La Guerre des Lulus
est un film franco-luxembourgeois réalisé par Yann Samuell, sorti en
2023. Il s’agit de l'adaptation de la série de bande dessinée du même titre de Régis
Hautière et Hardoc, publiée depuis 2013 aux éditions Casterman.
Présentation
Nous sommes en 1914. Ludwig (Léonard
Fauquet à qui ses lunettes rondes donnent un petit air de HarryPotter) est confié par sa mère qui a trouvé un travail en Suisse, à un
orphelinat. Avant de la laisser partir, il lui demande de terminer l’histoire
qu’elle lui lisait chaque soir mais elle lui répond que, maintenant, il est
assez grand pour la terminer lui-même. Le petit garçon se dépêche de terminer
son livre afin de presser le retour de sa maman mais celle-ci, au lieu de
revenir, lui envoie régulièrement un nouveau livre.
L’orphelinat, trop près du front,
est évacué pour une autre institution située plus loin. Il s’agit d’une
ancienne abbaye dirigée par l’abbé Turpin (François Damiens) et où
enseigne le professeur Leutellier (Alex Lutz).
Là, Ludwig est chahuté par un
groupe de grands, mené par Octave (Solal Devey) qui se moquent de son
nom, Ludwig, qu’ils croient allemand.
C’est un autre groupe qui prend
sa défense. Il est formé de :
- Lucien (Loup Pinard) le
plus âgé, chef de la bande
- Luigi (Mathys Gros) le « gros »
- Lucas (Tom Castaing) le
plus jeune
Ensemble, ils vont former le
« groupe des Lulus ».
Mais le calme ne dure pas, car le
front s’est rapproché et l’abbaye doit être évacuée. L’évacuation, précipitée,
se fait en l’absence des Lulus, partis dans un refuge qu’ils se sont aménagés
dans la forêt.
A leur retour, ils trouvent
l’abbaye déserte et le village vide de ses habitants. Alors qu’ils s’apprêtent
à retourner dans leur ancien dortoir, l’abbaye est détruite par une bombe et
ils retournent à leur seul refuge : la cabane dans la forêt.
Là, ils rencontrent une jeune
fille, Luce (Paloma Lebeaut) qu’ils intégreront avec méfiance à leur
groupe des Lulus.
Plus tard, alors qu’ils auront
été hébergés par Louison (Isabelle Carré), une jeune femme vivant à
l’écart du village que tout le monde considère comme une sorcière, celle-ci
doit les abandonner précipitamment pour reconnaître le corps de son fils,
Anselme, dont les militaires sont venus lui annoncer la mort.
Ils se retrouvent encore livrés à
eux-mêmes et, retournant à leur cabane, ils la trouvent occupée par un
déserteur allemand, Hans (Luc Schiltz) avec lequel ils deviennent amis.
Mais les Allemands ayant envahi
le village, ils doivent à nouveau fuir. Ils sautent in-extremis dans une
guimbarde abandonnée que conduit Hans mais se trouvent pris au milieu des
combats où ils retrouvent leur ancien professeur, M. Leutellier qui, traumatisé
par ce qu’il a vécu, ne les reconnaît pas. Hans, en voulant les protéger, est
blessé puis achevé par des soldats français qui voient en lui un ennemi.
Les Lulus continuent à fuir. Au
cours de celle-ci, ils rencontrent Moussa, un déserteur de l’armée française (Ahmed
Sylla) et Gaston (Didier Bourdon), un vieux savetier bougon qui les
nourrit et les héberge jusqu’à ce qu’ils tombent à nouveau sur une patrouille.
Gaston est exécuté par les Allemands mais Moussa parvient à s’enfuir avec les
enfants et les emmener dans un hôpital installé dans un familistère et dirigé
par le docteur Constance (Emmanuelle Grönvold). Là encore, le répit ne
sera que de courte durée car les Allemands, à la recherche de Moussa,
investissent l’hôpital. Moussa se sacrifie pour leur permettre de grimper dans
un train dont ils croient qu’il les emmènera en Suisse.
Mon opinion
Je ne connaissais pas la BD dont le film s’est inspiré et le titre ne m’emballait pas outre mesure. C’est la bande annonce qui m’a décidé à aller voir ce film et je ne le regrette pas. Yann Samuell avait déjà réalisé une Guerre des Boutons qui était une aimable adaptation de l’œuvre de Louis Pergaud. Mais dans ce film, il s’agit de la vraie guerre à travers laquelle cinq enfants tentent de survivre sans toutefois perdre leur âme d’enfants, de rêver, d’espérer, de jouer et de rire.
Les rencontres successives que les enfants font avec les adultes, que ce soit avec l’abbé Turpin, avec le professeur Leutellier, avec Louison, Hans, Moussa ou Gaston, et, à la fin avec le docteur Constance, sont toutes de belles rencontres. Certaines scènes sont très dures (sur le front, au milieu des bombardements, la mort de Hans, l’arrestation de Moussa). C'est pourquoi, bien que son classement l'autorise aux enfants à partir de 8 ans, je déconseille aux parents d'y emmener des enfants trop jeunes. .
Par certains côtés, ce film m’a
rappelé Les choristes (on assiste, en particulier, à un très beau
chœur d’enfants) par l’énergie et l’optimisme qui s’en dégage.
Les enfants jouent admirablement
bien, d’autant plus que c’était leur premier rôle au cinéma. Une mention particulière
pour le petit Tom Castaing, étonnant de naturel et de spontanéité.
Pas vu le film (mais depuis sa sortie, j'ai lu toute la série de BD).
RépondreSupprimerUne année ou l'autre, je tomberai sur le DVD en occasion...
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola