Giorgino est un
film français réalisé par Laurent Boutonnat, sorti le 5 octobre 1994. Il en a aussi composé les musiques.
Résumé
Nous sommes en octobre 1918. A la
fin de la guerre, Giorgio Volli, dit Giorgino (Jeff Dahlgren), un jeune
médecin, revient dans le village où il s’était occupé des enfants d’un orphelinat.
La région est perdue, l’orphelinat, entouré de marécages et cerné par les
loups, a été vidé de ses occupants et est abandonné : Giorgino cherche à savoir
ce que sont devenus les enfants qui ont disparu dans des conditions
mystérieuses mais il se heurte à l’hostilité et au silence des habitants. Son
guide dans cette quête prendra le visage de Catherine (Mylène Farmer), une
jeune femme dont on ne sait si elle existe vraiment et qui entraînera à son
tour Giorgino vers la folie et la mort...
Autour du film
Cette œuvre a permis à la chanteuse MylèneFarmer de faire ses débuts au cinéma dans le rôle de Catherine. Le rôle de
Giorgino est tenu par un chanteur américain, Jeff Dahlgren, dont c’était
aussi le premier rôle.
Le tournage en décors naturels s’est
déroulé en Slovaquie dans des conditions particulièrement difficiles, avec une
distribution internationale parmi laquelle on compte Jean-Pierre Aumont dont
ce fut le dernier film et Albert Dupontel, Christopher Thompson,
ou encore Joss Ackland et Frances Barber.
Le film a été un échec commercial
retentissant : le budget dépensé (12 millions d’euros) a été colossal mais
n’a pas suffi à faire le succès du film qui n’a pas trouvé son public, en
raison de sa longueur (plus de 3 H) et de sa trop grande noirceur. Laurent
Boutonnat, très affecté par le flop d’une œuvre qu’il portait depuis les
années 1970 et auquel il croyait, ne retentera pas de nouvelle réalisation
avant Jacquou le Croquant en 2007, plus classique, qui eut,
heureusement, plus de succès.
Mon opinion
Sombre, très sombre, comme la plupart
des clips de Mylène Farmer réalisés par Laurent Boutonnat, on
retrouve dans ce film un grand nombre des obsessions de la chanteuse et de son
complice, le froid, la nuit, l’enfance
maltraitée, la mort, la folie… Pas vraiment gai, mais empreint d’une poésie
désabusée, réalisé avec une lenteur assumée qui peut lasser mais qui ajoute à
la nostalgie se dégageant des paysages enneigés, des mouvements de la caméra,
de l’éclairage qui rappelle certaines scènes filmées à la bougie de Barry Lyndon, de Stanley Kubrick, dont Boutonnat est un admirateur, cette réalisation ne laissera pas indifférent.
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