Vu à la télévision pendant le confinement.
La Folie des grandeurs est une co-production franco-hispano-italo-allemande. Le film a été réalisé par Gérard Oury, et est sorti sur les écrans en 1971. Le film est très (très !) librement adapté de la pièce Ruy Blas écrite par Victor Hugo.
La Folie des grandeurs est une co-production franco-hispano-italo-allemande. Le film a été réalisé par Gérard Oury, et est sorti sur les écrans en 1971. Le film est très (très !) librement adapté de la pièce Ruy Blas écrite par Victor Hugo.
Présentation
La Folie des grandeurs
est censé se dérouler dans l’Espagne du XVIIe siècle, sous le règne
de Charles II (Alberto de Mendoza). Le film fait de Don Salluste (Louis
de Funès), ministre des Finances du roi d'Espagne, un personnage cupide et
veule qui, après avoir été chassé de la cour par la reine Marie-Anne de Neubourg
(Karin Schubert), essaie par tous les moyens de revenir en grâce à la
cour. Pour cela, il essaie dans un premier temps de rallier à sa cause Cesar (Gabriele
Tinti), le jeune neveu du roi qui le livre aux Barbaresques. Pour se
venger, Don Saluste cherche à le faire accuser d’une liaison adultère avec la
reine. Dans toutes ses manœuvres, il s’appuie sur l’aide de son valet, Blaze (Yves
Montand) qui, déjouant les plans machiavéliques de son maître et sous
couvert d’accomplir ses ordres, se moque de lui et le ridiculise copieusement,
dans la pure tradition de la comedia del arte.
Autour du film
Gérard Oury est plus connu
en tant que réalisateur qu’en tant qu’acteur. On sait peu qu’il a commencé au
théâtre et qu’il a lui-même interprété le rôle de Don Salluste dans Ruy
Blas de Victor Hugo à la Comédie Française en 1960. C’est ce qui
lui a donné l’idée d’adapter la pièce en film comique. Grâce au succès obtenu
avec ses films précédents, Le Corniaud (1965) et La Grande
Vadrouille (1966), il put rassembler l’énorme budget (18 millions de
francs) que coûta une telle superproduction filmée dans de somptueux décors naturels (Andalousie, Alhambra...) et dans des costumes magnifiques. A l’origine du projet, il était
prévu que Bourvil joue le rôle de Blaze mais sa mort, en septembre 1970,
rebattit les cartes et, sur la suggestion de Simone Signoret, Oury
offrit le rôle du valet à Yves Montand. Cependant, le film faillit ne
pas se faire car, au moment du tournage en Espagne, Yves Montand, très
engagé sur le plan politique, fut près de renoncer à jouer en raison du
retentissant procès de Burgos où le régime franquiste condamna à la peine de mort
16 membres de l’ETA.
Sorti en décembre 1971, La
Folie des grandeurs attira plus de 5 millions de spectateurs, un
résultat honorable mais inférieur à ceux
du Corniaud et de La Grande Vadrouille, et décevant
en terme de recettes pour les producteurs au regard de leur investissement. Il
se classe ainsi à la 4e place du box-office français de l'année,
loin derrière la superproduction Disney de l’époque, Les Aristochats.
Avec les années, le film finit
cependant par devenir culte grâce à ses répliques et à des scènes comme le
réveil de Don Salluste au son des pièces d’or agitées par Blaze ou à l’inénarrable
strip-tease d'Alice Sapritch.
Mon opinion
Bien que je ne sois pas fan des mimiques
outrancièrement répétitives de Louis de Funès, je dois reconnaître que
ce film, grâce à son étonnante distribution (en particulier le duo inattendu Montand-de Funès
(auquel il faut rajouter l’impayable prestation d’Alice Sapritch), se
doit d’être vu au moins une fois dans sa vie tant ses gags, ses dialogues et
ses trouvailles comiques font désormais partie de l’histoire du cinéma.
Bonjour Roland, je confirme qu'Alice Sapritch est géniale. J'ai revu ce film, il y a quelques années. Je ne m'en lasse pas. Bonne après-midi.
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