mardi 26 février 2019

ENEMY film de Denis VILLENEUVE (CA-FR-ES 2014)




Enemy est un thriller fantastique canado-hispano-français, réalisé par Denis Villeneuve et sorti en 2014. Il est librement adapté du roman de l'écrivain portugais José Saramago O homem duplicado, 2002 (publié en français sous le titre L'Autre comme moi en 2005).

Présentation

Adam Bell (Jake Gyllenhaal), est professeur d’histoire à l'université qui mène une vie assez terne avec sa petite amie, Mary (Mélanie Laurent). Un jour, après un cours sur la dictature, un collègue lui conseille un film. Lors du visionnage, il se reconnaît dans l'un des personnages et se met à la recherche de l’acteur qui porte le nom d’Anthony St. Claire. Lorsqu’ils se rencontrent, il s’avère qu’Anthony est son parfait sosie, plus sûr de lui, désinhibé, qui lui propose (ou plutôt lui impose) de vivre sa vie. 

Tout au long du film, comme un « fil rouge » apparaît la figure menaçante de l’araignée : de celle du club privé fréquenté par Anthony, à celle, immense et enjambant la ville à la manière des sculptures de Denise Bourgeois ou d’une structure extraterrestre échappée de la Guerre des mondes, jusqu’à cette dernière image, aussi inattendue que glaçante, de l’araignée géante occupant toute une pièce de l’appartement d’Anthony. Le DVD comporte cependant une tentative d’explication psychanalytique donnée par un spécialiste qui tente de nous démontrer que les deux personnages, Adam et Anthony, sont les deux facettes d’une même personnalité, « l’ennemi » étant, en quelque sorte, le héros pris entre ces deux extrêmes.

Mon opinion

J’ai été personnellement très déçu par ce film qui m’a rappelé les scènes les plus « prises de tête » de Mulhollanddrive, Vanilla sky ou encore Magnolia ou de Memento tant on est déconcerté, de la première image à la dernière. Cependant, si ces films avaient, malgré leur complexité, une inégale valeur cinématographique, on a l’impression, en voyant Enemy, d’un scénario hasardeux, d’une pesante litanie de clichés sans queue ni tête mis bout à bout par un monteur au cerveau aussi embrumé que la ville où se déroule l’action dans laquelle erre un Jake Gyllenhall fatigué à la recherche d’un second moi encore plus tordu que son moi originel. Je ne sais pas vraiment ce qu’a voulu dire le réalisateur et, vraiment, je ne chercherai pas à le savoir. Un film bien « prise de tête » que je déconseille formellement à tous ceux à qui les araignées donnent des frissons.  
   

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