Vu dans le cadre du Festival Télérama 2023
Aucun ours (No
Bears) est un film iranien réalisé par Jafar Panahi, sorti en 2022. Le
film a été présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise 2022 où il a
remporté le prix spécial du jury.
Résumé
Dans l’impossibilité de quitter l’Iran
où il est en résidence surveillée, le cinéaste iranien Jafar Panahi (le
réalisateur de Taxi Téhéran) a loué une chambre dans un petit
village nord-iranien isolé près de la frontière turque où il tourne à distance son
dernier film, donnant ses indications par visioconférence à son assistant
Sinan, sur place. Le sujet du film est l'histoire d'un couple qui tente de fuir
l’Iran à l'aide de faux passeports.
La connexion internet est le plus
souvent approximative et il doit monter sur le toit de la maison qu’il occupe
pour pouvoir communiquer avec son chef opérateur resté en Turquie. N’en pouvant
plus de cette situation, Sinan vient essayer de le convaincre de passer la
frontière en secret pour venir en Turquie sur le tournage. Mais la frontière
toute proche est dangereuse car elle est sous le contrôle de contrebandiers et
de trafiquants de tout ordre qui s’y livrent à une guerre sans merci pour
protéger leur business (ce sont les « ours » du titre).
Par ailleurs, les villageois sont
très réticents sur la présence de cet homme toujours muni d’une caméra et le
considèrent comme un espion. Sans le vouloir, il se retrouve au centre d’un
conflit qui oppose deux familles rivales et devant la violence qui monte, il est
forcé de quitter le village pour ne pas mettre en péril son logeur et sa
vieille mère qui l’avaient adopté comme un membre de leur famille.
Mon opinion
Je n’avais déjà pas été tendre
avec Taxi Téhéran. Je le serai encore moins avec ce dernier opus
du réalisateur iranien, qui hésite entre le making-off d’un film en gestation
basé sur un scénario on ne peu plus ténu, et une sorte d’autoportrait du cinéaste
qui, après avoir été assigné à résidence pendant 6 ans avec l’interdiction de
réaliser des films, est détenu depuis le 11 juillet 2022.
On doit bien entendu admirer la combativité et le courage du réalisateur, ainsi que les difficultés qu’il rencontre pour poursuivre son travail de cinéaste, mais cela ne doit pas excuser l’inanité d’un tel film dont on comprend le propos, mais qui, pour moi du moins, reste sur le plan purement cinématographique un pensum pseudo-intellectuel sans beaucoup d’intérêt. On me trouvera injuste, mais je pense sincèrement qu'il y a, pour les jurés qui ne prennent pas beaucoup de risques, un certain snobisme à couronner ce genre de films et leurs réalisateurs.
Certes, ne comprenant pas l’iranien
et devant me contenter des sous-titres français, certainement très elliptiques par
rapport aux dialogues originaux, n’ai-je pas saisi beaucoup de leurs subtilités,
ce qui fait que, comme beaucoup de spectateurs dans mon cas, je suis resté
extérieur à ce que je voyais sans toujours tout comprendre mais Aucun
ours n’est pas un film que je recommanderais.
Dans le même esprit mais nettement plus réussi, je vous conseille plutôt :
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