samedi 28 janvier 2023

LE CINEMA DE MA JEUNESSE

 


Mon frère et moi avec notre cochon d'inde

J'étais tout jeune lorsque ma grand-mère (côté Comte) m'emmena pour la première fois au cinéma voir Joselito, le "rossignol andalou" un garçon pauvre auquel il arrivait toutes sortes de misères. Les films étaient sortis entre 1956 à 1960, je devais alors avoir huit ans. 

Ma grand-mère et ma cousine n'auraient non plus raté pour rien au monde le dernier Sissi avec l'éblouissante Romy Schneider (trois films entre 1955 et 1957).

Nous allions aussi voir sytématiquement le dernier dessin animé de Walt Disney qui sortait immanquablement pour les vacances de Noël. J'ai ainsi vu Blanche Neige et les sept nains (sorti en 1937 - je n'étais pas né - mais ressorti ensuite, comme tous les Disney, dans une version soi-disant remastérisée pour les fêtes de fin d'année), Pinocchio (1940), Bambi (1942) dont les scènes de l'incendie et des chasseurs me marquèrent à vie comme beaucoup de petits enfants à l'époque, Cendrillon (1950), Peter Pan (1953), La Belle et le Clochard (1955), La Belle au bois dormant (1959).  

Nous n'aurions non plus manqué pour rien au monde les feuilletons (nous n'appelions pas encore cela des séries) qui passaient à la télévision. Comme nous n'avions pas de poste, nous allions d'abord les voir, le jeudi après-midi (avant que le mercredi ne le remplace), chez des amis de mes grands-parents, puis chez des copains qui eux, avaient la télévision. Je vis ainsi  Zorro (1957-1961).  Sans famille (1965), Belle et Sébastien (1965), Thierry la Fronde (1963-1966), Flipper le dauphin (1964-1968), etc. 

J'avais 13 ans pour la sortie des 101 Dalmatiens (1961). Nous dûmes y emmener mon frère, qui a quatre ans de moins que moi.

En 1961, aussi, le registre changea. J'allais voir, sans doute avec des copains, La vengeance aux deux visages, un western de et avec Marlon Brando où une scène de viol et de torture me mit tellement mal à l'aise que j'allais vomir dans les toilettes du Palace. Depuis, je n'allai plus jamais voir un western si ce n'est, en 1968, l'inoubliable Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone.    

A partir de 1966, je vis Farhenheit 451, de Truffaut, qui me donna envie de lire de la science-fiction. 

En 1967, l'année du bac, j'étais en terminale et je m'apprêtais à entrer en fac. Notre professeur de français nous emmena voir La religieuse (d'après Diderot) de Jacques Rivette, réautorisée après une bataille juridique épique contre la censure qui avait d'abord interdit le film, puis l'avait seulement autorisé seulement aux plus de 18 ans et, devant la levée de boucliers d'une partie de la société, fini par l'autoriser. Cela fit scandale au lycée. Je rappelle que Diderot était au programme du bac mais, bien sûr, pas ce titre "sulfureux" !

A la même époque, je vis Le lauréat, avec des copains, mais, bizarrement, je n'en ai pas gardé un grand souvenir, à part, évidemment, pour la musique de Simon et Garfunkel.... 

- Le bal des vampires de Roman Polanski (1967) dont mes copains et moi trouvâmes les effets spéciaux tellement ridicules que nous eûmes plus envie de rire que de frissonner :

-En 1968, jétais en fac à Grenoble et mes copains et moi, nous ne rations aucune sortie importante : 

- If de Lindsay Anderson (1968), en pleine révolution étudiante ! 

La mariée était en noir de Truffaut (1968) avec Jeanne Moreau en implacable vengeuse. 

2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick (1968(Ah, Le beau Danube Bleu...)

Théorème de Pier Paolo Pasolini (1968)  

- Roméo et Juliette de Zefirelli (1968)

- More de Barbet Schroeder (1969) - Nous rêvions d'aller vivre à Ibiza à moitié nus dans une maison blanchie à la chaux. "C'était le temps des fleurs..." Nous étions surtout portés par la sublime musique des Pink Floyd.  

- Les chemins de Katmandou, d'André Cayatte (1969) - d'après le roman de Robert Merle. Nous avions tous envie de tout plaquer et de filer à Katmandou. 

La piscine de Jacques Deray avec les superbes Alain Delon et Romy Schneider, sans oublier Jane Birkin et Maurice Ronet (1969)

- Z de Costa Gavras (1969) sur la sublime musique de Theodorakis

- Ma nuit chez Maud d'Eric Rohmer (1969) qui m'ennuya mortellement

- Le Satyricon de Fellini (1969)

- Médée de Pasolini (1969) 

- Peau d'âne de Jacques Demy (1970)

- Le souffle au coeur de Louis Malle (1971) avec la belle Lea Massari. 

- Orange mécanique de Stanley Kubrick (1971)

- Love Story d'Arthur Hiller (1971)

- Les aristochats de Walt Disney (1971)

- La folie des grandeurs de Gérard Oury (1971)

- Délivrance de John Boorman (1972) 

- César et Rosalie de Claude Sautet (1972) avec la toujours très belle et craquante Romy Schneider et Montand

Lors de mes années parisiennes (1973-1975), trop occupé par mes études, et totalement désargenté, j'allai très peu au cinéma. Je vis cependant :

La planète sauvage de René Laloux (1973)Barry Lyndon de Kubrick (1975),   

En 1976, j'étais en Espagne et les films français n'étaient pas diffusés. Je me rappelle cependant être allé quelquefois au cinéma avec une copine, mais je ne retrouve pas le nom des films que j'y ai vus. Il en fut de même en 1977 et 1978 à 1979. De retour en France, je vis cependant : 

- Le 1er Star Wars de George Lucas (1977) et Rencontres du 3ème type de Steven Spielberg (1977)

- Midnight express d'Alan Parker (1978) et Superman de Richard Donner avec Christopher Reeve (1978), La boum de Claude Pinoteau (1979), Le dernier métro de Truffaut (1979), L'empire contre-attaque de Irvin Kershner (1979); Tess de Roman Polanski (1979).   

- etc. 

Depuis, ma passion pour le cinéma na jamais faibli.  

2 commentaires:

  1. De bons débuts de cinéphile...
    De mon côté, la légende familiale raconte qu'on m'avait emmené, tout bambin, voir le Docteur Doolitle... et que j'avais tellement été effrayé par le grand escargot rose qu'il avait fallu m'exfiltrer de la salle... Inutile de dire que je n'en ai conservé aucun souvenir. Je n'ai jamais revu non plus ce film (les hasards de la vie...).
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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  2. Moi, je me souviens très bien de Bambi. J'aurais pu ajouter la sorcière dans Blanche Neige qui m'avait aussi tellement impressionné que j'ai gardé longtemps une aversion pour les pommes rouges !

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