Alias Caracalla, au cœur de la
Résistance est un téléfilm dramatique historique français en deux
parties, réalisé par Alain Tasma,
diffusé en 2013.
Présentation
Ce téléfilm est en deux épisodes
: Les Rebelles du 17 juin et Rex (pseudonyme de Jean Moulin).
Il reprend le récit de Daniel Cordier, compagnon de la
Libération, dans son livre autobiographique Alias
Caracalla (Paris, Gallimard, 2009), de juin 1940, et sa mission en France
comme secrétaire de Jean Moulin, jusqu'au 23 juin 1943, date de l’arrestation
et de la mort de Jean Moulin à Lyon.
Daniel Cordier a 20 ans quand il s’engage dans la France Libre en
juin 1940. Venu de l’Action française, ses convictions d’extrême droite
auraient plutôt dû le rapprocher de Pétain. Mais, après la défaite française,
il choisit de poursuivre le combat en Afrique du Nord et se retrouve à Londres
où il se rallie aussitôt à la France libre et devient, deux ans plus tard, le
collaborateur et homme de confiance de Jean Moulin, de 1942 à 1944.
Distribution
- Jules Sadoughi : Daniel « Alain » Cordier
- Éric Caravaca : Jean « Rex » Moulin
- Nicolas Marié : Georges « Bip » Bidault
- Jean-Michel Fête : Henri « Charvet » Frenay
- Léo-Paul Salmain : François Briant
- Gauthier Battoue : Philippe Marmissolle-Daguerre
- Julie Gayet : Marguerite Moret
- Louis-Do de Lencquesaing : « Bernard » d’Astier de La Vigerie
- Laurent Stocker : Pierre « Brumaire » Brossolette
- Grégory Gadebois : Yvon « Léo » Morandat
- Thierry Hancisse : Yves « Grégoire » Farge
- Lou de Laâge : Suzanne « Suzette » Olivier
- François Loriquet : Monsieur Moret
- Géraldine Martineau : Laure « Mado » Diebold
- Lazare Herson-Macarel : Hugues « Germain » Limonti
- Olivier Chantreau : Paul « Kim » Schmidt
- François Civil : Maurice « Salm » de Cheveigné
- Milan Mauger : Stéphane Hessel
- Laurent Capelluto : Raymond Aron
Mon opinion
Je n’avais pas encore vu ce
téléfilm, pourtant sorti en 2013 et, depuis, diffusé à plusieurs reprises par
la télévision. Je l’ai finalement visionné hier soir (23/02/2019) sur la chaîne
RMC.
Je n’ai pas encore lu le livre de
Daniel Cordier dont est tiré le film mais, autant que j’ai pu en juger, l’adaptation
m’a paru fidèle. J’ai surtout apprécié le réalisme des reconstitutions de l’époque
et le jeu sobre des acteurs, Jules Sadoughi, en tête, qui incarne Alain, pseudonyme
de Cordier, et Eric Caravaca, qui joue le rôle de « Rex », autrement
dit Jean Moulin. Mais, ce qui est la réussite d’une bonne réalisation, ce sont
aussi les seconds rôles, particulièrement bien traités ici. Certains critiques
ont reproché à ce film son manque d’action. Je trouve au contraire que c’est
une de ses qualités de rendre avec finesse la tension permanente que vécurent
ces héros « de l’ombre » qui ne rend que plus magnifique le sort
terrible dont certains ont été les victimes. Le film m’a aussi beaucoup
intéressé quand il montre les difficultés qu’a rencontré Jean Moulin pour
organiser et unifier des mouvements au départ animés d’opinions et d’objectifs
différents, voire irréconciliables. Il décrit aussi admirablement l’immense
solitude de ces « héros du quotidien », baignant dans la délation et les
risques permanents de la trahison. Cela m’a donné envie d’approfondir cette
période que je connais mal.
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