L’As des as est une
comédie franco-allemande avec Jean-Paul
Belmondo, réalisée par Gérard Oury,
et sortie en 1982.
Présentation
En 1916, lors de la Première
Guerre mondiale, deux pilotes d’avion, le Français Jo Cavalier (Jean-Paul Belmondo) et l’Allemand
Günther von Beckmann (Frank Hoffmann)
s’affrontent en combat aérien. Après s’être posés en catastrophe, les deux
hommes se battent, mais se sauvent mutuellement la vie. Vingt ans plus tard, en
1936, Jo est devenu l’entraîneur de l’équipe française de boxe, équipe qui doit
se rendre à Berlin pour participer aux Jeux olympiques, dans une Allemagne
vivant sous le régime nazi d’Adolf Hitler.
Après un combat de boxe gagné par
le boxeur poulain de Cavalier, l’équipe se retrouve dans le restaurant L’as des
as, appartenant à Jo, où débute un débat sur la question « Faut-il aller ou non
aux Jeux olympiques ? ». Jo répond qu’il y va à contre-cœur car il n’a
nullement l’intention de défiler devant Hitler le bras tendu. Gabrielle
Belcourt (Marie-France Pisier), une
journaliste que Jo a malencontreusement bousculée et qu’il a provoquée, le
piège en écrivant un article dans lequel elle révèle que Jo ne fera pas
allégeance à Hitler. Elle doit aussi rejoindre Berlin où elle doit interviewer
le Führer. Jo et la journaliste se retrouvent dans le train. Au cours du
voyage, Jo rencontre un enfant juif de dix ans, Simon Rosenblum (Rachid Ferrache) qui lui demande un
autographe. A l’arrivée en gare de Berlin, il prend en charge le garçon que
personne n’est venu attendre pour le ramener chez ses grands-parents, gérants
d’une librairie. Mais lorsqu’ils arrivent sur place, Jo tombe sur des agents de
la Gestapo en train de mettre à sac le magasin. De retour à l’hôtel, il
retrouve Simon revenu avec toute sa famille, qui fuient les nazis et, avec la
complicité de Gabrielle et de son ami Günther, devenu un haut gradé de la
Wermacht qui ne partage pas les idées d’Hitler, il les aide à fuir.
Mon opinion
Certes, le film est une comédie,
voire, par moments, une farce. Mais il est beaucoup plus profond qu’il n’y
paraît. Il aborde en effet avec intelligence l’attitude ambiguë des grandes
puissances (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France…) dont l’aveuglement et la
lâcheté ont permis à Hitler de mettre le monde à feu et à sang et d’instaurer
une barbarie d’Etat dont les prémices étaient déjà évidentes en 1936. Le film
doit aussi beaucoup au jeu très attachant du jeune Rachid Ferrache et à la belle affection qui naît entre Jo et Simon.
Belmondo, comme toujours est flamboyant. Quant à Marie-France Pisier, elle est
royale. Un coup de chapeau aussi à la performance de l’acteur qui joue à la
fois Hitler et… sa sœur (Günter Meisner).
Signalons aussi la brève apparition, dans le rôle d’un boxeur anonyme, de Florent Pagny qui, malgré son jeune
âge, en était déjà à son 3ème rôle au cinéma. Sa notoriété de
chanteur fait trop souvent oublier qu’entre cinéma et films de télévision, il a
incarné pas moins d’une 30e de rôles. Il y aurait encore beaucoup à
dire sur ce film : en particulier rendre hommage à la qualité du chef
opérateur, Xavier Schwarzenberger,
un autrichien qui a aussi tourné avec Fassbinder.
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