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lundi 29 avril 2024

FRERES, drame d'Olivier CASAS (FR-2024)

 

Frères est un drame français écrit et réalisé par Olivier Casas et sorti en salles le 24 avril 2024.

Résumé

Nous sommes en 1949, à la fin des vacances d’été aux Farfadets, une maison d’enfants environs de La Rochelle. Michel (Victor Escoudé-Oury, entre 4 et 7 ans ; Viggo Ferreira-Redier, 8- 11 ans) et Patrice (Enzo Bonnet, 5- 8 ans ; Fernand Texier, 9-12 ans), deux frères de 5 et 7 ans, attendent en vain leur mère, Marielle de Robert (Alma Jodorowsky), journaliste à Combat, qui doit venir les rechercher. Ne sachant que faire, les propriétaires de la maison, les gardent en attendant de trouver une solution. Les enfants sont choyés et ne semblent pas souffrir de l’absence de leur mère jusqu’à ce qu’ils assistent à un drame, le suicide par pendaison du mari de la gouvernante. Voulant bien faire, l’aîné des deux enfants, Patrice grimpe sur une chaise et coupe la corde, faisant chuter le corps de l’homme qui se fracasse le crâne au sol. Effrayés par ce dont il croit être responsable, les deux enfants s’enfuient dans la forêt où ils passeront 7 ans, survivant comme ils peuvent, de chasse et de pêche, résistant au froid de l’hiver en se serrant l’un contre l’autre. Aussi incroyable que cela paraisse, personne ne s’inquiète de leur disparition ni ne les recherche mais, en 1956, leur mère apprend leur existence et vient les rechercher. Elle les confie alors à un couple censé les socialiser mais, devant leur échec, elle les sépare, envoyant le plus ingérable dans une maison de correction.

Les enfants se retrouvent à l’âge adulte et sont inséparables. Ils semblent avoir surmonté l’expérience traumatisante de leur enfance et ont réussi professionnellement : Patrice ‘Pat’ (Mathieu Kassovitz) est devenu un grand chirurgien, chef de clinique, et Michel ‘Mic’ (Yvan Attal), un architecte de renom, à la tête d’un grand cabinet.  Mais, lorsque Mick apprend que Pat a disparu, il laisse tomber son cabinet et sa famille pour sauter dans le premier avion qui part au Canada, sûr de savoir qu’il y retrouvera son frère.

Il le retrouve en effet vivant en ermite au fin fond d’une forêt et reste avec lui pendant plusieurs mois jusqu’au jour où Pat disparaît à nouveau, le laissant désemparé.

En fait, Pat, qui ne s’est pas marié et n’a pu avoir d’enfants, est rentré en France. La fin sera tragique.

 Mon opinion

On pourrait penser qu’une telle histoire est une pure fiction. Or, il n’en est rien. L’histoire de Mic et de Pat est bien réelle et Michel de Robert, l’un des protagonistes, son frère étant décédé, a collaboré au scénario de Frères. On a du mal à imaginer que des enfants aient pu être abandonnés à leur propre sort pendant sept ans sans que personne, ni la gouvernante de la maison d’enfants, ni les autorités, ni les habitants qui les ont rencontrés ne se préoccupent de leur sort. Et cela s’est passé en France entre la fin de la guerre et 1956 ! Or, on apprend à la fin du film, juste avant le générique, que ce que l’on a appelé dans d’autres pays « les enfants loups », ou les « enfants du chaos », victimes de la guerre, s’est aussi produit en France : en effet, on aurait dénombré dans notre pays 350 000 « enfants sauvages » jamais réclamés par leurs familles.  ¨

Voilà pour les faits. Que dire du film ? On est pris du début à la fin par le sort de ces enfants, se demandant, à chaque minute, comment ils vont pouvoir résister à la faim, au froid, aux maladies... Les jeunes acteurs, comme souvent, sont extraordinaires de naturel et, bien que la prestation des acteurs confirmés que sont Yvan Attal et Mathieu Kassovitz soit aussi à saluer, le film doit beaucoup à ces merveilleux enfants, interprétés par 4 comédiens en fonction de leur âge. Toutes nos félicitations aussi au réalisateur Olivier Casas, dont ce n’est que le 2ème long métrage, le précédent, remontant à 2017, s’intitulant Baby Phone. Saluons aussi la responsable de la photographie Magali Sylvestre de Sacy pour ses belles images de nature, en particulier celles tournées dans le Grand Nord canadien, qui ont dû représenter une beau défi pour les équipes techniques. Je dois aussi signaler, juste avant le générique, la chanson Diamonds and Rust, interprétée par Joan Baez.   

dimanche 21 avril 2024

LA SALLE DES PROFS de Ilker CATAK (D- 2023)

 


La Salle des profs (Das Lehrerzimmer) est un film dramatique allemand réalisé par İlker Çatak et sorti en 2023.

Résumé

Carla Nowak (Leonie Benesh) est une jeune enseignante de mathématiques et d'éducation physique dans une classe de 5ème. Tout se passe bien avec ses élèves jusqu’à ce que la direction, ayant constaté plusieurs vols, décide d’agir en contrôlant les sacs des élèves. Une grosse somme ayant été découverte dans le portefeuille d’Ali (Can Rodenbostel), les parents sont convoqués : l’argent lui a été donné pour acheter un jeu vidéo pour offrir à l’anniversaire d’un de ses amis.

Dans la salle des profs, Carla surprend une de ses collègues à voler la cagnotte de la machine à café. Elle décide alors d’en avoir le cœur net et, ayant délibérément laissé son porte-monnaie dans sa veste avec une certaine somme d’argent, elle met en veille son ordinateur pour filmer le coupable.

Lorsqu’elle revient, elle a la surprise de voir que l’ordinateur a filmé la manche d’un chemisier porté par Mme. Kuhn (Eva Löbau), la secrétaire de l’administration. Forte de cette preuve, elle la confronte mais celle-ci nie avec véhémence être la voleuse. Devant sa mauvaise foi, Carla va montrer la vidéo à la directrice.

A partir de là, les choses dérapent : Mme. Kuhn est suspendue mais son fils Oskar (Leonard Stettnisch), scolarisé dans la classe de Carla, ne veut pas croire à la culpabilité de sa mère, soulevant une révolte des autres élèves.

Mon opinion       

Le film est mené comme un thriller : dès les premières images, et l’interrogatoire des délégués de classe, puis de la fouille des sacs, qui a quelque chose de révoltant, on comprend que les choses sont mal engagées. J’ai été enseignant et je n’ai, heureusement jamais été confronté à une telle situation. Il est facile de dire, je n’aurais pas réagi comme ça. Mais qu’en sait-on ? Les erreurs sont commises et tout ce qui est fait par la suite pour les réparer ne fait qu’entraîner le désastre : le dérapage est inéluctable. Comme toujours, les enfants sont formidables de naturel et de sincérité. Ce film m’a beaucoup fait penser à un autre excellent film allemand, sur un scenario pourtant bien différent : Die Welle/La vague, qui, à partir d’une bonne idée d’un enseignant, dérape aussi avec une issue bien plus dramatique que celui-ci. 

mercredi 14 février 2024

LA TRIBU Série télé (FR-BE 2023)

La Tribu est une mini-série télévisée humoristique franco-belge en six épisodes de 52 minutes réalisée par Nadine Loisal et Patrick Cassir. Manon Dillys en a dirigé l'écriture en collaboration avec Eliane Vigneron, et s'est entourée des scénaristes Thierry Gaudin, Anaïs Carpita, Clémence Dargent, Thomas Mansuy et Eliane Montane pour écrire les scénarios. La série est diffusée pour la première fois en Belgique à partir du 5 décembre 2023 sur La Une et en France à partir du 5 février 2024 sur TF1. Cette fiction, qui est une coproduction de Mother Production, Federation Studio France, TF1, Be-FILMS et la RTBF (télévision belge), est une adaptation de la série originale suédoise Bonusfamiljen (Notre grande famille).

Présentation

Camille (Alix Poisson), qui travaille pour les espaces verts et Martin (Jonathan Zaccaï), professeur, sont un couple recomposé comme il y en a tant. Camille a été marié à Franck (Maxence Tual), employé dans une surface de bricolage et a eu avec lui deux enfants : Léo (Ilan Debrabant), 10 ans,  Mila (Joy Souque), et Morgane (Capucine Malarre), 17 ans. Martin, professeur, a un garçon, Raphaël (Esteban Azuara Eymard) avec Alexandra (Vanessa David), architecte. Les deux garçons qui sont du même âge ne s’entendent pas, Léo, hyperactif, étant l’exact opposé de Raphaël, un enfant réfléchi et renfermé.

En outre, les ex soufflent sur les braises, Franck ne se remettant pas de sa séparation d’avec Camille est jaloux de Martin, et Alexandra, une femme rigide et procédurière, toujours prête à menacer son ex de lui retirer la garde de Raphaël. Au milieu de tout ça, Rose, la mère de Franck (Clotilde Mollet) qui vit en couple avec Colette (Juliette Plumecoq-Mech), essaie toujours d’arrondir les angles.

Pour arranger les choses, Camille découvre qu'elle est enceinte de Martin alors que ce n'était pas prévu et Morgane convole avec un garçon.   

Ajoutons à cela Hyppolyte Granger (Robert Plagnol), le patron de l’agence d’architecture d’Alexandra qui couche avec elle mais ne rate pas une occasion de la rabaisser, entre autres en nommant à sa place Sofiane (Mhamed Arezki), un brillant architecte venu d’un prestigieux cabinet qui s’avère meilleur collègue que prévu et s’entend à merveille Raphaël, souvent délaissé par sa mère.

Mon opinion

Rien de révolutionnaire car le sujet des familles recomposées ("décomposées" comme le dit avec humour un des personnages, a été traité à de multiples reprises. Comédie, certes, mais on sent que les scénaristes s’inspirent avec humour de la situation de nombreuses familles recomposées et toujours compliquées dont, en fin de compte, les enfants sont toujours les victimes expiatoires.  

Dans le même esprit, je vous recommande : 

dimanche 4 février 2024

E.-T. L'extraterrestre film de science-fiction de Steven SPIELBERG (USA - 1982)

 


E.T., l'extra-terrestre [à prononcer [i.ti], est un film de science-fiction américain réalisé par Steven Spielberg et sorti en 1982.

Présentation

Elliott (Henry Thomas), un petit garçon solitaire, se lie d'amitié avec un extraterrestre abandonné sur Terre. Avec son frère et sa sœur, Elliott, il va le recueillir, le garder caché des militaires et des services secrets qui veulent s’en emparer et, finalement l’aider à regagner sa planète et retrouver les siens.

Succès du film

Sorti le 11 juin 1982, E.T. a rencontré un succès mondial, dépassant Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir (1977) en nombre d’entrées.

Acclamé par le public et encensé par la critique, E.T. est devenu aujourd'hui un film culte des années 1980, notamment de par l'une de ses scènes (le vélo d'Elliott s'envolant dans les airs) et une réplique de l'extraterrestre (« E.T. téléphone maison »). Le film obtient notamment quatre Oscars en 1983. Il a été réédité en 1985, puis en 2002, à l'occasion de son 20e anniversaire, avec des plans modifiés et des scènes supplémentaires.

En France, E.T. est sorti en avant-première lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes 1982.

Le film lance la carrière de l'actrice Drew Barrymore et de l'acteur Henry Thomas, qui avaient respectivement 6 et 10 ans lors du tournage.

Mon opinion

Je n’avais pas encore commenté ce film que j’ai vu à sa sortie en 1982 et qui m’avait bouleversé. Comment rester à cette amitié qui se développe entre ces enfants et un être si différent d’eux auquel ils viennent en aide en bravant le monde des adultes. Je me rappelle surtout avoir été marqué par l’homme aux clés (Peter Coyote). Cette formidable scène, où l’on voit en gros plan les clés et la menace qu’elles représentent nous fait à elle seule haïr ce monde brutal et dangereux que représentent les autorités (l’armée, les services secrets…). Il y a aussi la scène où la maison et ses habitants sont, par crainte d’une quelconque contagion, mis « sous cloche » au sens propre, ce qui n’empêche pas les enfants, dans cette scène d’une folle poésie, de s’envoler avec E.T. pour le reconduire sain et sauf à l’engin qui le ramènera chez lui. je me rappelle qu'à la fin du film les spectateuirs ont applaudi à tout rompre, ce que j'ai rarement connu depuis dans une salle de cinéma, tellement ils étaient soulagés qu'E.T. ait pu repartire "chez lui" au nez et à la barbe de l'armée.  

          

vendredi 10 mars 2023

LES PETITES VICTOIRES Comédie de Mélanie AUFFRET (FR-2023)

 

Les Petites Victoires est une comédie française réalisée par Mélanie Auffret, sortie en 2023. Le film a été présenté au festival international du film de comédie de l'Alpe d'Huez 2023, où il a obtenu les prix spécial du Jury et le prix du public.

Présentation

Le film se déroule dans le petit village breton fictif de Kerguen. Son maire, Alice Le Guennic (Julia Piaton),  qui est aussi l’institutrice de la petite école uniclasse, est impliquée  dans la survie de son village qui se meurt peu à peu depuis la perte de son café et de sa boulangerie. Elle convainc les habitants d’ouvrir un dépôt de pain communautaire et se bat pour que son école soit maintenue malgré les menaces du rectorat.

Le trublion du village, Émile Menoux (Michel Blanc) est un sexagénaire qui se met à dos tous ses concitoyens par son comportement irascible. Il a perdu son frère voici plusieurs mois et vit désormais seul et quasiment reclus jusqu’au jour où on comprend que son attitude vient du fait qu’il ne sait pas lire. Mais, loin de se décourager, il décide d’apprendre à lire et s’invite dans la classe d’Alice. Aussi désagréable avec les enfants qu’il l’est avec les adultes, il finit cependant par s’en faire des amis et devient un soutien indéfectible d’Alice qui a souvent du mal à instaurer la discipline dans sa classe.

Les « petites victoires », commencées avec Emile, s’enchaînent alors, que ce soit avec Jeannine (Marie-Pierre Casey), Patrick (Sébastien Chassagne), etc.

Mon opinion

Ce film, qui peut n’être vu que comme une sympathique comédie, pose malgré tout la question de l’illettrisme qui touche en France plus de 7% de personnes (soit 2,5 millions) entre 18 et 65 ans. La plupart des causes de l’illettrisme remontent à l’enfance (parcours scolaire perturbé, surtout en zones rurales, enseignants incompétents, etc.)  Les personnes victimes d’illettrisme trompent leur monde en développant leur  mémoire visuelle mais, au quotidien, elles manquent d’autonomie et sont dépendantes des autres, ou se ferment peu à peu à une vie sociale normale. Michel Blanc, en vieux bougon désagréable, est parfait et fait un super-duo avec Julia Paton. Les enfants, comme toujours, sont formidables de naturel et apportent la touche de fraîcheur indispensable à ce type de film. Ils mériteraient autant d'être crédités au générique que les adultes.  

mercredi 25 janvier 2023

LA GUERRE DES LULUS film de Yann SAMUELL (FR-L 2023)

 


La Guerre des Lulus est un film franco-luxembourgeois réalisé par Yann Samuell, sorti en 2023. Il s’agit de l'adaptation de la série de bande dessinée du même titre de Régis Hautière et Hardoc, publiée depuis 2013 aux éditions Casterman.

Présentation

Nous sommes en 1914. Ludwig (Léonard Fauquet à qui ses lunettes rondes donnent un petit air de HarryPotter) est confié par sa mère qui a trouvé un travail en Suisse, à un orphelinat. Avant de la laisser partir, il lui demande de terminer l’histoire qu’elle lui lisait chaque soir mais elle lui répond que, maintenant, il est assez grand pour la terminer lui-même. Le petit garçon se dépêche de terminer son livre afin de presser le retour de sa maman mais celle-ci, au lieu de revenir, lui envoie régulièrement un nouveau livre.

L’orphelinat, trop près du front, est évacué pour une autre institution située plus loin. Il s’agit d’une ancienne abbaye dirigée par l’abbé Turpin (François Damiens) et où enseigne le professeur Leutellier (Alex Lutz).

Là, Ludwig est chahuté par un groupe de grands, mené par Octave (Solal Devey) qui se moquent de son nom, Ludwig, qu’ils croient allemand.

C’est un autre groupe qui prend sa défense. Il est formé de :

- Lucien (Loup Pinard) le plus âgé, chef de la bande

- Luigi (Mathys Gros) le « gros »

- Lucas (Tom Castaing) le plus jeune

Ensemble, ils vont former le « groupe des Lulus ».

Mais le calme ne dure pas, car le front s’est rapproché et l’abbaye doit être évacuée. L’évacuation, précipitée, se fait en l’absence des Lulus, partis dans un refuge qu’ils se sont aménagés dans la forêt.

A leur retour, ils trouvent l’abbaye déserte et le village vide de ses habitants. Alors qu’ils s’apprêtent à retourner dans leur ancien dortoir, l’abbaye est détruite par une bombe et ils retournent à leur seul refuge : la cabane dans la forêt.

Là, ils rencontrent une jeune fille, Luce (Paloma Lebeaut) qu’ils intégreront avec méfiance à leur groupe des Lulus.

Plus tard, alors qu’ils auront été hébergés par Louison (Isabelle Carré), une jeune femme vivant à l’écart du village que tout le monde considère comme une sorcière, celle-ci doit les abandonner précipitamment pour reconnaître le corps de son fils, Anselme, dont les militaires sont venus lui annoncer la mort.

Ils se retrouvent encore livrés à eux-mêmes et, retournant à leur cabane, ils la trouvent occupée par un déserteur allemand, Hans (Luc Schiltz) avec lequel ils deviennent amis.

Mais les Allemands ayant envahi le village, ils doivent à nouveau fuir. Ils sautent in-extremis dans une guimbarde abandonnée que conduit Hans mais se trouvent pris au milieu des combats où ils retrouvent leur ancien professeur, M. Leutellier qui, traumatisé par ce qu’il a vécu, ne les reconnaît pas. Hans, en voulant les protéger, est blessé puis achevé par des soldats français qui voient en lui un ennemi.

Les Lulus continuent à fuir. Au cours de celle-ci, ils rencontrent Moussa, un déserteur de l’armée française (Ahmed Sylla) et Gaston (Didier Bourdon), un vieux savetier bougon qui les nourrit et les héberge jusqu’à ce qu’ils tombent à nouveau sur une patrouille. Gaston est exécuté par les Allemands mais Moussa parvient à s’enfuir avec les enfants et les emmener dans un hôpital installé dans un familistère et dirigé par le docteur Constance (Emmanuelle Grönvold). Là encore, le répit ne sera que de courte durée car les Allemands, à la recherche de Moussa, investissent l’hôpital. Moussa se sacrifie pour leur permettre de grimper dans un train dont ils croient qu’il les emmènera en Suisse.  

Mon opinion

Je ne connaissais pas la BD dont le film s’est inspiré et le titre ne m’emballait pas outre mesure. C’est la bande annonce qui m’a décidé à aller voir ce film et je ne le regrette pas. Yann Samuell avait déjà réalisé une Guerre des Boutons qui était une aimable adaptation de l’œuvre de Louis Pergaud. Mais dans ce film, il s’agit de la vraie guerre à travers laquelle cinq enfants tentent de survivre sans toutefois perdre leur âme d’enfants, de rêver, d’espérer, de jouer et de rire. 

Les rencontres successives que les enfants font avec les adultes, que ce soit avec l’abbé Turpin, avec le professeur Leutellier, avec Louison, Hans, Moussa ou Gaston, et, à la fin avec le docteur Constance, sont toutes de belles rencontres. Certaines scènes sont très dures (sur le front, au milieu des bombardements, la mort de Hans, l’arrestation de Moussa). C'est pourquoi, bien que son classement l'autorise aux enfants à partir de 8 ans, je déconseille aux parents d'y emmener des enfants trop jeunes.  .

Par certains côtés, ce film m’a rappelé Les choristes (on assiste, en particulier, à un très beau chœur d’enfants) par l’énergie et l’optimisme qui s’en dégage.

Les enfants jouent admirablement bien, d’autant plus que c’était leur premier rôle au cinéma. Une mention particulière pour le petit Tom Castaing, étonnant de naturel et de spontanéité.     

vendredi 20 janvier 2023

CET ETE-LA Film d'Eric LARTIGAU (FR-BE 2022)

 


Cet été-là est une comédie dramatique franco-belge réalisée par Éric Lartigau et sortie en 2022.

Résumé

Dune est une fillette de 11 ans. Depuis des années, ses parents l’emmenaient en vacances dans leur maison des Landes où elle retrouvait sa copine Mathilde. Mais l’été précédent, un évènement a fait que les vacances ont été annulées. On pense au COVID, mais la cause est autre et les parents sont au bord de la rupture.

Lorsque les deux petites amies se retrouvent, elles passent leur temps à se chamailler, à monter des expéditions dans la forêt, à piller la supérette tenue par des hippies, à regarder des films d’horreur stupides...  

La cause du malaise que l’on ressent tout au long du film nous sera révélée à la fin, lorsque Sarah (Marina Foïs), la mère de Dune se jettera à l’eau pour sauver une jeune fille qui a tenté de se suicider. Elle sera rejointe par Thiago (Gaël Garcia Bernal), le père de Dune, venu l’aider.

Mon opinion  

Je m’attendais à autre chose de la part du réalisateur de La famille Bélier et de L’homme qui voulait vivre sa vie. Ce film souffre, comme beaucoup de films français – ce que je déplore régulièrement dans ce blog – d’un manque de professionnalisme : scénario confus, dialogues ânonnés par les deux gamines et incompréhensibles, images bâclées…  Généralement, je suis admiratif du jeu des enfants. Dans le cas des deux jeunes interprètes de ce film (Rose Pou Pellicer qui interprète Dune et Juliette Havelange, pour Mathilde), elles ne savent pas jouer (il faut dire que c’était leur premier rôle au cinéma). Mais que de verbiage, que de vent ! Si encore la forêt des Landes et l’océan étaient bien filmés, mais ce n’est même pas le cas.

 

lundi 25 juillet 2022

GIORGINO Film de Laurent BOUTONNAT (FR-1994)

 


Giorgino est un film français réalisé par Laurent Boutonnat, sorti le 5 octobre 1994. Il en a aussi composé les musiques. 

Résumé

Nous sommes en octobre 1918. A la fin de la guerre, Giorgio Volli, dit Giorgino (Jeff Dahlgren), un jeune médecin, revient dans le village où il s’était occupé des enfants d’un orphelinat. La région est perdue, l’orphelinat, entouré de marécages et cerné par les loups, a été vidé de ses occupants et est abandonné : Giorgino cherche à savoir ce que sont devenus les enfants qui ont disparu dans des conditions mystérieuses mais il se heurte à l’hostilité et au silence des habitants. Son guide dans cette quête prendra le visage de Catherine (Mylène Farmer), une jeune femme dont on ne sait si elle existe vraiment et qui entraînera à son tour Giorgino vers la folie et la mort...

Autour du film

 Cette œuvre a permis à la chanteuse MylèneFarmer de faire ses débuts au cinéma dans le rôle de Catherine. Le rôle de Giorgino est tenu par un chanteur américain, Jeff Dahlgren, dont c’était aussi le premier rôle.

Le tournage en décors naturels s’est déroulé en Slovaquie dans des conditions particulièrement difficiles, avec une distribution internationale parmi laquelle on compte Jean-Pierre Aumont dont ce fut le dernier film et Albert Dupontel, Christopher Thompson, ou encore Joss Ackland et Frances Barber.

Le film a été un échec commercial retentissant : le budget dépensé (12 millions d’euros) a été colossal mais n’a pas suffi à faire le succès du film qui n’a pas trouvé son public, en raison de sa longueur (plus de 3 H) et de sa trop grande noirceur. Laurent Boutonnat, très affecté par le flop d’une œuvre qu’il portait depuis les années 1970 et auquel il croyait, ne retentera pas de nouvelle réalisation avant Jacquou le Croquant en 2007, plus classique, qui eut, heureusement, plus de succès.

Mon opinion

Sombre, très sombre, comme la plupart des clips de Mylène Farmer réalisés par Laurent Boutonnat, on retrouve dans ce film un grand nombre des obsessions de la chanteuse et de son complice, le froid,  la nuit, l’enfance maltraitée, la mort, la folie… Pas vraiment gai, mais empreint d’une poésie désabusée, réalisé avec une lenteur assumée qui peut lasser mais qui ajoute à la nostalgie se dégageant des paysages enneigés, des mouvements de la caméra, de l’éclairage qui rappelle certaines scènes filmées à la bougie de Barry Lyndon, de Stanley Kubrick, dont Boutonnat est un admirateur, cette réalisation ne laissera pas indifférent.    

mercredi 3 novembre 2021

SECRETS DE GUERRE Drame de Dennis BOTS (NL-2015)

 


Secrets de guerre est un drame de Dennis Bots (Pays Bas 2015)

Ce film peut être vu en intégralité et gratuitement sur You Tube.

Résumé

L’action se passe en 1943 dans village de South Limburg, près de Maastricht (Pays-Bas) occupé par les Allemands. Lambert (Joes Brauers), le fils du maire collaborateur et Arthur (Maas Bronkhuyzen) ont 12 ans tous les deux et sont inséparables. Ils vont à l’école et jouent aux jeux de leur âge. En voulant échapper à des garçons plus âgés qu’eux, ils se réfugient dans une grotte et tombent sur une cachette de résistants.  

A l’école, ils deviennent amis avec une fillette de leur âge, Marie (Pippa Allen) qui vient d’Amsterdam et est hébergée par son oncle et sa tante.

Arthur délaisse son copain pour se rapprocher de Marie. Un jour, il lui ment pour retrouver Marie qui lui a révélé qu’elle était juive et qu’elle était venue d’Amsterdam où ses parents avaient été arrêtés et déportés en camp de concentration. Son oncle et sa tante cachent aussi un cochon qu’ils ont soustrait aux confiscations allemandes.

Au cours du dîner, Lambert, par vengeance et sans prendre la mesure de sa révélation, vend la mèche, sans penser qu’ainsi il signe l’arrêt de mort de Marie et de sa famille.

Lorsqu’il comprend qu’il les a trahis, Arthur, furieux, le roue de coups et enfourche son vélo pour se rendre à Maastricht afin de faire libérer Marie mais, lorsqu’il arrive, celle-ci est en train de monter dans un camion allemand et c’est lui qu’on arrête et jette en prison.

Lambert, pour amadouer son père, se présente à lui en uniforme de milicien et obtient qu’il intervienne pour faire libérer Arthur.

Mais quelques jours après, c’est toute la famille d’Arthur qui est à son tour arrêtée pour faits de résistance. Lambert les aide à s’enfuir par les grottes.    

Mon opinion

Un film sur l’amitié trahie et ses conséquences en temps de guerre. Les jeunes acteurs sont admirables de justesse et de sincérité. Ce film peut être vu par tout public.

Dans le même esprit : 

mercredi 10 février 2021

LES ENFANTS DE LA CHANCE film de Malik CHIBANNE (FR-2016)

 

Les Enfants de la chance est un film français réalisé par Malik Chibane, sorti en 2016.

Résumé

Le film se déroule en 1942. Lorsque, lors d’une bagarre, Maurice (Matteo Perez), un jeune garçon juif de 12 ans, se brise la jambe, il assiste, depuis l'ambulance, à la rafle de toute sa famille qui sera emmenée à Drancy puis disparaîtra en camp de concentration. Les ambulanciers le conduisent à l’hôpital de Garches où le Dr. Daviel (Philippe Torreton) lui diagnostiquera une tuberculeuse osseuse. Il sera soigné avec d’autres enfants de son âge et, lors d’une descente de la Gestapo venue exiger qu'on leur livre les enfants juifs, le personnel de l’hôpital leur substituera des enfants en fin de vie afin que Maurice et son camarade soient épargnés.

A la Libération, sa tante, seule rescapée de sa famille, viendra le chercher et l’adoptera.  

Mon opinion

Ce film reprend, avec quelques libertés, le récit autobiographique de Maurice Grosman, N'habite plus à l'adresse indiquée. Le réalisateur réussit le tour de nous émouvoir sans toutefois tomber dans le pathos. Les jeunes acteurs sont magnifiques de fraîcheur et de sincérité. Philippe Torreton est remarquable en médecin courageux.  

Dans le même esprit, je vous recommande :  

  

vendredi 27 novembre 2020

LE RENARD ET L'ENFANT film de Luc JACQUET (FR-2007)

 


Le Renard et l'Enfant est un film français réalisé par Luc Jacquet, sorti en 2007. Il s’agit du deuxième long métrage du réalisateur après La Marche de l'empereur.

Résumé

Une mère (Isabelle Carré) raconte à son fils (Thomas Laliberté) un épisode de son enfance dont on comprendra qu’il s’agit de sa propre histoire.

Alors qu'elle avait une 10e d’année, une fillette (Bertille Noël-Bruneau) aperçoit un renard. Fascinée par l’animal, elle cherche à l’apprivoiser et l’enfant et le renard deviennent amis. Malheureusement, la fillette ne comprendra pas que le renard tient par-dessus tout à sa liberté et le drame se produira lorsqu’elle essaiera de l’enfermer.

Mon opinion

Joli film qui plaira non seulement aux enfants mais à toute la famille. Il ravira les amoureux des animaux et de la nature car il véhicule un beau message d’amitié et de liberté.  

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mardi 14 juillet 2020

LE PETIT SPIROU comédie de Nicolas BARY (FR-BE 2017)



Le Petit Spirou est une comédie franco-belge coécrite, coproduite et réalisée par Nicolas Bary, sortie en 2017. Il s’agit de l’adaptation de la bande dessinée du même nom de Philippe Tome et Janry.

Synopsis

Le petit Spirou (Sacha Pinault) a son avenir tout tracé. Comme tous les membres de sa famille avant lui, il doit devenir groom. Lorsque sa mère Alice (Natacha Régnier) lui annonce qu’à la rentrée proc haine, il intégrera l’Ecole des Grooms, il va consacrer les derniers jours avant la fin des classes à éblouir Suzette (Lila Poulet-Berenfeld), dont il est amoureux, en l’emmenant dans une série d’aventures extraordinaires. Pour cela, il peut compter sur l’aide de ses copains et la complicité de son Grand Papy (Pierre Richard) mais doit aussi déjouer les plans machiavéliques de l’abbé Langelusse (Philippe Katerine).

Mon opinion

Vu à la télévision. 

Fan de Spirou (l’original) dans mon enfance, je n’ai jamais accroché avec sa déclinaison moderne, le Petit Spirou, pas plus que je n’ai apprécié les autres « suites » données à certains personnages de bandes dessinées classiques comme Lucky Luke, Blake et Mortimer, Asterix, etc. Mais je m’attendais à autre chose de la part de Nicolas Bary, dont j’avais beaucoup aimé son premier film, LesEnfants de Timpelbach (2008) pour son originalité et son inventivité. On ne retrouve, hélas, aucune de ces qualités avec le Petit Spirou qui n’est qu’une succession de gags pas drôles qui s’enchaînent sans rythme. On aurait aimé retrouver dans ce film la poésie et le fantastique du 1er film mais c’est hélas complètement raté.      

lundi 13 juillet 2020

PAS DE TOIT SANS MOI Téléfilm de Guy JACQUES (FR-2006)



Pas de toit sans moi est un téléfilm français de 2006 et diffusé en 2009 réalisé par Guy Jacques.

Synopsis

Paul Morand (Antoine Duléry), un musicien sans emploi, divorcé, vit seul dans un grand appartement dont il ne peut plus payer le loyer. Répugnant de demander de l’aide à sa mère Madeleine (Bernadette Lafont), il risque d’être expulsé comme sa voisine, Ashanti (Aïssa Maïga), une jeune femme africaine réfugiée politique qui squatte avec ses deux jeunes enfants, Léo (Samen Télésphore Teunou) et Bintou (Carine Ndoumou Ekokobe), l’appartement du dessus. Contre toute attente, ces deux exclus de la société que rien ne préparait à se rencontrer, vont faire alliance pour lutter contre le sort.

Mon opinion  

Film vu en rediffusion à la télévision. 

Sympathique téléfilm qui a le mérite d’aborder le problème des réfugiés à travers la comédie. Le sujet est néanmoins sérieux, notre pays, entre intransigeance politique et postures, n’ayant jamais réussi, depuis des années, à répondre humainement à des situations humainement dramatiques. On a adoré retrouver Bernadette Lafont en mamie déjantée. Comme toujours, les enfants sont extraordinaires de naturel. Quant à leur mère, jouée par la superbe Aïssa Maïga, elle nous touche à la fois par sa fragilité et par sa force de caractère. Antoine Duléry, en vieux bougon dépressif, est aussi excellent.

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dimanche 3 mai 2020

LA GUERRE DES BOUTONS (FR 1962, 2011)




A l’origine, La guerre des boutons est un roman écrit par Louis Pergaud publié en 1912. Il en a été tiré pas moins de cinq films, le 1er en 1936, de Jacques Daroy, bien oublié de nos jours, intitulé La guerre des gosses, le second, d’Yves Robert, en 1962, resté dans toutes les mémoires grâce, entre autres, à la réplique-culte de Petit Gibus, « Ah ben mon vieux, si j'aurais su, j'aurais pô v'nu ! »




un film anglais, War of Buttons (1994) et enfin, en 2011, deux films français, sortis à quelques jours d’intervalle réalisés, l’un, par Yann Samuell


l’autre, La nouvelle guerre des Boutons, dû à Christophe Barratier, le réalisateur des Choristes


Que valent ces adaptations récentes ? Ce que l’on peut dire, c’est qu’elles n’arrivent pas, ni l’une ni l’autre, à la cheville du film d’Yves Robert, dont le ton de liberté et de joyeuse paillardise n’ont jamais été égalés. Il faut tout de même savoir que, si le film de 1962 a eu, a posteriori, un succès phénoménal, ce n’est pas grâce aux distributeurs français, qui avaient refusé de le diffuser. Il a fallu que ce soit le société américaine Warner Bross qui s’en charge !

La guerre des boutons de Yann Samuell (2011) Vu en DVD. 

Résumé 
  
Dans ses grandes lignes, le film reprend le synopsis adapté du roman de Pergaud. Le film se déroule en 1960 dans un village du sud de la France. Une bande de garçons, âgés de 7 à 14 ans, les Longevernes, menée par de Lebrac (Vincent Bres), est en guerre contre les enfants du village voisin, les Veltrans, conduits par L’Aztec (Théo Bertrand). Leur butin : arracher les boutons de leurs adversaires qui se retrouvent ainsi tout nus.

Distribution

Les adultes
  • Éric Elmosnino : l’instituteur
  • Mathilde Seigner : La mère de Lebrac
  • Fred Testot : Le père Simon
  • Alain Chabat : Monsieur Labru
Les enfants
  • Vincent Bres : Lebrac
  • Salomé Lemire : Lanterne
  • Théo Bertrand : L'Aztec
  • Tristan Vichard : Tigibus
  • Tom Rivoire : Grangibus
  • Louis Lefèbvre : Camus
  • Victor Le Blond : Bacaillé
  • Arthur Garnier : Lacrique
  • June Maitre : Octavie
  • Paloma Lebeaut : La petite sœur de Lebrac
  • Théo Fernandez : Papier mâché
  • Matéo Faye : Le velran prisonnier
  • Christian Hecq : Zephirin
  • Bastien Bouillon : Tintin
  • Max Gody  : Un velran battu par Lanterne
  • Jacques Fonlupt : l'élève timoré


Parmi les jeunes acteurs, tous amateurs à l’époque du film, quelques-uns ont fait carrière. C’est le cas de Théo Bertrand (L’Aztec), qui a joué dans plusieurs films mais est surtout connu pour son rôle récurrent dans le feuilleton phare de France 3 Plus belle la vie, Tom Rivoire (Grangibus), qui joue le rôle de Clément dans la superbe création de TF1 Les bracelets rouges, et Bastien Bouillon (Tintin). Par contre, le pourtant charismatique Lebrac, Vincent Bres, n’a pas poursuivi dans la carrière d’acteur.  



dimanche 1 décembre 2019

PROXIMA Film d'Alice WINOCOUR (FR-2019)



Proxima est un film français réalisé par Alice Winocour, sorti en 2019.

Présentation

Sarah Loreau (Eva Green) est spationaute et rêve depuis toujours de pouvoir partir dans l’espace. Lorsque l’occasion se présente d’intégrer la mission Proxima et de rejoindre la station spatiale internationale, elle est partagée entre son désir d’accomplir son rêve et celui de rester auprès de Stella, sa fille de huit ans. Avant de pouvoir partir, elle doit subir un difficile entraînement au Centre spatial européen de Cologne puis à la Cité des Etoiles en Russie.    

Mon opinion sur ce film

En allant voir ce film, je m’attendais à voir un film de science-fiction. En réalité, nous avons à faire presque à un documentaire sur l’entraînement que subissent les futurs spationautes avant de partir en mission. Certes, le film n’est pas que cela puisqu’il nous montre avant tout le déchirement que doivent surmonter les femmes, qu’elles aient choisi d’être spationautes ou pas, d’ailleurs – lorsqu’elles sont aussi mères. Le générique de fin est d’ailleurs éclairant à ce sujet puisqu’il nous montre une série de portraits de femmes astronautes et de leurs enfants. Ceci dit, et malgré tout son intérêt, le film m’a paru infiniment long alors qu’il ne dure que 107 minutes.

samedi 9 mars 2019

A KIND OF MAGIC, UNE ANNÉE POUR GRANDIR film documentaire de N. NI CHIANAIN (IRL-2019)



A kind of magic, une année pour grandir est un film documentaire irlandais réalisé par Neasa Ni Chianain et David Rane, sorti le 6 mars 2019 (durée 1.40 H). 

Présentation

Le film a été tourné à l’internat de Headfort en Irlande où l’on pratique un enseignement libre et joyeux qui favorise la créativité des élèves. On suit particulièrement l’action de John et Amanda Leyden, un couple d'enseignants excentriques et passionnés, qui insufflent depuis plus de 40 ans à l'établissement une forme d'enseignement atypique, à base de littérature, de mathématiques et de... rock’n roll ! Ici, on apprend à aimer l’école et à partager autre chose que des résultats scolaires. Mais il est bientôt temps pour le couple vedette de partir à la retraite, peut-être la leçon la plus difficile à apprendre. Hors du temps et de toute convenance, John et Amanda offrent à leur public scolaire une forme d’études bien loin des "normes établies". Pour autant, la poésie et la fantaisie avec laquelle ils opèrent, est de loin un enseignement des plus efficaces et laissera sans nul doute les traces des plus positives dans la vie de leurs élèves...

Mon opinion

Pour moi qui ai été un enseignant qui ai tenté à favoriser la créativité de mes élèves, en particulier à travers le théâtre et la poésie, ce film m’a rappelé les meilleurs moments de ces années passées en leur compagnie. Un super film sur ce qui peut être réalisé avec des enfants et des adolescents lorsqu’on cherche à s’affranchir un tant soit peu des règlements et des carcans établis. Ce film est à classer parmi les « feel-good movies ». 

dimanche 20 janvier 2019

NOS BATAILLES Film de Guillaume SENEZ (FR-BE - 2018)

Film vu dans le cadre du Festival Télérama (16-22 janvier 2019)


Nos batailles est une comédie dramatique franco-belge coécrite et réalisée par Guillaume Senez, sortie en 2018.

Présentation

Olivier (Romain Duris) est marié à Laura (Lucy Debay) et père de deux enfants, Elliot, 9 ans (Basile Grunberger) et Rose (Lena Girard Voss), 5 ans. Les parents travaillent et semblent bien s’entendre. Laura est employée comme vendeuse dans un magasin de vêtements et Olivier est contre-maître dans un entrepôt de vente en ligne. Il est par ailleurs très impliqué dans le syndicat de l’entreprise où il lutte pour tenter d’améliorer les conditions de travail de ses collègues. Malgré tout, il n’a pu empêcher le suicide d’un de ses collègues.

« Ce drame inaugural, comme une blessure ouverte d’emblée, donne le ton du film : un équilibre fragile, mais dignement tenu, entre les grandes douleurs et la grisaille quotidienne, entre la chaleur des liens affectifs et les froides ­rigueurs des vies ordinai­res, tout un maillage de contraires et de con­traintes, d’injustices, de colè­res, de tendresses et d’usure. » (Cécile Mury - Télérama)

Peu présent chez lui, il ne se rend pas compte que, malgré les apparences, un malaise s’est installé dans son couple. Tout semble aller bien cependant jusqu’à ce que Laura s’évanouisse au travail. Elle n’en parle pas à Olivier et, le lendemain, elle a disparu sans laisser ni mot ni adresse. Olivier, sous le coup de cette disparition inexpliquée fait bonne figure et dit à ses enfants que Maman est partie quelques jours. Mais, l’absence durant, il ne peut la leur cacher plus longtemps et il doit s’organiser, seul ou avec l'aide de sa famille (sa mère et sa sœur, Betty), pour mener de front sa vie familiale et sa vie professionnelle.

Accueil du film

Le film a été sélectionné et présenté en avant-première mondiale le 13 mai 2018 dans la section « Semaine de la critique » au Festival de Cannes. Il est ensuite sorti au cinéma le 3 octobre 2018 en Belgique et France et plus tard en Suisse romande et au Québec. Je l’ai vu dans le cadre du festival Télérama 2019. Bien que sélectionné au Festival de Cannes, Nos batailles n’y a rien obtenu. Il a cependant reçu quelques récompenses mineures :

- Festival du film de Hambourg 2018 : Prix de la Critique
- Festival International du Film Francophone de Namur 2018 : Mention du Jury Cinevox
Festival du film de Turin 2018 : Prix du public.

Mon opinion

Nos batailles nous plonge dans la vie d’une famille française ordinaire, qui lutte travaille pour payer son loyer et sa nourriture, en en oubliant de se parler et de se voir. Pourtant, aussi bien Olivier que Laura semblent aimer leurs enfants : tous les soirs, Laura lit une histoire à ses enfants et Olivier joue avec eux. Mais on a un doute : comment Elliot a-t-il eu ses brûlures ? Accident ou maltraitance ? Le soir, l’histoire que raconte Laura à ses enfants est-elle appropriée ? Olivier, le nez dans son travail et absorbé par la lutte syndicale ne voit rien là où, nous spectateurs, nous ressentons un malaise. La disparition de Laura du jour au lendemain ne nous surprend qu’à moitié. On comprend, a posteriori, qu’elle n’a eu d’autre choix que de disparaître, de s’effacer, peut-être pour ne pas faire plus de mal à ses enfants. Romain Duris est juste en père dépassé par la situation : il n’est qu’incompréhension devant ce qui lui arrive et tâche de faire face au mieux. Le petit Elliot est formidable. De même que Laetitia Dosch, l’actrice qui joue le rôle de Betty, la sœur d’Olivier, lumineuse. 

dimanche 23 juillet 2017

BATAILLE NATALE téléfilm d'Anne DELUZ (FR-2006)


Bataille natale est une comédie française réalisée par Anne Deluz (2006).

Résumé

Joseph (Arié Elmaleh) et Sonia (Olivia Bonamy), un couple de trentenaire amoureux l’un de l’aitre, sont invités au baptême du petit Jules, dont Joseph est le parrain. Cette cérémonie va littéralement changer le sens de sa vie. A la fin de la journée, Joseph ne pense plus qu'à une chose : avoir un enfant. Mais Sonia, après plusieurs mois de recherche d’emploi, vient enfin de trouver sa voie et d’être embauchée comme assistante chez un éditeur et elle ne se sent pas prête à avoir un enfant. Quant à lui, Joseph refuse le poste de DRH qu’on lui proposait et se fait licencier. Son désir d’être père devient alors une véritable obsession. Le sort s’en mêle car l’une de ses amies, Leila, qui élève seule ses trois enfants, Maxime (12 ans), Léa (8 ans), et Théo un bébé qui ne marche pas encore, est envoyée en mission et se retrouve en galère pour garder ses rejetons. Aussitôt, Joseph se propose comme nounou et il s’épanouit si bien dans ce rôle de père de substitution que l’épisode se reproduit jusqu’à ce que Sonia n’en puisse plus et décide de quitter Joseph...

Distribution

  • Olivia Bonamy : Sonia
  • Arié Elmaleh : Joseph
  • Julie Ferrier : Valéry
  • Anémone : Françoise Darcy
  • Patrick Bouchitey : Claude
  • Virginie Hocq : Leila
  • Julien Frison : Maxime
  • Nell Geeraerd : Léa
  • Amaury Heldenberg : Théo
Mon opinion sur ce film

Certes, ce téléfilm n'est pas inoubliable, mais il a le mérite de l'originalité. Pour une fois, ce n'est pas la femme qui est en mal d'enfant et impose son désir à son compagnon qui n'en veut pas, mais l'homme, l'excellent Arié Elmaleh, le frère de Gad, que l'on a découvert dans le rôle du juge dans La Stagiaire, au côté de non moins excellente Michèle Bernier. Un téléfilm sympathique qui doit beaucoup à la présence des enfants, en particulier Julien Frison, qui joue maintenant le rôle de Jacques-Etienne, le fils aîné de la famille Dubernet-Carton dans la série quotidienne humoristique sur TF1 (et maintenant sur TMC) Nos chers voisins. Les autres rôles secondaires sont aussi bien traités. On appréciera en particulier le jeu d'Anémone, dans le rôle de la vieille garce aigrie, ou celui de Julie Ferrier dans celui de la copine hystérique mais fidèle.    

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mardi 11 avril 2017

NANNY MCPHEE ET LE BIG BANG (GB-2010)


Nanny McPhee et le Big Bang est un film britannique réalisé par Susanna White sorti en 2010. Il est la suite de Nanny McPhee.

Résumé

Isabel Green n’a plus de nouvelles depuis trois mois de son mari Rory parti à la guerre. Elle élève seule ses trois enfants, Norman (14 ans), Megsie (13 ans), et Vincent (6 ans) qui ne cessent de se chamailler. Elle doit aussi résister à son beau-frère Phil qui la pousse à lui vendre la ferme familiale. La situation se complique un peu plus avec l'arrivée de ses deux insupportables neveux de Londres, Célia (13 ans) et Cyril (13 ans).

Le jour où les cousins de ses enfants arrivent, ils se retrouvent très vite en conflit avec les enfants d'Isabelle, car ils sont habitués à vivre dans le luxe et méprisent ouvertement le mode de vie des Green. Lorsqu’Isabelle arrive chez elle, c’est pour tomber en pleine dispute entre ses enfants et les cousins. C'est alors qu'elle reçoit la visite de Nanny McPhee, une femme étrange qui prétend avoir été envoyée par l'armée pour l'aider à gérer ses enfants. Isabelle refuse dans un premier temps, puis, se rendant compte qu’elle est débordée et à bout de nerfs, se laisse convaincre.

Nanny McPhee tombe sur les cinq enfants en train de se battre et utilise sa canne magique pour les forcer à s'excuser les uns auprès des autres. Au début réticents, les garnements sont vite forcés de s’exécuter lorsque les lettres du père des enfants Green risquent de finir en cendres. Nanny McPhee les envoie ensuite se coucher et leur demande de partager leurs lits, mais ces derniers, rancuniers et de mauvaise volonté, disent préférer dormir avec les animaux de la ferme que de partager leurs lits avec leurs cousins. Pour leur donner une leçon, Nanny McPhee exauce ce souhait fantaisiste.
De son côté, Phil, le beau-frère d'Isabelle, poursuit ses manigances pour obliger Isabelle à vendre la ferme. En effet, il a des dettes de jeu et sa vie est menacée par la directrice d'un casino, qui envoie régulièrement deux femmes pour le harceler. Pendant que tout le monde dort dans la ferme, il libère les cochons que la famille Green a prévu de vendre pour réparer la moissonneuse et mener à bien la moisson sans laquelle Isabelle sera acculée à la ruine.

Le lendemain matin, lorsque les enfants se lèvent, ils constatent, effarés, que les cochons ont disparu. Ils mettent leur rancœur de côté et font équipe pour les récupérer. Comme ils vont trop vite au goût de Nanny McPhee, cette dernière utilise ses pouvoirs pour rendre les cochons capables de grimper aux arbres, voler et faire de la natation synchronisée ; cette manœuvre vise à la fois à amuser les enfants et à les rapprocher les uns des autres. Ils réussissent finalement à capturer les animaux.

Plus tard, lors d'un pique-nique, Isabelle reçoit un télégramme qui lui annonce que son mari est mort à la guerre, mais Norman ne veut pas croire à cette terrible nouvelle. Il a le pressentiment que son père est toujours vivant. Il va donc se rendre à Londres avec Cyril grâce à Nanny McPhee pour en savoir plus. Une fois à Londres, les deux garçons retrouvent le père de Cyril qui après vérification, découvre que le père de Norman n'est en réalité que « porté disparu ». Le jeune garçon comprend alors que c'est Phil qui a rédigé un faux télégramme pour pousser sa belle-sœur au désespoir et l’obliger à vendre ses biens. Norman s'empresse donc de retourner voir sa mère et lui apprend la vérité. Pris de remords, Phil se menotte dans la cuisine. Mal lui en prend : les deux femmes envoyées pour le forcer à rembourser sa dette débarquent et s'apprêtent à l'empailler pour le punir. 

C'est alors qu'un bombardier passe au-dessus de la ferme et largue par erreur une bombe dans le champ des Green. Si elle explose, toute la récolte sera perdue ; les enfants se résolvent donc à désamorcer la bombe eux-mêmes. Après quelques sueurs froides, et grâce à un nouveau travail d'équipe, ils y parviennent, et Nanny McPhee, grâce à ses pouvoirs magiques, effectue elle-même la récolte. Elle débarrasse en même temps Phil de ses ennemies. Elle se dispose ensuite à partir, ayant inculqué aux enfants toutes les valeurs qu'elle avait prévues.

Personne n'est évidemment disposé à la voir partir et font tout pour la retenir. C’est à ce moment que Rory Green revient de la guerre.

Mon opinion sur ce film

Malgré une pléiade d’artistes de 1er plan, à commencer par Emma Thompson, toujours géniale dans le rôle de Nanny PcPhee, mais aussi de Maggie Gyllenhaal (Isabelle Green), la grande Maggie Smith (Mme Docherty), d’Ewan McGregor (Rory Green) ou de Ralph Fienes (Lord Gray), ce 2ème opus n’arrive pas à la cheville du premier Nanny McPhee à force d’un scénario alambiqué (quel besoin avait-t-on de l’épisode superflu de Phil et de ses persécutrices?) et d’effets spéciaux grandiloquents. A part Emma Thompson et Maggie Smith, toujours impeccables, le seul acteur à tirer son épingle du jeu est l’étonnant Asa Butterfield, remarquable jeune acteur que l’on avait découvert deux ans plus tôt dans le bouleversant Le garçon au pyjama rayé.

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mardi 4 avril 2017

NANNY McPHEE (GB-2005)


Nanny McPhee est un film britanno-américano-français réalisé par Kirk Jones, sorti en 2005. Il s’agit d’une adaptation du roman pour enfants Nurse Matilda écrit en 1964 par Christianna Brand.

Résumé

Cedric Brown (Colin Firth) est veuf depuis peu, et ses sept enfants Simon (Thomas Sangster), Tora, Eric, Lily, Christianna, Sebastien et Agatha ont déjà fait fuir dix-sept nounous par leurs comportements insupportables. Le soir où les enfants sont particulièrement déchaînés, une nouvelle gouvernante sonne à la porte. Elle s'appelle Nanny McPhee (Emma Thompson) et elle a toutes les apparences d’une sorcière. Elle compte imposer sa discipline et peut compter là-dessus sur son physique effraie les enfants mais, la première impression surmontée, ils sont confiants en leur capacité à la faire fuir comme les autres. Mais ils ne savent pas à qui ils ont affaire car Nanny McPhee, outre son aspect repoussant, a des pouvoirs magiques qu’elle compte bien utiliser pour faire rentrer les petits monstres dans le droit chemin.

Le spectateur lui aussi se demande qui est Nanny McPhee ? : s'agit-il d'une sorcière ou d'une gentille magicienne ? Il apparaît cependant rapidement que Nanny McPhee est la meilleure nounou du monde. Son programme est en 5 leçons. À chaque leçon apprise, son physique et ses méthodes se radoucissent. En premier lieu ses verrues disparaissent. Les méthodes peu orthodoxes de cette nounou pas comme les autres finissent par porter leurs fruits et elle se fait aimer des enfants.

Une nouvelle épreuve attend cependant la famille. Cedric Brown est contraint par sa tante à se remarier s'il veut conserver la rente qu’elle lui attribue. La seule prétendante est une femme particulièrement méchante. Les enfants s'organisent alors pour empêcher le mariage. C'est au cours de cette dernière épreuve que Nanny McPhee va mettre en pratique ses deux dernières leçons. L’harmonie rétablie, telle Mary Poppins, Nanny McPhee s'en va.

Références au film Mary Poppins (1964)

  • Comme dans Mary Poppins, les enfants font fuir les nounous les unes après les autres.
  • Comme Mary Poppins, Nanny McPhee arrive au moment même où la dernière nounou quitte la maison, excédée.
  • Nanny McPhee, la seule gouvernante qui parvient à s'imposer, est une magicienne. C'est en partie grâce à la magie que Mary Poppins parvient à discipliner les enfants Banks.
  • Comme Nanny McPhee, Mary Poppins quitte le foyer une fois les problèmes résolus.
  • Mary Poppins est un personnage mystérieux. On ne sait d’où elle vient, ni qui elle est. C'est également le cas de Nanny McPhee.


Autour du film

Le tournage s'est déroulé dans le Dorset et à Londres, ainsi qu'aux studios Pinewood.

Il s'agit de la seconde collaboration entre Emma Thompson et Colin Firth, après Love Actually en 2003, dans lequel jouait également Thomas Sangster.

Tout comme Emma Thompson (Sybille Trelawney) avant elles, Imelda Staunton (l'horrible Dolores Ombrage) et Kelly MacDonald (Helena Serdaigle) rejoindront la saga Harry Potter.

La suite de ce film, Nanny McPhee et le Big Bang, est sortie le 31 mars 2010. Elle est malheureusement bien moins réussie que ce premier opus. 

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