Tár est un drame
psychologique américano-allemand écrit et réalisé par Todd Field, sorti
en 2022.
Le film a été présenté en
compétition officielle à la Mostra de Venise 2022. Cate Blanchett
y a remporté la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine.
Le film a été nommé six fois aux Oscars et aux BAFTAS, ainsi que trois fois aux
Golden Globes. Cate Blanchett a remporté le Golden Globe de la
meilleure actrice dans un film dramatique ainsi que sa 8e nomination à l’Oscar
de la meilleure actrice pour la 95e cérémonie des Oscars.
Présentation
Lydia Tár (Cate Blanchett)
est une cheffe d'orchestre de renommée internationale. Tyrannique avec ses
collaborateurs, en particulier son assistante dévouée, Francesca (Noémie
Merlant), elle maltraite ses étudiants, se débarrasse sans état d’âme de
Sebastian, le co-directeur de l’orchestre et pousse au suicide l’une de ses
collaboratrices, Krista Taylor. Rattrapée par ses casseroles, elle finit par
perdre tout contrôle et vient frapper le chef d’orchestre qui l’a remplacée
lors du récital de la 5ème symphonie de Mahler qui devait signer la
consécration de sa carrière.
Mon opinion
Les choses commencent mal avec un
interminable générique placé au début (ce qui n’empêche pas un générique de fin !),
puis une non moins interminable interview de la « maestra » par un
journaliste du New York Times. Celle-ci n’est pas inintéressante dans la mesure
où le quasi monologue de Lydia Tar porte sur l’interprétation que peut faire
chaque chef d’orchestre de l’œuvre qu’il dirige. Mais il faudrait être un
musicologue averti pour comprendre toutes les subtilités et les allusions à la
musique, aux compositeurs et à la manière de les interpréter. Puis les scènes s’enchaînent
sans qu’on comprenne toujours dans quel endroit du monde on se trouve, à la
manière des dialogues qui se passent aussi bien en anglais (sous-titrés), qu’en
allemand (non sous-titrés) ou en français (rarement). Ce film devrait être
livré avec une explication de texte tant son montage est décousu et chaotique. Le
spectateur doit s’accrocher à son fauteuil pour suivre la « maestra »
qui saute d’un avion (privé) à un taxi, donnant, dans la même semaine, une
Master Class au prestigieux Juilliard College (New York), avant de se
retrouver à diriger une répétition de la 5ème de Mahler au Berlin
Symphony Orchestra, se transformer en mère poule pour Petra, la petite
fille qu’elle a avec Sharon (Nina Hoss), sa compagne, se réfugier dans un
appartement de location pour composer… Hyperactive, elle fait aussi de la boxe,
du jogging, etc., épuisant tous et toutes autour d’elle (y compris le
spectateur !), jusqu’au dérapage final. Au milieu de ce maelström
incontrôlé, Cate Blanchett est évidemment royale mais cela ne suffit pas
à faire un bon film. On regrettera aussi que la musique, omniprésente dans les dialogues, ne le soit pas plus au cours du film, si ce n'est sous forme de courtes pastilles que l'on aurait aimé voir développer. Et que dire de l'épouvantable bande son du générique de fin alors qu'il aurait été indiqué de conclure le film par un bel extrait de Mahler.
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