200 mètres est un
film dramatique palestinien, jordanien, qatarien, suédois et italien réalisé
par Ameen Nayfeh et sorti en 2020. Sa date de sortie sur les écrans
français a été décalée au printemps 2021 en raison de la crise sanitaire.
Résumé
Mustafa (Ali Suliman) est
palestinien et vit avec sa mère en Cisjordanie. 200 mètres, c’est la distance
qui le sépare de l’endroit où habite sa femme Salwa (Lana Zreik) et ses
enfants qui vivent en Israël. Entre les deux, le mur construit par les Israéliens
pour contrôler les allées et venues des Palestiniens dont beaucoup travaillent
en Israël. Lorsque son fils est renversé par une voiture, Mustafa essaie désespérément
de traverser le mur pour aller le voir à l’hôpital. Après avoir payé un passeur
qui se fait fort de l’emmener dans la partie israélienne, Mustafa se retrouve en
compagnie d’un étudiant israélien qui s’est improvisé guide pour permettre à Anne
(Anna Unterberger), une jeune vidéaste allemande de faire un reportage clandestin
sur la situation en Cisjordanie, et de Rami (Mahmoud Abu Eita), un adolescent
qui cherche seulement à travailler. Aucun d’entre eux n’est un terroriste et
chacun ne demande qu’à vivre ou à accomplir son rêve. On assiste alors à un
invraisemblable road-movie où nos héros tentent de traverser les check-points
quitte à y laisser leur vie.
Mon opinion
Comme tout le monde, j’ai entendu parler du mur construit par les Israéliens pour enfermer les Palestiniens dans un territoire qu’ils continuent à grignoter par les implantations de colonies illégales. On a l’impression de retrouver les situations kafkaïennes qui existaient du temps du mur qui séparait Berlin en deux. Comment des peuples en arrivent-ils à se haïr à ce point alors qu’ils sont si peu différents dans leur culture et dans leur mode de vie ? Certes, ce film n’est peut-être pas aussi abouti qu’on le souhaiterait mais rappelons qu’il s’agit, pour le réalisateur, d’un premier film tourné dans des conditions difficiles. Il a le mérite de nous révéler, à nous qui vivons dans un pays libre et sans frontières, une situation qui nous paraît totalement absurde qui nous laisse pantois et nous émeut. Au fond, on n'est pas si loin de la situation, tout aussi absurde, décrite dans Si le vent tombe.
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