Les bien-aimés, film français de Christophe Honoré (2011), présenté en clôture du festival de Cannes 2011.
Synopsis
Le film commence en 1964 à Paris.
Madeleine (Ludivine Sagnier) est
vendeuse dans un magasin de chaussures. Après un larcin, elle perd son emploi
et se retrouve à la rue, se prostituant occasionnellement. Cette activité lui
fait rencontrer Jaromil (Radivoje Bukvic) , un séduisant médecin tchèque, dont elle tombe
amoureuse, qui l'épouse et l'emmène avec lui à Prague. Elle devient maman d'une
petite fille, Véra. Mais les choses ne se passent pas comme elle l'imaginait.
Prague est encore sous contrôle communiste et son mari, engagé dans la lutte
contre les communistes, passe plus de temps avec les militants et, en séducteur
invétéré, dans les bras de jeunes militantes plus jeunes que sa femme, qu'avec
elle. Ayant découvert qu'il la trompait, elle quitte Prague envahie par les chars
russes, et rejoint Paris avec sa fille.
Dix ans ont passé. Madeleine
s'est remariée avec François, un jeune garde républicain, qui a adopté Véra
comme sa propre fille mais, de passage à Paris, Jaromil convainc Madeleine de
le revoir et ils retombent dans les bras l'un de l'autre. Jaromil insiste même
pour qu'elle quitte son mari et retourne vivre avec lui. Madeleine est sur le
point de céder mais elle se ravise au dernier moment.
En 1997, Véra, qui est devenue
adulte (elle est maintenant interprétée par Chiara Mastroiani), accompagne Clément (Louis Garrel) qui est à la fois son ami et son amant, à Londres
pour la promotion de son dernier livre. Dans une boîte, ses yeux croisent celui
d'un musicien américain, Henderson (Paul
Schneider), et elle quitte Clément pour cet inconnu. Mais Henderson lui
apprend qu'il est gay, provoquant la fuite de Véra. Mais, quelques jours après,
Henderson rejoint Véra au Centre culturel français où Clément fait la promotion
de son livre. En cachette de Clément, ils font l'amour dans les toilettes du
centre mais Clément les surprend. Fou furieux de la trahison de Véra, il la
chasse de sa vie.
Madeleine (Catherine Deneuve), vit à Reims avec François (très pâle Michel Delpech) mais, lors de chacun de
ses passages à Paris, elle rejoint Jaromil. Lors d'une de leurs rencontres,
Jaromil est tué dans un accident.
En 1998, Véra, qui ne pense qu'à
Henderson le rejoint à Londres où celui-ci lui apprend qu'il est séropositif.
En 2001, Véra a rendez-vous à
New-York avec Henderson car elle veut lui demander de lui faire un enfant.
Mais, en raison des attentats du 11 septembre, tout vol vers les Etats-Unis est
interrompu et son avion atterrit à Montréal où Henderson vient la rejoindre
avec son amant du moment. Epuisés les uns et les autres, brisés par les images
terribles qui passent en boucle à la télévision, Véra, en pleine dépression
vole et avale les médicaments d'Henderson. On la retrouve, trop tard, écroulée
dans un coin du bar de l'hôtel.
En 2007, Clément, à la demande de
François, vient à Reims pour l'anniversaire de Madeleine qui, depuis la mort de
Jaromil et de sa fille, passe par des cycles d'excitation et de déprime. Le
jour de son anniversaire, enfermée dans sa chambre, elle refuse d'ouvrir à qui
que ce soit, sauf à Clément. Ensemble, ils partent à Paris sur les lieux où
elle a rencontré Jaromil et, ensemble, ils évoquent le souvenir de leurs amants
respectifs qu'ils n'ont jamais pu oublier.
Mon opinion sur ce film
J'avais adoré les Chansons d'amour pour leur légèreté et la joie de vivre que ce film dégageait
malgré les difficultés de l'existence. La mort y était aussi présente puisque
Julie (la charmante Ludivine Sagnier),
la fiancée d'Ismaël (Louis Garrel),
meurt d'un arrêt cardiaque dès le début du film et que le reste est une valse-hésitation
de sentiments contrariés entre Ismaël, Erwan et Alice.
Rien de tel dans Les Bien-aîmés,
film déprimant où l'égoïsme des passions prime sur celle des sentiments.
D'autre part, bien qu'écrites par Alex
Beaupain, les chansons qui accompagnent ce film sont moins prenantes, moins
bien intégrées au scénario que dans Les chansons d'amour. On a
l'impression de quelque chose de beaucoup plus artificiel, de plaqué, que dans
le précédent film où la BO faisait partie intégrante des dialogues.
Distribution
Bien entendu, on continue
toujours à être séduits par le charme et la fraîcheur de Ludivine Sagnier. Chiara
Mastroïani est aussi bien dans son rôle, comme Catherine Deneuve, toujours parfaite mais c’est une fois de plus Louis Garrel, dont la présence
magnétique éclipse tous ses camarades et ne peut laisser personne indifférent. Les seconds rôles en sont si
complètement insipides (particulièrement Michel
Delpech) qu'on les perd complètement de vue.
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