vendredi 11 janvier 2019

REMI SANS FAMILLE Film d'Antoine BLOSSIER (FR-2018)



Rémi sans famille est un film français coécrit et réalisé par Antoine Blossier, sorti en 2018. Il s’agit de l’adaptation du célèbre roman Sans famille d'Hector Malot (1878).

Voir aussi : Sans famille (téléfilm 1965)

Résumé

Le début du film se déroule de nos jours dans une grande demeure cossue dont on comprend qu’il s’agit d’un foyer pour orphelins. En pleine nuit, un violent orage éclate et un jeune garçon, apeuré par les tonnerres et les éclairs, se réfugie au rez-de-chaussée. Il y est rejoint par le maître des lieux, dont on comprend qu'il s'agit de Rémi, devenu adulte (Jacques Perrin) et d’autres enfants. Rémi leur raconte l’histoire de sa vie.

Abandonné bébé devant le porche d’une église, il a été recueilli par un couple de gens pauvres, Monsieur Barberin, prénommé Jérôme dans le film (Jonathan Zaccaï) et sa femme (Ludivine Sagnier),qui vivent dans une ferme isolée sur les Causses de l’Aubrac. Leur seul bien est une vache. Mme Barberin, qui n’a pas pu avoir d’enfant, élève Rémi (Maleaume Paquin) comme son propre fils et lui témoigne beaucoup d’amour. Mais son mari, qui est tailleur de pierre et n'a pas vu Rémi grandir car ile est toujours sur les routes, rentre à l'improviste après un accident qui le laisse handicapé. Pour payer l’avocat, il oblige sa femme vende leur vache. Premier coup dur pour Rémi qui lui est très attaché. Puis, plus tard, estimant que Rémi  n'est qu'une bouche à nourrir, il décide de s'en débarrasser en l'amenant à l'orphelinat. Alors qu'il conduit Rémi à l’orphelinat, Jérôme tombe sur Vitalis (Daniel Auteuil), un saltimbanque accompagné de ses animaux savants, le chien Capi et le singe Joli-Cœur (dans le livre, il y a trois chiens), qui lui propose de lui louer Rémi pour deux ans. Bon gré, mal gré, l'enfant suit son maître qui s’avère être plus gentil qu’on ne l’attendait. Vitalis lui achète de nouveaux vêtements et le traite affectueusement. Ayant découvert que Rémi avait une belle voix, il lui apprend à chanter. Au terme de toutes sortes de tribulations, Rémi retrouvera sa mère biologique, une aristocrate anglaise, Mme Milligan (Chloé Zahar) à qui on l’avait enlevé pour une sombre affaire d’héritage alors qu’il n’était qu’un bébé   

Mon opinion sur ce film

Comme pour la plupart des classiques, je croyais avoir lu le roman d’Hector Malot. Mais je n’en suis plus si sûr à présent... Certes j’avais dû voir l’une des innombrables adaptations précédentes, en particulier celle, pour la télévision, de Jean-Dominique Verhaeghe avec Pierre Richard dans le rôle de Vitalis de de Jules Sitruk dans celui de Rémi (2000) ou le dessin animé qui lui était antérieur (1977). 

Ceci dit, j’ai trouvé ce film magnifique, même s’il prend de très larges libertés, pas vraiment nécessaires, avec le roman original (en particulier, celui d’avoir remplacé Arthur, le fils malade de Mme Milligan, par une fillette…) Mais peu importe car le spectateur est tenu en haleine jusqu’à la fin du film et apprécie les images somptueuses (tournées en paysages naturels) dues à Romain Lacourbas, et soutenues par la très belle bande son de Romaric Laurence.     

Les critiques glanées dans la presse sont presque toutes laudatives :

Pour CNews, « l’image est soignée, les paysages somptueux, la musique symphonique et le casting à la hauteur de ce défi réussi ». Le Journal du dimanche souligne que « C’est un joli conte de fées pour Noël que cette adaptation ambitieuse du roman d’Hector Malot : de magnifiques paysages, de beaux costumes, des effets visuels dignes d’une production américaine, des enfants qui jouent bien la comédie, la crème du cinéma français ». Quant à CinéSérie, il écrit : « Un agréable moment, avec une ambition cinématographique appréciable ». Pour Le Parisien : « (Le film est) très prenant, (…) et par ailleurs joliment mis en scène, habité par une musique envoûtante très présente et tourné dans les magnifiques paysages de l'Aubrac et du Tarn ».  Paris Match enfin écrit : « Amour, tendresse, émotion et animaux rigolos (Joli-cœur, le petit singe !) : tous les ingrédients du roman sont dans ce film qui ne fait heureusement pas l’impasse sur la noirceur du texte d’Hector Malot. »
Dans ce concert de louanges, on note un seul avis négatif, celui de Christophe Carrière, dans l’Express du 11 décembre 2018, qui trouve que : « (…) le périple tragique et initiatique de Rémi, abandonné à sa naissance, recueilli par un couple de miséreux avant d'être vendu à un vieux saltimbanque affectueux, est traité de la manière la plus mièvre qui soit ». Mais il faut bien au moins un « pisse-froid » pour faire entendre une voix dissonante, n’est-ce pas ? …
              

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