Dark Places est un film policier américano-français écrit et
réalisé par Gilles Paquet-Brenner, sorti en 2015. Il s'agit de l'adaptation du
roman homonyme de Gillian Flynn.
Synopsis
Libby Day (Charlize Theron) est une jeune femme qui a survécu au massacre de
sa mère et de ses sœurs dans les années
80. Elle est le seul témoin de la scène et affirma aux policiers que c'était son
frère, Ben, alors âgé de 16 ans (Tye Sheridan,
découvert dans Mud sur les rives du Mississippi), qui était le coupable de ces meurtres.
Trente ans plus
tard, un jeune homme du nom de Lyle Wirth (Nicholas Hoult) prend contact avec elle au nom de l’association qu’il dirige, « The
Kill Club », dont les membres reprennent les affaires policières spectaculaires
et refont l’enquête.
Dans un premier temps, Libby, qui vit dans le déni et n’a jamais revu son
frère, en prison depuis 20 ans, refuse de leur parler mais, comme elle a besoin d’argent, elle accepte
de les rencontrer puis se prend au jeu et se met en quête des différents
protagonistes de l’affaire. Grâce aux éléments glanés et à l’aide de Lyle, elle
parviendra à découvrir ce qui s’est réellement passé « cette nuit-là ».
Mais réveiller des démons est dangereux et, seule l’intervention de Lyle lui
permettra d’échapper elle-même in extremis à la mort.
Mon opinion sur ce film
Bien que ne sois généralement pas un grand fan de thrillers ou de films policiers, je suis allé voir ce
film à cause de la présence de CharlizeTheron, mais surtout de celle de Nicholas Hoult, déjà remarqué comme acteur-enfant dans Pour un garçon, puis dans la série britannique Skins. Comme son titre l’indique,
Dark Places (qui signifie « Les
endroits sombres »), est un thriller particulièrement noir qui nous emmène
dans l’Amérique profonde, ravagée par la misère, l’alcool et la drogue.
Ici, le jeu de Charlize Theron, trop
souvent confinée aux rôles de victimes hystériques (L’associé du diable, Intrusion, etc.) est d’une sobriété qui confine au mutisme, voire à l’autisme
(sa façon de refuser tout contact physique nous laisse même à penser qu’elle
aurait pu être violée dans son enfance, ce qui n’est pas confirmé par le
scénario). Personnellement, j’aurais aimé que Nicholas Hoult soit plus mis en avant car son rôle dans l'histoire est visiblement très important mais le scénario ne lui en a pas laissé l'occasion, ce que je regrette car j'ai pressenti, chez ce jeune acteur, dès que je l'ai découvert dans Skins, une personnalité intéressante qui aurait pu mieux s'exprimer dans ce rôle.
En conclusion, un honnête thriller, certes bien
mené, mais auquel il manque malgré tout la patte d’un grand metteur en scène. Tous
les critiques comparent ce film à Gone girl, l’autre roman de Gillian
Flynn, adapté au cinéma par David Fincher, et le donnent comme bien supérieur à
celui-ci. Ne l’ayant pas vu, je ne peux juger et j’attends, pour le faire, d’avoir
vu le film de Fincher, qui est par ailleurs le spécialiste incontesté des thrillers (Seven,
Panic room, Zodiac…). J'avais beaucoup apprécié The Social Network, qu'il avait réalisé.
Le réalisateur français Gilles Paquet-Brenner ne s’est pas,
jusque-là, illustré par des films d’envergure, si ce n’est peut-être dans Elle
s’appelait Sarah (2010), certes dans un style complètement différent.
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