Enemy est un thriller
fantastique canado-hispano-français, réalisé par Denis Villeneuve et sorti en 2014. Il est librement adapté du roman
de l'écrivain portugais José Saramago
O homem duplicado, 2002 (publié en
français sous le titre L'Autre comme moi
en 2005).
Présentation
Adam Bell (Jake Gyllenhaal), est professeur d’histoire à l'université qui mène une vie assez terne avec
sa petite amie, Mary (Mélanie Laurent).
Un jour, après un cours sur la dictature, un collègue lui conseille un film. Lors du
visionnage, il se reconnaît dans l'un des personnages et se met à la recherche de l’acteur qui porte le nom d’Anthony St. Claire. Lorsqu’ils
se rencontrent, il s’avère qu’Anthony est son parfait sosie, plus sûr de lui, désinhibé, qui lui propose (ou plutôt lui impose) de
vivre sa vie.
Tout au long du film, comme un « fil rouge » apparaît la
figure menaçante de l’araignée : de celle du club privé fréquenté par
Anthony, à celle, immense et enjambant la ville à la manière des sculptures de
Denise Bourgeois ou d’une structure extraterrestre échappée de la Guerre des mondes,
jusqu’à cette dernière image, aussi inattendue que glaçante, de l’araignée
géante occupant toute une pièce de l’appartement d’Anthony. Le DVD comporte
cependant une tentative d’explication psychanalytique donnée par un spécialiste
qui tente de nous démontrer que les deux personnages, Adam et Anthony, sont les
deux facettes d’une même personnalité, « l’ennemi » étant, en quelque
sorte, le héros pris entre ces deux extrêmes.
Mon opinion
J’ai été personnellement très
déçu par ce film qui m’a rappelé les scènes les plus « prises de tête »
de Mulhollanddrive, Vanilla sky ou encore Magnolia ou de Memento tant on est déconcerté,
de la première image à la dernière. Cependant, si ces films avaient, malgré
leur complexité, une inégale valeur cinématographique, on a l’impression, en
voyant Enemy, d’un scénario hasardeux, d’une pesante litanie de
clichés sans queue ni tête mis bout à bout par un monteur au cerveau aussi
embrumé que la ville où se déroule l’action dans laquelle erre un Jake Gyllenhall fatigué à la recherche
d’un second moi encore plus tordu que son moi originel. Je ne sais pas vraiment
ce qu’a voulu dire le réalisateur et, vraiment, je ne chercherai pas à le
savoir. Un film bien « prise de tête » que je déconseille formellement à tous
ceux à qui les araignées donnent des frissons.
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