui n’est
autre qu’Adolf Hitler (Taika Waititi), mais un Hitler d’opérette tel que
peut l’imaginer un enfant de 10 ans.
Comme tous les gamins de son âge,
Jojo est embrigadé dans les Deutsches Jungvolk, les Jeunesses hitlériennes à
mi-chemin de la colonie scoute et du camp d ‘entraînement militaire. Le chef du camp, le capitaine Klenzendorf, ou capitaine K (Sam Rockwell) ne se fait, quant à lui, aucune illusion sur l’issue de la guerre.
Lors de son premier jour dans le
camp, les nazillons qui le dirigent, obligent Jojo à tuer un lapin de sang
froid pour montrer son courage. Celui-ci s’y refuse, ce qui lui vaut le surnom
de Jojo Rabbit (Jojo-lapin). Mais, ne voulant pas passer pour un lâche au
regard de ses camarades, il vole une grenade qui explose, le blessant au visage
et à la jambe.
Après cela, alors que les gamins de
son âge sont envoyés se battre lui est cantonné à distribuer des tracts et
coller des affiches.
Un jour en rentrant chez lui
alors que sa mère est absente, il découvre Elsa (Tomasin McKenzie), une jeune
fille juive cachée dans le grenier.
Bien que nourri de propagande
anti-juive, il se rend compte au cours des jours suivants qu’elle n’est pas si
différente de lui et la couvre lorsqu’Elsa, lors d’une visite de la gestapo, se
fait passer pour Inge.
Quelques jours après, Jojo
découvre que sa mère a été pendue en place publique. Dévasté, il retourne chez
lui dans le but de poignarder Elsa, qu’il rend responsable de la mort de sa
mère, mais il ne va pas au bout de son geste et tombe dans les bras de la jeune
fille qui le console.
Lorsque les Alliés prennent la
ville, Jojo, qui erre au milieu des ruines revêtu d’un uniforme allemand, est
arrêté et il est sauvé une nouvelle fois par le capitaine K.
Quand le fantôme d’Hitler lui
apparaît et l’accuse de l’avoir trahi, Jojo, furieux, le jette par la fenêtre
de sa chambre.
Mon opinion
Le film commence comme une
comédie parodique avec des couleurs à la Wes Anderson soutenu par le
standard des Beatles « I want to hold your hand » (en
version allemande). Mais qu’on ne s’y trompe pas, sous ses dehors burlesques, ce
film traite de la tragédie que fut, pour certains Allemands, le nazisme.
J’ai personnellement beaucoup
aimé ce film atypique et je regrette que la plupart des professionnels du
cinéma (Télérama, Première, Les Cahiers du Cinéma…), n’aient visiblement
pas vu sa dimension tragi-comique qui, par certains côtés, rappelle notre
excellent et sous-estimé Papy fait de la résistance.
Mais la force et le courage du
film de Taika Waititi est de nous présenter, sous la forme d’un conte, la
guerre du côté des vaincus et à hauteur d’un enfant de dix ans dont l’univers a
été détruit par les mensonges des adultes. La dernière scène où les deux
enfants sortent de la maison et dansent sur la place où la vie reprend son
cours normal est une formidable image de résilience et d’optimiste.
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