La Famille Asada (浅田家!, Asada-ke!?) est un film japonais réalisé par Ryōta Nakano, sorti en 2020. Le scénario s'inspire de la vraie vie du photographe
Masashi Asada et des albums qu'il a édités.
Présentation
Pour son 12ème
anniversaire, le père de Masahshi (Ryūto Iwata) lui offre l’appareil photo, un
Nikon, avec lequel, jusque là, il avait pris chaque année les photos de ses
deux fils pour réaliser des cartes de vœux qu’il envoyait à sa famille et à ses
amis.
A partir de là, le jeune Masahshi
va être pris de « fièvre photographique » et faire des photos de sa
famille, d’abord un peu réticente, en particulier son frère aîné (Satoshi Tsunabuki), sous forme de saynètes dans lesquelles il met en scène leurs désirs
inassouvis : son père ayant toujours rêvé d’être pompier, il demande à son
frère de convaincre le chef des pompiers de leur prêter des uniformes et
un camion de pompier ; il fait de même pour son frère qui s’était rêvé en
pilote de formule 1, etc.
A l’adolescence, Masashi (Kasunari Ninomyia) quitte sa
famille pour aller faire des études de photographie à Tokyio, où il est hébergé
par Wakana (Haru Kuroki), son amour d’enfance, qui travaille comme vendeuse. Après quelques mois de vache maigre, son
travail finit par être reconnu quand Wakana loue pour lui une salle d’exposition
et qu’il est repéré par une éditrice de livres d’art. Elle lui propose d’éditer
un livre dont la publication est un échec jusqu’à ce qu’il reçoive un
prestigieux prix de photographie.
Puis Masahshi se lance dans la
photo de familles dans laquelle il reprend ce qui a fait son succès avec la
Famille Asada, des sortes de saynètes composées à partir des rêves des
personnes que ses clichés vont immortaliser.
Intervient alors le tsunami du 11
mars 2011 qui ravage la région de Fukushima au Japon. Apprenant cela, il part
en voiture pour tenter de savoir ce qu’est devenue l’une des familles qu’il a filmées.
Là, il rejoint un bénévole qui s'est donné pour mission de récupérer et
nettoyer les albums photos rescapés du tsunami et de permettre aux survivants
de retrouver celles qui leur appartiennent. Autour d’eux se créée un petit groupe
de jeunes gens et de jeunes filles Ensemble, ils parviennent à constituer un
petit musée du souvenir qui permettra à des centaines de familles de retrouver
des photos des leurs disparus dans la catastrophe.
Mon opinion
Ce film est une pépite comme on
aimerait en voir plus souvent. Ici, pas de famille dysfonctionnelle comme tant beaucoup
d’autres films asiatiques : les Asada sont soudés comme les doigts de la
main. La mère, infirmière, fait vivre la famille. Le père au foyer adore ses fils
et fait tout pour les soutenir. La petite amie héberge son ami d’enfance sans
contrepartie. L’étudiant qui nettoie les photos ne demande rien en échange à
ceux qu’il aide. Pour autant, le film, qui commence et finit comme une comédie ne dégouline pas de bons sentiments. Le
tsunami est là, comme un fait tragique que l’on affronte et que l’on surmonte. Je
ne pensais pas être ému à ce point par une civilisation si différente de la
nôtre à laquelle on a du mal à s’identifier. Mais les sentiments de la perte,
de la mort à laquelle on ne s’attendait pas, sont les mêmes, quelles que soient
les traditions et la couleur de peau. C’est un magnifique film qu’il faut voir
absolument.
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