vendredi 18 octobre 2019

PAULETTE comédie de Jérôme ENRICO (FR-2013)



Paulette est une comédie française écrite et réalisée par Jérôme Enrico, sortie en 2013.

Présentation

Paulette Courtine (Bernadette Lafont), une vieille femme aigrie et raciste, vit dans une HLM repaire de dealers. Elle est plus ou moins en froid avec sa fille, Agnès (Pauline Lafont) car elle est mariée avec Ousmane, un officier de police noir (Jean-Baptiste Anoumon) et mère de Léo (Ismaël Dramé), un garçonnet qu’elle appelle par dérision « Bamboula ». Alors qu'on vient la saisir car elle a laissé s’accumuler les factures, elle se décide à vendre du haschich et devient la meilleure « dealeuse » de Vito (Paco Boublard), le petit caïd local.  Ses affaires prospérant grâce à son sens du commerce, elle se réconcilie peu à peu avec la vie et les gens, notamment avec sa fille contre qui elle était fâchée, son gendre, un flic noir qu'elle méprisait et haïssait, et son petit-fils métis. Puis, un jour, grâce à Leo qui, pour se venger de la méchanceté de sa grand-mère a mélangé, sans le vouloir, du haschich au gâteau qu’elle préparait, elle se met à fabriquer des pâtisseries à base de haschich. C’est le succès ! Elle met dans la confidence ses trois amies, Lucienne (Dominique Lavanant), Renée – dite « Alzheimer » (Françoise Bertin) et Maria (Carmen Maura), ce qui attire l’attention de Taras, le mafieux russe qui chapeauté tout le trafic de drogue de la cité.

Mon opinion

Irrésistible dans ce rôle de garce mal embouchée, on n’aurait jamais pu penser que ce film serait le dernier de Bernadette Lafont, décédée peu après la fin du tournage d’une crise cardiaque. J’ai toujours beaucoup aimé cette actrice, sa gouaille et son franc parler (dans la vie comme à l’écran). Je n’avais pas vu ce film que j’ai vu lors de son passage à la télévision. Il m'en rappelle un autre, britannique celui-là, Saving Grace, où une bonne bourgeoise anglaise, bien sous tous rapports, passe de la culture d’orchidées à celle du cannabis après que son mari, décédé, ne lui ait laissé que des dettes. Dans le même esprit, on a eu aussi la formidable série américaine Weeds qui a, malheureusement, tourné « en eau de boudin » vers la fin, ce qui est, hélas, le propre de beaucoup de séries qui durent trop longtemps. Bref, ce film est un petit bijou de méchanceté gratuite et de tendresse que je vous conseille de voir dès que vous le pourrez. On ne peut aussi s’empêcher de penser à l’inoubliable Tatie Danielle.   


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