Film vu dans le cadre du Festival Telerama
Tout ce qu'il me reste de la
révolution est une comédie française réalisée par Judith Davis, sortie en 2019 (1 :28 H).
Présentation
Angèle (Judith Davis) est née dans une famille dont les parents étaient des
militants politiques. Mais sa mère (Mélanie
Bestel) a abandonné du jour au lendemain son combat politique, pour vivre
en Ardèche. Sa sœur, elle, s’est mariée avec Stéphane et vit une vie
bourgeoise. Seul son père, un ancien maoïste, chez qui elle retourne vivre
après avoir perdu son emploi dans « une société de gauche », est
resté fidèle à ses idéaux. Toujours en colère contre la société, les banques,
les petits-bourgeois, Angèle s’applique autant à essayer de changer le monde
qu’à fuir les rencontres amoureuses.
Que lui reste-t-il de la
révolution, de ses transmissions, de ses rendez-vous ratés et de ses espoirs à
construire ? Tantôt Don Quichotte, tantôt Bridget Jones, Angèle peine à trouver un équilibre en constituant un groupe de paroles formé d’éclopés de la
société, comme elle…
Mon opinion
J’ai vu ce film dans le cadre du Festival Telerama qui en vantait les
mérites : « Une comédie rageuse
et très drôle. Coup de coeur ! » Rageuse, certes, "très" drôle, voire... car, pour une comédie, elle manque singulièrement d'humour. C'est en tout cas valable pour l'héroïne principale, Angèle, qui est ausi la réalisatrice : sa révolte et sa rogne perpétuelle envers tous ceux qui l’entourent (envers
sa brave copine Léonor (Claire Dumas), envers sa sœur et son beau-frère, qui ne
parle que chiffres et bénéfices, envers son père, envers sa mère (la traîtresse !),
envers son petit-ami (Malek Zidi, que l’on aimerait voir plus souvent)… etc. Le
problème avec elle est qu’elle ne met dans cette révolte aucune trace d’autodérision ou d’empathie,
ce qui finit par nous la rendre vraiment antipathique.
Qu’elle soit révoltée, on peut le comprendre. Nous le sommes aussi : la crise des Gilets Jaunes n’est rien d’autre que l’expression d’un grand ras-le-bol contre cette société égoïste et égocentrique dont le seul but semble être d’amasser toujours plus d’argent.
Mais quand on veut réaliser une comédie, le moins que l’on puisse faire, c’est qu’elle soit drôle. Or, il ne suffit pas d’hurler contre tous et contre tout pour l’être, drôle : pour cela, il faudrait des dialogues incisifs et décapants, ce qui est loin d’être le cas dans ce film. Certes, il y a quelques moments réussis : le discours de la patronne « de gauche » où l’on croirait entendre une députée de la République en marche pérorer sur un plateau télé, l'engueulade du beau-frère... mais c’est à peu près tout.
Qu’elle soit révoltée, on peut le comprendre. Nous le sommes aussi : la crise des Gilets Jaunes n’est rien d’autre que l’expression d’un grand ras-le-bol contre cette société égoïste et égocentrique dont le seul but semble être d’amasser toujours plus d’argent.
Mais quand on veut réaliser une comédie, le moins que l’on puisse faire, c’est qu’elle soit drôle. Or, il ne suffit pas d’hurler contre tous et contre tout pour l’être, drôle : pour cela, il faudrait des dialogues incisifs et décapants, ce qui est loin d’être le cas dans ce film. Certes, il y a quelques moments réussis : le discours de la patronne « de gauche » où l’on croirait entendre une députée de la République en marche pérorer sur un plateau télé, l'engueulade du beau-frère... mais c’est à peu près tout.
En conclusion,
un film décevant dont j’attendais beaucoup mieux mais qui ne mérite vraiment
pas tout l’honneur que lui font les critiques. J'avais de beaucoup préféré le film de Jean-Jacques Zilbermann Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes (1993) avec l'inénarrable Josiane Balasko.
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