Rémi sans famille est un
film français coécrit et réalisé par Antoine
Blossier, sorti en 2018. Il s’agit de l’adaptation du célèbre roman Sans
famille d'Hector Malot (1878).
Voir aussi : Sans famille (téléfilm 1965)
Résumé
Le début du film se déroule de
nos jours dans une grande demeure cossue dont on comprend qu’il s’agit d’un
foyer pour orphelins. En pleine nuit, un violent orage éclate et un jeune garçon, apeuré
par les tonnerres et les éclairs, se réfugie au rez-de-chaussée. Il y est rejoint par le
maître des lieux, dont on comprend qu'il s'agit de Rémi, devenu adulte (Jacques Perrin) et d’autres enfants. Rémi leur raconte l’histoire de sa
vie.
Abandonné bébé devant le porche
d’une église, il a été recueilli par un couple de gens pauvres, Monsieur Barberin, prénommé Jérôme dans le film (Jonathan Zaccaï) et sa femme (Ludivine Sagnier),qui vivent dans une
ferme isolée sur les Causses de l’Aubrac. Leur seul bien est une vache. Mme Barberin, qui n’a
pas pu avoir d’enfant, élève Rémi (Maleaume
Paquin) comme son propre fils et lui témoigne beaucoup d’amour. Mais son
mari, qui est tailleur de pierre et n'a pas vu Rémi grandir car ile est toujours sur les routes, rentre à l'improviste après un accident qui
le laisse handicapé. Pour payer l’avocat, il oblige sa femme vende leur
vache. Premier coup dur pour Rémi qui lui est très attaché. Puis, plus tard, estimant que Rémi n'est qu'une bouche à nourrir, il décide de s'en débarrasser en l'amenant à l'orphelinat. Alors qu'il conduit Rémi à l’orphelinat, Jérôme tombe sur
Vitalis (Daniel Auteuil), un
saltimbanque accompagné de ses animaux savants, le chien Capi et le singe
Joli-Cœur (dans le livre, il y a trois chiens), qui lui propose de lui louer Rémi pour deux ans. Bon gré, mal gré, l'enfant suit son maître qui s’avère être plus gentil qu’on ne l’attendait. Vitalis lui achète de nouveaux vêtements et le traite affectueusement. Ayant découvert que Rémi avait une belle
voix, il lui apprend à chanter. Au terme de toutes sortes de tribulations, Rémi
retrouvera sa mère biologique, une aristocrate anglaise, Mme Milligan (Chloé Zahar) à qui on l’avait enlevé pour une sombre affaire d’héritage alors qu’il n’était qu’un bébé
Mon opinion sur ce film
Comme pour la plupart des
classiques, je croyais avoir lu le roman d’Hector
Malot. Mais je n’en suis plus si sûr à présent... Certes j’avais dû voir l’une
des innombrables adaptations précédentes, en particulier celle, pour la
télévision, de Jean-Dominique Verhaeghe
avec Pierre Richard dans le rôle de
Vitalis de de Jules Sitruk dans
celui de Rémi (2000) ou le dessin animé qui lui était antérieur (1977).
Ceci dit, j’ai trouvé ce film magnifique, même s’il prend
de très larges libertés, pas vraiment nécessaires, avec le roman original (en
particulier, celui d’avoir remplacé Arthur, le fils malade de Mme Milligan, par
une fillette…) Mais peu importe car le spectateur est tenu en haleine jusqu’à
la fin du film et apprécie les images somptueuses (tournées en paysages
naturels) dues à Romain Lacourbas, et
soutenues par la très belle bande son de Romaric
Laurence.
Les critiques glanées dans la presse sont presque toutes
laudatives :
Pour CNews, « l’image est soignée, les paysages somptueux, la musique
symphonique et le casting à la hauteur de ce défi réussi ». Le Journal du dimanche souligne que « C’est un joli conte de fées pour Noël que
cette adaptation ambitieuse du roman d’Hector Malot : de magnifiques paysages,
de beaux costumes, des effets visuels dignes d’une production américaine, des
enfants qui jouent bien la comédie, la crème du cinéma français ». Quant à CinéSérie, il écrit : « Un agréable moment, avec une ambition
cinématographique appréciable ». Pour Le
Parisien : « (Le film est) très
prenant, (…) et par ailleurs joliment mis en scène, habité par une musique
envoûtante très présente et tourné dans les magnifiques paysages de l'Aubrac et
du Tarn ». Paris Match enfin écrit : «
Amour, tendresse, émotion et animaux rigolos (Joli-cœur, le petit singe !) :
tous les ingrédients du roman sont dans ce film qui ne fait heureusement pas
l’impasse sur la noirceur du texte d’Hector Malot. »
Dans ce concert de louanges, on
note un seul avis négatif, celui de Christophe
Carrière, dans l’Express du 11
décembre 2018, qui trouve que : « (…)
le périple tragique et initiatique de Rémi, abandonné à sa naissance, recueilli
par un couple de miséreux avant d'être vendu à un vieux saltimbanque
affectueux, est traité de la manière la plus mièvre qui soit ». Mais il
faut bien au moins un « pisse-froid » pour faire entendre une voix
dissonante, n’est-ce pas ? …
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