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lundi 28 octobre 2019

CHAMBRE 212 de Christophe HONORE (FR-2019)



Chambre 212 est un film français réalisé par Christophe Honoré, sorti en 2019. Le numéro 212 se réfère à l'article 212 du Code civil : « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, et assistance. »

Présentation

Une nuit d'hiver, Maria (Chiara Mastroianni), prof de droit à l’université, qui vient de tromper Richard  (Benjamin Biolay) avec Asdrubal, un de ses étudiants, l’avoue froidement à son mari, pensant à tort qu’il prendra cette nouvelle avec philosophie. Mais Richard est effondré. Dans la nuit, Maria quitte le domicile conjugal et prend une chambre (la chambre 212) à l'hôtel d'en face. Depuis cette chambre, elle a une vue directe sur l’appartement conjugal et observe son mari de l'autre côté de la rue.

Ne sachant pas trop où elle en est, elle se donne la nuit pour réfléchir. Une nuit pour revivre ses amours, ses désirs, convoquer ceux de Richard et prendre une décision.

Pendant la nuit, s’invitent dans la chambre toute une série de personnages :

- Richard à 25 ans (VincentLacoste)
- Irène à 35 ans, le prof de piano de Richard de 15 à 25 ans (Camille Cottin)
- Irène à 60 ans (Carole Bouquet)
- La volonté de Maria (Stéphane Roger)
- Les (nombreux) amants de Maria   

Distribution
  • Chiara Mastroianni : Maria
  • Vincent Lacoste : Richard (25 ans)
  • Camille Cottin : Irène (35 ans)
  • Benjamin Biolay : Richard (45 ans)
  • Carole Bouquet : Irène (60 ans)
  • Stéphane Roger : La Volonté de Maria
  • Harrison Arevalo : Asdrubal
  • Marie-Christine Adam : La mère de Maria
Mon opinion sur ce film

J’ai déjà vu plusieurs films de Christophe Honoré dont je ne suis pas un grand fan. Le seul qui m’ait vraiment plu reste Les chansons d’amour (2007). On retrouve, hélas, dans ce film, le pire d’Honoré (ses longueurs, son verbiage, son manque de rythme). Les côtés positifs, l’humour, et surtout la bande son, d’une étonnante richesse et d’un bel éclectisme, même si on regrette un peu les musiques d’Alex Beaupin écrites pour les BO des Chansons d’amour. Mais je doute que l’on conserve longtemps le souvenir de ce film aussi vite vu qu’oublié.      

vendredi 15 juin 2018

PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE de Christophe HONORE (FR-2018)



Plaire, aimer et courir vite est un drame français écrit et réalisé par Christophe Honoré, sorti en 2018.

Résumé

Le film est censé se dérouler en 1993. Nous sommes au début des « années sida » : Arthur (Vincent Lacoste), étudiant à Rennes, rencontre Jacques (Pierre Deladonchamps), écrivain et auteur de théâtre, venu présenter sa pièce dans la capitale bretonne. Arthur hésite dans son choix sexuel, entre les filles (il a une copine, Nadine – Adèle Wismes) et les garçons mais il ne fait pas de doute qu’il préfère la 2ème option.

Jacques, lui, est un homosexuel assumé, atteint du sida. Il est le père d’un garçonnet du nom de Loulou dont il se partage la garde avec sa compagne, et se repose sur son fidèle ami et voisin Mathieu (Denis Podalydès).

Arthur et Jacques sont attirés l’un vers l’autre dès le premier regard mais chacun continue cependant à mener sa vie de son côté tout en échangeant des lettres et des coups de téléphone. Jusqu’au jour où Arthur décide de prendre le train et de venir retrouver Jacques à Paris. Mais c’est malheureusement trop tard car le sida de Jacques est en phase terminale et il décide de mettre fin à ses jours.

Autour du film

Le film devait au départ s'intituler "Plaire, baiser et courir vite" et le rôle de Jacques être tenu par Louis Garrel, l'acteur fétiche de Christophe Honoré. Le film a fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2018.

Mon opinion

J’avais déjà vu d’autres films de Christophe Honoré (à part Les chansons d’amour, qui m’avait touché) et je n’avais pas été emballé. Je n’ai pas non plus été convaincu par ce film long, très long (2.12 H), verbeux, qui ne tient que sur le naturel un rien cynique de Vincent Lacoste qui, au fil des films où je l’ai vu jouer, s’affirme être un acteur de plus en plus intéressant. Jacques, interprété par Pierre Deladonchamps – connu depuis L’inconnu du lac, film que je n’ai pas vu) est une belle découverte. Bien qu’il ait atteint la quarantaine, on est séduit par l’innocence et la vulnérabilité de son regard et de son sourire enfantin. Denis Podalydès est excellent aussi. Mais, si j’exonère les comédiens, je n’en fais pas de même pour la mise en scène paresseuse, lente et décousue. En fait, le film ne démarre vraiment que vers la dernière demi-heure, avec quelques scènes où l'on ressent enfin un peu d'émotion : je retiendrai en particulier celle où Jacques, quittant sa retraite de malade, vient retrouver Arthur sur le pont, ou celle où Arthur parle avec Loulou, venu rendre visite à son père, à l'hôpital... Un mot sur la bande son qui est par moments magnifique et à d'autres horripilante. Curieux film, en fin de compte, fait un peu de bric et de broc, hésitant au fond, comme la valse des amants...      

jeudi 28 mai 2015

LA BELLE PERSONNE de Christophe Honoré (FR-2008)




La belle personne est le 7ème film de Christophe Honoré, sorti en 2008, après Dans Paris et Les chansons d'amour et bien avant Les bien-aimés (2011). On y retrouve son acteur fétiche, Louis Garrel, mais aussi Grégoire Leprince-Ringuet ainsi qu'une belle brochette de jeunes et beaux acteurs.

Synopsis

Le film s'inspire très librement de la Princesse de Clèves en replaçant l'intrigue du roman de Mme de La Fayette dans le milieu de lycéens de notre époque.
Junie (Léa Seydoux), qui vient de perdre sa mère, intègre un grand lycée parisien en cours d'année. Elle est hébergée à Paris par son oncle et sa tante et suit les cours de son cousin Matthias (Esteban Carvajal Alegria).  Elle tombe amoureuse d'Otto (Grégoire Leprince-Ringuet), un lycéen de son âge, avant de se laisser séduire par leur professeur d'italien, Nemours, joué par Louis Garrel. Otto, adolescent fragile et discret, ne supportera pas cette trahison et se suicidera en se jetant de la galerie du premier étage du lycée devant ses camarades. Après son suicide, Judie repartira en province. 
On retrouve, dans cette comédie dramatique, les leitmotivs dont Christophe Honoré semble ne pas pouvoir s'affranchir : la beauté trouble des adolescents et leur hésitation quant au choix de leur orientation sexuelle, la nonchalance et le cynisme apparent des personnages, la mort, le tout filmé avec une indolence qui finit par être pesante, d’autant qu’en fond sonore, on retrouve toujours la musique douce-amère d'Alex Beaupain.

Mon opinion sur ce film

Ce film vient après Leschansons d'amour qui reste pour moi, parmi tous les films de Christophe Honoré que j'ai vus à ce jour, le meilleur.

Mon classement : Moins réussi que Les chansons d'amour dont il reprend les thèmes.

DVD : disponible en DVD. 

mardi 26 mai 2015

LES BIEN-AIMES de Christophe Honoré (FR-2011)


Les bien-aimés, film français de Christophe Honoré (2011), présenté en clôture du festival de Cannes 2011.

Synopsis

Le film commence en 1964 à Paris. Madeleine (Ludivine Sagnier) est vendeuse dans un magasin de chaussures. Après un larcin, elle perd son emploi et se retrouve à la rue, se prostituant occasionnellement. Cette activité lui fait rencontrer Jaromil (Radivoje Bukvic) , un séduisant médecin tchèque, dont elle tombe amoureuse, qui l'épouse et l'emmène avec lui à Prague. Elle devient maman d'une petite fille, Véra. Mais les choses ne se passent pas comme elle l'imaginait. Prague est encore sous contrôle communiste et son mari, engagé dans la lutte contre les communistes, passe plus de temps avec les militants et, en séducteur invétéré, dans les bras de jeunes militantes plus jeunes que sa femme, qu'avec elle. Ayant découvert qu'il la trompait, elle quitte Prague envahie par les chars russes, et rejoint Paris avec sa fille.

Dix ans ont passé. Madeleine s'est remariée avec François, un jeune garde républicain, qui a adopté Véra comme sa propre fille mais, de passage à Paris, Jaromil convainc Madeleine de le revoir et ils retombent dans les bras l'un de l'autre. Jaromil insiste même pour qu'elle quitte son mari et retourne vivre avec lui. Madeleine est sur le point de céder mais elle se ravise au dernier moment.

En 1997, Véra, qui est devenue adulte (elle est maintenant interprétée par Chiara Mastroiani), accompagne Clément (Louis Garrel) qui est à la fois son ami et son amant, à Londres pour la promotion de son dernier livre. Dans une boîte, ses yeux croisent celui d'un musicien américain, Henderson (Paul Schneider), et elle quitte Clément pour cet inconnu. Mais Henderson lui apprend qu'il est gay, provoquant la fuite de Véra. Mais, quelques jours après, Henderson rejoint Véra au Centre culturel français où Clément fait la promotion de son livre. En cachette de Clément, ils font l'amour dans les toilettes du centre mais Clément les surprend. Fou furieux de la trahison de Véra, il la chasse de sa vie.

Madeleine (Catherine Deneuve), vit à Reims avec François (très pâle Michel Delpech) mais, lors de chacun de ses passages à Paris, elle rejoint Jaromil. Lors d'une de leurs rencontres, Jaromil est tué dans un accident.

En 1998, Véra, qui ne pense qu'à Henderson le rejoint à Londres où celui-ci lui apprend qu'il est séropositif.

En 2001, Véra a rendez-vous à New-York avec Henderson car elle veut lui demander de lui faire un enfant. Mais, en raison des attentats du 11 septembre, tout vol vers les Etats-Unis est interrompu et son avion atterrit à Montréal où Henderson vient la rejoindre avec son amant du moment. Epuisés les uns et les autres, brisés par les images terribles qui passent en boucle à la télévision, Véra, en pleine dépression vole et avale les médicaments d'Henderson. On la retrouve, trop tard, écroulée dans un coin du bar de l'hôtel.
En 2007, Clément, à la demande de François, vient à Reims pour l'anniversaire de Madeleine qui, depuis la mort de Jaromil et de sa fille, passe par des cycles d'excitation et de déprime. Le jour de son anniversaire, enfermée dans sa chambre, elle refuse d'ouvrir à qui que ce soit, sauf à Clément. Ensemble, ils partent à Paris sur les lieux où elle a rencontré Jaromil et, ensemble, ils évoquent le souvenir de leurs amants respectifs qu'ils n'ont jamais pu oublier.

Mon opinion sur ce film

J'avais adoré les Chansons d'amour pour leur légèreté et la joie de vivre que ce film dégageait malgré les difficultés de l'existence. La mort y était aussi présente puisque Julie (la charmante Ludivine Sagnier), la fiancée d'Ismaël (Louis Garrel), meurt d'un arrêt cardiaque dès le début du film et que le reste est une valse-hésitation de sentiments contrariés entre Ismaël, Erwan et Alice.

Rien de tel dans Les Bien-aîmés, film déprimant où l'égoïsme des passions prime sur celle des sentiments. D'autre part, bien qu'écrites par Alex Beaupain, les chansons qui accompagnent ce film sont moins prenantes, moins bien intégrées au scénario que dans Les chansons d'amour. On a l'impression de quelque chose de beaucoup plus artificiel, de plaqué, que dans le précédent film où la BO faisait partie intégrante des dialogues.

Distribution

Bien entendu, on continue toujours à être séduits par le charme et la fraîcheur de Ludivine Sagnier. Chiara Mastroïani est aussi bien dans son rôle, comme Catherine Deneuve, toujours parfaite mais c’est une fois de plus Louis Garrel, dont la présence magnétique éclipse tous ses camarades et ne peut laisser personne indifférent. Les seconds rôles en sont si complètement insipides (particulièrement Michel Delpech) qu'on les perd complètement de vue. 

Mon classement : Mitigé. Voir plutôt Les chansons d'amour.

DANS PARIS film de Christophe Honoré (FR-2006)


Dans Paris, film français de Christophe Honoré sorti en octobre 2006 (avec Romain Duris, Louis Garrel, Guy Marchand, Marie-France Pisier).

 Synopsis

 Paul (Romain Duris) est en pleine dépression après sa séparation d'avec Anna. Il vient se réfugier chez son père Mirko (Guy Marchand) qui vit seul avec son plus jeune fils, Jonathan (Louis Garrel), encore étudiant. Jonathan, qui aime bien son frère, tente de le sortir de sa dépression en l'entraînant "Dans Paris".

L'action se déroule au cours d'une seule journée où, avec plus ou moins de succès, le père, le frère et la mère (Marie-France Pisier) tenteront d'aider Paul à sortir de sa dépression.

Mon opinion sur ce film 

Toujours sur la bonne impression que m'avait laissé Les chansons d'amour, je suis allé de déception en déception après avoir vu Les bien-aimés puis ce dernier film. Je me suis tellement ennuyé que j'ai bien failli ne pas le regarder jusqu'au bout.

A part dans l'Auberge espagnole, je n'ai jamais beaucoup aimé Romain Duris. Dans ce film, il n'est pas au mieux de sa forme puisqu'il traîne sa dépression, du début à la fin, en peignoir de bains et en caleçon : rien d'appétissant. De quoi donner au spectateur le bourdon !

Seul Louis Garrel, est égal à lui-même : cynique, élégant et déjanté, il sauve à lui seul un film qui ne brille ni par ses dialogues, ni par son montage, plutôt hasardeux, ni même par sa photo de Paris, aussi dépressive que son héros. 

Quant à Alex Beaupain, dont les chansons nostalgiques avaient illustré avec bonheur Les chansons d'amour, je ne retiendrai que le duo chanté au téléphone entre Anna et Paul, qui arrive trop tardivement pour rattraper plus d'une heure d'un ennui mortel. Une autre scène est touchante : celle où les deux frères lisent le livre pour enfants de Solotareff : Loulou et Tom.

Film fade, bancal, sans but, sans rythme, des dialogues verbeux, particulièrement agaçants dans la bouche de Romain Duris qui, comme à son habitude, ne fait aucun effort pour les rendre compréhensibles.

lundi 22 décembre 2014

LES CHANSONS D'AMOUR de Christophe Honoré (FR-2007)


Les chansons d’amour est un  film musical français de Christophe Honoré sorti en 2007.

Avec :

  • ·         Louis Garrel : Ismaël Bénoliel
  • ·         Ludivine Sagnier : Julie Pommeraye
  • ·         Clotilde Hesme : Alice
  • ·         Grégoire Leprince-Ringuet : Erwann
  • ·         Chiara Mastroianni : Jeanne Pommeraye
  • ·         Jean-Marie Winling : le Père
  • ·         Brigitte Roüan : la Mère
  • ·         Alice Butaud : Jasmine Pommeraye

Synopsis

Le film est découpé en trois parties : le départ, l'absence, le retour.

> Le départ : Trois jeunes gens amants-amis, Ismaël (Louis Garrel) est fiancé avec  Julie (Ludivine Sagnier) mais ils acceptent aussi dans leur lit Alice (Clotilde Hesme), qui travaille dans la même entreprise qu'Ismaël mais est amoureuse de Julie.

> L'absence : Lors d'une soirée dans un cabaret, Julie se sent mal. Le temps qu'Ismaël récupère leurs affaires au vestiaire et la rejoigne, elle a été prise d'une crise cardiaque et meurt dans l'ambulance. Alice, qui était avec eux ne s'est rendu compte de rien.

> Le retour : Malgré tout le cynisme avec lequel Ismaël semble prendre la vie, il ne se remet pas de la mort de Julie et ne peut plus retourner dans l'appartement qu'ils partageaient. Alice lui propose d'être provisoirement hébergé chez un de ses amis dont le jeune frère, Erwann (Grégoire Leprince-Ringuet), lycéen, flashe aussitôt sur lui. Dans un premier temps, Ismaël le repousse puis, plus par besoin d'être consolé que par goût pour les garçons, il devient son amant.

Le film n'est pas à proprement parler une comédie musicale. Malgré l'apparente légèreté des jeux amoureux sans tabous de la jeunesse actuelle qui peuvent choquer des gens de générations plus âgées, il est bâti sur un drame (la mort brutale et inattendue de Julie) et le sentiment de perte que les personnages abordent chacun avec sa propre sensibilité.
Les chansons dont la musique (musique originale d'Alex Beaupain réalisée et arrangée par Frédéric Lo et chantée sans doublage par les acteurs), légère et espiègle, peut donner l'impression d'un film futile, alors que le sujet est grave. 

Mon opinion sur ce film

J'avais partiellement vu le film lors de sa rediffusion à la télévision et j'ai eu envie de le voir en entier. Je n'ai pas été déçu car c'est un film original, marqué du début à la fin, par une certaine grâce. On pense au Demy des Parapluies de Cherbourg avec une note plus grave apportée par la mort que l'on essaie de surmonter coûte que coûte. Avec ce film, Christophe Honoré a réussi une alchimie rare entre ses personnages, jeunes et beaux, la musique d'Alex Beaupain, le Xème arrondissement de Paris (Place de la Bastille, La Villette, Montparnasse...) superbement filmé, les références cinématographiques (Demy, bien sûr, mais aussi Truffaut et Godard - la scène du lit) et littéraires (Euripide, Michaux, Salinger, Aragon...)

Les récompenses

Le film était en sélection officielle au Festival de Cannes 2007 mais son originalité (et peut-être aussi sa liberté de ton) l'a fait écarter de toute récompense. Il a par contre obtenu en 2008 trois Césars (pour la meilleure musique, le meilleur espoir masculin pour Grégoire Leprince-Ringuet et le meilleur espoir féminin pour Clotilde Hesmé. Louis Garrel, qui pourtant explose dans ce film, n'a obtenu aucune récompense.

Mon classement

J'ai beaucoup aimé ce film et je vous le recommande (mais attention cependant car certaines scènes peuvent choquer)

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