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samedi 19 octobre 2019

UNCERTAINTY/THE WAY(S) film deS. McGEHEE & D. SIEGEL (USA-2009)


Uncertainty (autre titre : The way(s) ) est un film américain sorti en 2009 de style drame/thriller, écrit, produit et réalisé par Scott McGehee et David Siegel, deux réalisateurs indépendants. Les personnages principaux sont interprétés par et. Il a été projeté pour la première fois au Festival international du film de Toronto.

Présentation

Un jeune couple formé de Bobby Thompson (Joseph Gordon-Levitt) et de Kate Montero (Lynn Collins) sont sur le pont de Brooklyn. Bobby est compositeur de musique et Kate, danseuse dans une revue qui se produit à Broadway. Ils se sont rencontrés 10 mois plus tôt et sont très amoureux l’un de l’autre.  Mais ils ont un dilemme : Kate vient d’apprendre qu’elle est enceinte et ils ne savent pas s’ils vont ou non garder le bébé. Ils et décident alors à jouer à pile ou face. Dès que la pièce touche le sol, pendant cet instant hors du temps, d'incertitude (Uncertainty), chacun s’élance dans une direction opposée. Dès lors, se déroulent deux histoires parallèles découlant chacune d’une option possible.
L'une se passe à Brooklyn, où le couple, sur le chemin en vue de rendre visite à la famille de Kate, trouve un chien errant, Tiger, qu’ils décident d’emmener avec eux.

Dans la seconde option, dans le taxi qui les conduit à Chinatown, ils trouvent un téléphone portable oublié sur la banquette arrière. Bobby, voulant rendre le téléphone à son propriétaire, appelle au hasard plusieurs numéros dans la mémoire du téléphone. Ce simple geste entraîne le couple dans une course-poursuite qui met leurs vies en danger.

Les deux scénarios se superposent et s’interpénètrent avec, pour fil rouge, un choix tranché de couleurs : vert et jaune.

Mon opinion sur ce film

Joseph Gordon-Levitt, que j’avais remarqué dans Brick (2005) est un de mes acteurs favoris. Voyant qu’il apparaissait comme rôle-titre de ce film dont je ne connaissais rien, j’ai voulu le voir. Etrange film, difficile à classer car on se trouve face à un OCNI (Objet Cinématographique Non Identifié), mi-thriller fantastique, mi-comédie romantique, ce qui en soi, n’est pas pour me déplaire car j’y ai découvert des pépites (Upside down, Across the universe, ou, plus récemment, Mon inconnue…). Un scénario un tantinet brouillon tout de même, qui, malgré le code-couleur vert/jaune, rend le déroulé difficile à suivre et laisse le spectateur dubitatif. Mais on aime bien certaines scènes, comme la rencontre avec le chien, la nuit passée sur le toit-terrasse en plein cœur de New York (qui rappelle une belle scène d’August Rush), l’oncle atteint d’Alzheimer, on reste malgré tout sur une bonne impression…  

mardi 26 février 2019

ENEMY film de Denis VILLENEUVE (CA-FR-ES 2014)




Enemy est un thriller fantastique canado-hispano-français, réalisé par Denis Villeneuve et sorti en 2014. Il est librement adapté du roman de l'écrivain portugais José Saramago O homem duplicado, 2002 (publié en français sous le titre L'Autre comme moi en 2005).

Présentation

Adam Bell (Jake Gyllenhaal), est professeur d’histoire à l'université qui mène une vie assez terne avec sa petite amie, Mary (Mélanie Laurent). Un jour, après un cours sur la dictature, un collègue lui conseille un film. Lors du visionnage, il se reconnaît dans l'un des personnages et se met à la recherche de l’acteur qui porte le nom d’Anthony St. Claire. Lorsqu’ils se rencontrent, il s’avère qu’Anthony est son parfait sosie, plus sûr de lui, désinhibé, qui lui propose (ou plutôt lui impose) de vivre sa vie. 

Tout au long du film, comme un « fil rouge » apparaît la figure menaçante de l’araignée : de celle du club privé fréquenté par Anthony, à celle, immense et enjambant la ville à la manière des sculptures de Denise Bourgeois ou d’une structure extraterrestre échappée de la Guerre des mondes, jusqu’à cette dernière image, aussi inattendue que glaçante, de l’araignée géante occupant toute une pièce de l’appartement d’Anthony. Le DVD comporte cependant une tentative d’explication psychanalytique donnée par un spécialiste qui tente de nous démontrer que les deux personnages, Adam et Anthony, sont les deux facettes d’une même personnalité, « l’ennemi » étant, en quelque sorte, le héros pris entre ces deux extrêmes.

Mon opinion

J’ai été personnellement très déçu par ce film qui m’a rappelé les scènes les plus « prises de tête » de Mulhollanddrive, Vanilla sky ou encore Magnolia ou de Memento tant on est déconcerté, de la première image à la dernière. Cependant, si ces films avaient, malgré leur complexité, une inégale valeur cinématographique, on a l’impression, en voyant Enemy, d’un scénario hasardeux, d’une pesante litanie de clichés sans queue ni tête mis bout à bout par un monteur au cerveau aussi embrumé que la ville où se déroule l’action dans laquelle erre un Jake Gyllenhall fatigué à la recherche d’un second moi encore plus tordu que son moi originel. Je ne sais pas vraiment ce qu’a voulu dire le réalisateur et, vraiment, je ne chercherai pas à le savoir. Un film bien « prise de tête » que je déconseille formellement à tous ceux à qui les araignées donnent des frissons.  
   

jeudi 24 janvier 2019

GLASS Triller fantastique de M. Night SHYAMALAN (USA-2019)




Glass est un thriller fantastique américain réalisé par M. Night Shyamalan, sorti en 2019. Glass fait suite à deux précédents films du même réalisateur, Incassable (2000) et Split (2017). Autant dire que le spectateur aura du mal à comprendre Glass, sans avoir vu ces deux précédents opus.

Présentation

Dans Glass, on retrouve David Dunn, l'homme « incassable », alias « Le Superviseur » (Bruce Willis) qui, avec l’aide de son fils Joseph (Spencer Treat Clark) se lance à la poursuite de la « Bête », l’une des  personnalités de Kevin Wendell Crumb (James McAvoy). Elijah Price (Samuel L. Jackson), l’«homme de verre», en hôpital psychiatrique depuis 19 ans, organise une confrontation entre Dunn et Kevin Wendell Crumb pour démontrer au monde entier que les super-héros décrits dans les comics, dont il est devenu l’un des spécialistes, existent bel et bien. Pendant ce temps, le Dr Ellie Staple (Sarah Paulson), chef psychiatre de l’hôpital où est enfermé Price, veut démontrer que ces soi-disant pouvoirs ne sont qu'une illusion.

Pour une meilleure compréhension, rappelons ce qui se passe dans Incassable et dans Split.

1)     Dans Incassable (Unbreakable), David Dunn, un gardien de sécurité de Philadelphie, est le seul survivant d'une catastrophe ferroviaire. Il est alors contacté par Elijah Price qui lui expose son idée, venue de sa passion pour les comics : selon lui, s'il existe des personnes qui ont, comme lui, de graves handicaps physiques, pour compenser, d’autres développent des pouvoirs surhumains. Ce sont ces pouvoirs qu’illustrent les comics. Price demande alors à Dunn s’il a un jour été malade. Cette question semble a priori saugrenue pour Dunn mais, en y réfléchissant, il doit reconnaître qu’il n’a aucun souvenir d’avoir jamais été malade. Par la suite, Price constate que, lorsque Dun entre en contact avec des gens, Dunn a des flashs qui lui indiquent si ces personnes sont des criminels ou pas.  En se rendant au lycée où il a été scolarisé, Dunn découvre aussi qu’enfant, il a failli mourir noyé dans la piscine de l’établissement.
Après avoir bousculé un agent d'entretien, Dunn a un flash qui le lui montre en train de torturer une famille qu’il retient en otage. Dunn intervient alors et réussit à libérer le garçon et la fille du couple mais, lorsque, poussé par le criminel, il tombe dans la piscine, il se serait noyé sans l’aide des deux enfants libérés. Une fois hors de l’eau, il retrouve ses capacités, pourchasse le tortionnaire et le met hors d'état de nuire.
Plus tard, Dunn retrouve Price lors d'une exposition sur les comics. En lui serrant la main, il découvre, horrifié, que c’est ce dernier qui est à l’origine de la catastrophe du train dont il est l’unique survivant et il comprend qu’il a affaire à un fou dangereux, capable de n’importe quelle aberration pour prouver ses théories. Dunn le dénonce alors et Price est envoyé dans un hôpital psychiatrique.
2)     Split est sorti 17 ans après Incassable. Le film se déroule dans le même univers que ce dernier. Il s’inspire de l’histoire vraie de Billy Milligan, un criminel victime de personnalités multiples. Dans le scénario, Milligan devient Kevin Wendell Crumb et est interprété par James McAvoy.
A travers les entretiens qu’elle a avec Crumb, sa psychiatre, le Dr. Fletcher (Betty Buckley), parvient a identifier 23 personnalités différentes. Selon elle, ces personnalités « éclatées » (= « to split », en anglais) auraient été créées en réaction aux maltraitances et aux humiliations subies par son patient pendant son enfance. La « Bête », l’une de ses personnalités les plus terrifiantes, serait la 24e, restée en sommeil. Sous la personnalité de « Dennis », Crumb est poussé à enlever et à séquestrer deux jeunes filles « impures », Marcia et Claire, en même temps que l’une de leurs amies, Casey (Anya Taylor-Joy). « Dennis » considère les « impures » comme étant destinés à nourrir la « Bête ». Après avoir appris la disparition des adolescentes, le Dr. Fletcher s’intéresse au message de détresse que lui a envoyé « Barry », une autre des personnalités de Crumb.

Les prisonnières de Crumb sont confrontées à trois de ses personnalités : c’est d'abord « Dennis » qui leur rend visite, puis c’est au tour de « Patricia » et enfin d’ « Hedwig », un garçon de neuf ans affecté d’un fort zézaiement. Après que Marcia et Claire aient essayé de s'enfuir, Crumb les met dans des cellules séparées. Casey, qui est la moins menacée, tente de gagner la confiance d’ « Hedwig » et, profitant d’un moment d’inattention de sa part, elle tente d'appeler des secours mais « Patricia » intervient et la remet dans sa cellule.

Le docteur Fletcher, après avoir de nouveau reçu plusieurs mails d'appel à l'aide de « Barry », commence à comprendre que les autres personnalités de Crumb, « Dennis », « Patricia » et « Hedwig» ont pris le dessus sur lui. Les trois sont convaincues de l’émergence imminente de la « Bête ». Elle décide alors de lui rendre visite, dans les locaux de la maintenance du zoo où il vit. Elle y découvre Claire, très affaiblie. Elle essaie de lui venir en aide mais Crumb s’interpose et la « Bête » prend possession de lui et tue le médecin. Puis la « Bête » massacre Claire et Marcia mais Casey parvient à s'échapper. Un dernier message laissé par Fletcher permet à Casey de faire émerger brièvement la personnalité de Kevin qui demande à la jeune fille de prendre un fusil et de le tuer. Mais lorsqu’elle lui tire dessus, celui-ci n’est pas blessé. Ayant rattrapé la jeune fille, il se bat avec elle et, dans la bagarre, déchire ses vêtements. Il découvre alors les marques de mauvais traitements que Casey a subis et les compare aux siennes. La « Bête », reconnaissant en elle son alter ego, renonce donc à la dévorer et disparaît.

Lorsque le cas de Crumb (surnommé « la Horde » en raison de ses personnalités multiples), est présenté aux journaux télévisés du lendemain, on voit David Dunn, assis à un bar, qui semble particulièrement intéressé par l'histoire.

Mon opinion sur ce film

Bien qu'amateur de fantastique, je n'avais apprécié que modérément, jusque là, les films de M. Night Shyamalan. Sixième sens (1999) m'avait laissé une impression de malaise, quant à Signs (2002) et Phénomènes (2008), j'avais trouvé leur surabondance d'effets spéciaux parfaitement ridicules. Si je suis allé voir Glass, c'est plus parce que le rôle principal y est tenu par James McAvoy, un acteur que je suis depuis son apparition en gentil faune dans le Monde de Narnia que pour le sujet ou le réalisateur. En fait, je ne savais pas que Glass faisait suite, à plusieurs années de distance, à deux autres films, Incassable et Split que je n'ai pas vus. Autant vous dire que j'allais voir Glass sans idée préconçue. Dire que j'ai été enthousiaste serait mentir. A la sortie, mon opinion est plutôt mitigée. Un scénario mal foutu, confus, négligé au profit des scènes d'action qui s'enchaînent sans répit jusqu'à la presque saturation du spectateur. Alors qu'il s'agit de psychologie, on est assommé par le verbiage sans queue ni tête de la "psychologue en chef" dont on apprend à la fin qu'elle fait partie d'une secte visant à éradiquer les gens dotés de super-pouvoirs, air connu et déjà exploité, avec plus de talent et moins de moyens, par d'honorables séries comme The Gifted ou The Tomorrow People. Dommage aussi que les personnages secondaires soient si peu mis en valeur : on aurait aimé en savoir plus sur l'énigmatique Joseph Dunn, le fils de David (Spencer Treat Clark)... A moins que Shyamalan nous réserve de nous le révéler dans un 4ème opus dans, environ, une 20e d'années... Non, décidément, ce réalisateur n'est pas ma tasse de thé !  Je salue cependant la remarquable prestation de James McAvoy, tout en regrettant qu'il galvaude son talent dans ce genre de production.