Nos batailles est une
comédie dramatique franco-belge coécrite et réalisée par Guillaume Senez, sortie en 2018.
Présentation
Olivier (Romain Duris) est marié à Laura (Lucy Debay) et père de deux enfants, Elliot, 9 ans (Basile Grunberger) et Rose (Lena Girard Voss), 5 ans. Les parents
travaillent et semblent bien s’entendre. Laura est employée comme vendeuse dans
un magasin de vêtements et Olivier est contre-maître dans un entrepôt de vente
en ligne. Il est par ailleurs très impliqué dans le syndicat de l’entreprise où
il lutte pour tenter d’améliorer les conditions de travail de ses collègues. Malgré
tout, il n’a pu empêcher le suicide d’un de ses collègues.
« Ce drame inaugural, comme une blessure ouverte d’emblée, donne
le ton du film : un équilibre fragile, mais dignement tenu, entre les grandes
douleurs et la grisaille quotidienne, entre la chaleur des liens affectifs et
les froides rigueurs des vies ordinaires, tout un maillage de contraires et
de contraintes, d’injustices, de colères, de tendresses et d’usure. »
(Cécile Mury - Télérama)
Peu présent chez lui, il ne se
rend pas compte que, malgré les apparences, un malaise s’est installé dans son
couple. Tout semble aller bien cependant jusqu’à ce que Laura s’évanouisse au
travail. Elle n’en parle pas à Olivier et, le lendemain, elle a disparu sans laisser
ni mot ni adresse. Olivier, sous le coup de cette disparition inexpliquée fait
bonne figure et dit à ses enfants que Maman est partie quelques jours. Mais, l’absence
durant, il ne peut la leur cacher plus longtemps et il doit s’organiser, seul
ou avec l'aide de sa famille (sa mère et sa sœur, Betty), pour mener de front sa
vie familiale et sa vie professionnelle.
Accueil du film
Le film a été sélectionné et
présenté en avant-première mondiale le 13 mai 2018 dans la section « Semaine de
la critique » au Festival de Cannes. Il est ensuite sorti au cinéma le 3
octobre 2018 en Belgique et France et plus tard en Suisse romande et au Québec.
Je l’ai vu dans le cadre du festival Télérama 2019. Bien que sélectionné au Festival
de Cannes, Nos batailles n’y a rien obtenu. Il a cependant reçu quelques
récompenses mineures :
- Festival du film de Hambourg 2018 : Prix de la Critique
- Festival International du Film Francophone de Namur 2018 : Mention
du Jury Cinevox
- Festival du film de Turin
2018 : Prix du public.
Mon opinion
Nos batailles nous plonge dans la vie d’une famille française
ordinaire, qui lutte travaille pour payer son loyer et sa nourriture, en en
oubliant de se parler et de se voir. Pourtant, aussi bien Olivier que Laura
semblent aimer leurs enfants : tous les soirs, Laura lit une histoire à
ses enfants et Olivier joue avec eux. Mais on a un doute : comment Elliot
a-t-il eu ses brûlures ? Accident ou maltraitance ? Le soir, l’histoire
que raconte Laura à ses enfants est-elle appropriée ? Olivier, le nez dans
son travail et absorbé par la lutte syndicale ne voit rien là où, nous
spectateurs, nous ressentons un malaise. La disparition de Laura du jour au
lendemain ne nous surprend qu’à moitié. On comprend, a posteriori, qu’elle n’a eu
d’autre choix que de disparaître, de s’effacer, peut-être pour ne pas faire
plus de mal à ses enfants. Romain Duris est juste en père dépassé par la situation : il n’est qu’incompréhension
devant ce qui lui arrive et tâche de faire face au mieux. Le petit Elliot est
formidable. De même que Laetitia Dosch,
l’actrice qui joue le rôle de Betty, la sœur d’Olivier, lumineuse.
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