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lundi 27 février 2023

TAR Film de Todd FIELD (USA-D 2022 - sorti en France en 2023)

 


Tár est un drame psychologique américano-allemand écrit et réalisé par Todd Field, sorti en 2022.

Le film a été présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise 2022. Cate Blanchett y a remporté la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine. Le film a été nommé six fois aux Oscars et aux BAFTAS, ainsi que trois fois aux Golden Globes. Cate Blanchett a remporté le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique ainsi que sa 8e nomination à l’Oscar de la meilleure actrice pour la 95e cérémonie des Oscars.

Présentation

Lydia Tár (Cate Blanchett) est une cheffe d'orchestre de renommée internationale. Tyrannique avec ses collaborateurs, en particulier son assistante dévouée, Francesca (Noémie Merlant), elle maltraite ses étudiants, se débarrasse sans état d’âme de Sebastian, le co-directeur de l’orchestre et pousse au suicide l’une de ses collaboratrices, Krista Taylor. Rattrapée par ses casseroles, elle finit par perdre tout contrôle et vient frapper le chef d’orchestre qui l’a remplacée lors du récital de la 5ème symphonie de Mahler qui devait signer la consécration de sa carrière.

Mon opinion

Les choses commencent mal avec un interminable générique placé au début (ce qui n’empêche pas un générique de fin !), puis une non moins interminable interview de la « maestra » par un journaliste du New York Times. Celle-ci n’est pas inintéressante dans la mesure où le quasi monologue de Lydia Tar porte sur l’interprétation que peut faire chaque chef d’orchestre de l’œuvre qu’il dirige. Mais il faudrait être un musicologue averti pour comprendre toutes les subtilités et les allusions à la musique, aux compositeurs et à la manière de les interpréter. Puis les scènes s’enchaînent sans qu’on comprenne toujours dans quel endroit du monde on se trouve, à la manière des dialogues qui se passent aussi bien en anglais (sous-titrés), qu’en allemand (non sous-titrés) ou en français (rarement). Ce film devrait être livré avec une explication de texte tant son montage est décousu et chaotique. Le spectateur doit s’accrocher à son fauteuil pour suivre la « maestra » qui saute d’un avion (privé) à un taxi, donnant, dans la même semaine, une Master Class au prestigieux Juilliard College (New York), avant de se retrouver à diriger une répétition de la 5ème de Mahler au Berlin Symphony Orchestra, se transformer en mère poule pour Petra, la petite fille qu’elle a avec Sharon (Nina Hoss), sa compagne, se réfugier dans un appartement de location pour composer… Hyperactive, elle fait aussi de la boxe, du jogging, etc., épuisant tous et toutes autour d’elle (y compris le spectateur !), jusqu’au dérapage final. Au milieu de ce maelström incontrôlé, Cate Blanchett est évidemment royale mais cela ne suffit pas à faire un bon film. On regrettera aussi que la musique, omniprésente dans les dialogues, ne le soit pas plus au cours du film, si ce n'est sous forme de courtes pastilles que l'on aurait aimé voir développer. Et que dire de l'épouvantable bande son du générique de fin alors qu'il aurait été indiqué de conclure le film par un bel extrait de Mahler.  

jeudi 28 mai 2015

LA BELLE PERSONNE de Christophe Honoré (FR-2008)




La belle personne est le 7ème film de Christophe Honoré, sorti en 2008, après Dans Paris et Les chansons d'amour et bien avant Les bien-aimés (2011). On y retrouve son acteur fétiche, Louis Garrel, mais aussi Grégoire Leprince-Ringuet ainsi qu'une belle brochette de jeunes et beaux acteurs.

Synopsis

Le film s'inspire très librement de la Princesse de Clèves en replaçant l'intrigue du roman de Mme de La Fayette dans le milieu de lycéens de notre époque.
Junie (Léa Seydoux), qui vient de perdre sa mère, intègre un grand lycée parisien en cours d'année. Elle est hébergée à Paris par son oncle et sa tante et suit les cours de son cousin Matthias (Esteban Carvajal Alegria).  Elle tombe amoureuse d'Otto (Grégoire Leprince-Ringuet), un lycéen de son âge, avant de se laisser séduire par leur professeur d'italien, Nemours, joué par Louis Garrel. Otto, adolescent fragile et discret, ne supportera pas cette trahison et se suicidera en se jetant de la galerie du premier étage du lycée devant ses camarades. Après son suicide, Judie repartira en province. 
On retrouve, dans cette comédie dramatique, les leitmotivs dont Christophe Honoré semble ne pas pouvoir s'affranchir : la beauté trouble des adolescents et leur hésitation quant au choix de leur orientation sexuelle, la nonchalance et le cynisme apparent des personnages, la mort, le tout filmé avec une indolence qui finit par être pesante, d’autant qu’en fond sonore, on retrouve toujours la musique douce-amère d'Alex Beaupain.

Mon opinion sur ce film

Ce film vient après Leschansons d'amour qui reste pour moi, parmi tous les films de Christophe Honoré que j'ai vus à ce jour, le meilleur.

Mon classement : Moins réussi que Les chansons d'amour dont il reprend les thèmes.

DVD : disponible en DVD. 

mardi 12 août 2014

HOMMAGE A Robin WILLIAMS


Nous venons d’apprendre le décès par suicide de Robin Williams. Qui aurait pu imaginer que ce grand acteur, qui paraissait toujours joyeux, ait pu un jour se suicider ?

Biographie

Robin McLaurin Williams, était né le 21 juillet 1951 à Chicago dans l'Illinois (États-Unis). Il avait passé sa jeunesse à Bloomfield Hills, dans le Michigan et dans le Comté de Marin, en Californie. Son père, Robert Fitzgerald Williams, d'ascendance anglaise, galloise, et irlandaise, était responsable de la zone Mid-Ouest pour le constructeur automobile Ford. Sa mère, Laurie, native de La Nouvelle-Orléans, était d'ascendance française. Il avait un demi-frère prénommé Robert Todd Williams (Dr. Toad) mort le 4 août 2007 suite à des complications d'une chirurgie cardiaque effectuée un mois plus tôt.

Après des études de sciences politiques, Robin Williams part à la Juilliard School (école réputée des arts de la scène à New York) pour y étudier le théâtre. En 1974, il est remarqué par Garry Marshall lors d'une audition pour Happy Days. Il lui confie son premier rôle. Pour son personnage de Mork, Williams improvise la plupart des dialogues et la mise en scène en parlant avec une voix haut-perché et nasale. Son apparition dans la série est si populaire, qu'il est décidé d'en faire une série spin-off. Il reprend à partir de 1978 dans la série télévisée Mork and Mindy et qui lui vaut un Golden Globe du meilleur acteur dans une série télévisée musicale ou comique en 1978 jusqu'en 1982.

Ses débuts au cinéma remontent à 1980 où il tourne sous la direction de Robert Altman mais le film qui l’a réellement fait connaître du grand public est, en 1987, Good Morning, Vietnam de Barry Levinson. Il y joue le rôle du soldat Cronauer envoyé au Vietnam pour être l'animateur de la radio des troupes américaines. Ce rôle lui vaut sa première nomination à l'Oscar du meilleur acteur en 1988. Elle sera suivie de deux autres nominations en 1990 pour le film culte Le Cercle des poètes disparus dans lequel il joue le rôle du professeur Keating. Il ne remportera cependant la statuette qu'en tant que Meilleur acteur dans un second rôle pour un autre film magnifique, Will Hunting en 1998, dont le scénario avait été écrit par les tout jeunes Matt Damon et son copain Ben Affleck. 

L'autre rôle dans lequel sa prestation restera à tout jamais inoubliable est celui de Mme. Doubtfire. Il y incarne un père séparé qui pour voir ses enfants se fera passer pour une nounou. Ce sera l’un de ses plus grands rôles, voire le plus grand. Pour ce film, il recevra un Golden Globe du meilleur acteur, un American Comedy Award et un MTV Movie Award en 1994. Entre-temps, il enchaîne des films grand public comme Hook de Steven Spielberg, dans lequel il incarne le célèbre Peter Pan.

En 34 ans, il aura tourné dans pas moins de 64 films et 14 séries télévisées.

Le 11 août 2014, à l'âge de 63 ans, il est retrouvé mort dans son appartement de Tiburon (Californie), au nord de la baie de San Francisco. La police évoque un suicide. Selon son attachée de presse, l'acteur souffrait « ces derniers temps d'une sévère dépression ». Au revoir, Robin ! Avec ta mort, nous perdons un grand artiste. Que ton âme soit en paix.  

Autres films avec Robin Williams recensés sur ce blog :

mardi 8 avril 2014

LE CERCLE DES POETES DISPARUS de Peter Weir (1989)



Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society) est un film américain de Peter Weir, sorti en 1989.
Synopsis
En 1959, aux États-Unis, Todd Anderson (Ethan Hawke), un garçon timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de Welton, réputée pour être l'une des plus fermées et austères des États-Unis et où son frère a suivi de brillantes études. Il y fait la rencontre d'un professeur de lettres anglaises aux pratiques plutôt originales, M. Keating (Robin Williams) qui encourage le refus du conformisme, l'épanouissement des personnalités et le goût de la liberté. Voulant au maximum suivre la voie nouvelle qui leur est présentée, certains élèves vont redonner vie au « cercle des poètes disparus » (The Dead Poets Society), un groupe d'esprits libres et romantiques, dont M. Keating fut, en son temps, l'un des membres influents. Cette expérience va à jamais bouleverser l'avenir de ces lycéens élevés dans un cadre très rigide. Avec la perte de ce qui faisait leurs repères, les esprits fragiles en seront perturbés et certains ne s’en relèveront pas.
Mon opinion sur ce film 
Film cultissime au même titre que Bagdad Café ou Le grand bleu, cette œuvre a marqué les esprits. Ceux qui l'ont vu et revu (voire re-revu, c'est mon cas) n'oublieront jamais la fameuse réplique qu'enseigne le professeur Keating à ses élèves "O Captain! My Captain!" (empruntée à un poème de Walt Whitman) ni surtout la philosophie du "carpe diem" qui l'accompagne.
Le professeur Keating (magnifique Robin Williams dont c'est sans doute le plus grand rôle) encourage le refus du conformisme et l'épanouissement des personnalités mais il ne mesure que trop tard l'impact que peut avoir son enseignement sur ces jeunes esprits malléables et fragiles et ne peut empêcher le drame de se produire. Je suis frappé en écrivant ceci de la ressemblance, dans un cadre et une époque totalement différente, entre ce film et La vague (Die Welle), le film allemand dont j'ai parlé ici.
Ce film m’a d’autant plus interpellé que j’ai eu une expérience de l’enseignement et que je sais combien certains élèves peuvent être facilement influencés et déstabilisés. J’ai moi aussi connu le suicide d’un de mes anciens élèves (qui avait quitté le collège pour le lycée) et cet événement m’a bouleversé à jamais.