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jeudi 2 août 2018

EUROPA, EUROPA film d'Agnieszka HOLLAND (FR-D-PL 1990)



Europa Europa (Titre original : Hitlerjunge Salomon) est un film franco-polono-allemand réalisé par Agnieszka Holland, sorti en 1990. Le film est une adaptation de l'autobiographie de Salomon Perel. Il a été nominé pour recevoir l'Oscar du meilleur scénario adapté en 1991.

Résumé

Le film commence par la circoncision de Salomon « Sally » Perel, né le 20 avril 1925, dans une famille juive à Peine, localité proche de Brunswick en Allemagne.

En novembre 1938, à la veille de la Nuit de Cristal au cours de laquelle Bertha, la sœur de Salomon, qui doit fêter sa Bar Mitzvah (fête du passage à l’âge d’homme, soit 13 ans pour les juifs), est tuée.
La famille Perel, mesurant le danger, fuit alors l'Allemagne pour s'établir à Lodz en Pologne, ville d'origine du père, où elle se croit en sécurité.

Mais, le 1er septembre 1939, c’est l’invasion de la Pologne par les armées d'Hitler. Leurs parents décident alors de les envoyer, son frère aîné Isaac et lui, vers l'est. Au passage de la rivière Bug, les deux frères sont séparés. Salomon tombe entre les mains des Soviétiques qui, vu son jeune âge, l’envoient dans un orphelinat à Grodno où il apprend le russe et devient un membre des jeunesses communistes.

Le 22 juin 1941, les Allemands, malgré le pacte signé entre Hitler et Staline, attaquent l'Union soviétique et l'orphelinat est bombardé. Sally est à nouveau séparé de ses amis et se retrouve à errer avec les autres réfugiés jusqu’à ce qu’il soit capturé par la Wermacht. Il échappe à la mort grâce à sa parfaite maîtrise de l’allemand et est incorporé dans l’armée allemande et, en raison de son jeune âge, il devient la mascotte du régiment, sous le nom de Joseph « Jupp » Peters.

Lors d’une attaque de son unité par les soldats russes, Jupp est le seul survivant. Arguant de son statut de jeune communiste, il est sur le point de se rendre aux Soviétiques, mais, au moment où il arrive à leur niveau, ce sont ces derniers qui capitulent devant les renforts allemands et Jupp, bien malgré lui, devient, pour les Allemands, un héros de guerre qui, à lui seul, s’est rendu maître des ennemis.

Apprécié de tous, y compris du commandant de son unité, antisémite convaincu, qui n'a pas d'enfants et se montre disposé à l'adopter, Jupp est envoyé en Allemagne où il intègre les Hitlerjugend destinés à former la nouvelle élite du Reich. Vivant dans la hantise que l’on découvre qu’il est juif, il est protégé par son statut de héros, et parvient à traverser toute la guerre.

Lors des derniers combats, Jupp, sur le point d’être découvert, se rend aux troupes soviétiques mais il est à deux doigts de se faire exécuter comme nazi quand son frère Isaac, rescapé des camps et de la liquidation du ghetto de Łódź, le reconnaît in extremis et atteste de son statut de juif.

Divergences avec le livre

Dans la réalité, Salomon Perel fut fait prisonnier par les Américains, le 21 avril 1945, au lendemain de son 20e anniversaire. Il fut employé par les autorités d'occupation soviétiques avant de s'enfuir à l'Ouest et de retrouver son frère Isaac à Munich. Leur frère aîné David, qui a survécu lui aussi, était parvenu à fuir en Palestine où Sally le rejoignit finalement, débarquant à Haïfa en juillet 1948. Il participera à la guerre d'indépendance d'Israël. D’autres différences importantes sont notables entre le récit et le film. 

Acteurs
La réussite du film repose en grande partie sur la qualité du jeu de Marco Hofschneider, le jeune acteur qui incarne Salomon Perel adolescent. Sa candeur et son naturel auraient dû, à mon avis, lui valoir un prix d’interprétation amplement mérité. C’est son frère Rene qui joue le rôle d’Isaac, son aîné dans le film. On remarque aussi la présence de Julie Delpy, l’actrice franco-américaine, qui incarne Leni, et André Wilms, le soldat Robert Kellerman.

Mon opinion sur ce film   

Avec Europa, Europa, la réalisatrice polonaise, très marquée par l’holocauste et le communisme de par son histoire familiale, a réussi, avec ce film, à nous faire comprendre le terrible dilemme que fut celle des juifs polonais, mais aussi de l’ensemble du peuple polonais, écartelés entre le nazisme et le communisme. 

Europa, Europa est sans nul doute l’un des meilleurs films de la réalisatrice, en tout cas bien meilleur que le scabreux Total eclipse (1995), sur la relation amoureuse entre Rimbaud et Verlaine, qui m’a laissé un goût désagréable. J’avais par contre beaucoup aimé d’elle un très joli film sur l'enfance, The secret garden (1993), que je vous recommande. Europa, Europa a obtenu le Golden Globe Award du meilleur film étranger, récompense, selon moi, tout à fait méritée. Je voudrais aussi faire une mention spéciale pour la musique du film, composée par Zbiegnew Presner, dont les compositions ont été récompensées par deux Césars.    

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vendredi 14 novembre 2014

ECLIPSE TOTALE d'Agnieszka Holland (FR-GB-BE 1995)


Eclipse totale (dont le titre original est Total eclipse ou aussi Rimbaud-Verlaine), sorti en 1995, est une coproduction franco-anglo-belge de la réalisatrice d'origine polonaise Agnieszka Holland, celle qui avait réalisé, peu avant, le beau film Le jardin secret, que j’avais beaucoup aimé.

Synopsis

Eclipse totale traite, de façon romancée, la relation sulfureuse qu'entretinrent, pendant deux ans, Paul Verlaine (David Thewlis) et Arthur Rimbaud (Leonardo DiCaprio).

Le film commence après la mort de Rimbaud. Verlaine, vieilli prématurément par l'abus de drogue et d'alcool, entre dans son café habituel à Paris. La sœur de Rimbaud, Isabelle (Dominique Blanc) l'y attend. Ils ont une entrevue orageuse au sujet de la succession de Rimbaud. Isabelle exige de Verlaine qu'il lui rende les manuscrits de son frère publiés, selon elle, sans son autorisation. En réalité, Isabelle, très dévote, a honte de la vie « dissolue » qu'a menée Arthur et, ne comprenant rien à son talent, elle voudrait pouvoir en expurger les manuscrits, voire les détruire…
Nous avons ensuite un flash-back qui se déroule pendant les deux années où Rimbaud et Verlaine ont vécu ensemble une histoire d'amour passionnée et ont écrit, du moins pour Rimbaud, la plus grande partie de leur œuvre qui reste, plus de 140 ans après, l'une des plus magnifiques de l'histoire de la poésie.

En septembre 1871, Arthur Rimbaud a 16 ans. Il s'est violemment disputé avec sa mère (Nita Klein), une paysanne austère et dure à la tâche, qui a élevé seule ses enfants, après que son mari, militaire, l'a quittée. Depuis sa plus tendre enfance, Arthur a toujours été un enfant à part, à fleur de peau, passionné, introverti. Il a toujours souffert de la dureté de sa mère et de l'ambiance étouffante qu'elle faisait régner dans sa famille. D'une intelligence hors du commun, il écrit de la poésie depuis l'âge de 7 ans. En 1871, Verlaine a déjà publié plusieurs recueils de poèmes (Poèmes Saturniens, Les fêtes galantes...) qui lui ont valu une certaine notoriété dans les milieux parisiens. Arthur lui envoie quelques-uns de ses essais et Verlaine, subjugué par ce qu'il lit, l'invite chez lui à Paris. Verlaine est alors marié depuis un an avec Mathilde (Romane Bohringer) et ils ont un enfant. 

La première rencontre entre Rimbaud et Verlaine est un quiproquo : lorsqu’il arrive à Paris, le jeune homme se rend tout droit chez Verlaine sans savoir que celui-ci est venu l'attendre à la gare, et ils se manquent. Lorsque Rimbaud se présente au domicile du poète, il y est reçu plutôt froidement par Mathilde et les choses se passent mal entre eux. Mais, dès que Verlaine est en présence d'Arthur, il tombe sous le charme de ce beau jeune homme dans lequel il perçoit immédiatement le génie. Il le présente à ses amis puis, devenu fou amoureux d’Arthur, il abandonne femme et enfant pour partir avec lui en Angleterre. Leur vie de débauche et leur homosexualité notoire les obligeront à quitter Londres pour la Belgique et se réfugier à Bruxelles, chez la mère de Verlaine, où ils poursuivent leur vie dissolue. Un jour, suite à une dispute provoquée par la drogue et l’alcool, et aussi sans doute par la jalousie que ressent Verlaine vis à vis de la beauté, de la jeunesse et du talent exceptionnel de Rimbaud, ou peut-être seulement en raison de l’alcool, il lui tire dessus. Rimbaud n'est que légèrement blessé mais il prend peur, s’enfuit et porte plainte. Devant les excuses de Verlaine, qui menace de se suicider en sa présence s'il ne lui pardonne pas, Rimbaud retire sa plainte et s'en va. Mais le mal est fait : Verlaine est condamné à deux ans de prison plus en raison de ses relations homosexuelles que pour l'agression elle-même. Sa femme ayant demandé le divorce, Rimbaud parti, Verlaine abandonné par tous exécute ses deux années de prison à Bruxelles et à Mons dans des conditions épouvantables. Il y écrira des pages poignantes et des poèmes immortels.

Mon jugement sur ce film

Pourquoi, alors que ce film présente des faits peu glorieux mais réels, ce film met-il aussi mal à l'aise ? Personne n'ignorait la relation homosexuelle qui avait lié, pour une très courte période, Verlaine et Rimbaud. Le problème est que le film se réduit à cela et rien que cela. Il n'épargne en outre rien au spectateur des étreintes des deux amants, des vexations auxquelles est soumis Verlaine pendant l'enquête et dans la prison et de sa déchéance. J'avoue m'être attendu à mieux de la part de la réalisatrice du Jardin secret, un film traité avec une infinie délicatesse et une poésie rare.

Eclipse totale était un titre prémonitoire : le film faillit ne pas se faire et il eut peut-être mieux valu pour tout le monde qu'il ne se fît pas. Il commença en effet sous les plus mauvais auspices : dans un premier temps, l'acteur pressenti pour jouer le rôle de Verlaine était John Malkovich, mais il se récusa à la lecture du scénario (et on peut le comprendre !) Ce fut  David Thewlis qui le remplaça.
Quant à Rimbaud, son rôle aurait dû être interprété par River Phoenix, mais celui-ci mourut d'une overdose peu avant le tournage. C'est finalement Leonardo DiCaprio qui accepta de jouer le rôle. Loin de moi l'idée de critiquer ce choix car cet acteur-caméléon est parfaitement crédible dans le rôle d'un gamin de 16 ans, d'une androgynie troublante (en réalité Leonardo avait 21 ans au moment du tournage et il en était déjà à son 5ème film, ce qui n’en fait pas un débutant !) Le problème n'est pas dans la distribution mais dans le scénario et dans la réalisation, qui a seulement traité l'aspect sexuel de la relation des deux poètes qui devait être d’une toute autre complexité. Or, cet aspect des choses, sans doute beaucoup plus difficile à cerner, est totalement évacué par la réalisatrice.

En fait, dans la réalité, nous ne savons pas vraiment ce qui lia les deux hommes ni si les choses se sont passées de la manière dont on nous le décrit. Cet angle de vue, exclusivement sexuel et morbide, a peut-être voulu pour des raisons commerciales. Si c'est le cas, ce choix s'avéra être une erreur puisque le public de marcha pas et que le film fut un échec complet. C'est d'autant plus dommage car aussi bien le matériau de base (la vie des deux poètes) et la belle brochette d'acteurs choisis (de Thewlis à Romane Bohringer) auraient pu, s'ils avaient eu à s'exprimer dans un autre cadre, avec un autre scénario et sous une autre direction, donner un film aussi beau et touchant que l'adaptation que fit Stephen Frears du chef d'œuvre de Colette dans son film  Chéri, dont le propos est par ailleurs presqu’aussi sulfureux que la relation Rimbaud-Verlaine. Mais Agnieszka Holland n’est pas Stephen Frears, loin de là !

samedi 23 novembre 2013

LE JARDIN SECRET d'Agnieszka Holland (1993)


Ce film, réalisé par Agnieszka Holland en 1993 est l’adaptation d'un grand classique de la littérature jeunesse anglaise, "The secret garden", de Frances Hodgson Burnett (1911),

Synopsis

L'histoire commence au début du XXe siècle en Inde. Mary Lennox (Kate Maberly dont c'était le 1er film), qui a dix ans, vit en Inde, auprès de ses parents, des aristocrates anglais qui la confient aux mains de serviteurs. Pendant que ses parents donnent une de leurs nombreuses réceptions, un tremblement de terre détruit la maison et Mary est la seule rescapée. Devenue orpheline, elle est envoyée en Angleterre pour être recueillie par son oncle, qui vit dans un domaine isolé.

On la voit arriver par bateau à Liverpool, en compagnie d'autres petits rescapés du tremblement de terre. La scène est particulièrement cruelle : alors que tous les enfants ont été réclamés par leurs familles adoptives, Mary se retrouve seule à attendre dans le grand hangar vide du port de Liverpool. On imagine le traumatisme que peut ressentir une fillette de cet âge, qui vient de perdre ses parents, arrivant après un voyage terriblement éprouvant dans un pays aussi inconnu et inhospitalier. Finalement, une femme revêche, Mrs. Medlock (Maggie Smith), la gouvernante de son oncle, arrive pour la chercher et l'emmener au cours d'un interminable voyage en calèche au Manoir de Misselthwaite, dans le Yorkshire, domicile de Lord Archibald Craven (John Lynch). Pas un seul instant, que ce soit lors de leur première rencontre, ni pendant le voyage en calèche à travers les paysages magnifiques mais désolés de la campagne anglaise, Mrs. Medlock ne témoigne aucune compassion à la fillette, bien au contraire : elle la met même en garde contre l'accueil qu'elle va recevoir au manoir car son oncle qui vit en reclus depuis la mort de son épouse adorée et passe le plus clair de son temps à de mystérieux voyages.
Le manoir est d'une taille impressionnante et il ressemble à une demeure hantée malgré la présence d’une importante domesticité qui tremble devant l’intimidante gouvernante. Dans ce décor plus qu'austère, la petite fille est confinée dans sa chambre, avec interdiction absolue d'en sortir et d'errer dans l'immense manoir. L'ennui lui fait braver l'interdiction : lors d'une de ses explorations, elle découvre qu'un passage secret, masqué derrière une tenture, part de sa chambre. Par ce passage, elle accède à une pièce abandonnée, envahie par les pigeons, les plantes grimpantes et les toiles d'araignées. Le choc est grand quand elle comprend que c'est l'ancienne chambre de sa tante décédée, sœur jumelle de sa mère. Les conditions de son décès, dix ans auparavant, ont été soigneusement tenues secrètes et on peut imaginer les pires des hypothèses. En fouillant parmi les affaires de sa tante, Mary découvre, dans l'un des tiroirs d'une boîte à musique, une grosse clef ancienne.
Mrs. Medlock, l'inflexible gouvernante, a chargé une jeune servante, Martha de s’occuper de Mary. Martha, a une nature gaie et généreuse et elle oppose, à toutes les rebuffades de l’enfant, une bonne humeur à toute épreuve.
 C'est grâce à elle que Mary peut enfin sortir du château et, lors d'une de ses promenades, qu'elle découvre l'existence d'un jardin secret. Lord Craven l'a fait fermer après la mort de sa femme et a interdit à quiconque d’y entrer. Mary, fascinée par cet interdit, est pourtant bien décidée à en trouver l'entrée. Un vieux jardinier un peu fou lui dit de suivre le rouge-gorge qui connaît l'entrée secrète. Mary suit l’oiseau et s'aperçoit que la clé qu'elle a trouvée dans la boîte à musique de la chambre de sa tante n'est autre que la clé de la porte du jardin secret.

Ecartant les mauvaises herbes qui l'ont envahi depuis 10 ans, elle découvre ce qui pour elle s'apparente au Paradis. Quelque temps plus tard, elle fait la connaissance d'un jeune fermier du nom de Dicken (Andrew Knott que j'ai retrouvé récemment dans The History boys) qui passe son temps à soigner les animaux blessés et à les apprivoiser; il lui apprend que, malgré ses apparences, le jardin n'est pas mort et il lui propose son aide pour le faire revivre. En secret, Mary passe désormais toutes ses journées en compagnie de Dicken et de ses animaux et, tous les deux, taillant, semant,  redonnent peu à peu vie au jardin abandonné.

Une nuit, alors qu'elle était en train de rêver de sa mère, Mary est réveillée par des pleurs, venant de quelque part dans le château. Elle se lève et en cherche l'origine. Par l'un des passages secrets qu'elle a découverts, elle parvient à une chambre où un jeune garçon, malade, est couché dans un lit. Cet enfant, qui a exactement son âge, n'est autre que son cousin caché, Colin (Heydon Prowse). Il souffre d'une maladie indéterminée et se croit condamné à mourir. Le premier contact n'est pas facile car Colin, à qui l'on n'a jamais rien refusé à cause de sa maladie, est parfaitement odieux et arrogant avec tout son entourage. Mais Mary, qui a elle-même un caractère bien trempé, ne se laisse pas intimider et elle va, petit à petit, l'apprivoiser comme le Petit Prince l'a fait pour le Renard. Elle se lie d'amitié avec lui et lui démontre qu'il n'est pas réellement malade.
Lorsqu'elle lui apprend l'existence du jardin secret de sa mère et de ce que, avec l'aide de Dicken, elle en a fait, Colin n'a plus qu'une envie, c'est de quitter sa chambre de malade et de s'y rendre. Enfin intéressé par quelque chose pour la première fois de sa jeune existence, il accepte que l'on ouvre les fenêtres de sa chambre pour y faire pénétrer l'air et la lumière puis, bravant Mrs. Medlock qui le soumet régulièrement à d’épouvantables séances de rééducation, il se laisse emmener par Mary et Dicken au jardin secret.

Dans le jardin, à l'abri des regards de tous les domestiques et de son père, constamment en voyage, mais avec la généreuse complicité de Mary et de Dicken, Colin découvre la beauté de la nature et des animaux. Vivant au grand air et au soleil, il reprend des forces et apprend à marcher, à courir et à rire. Il a même décidé que, lorsqu’il rentrerait de l’un de ses nombreux voyages, il ferait une surprise à son père en lui montrant qu'il est enfin guéri et qu'il peut marcher seul.

Mais Lord Craven revient alors que personne ne l’attendait et, se rendant comme il a l’habitude de le faire à chacun de ses retours dans la chambre de son fils, il la trouve vide. Mrs. Medlock, qui a été tenue à l'écart des expériences des enfants et qui ne se doute pas de ce qui se passe depuis des mois, est anéantie. La jeune servante Martha Sowerby (Laura Crossley) qui, elle, est dans le secret des enfants et l'a encouragé, brave sa crainte d’être renvoyée et prend le risque de conduire son maître jusqu’au jardin secret.
Lorsqu’il y arrive, Lord Craven est stupéfait de découvrir que Colin marche. Son fils lui raconte tout ce qui s'est passé en son absence et l'informe que le miracle est dû à Mary. Mais Mary, se croyant  coupable et craignant que son oncle ne la punisse pour avoir bravé tous les interdits, s'est enfuie dans la lande sous le regard de Dicken. Lord Craven vient retrouver sa nièce et lui fait part de son bonheur, lui faisant la promesse solennelle  qu'il ne fermera plus jamais le jardin. Cerise sur le gâteau : Quelle que soit la sympathie que l'on éprouve pour Maggie Smith, une actrice toujours parfaite, on assiste avec joie à la déconfiture de l'horrible gouvernante, Mrs. Medlock. 

Mon opinion sur ce film

Ce film peut être vu par tous, petits et grands. C'est un très beau film, aussi bien pour son contenu que pour ses images, qui ne tombe jamais dans la mièvrerie. Mon seul regret : la musique superlative dont, personnellement, je me serais volontiers passé.

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