La maison au bout du monde,
film américain de Michael Mayer,
sorti en 2004. Titre original : "A
home at the end of the world" d'après le roman du même titre de
Michael Cunningham, avec Colin Farrell,
Dallas Roberts, Robin Wright Penn et Sissy
Spacek.
Synopsis
Enfant, Bobby Morrow perd
successivement son frère en 1967, sa mère en 1973 et son père en 1974. Il est
recueilli par la famille de son camarade de classe Jonathan Glover. Bobby et
Jonathan sont comme deux frères et Bobby se sent l'enfant de la famille Glover.
A l'adolescence, entre Bobby et Jonathan se nouent des relations homosexuelles.
Quand Jonathan part à New York pour suivre l'université, Bobby reste chez les
parents de Jonathan dans la banlieue de Cleveland et, ayant appris à faire la
pâtisserie avec la mère de Jonathan, il devient boulanger. Mais son univers
s'effondre lorsque les parents de Jonathan partent pour Phoenix dans l'Arizona
en 1982. Bobby n'ayant plus rien à quoi s'accrocher rejoint Jonathan qui vit
dans l'East Village avec Clare. Clare aime Jonathan et voudrait un enfant de
lui mais Jonathan est plus porté sur les garçons que sur les femmes et il
considère Clare comme une amie. Finalement Clare tombe amoureuse de Bobby qui
est autant attiré par Jonathan que par Clare. À la mort de Ned, le père de
Jonathan, le trio se retrouve pour l'enterrement à Phoenix et Clare annonce à
ses deux "hommes" qu'elle est enceinte. Sur le chemin du retour, avec
l'argent d'un héritage, elle achète une maison perdue dans la nature dans les
environs de l'endroit où avait eu lieu le festival de Woodstock. Ils s'y
installent tous les trois et ouvrent un café dans la ville. Après la naissance
de sa fille, Rebecca, Clare se sent de plus en plus exclue de la complicité qui
règne entre Jonathan et Bobby et elle quitte la "maison au bout du
monde" avec sa fille sous le prétexte de rendre visite à sa mère à
Philadelphie. Bobby et Jonathan comprennent qu'elle ne reviendra pas. Depuis
quelque temps, Jonathan s'est aperçu qu'il avait le sida. Bobby fait tout pour
nier l'évidence mais on comprend que la mort de Jonathan est inéluctable et on
imagine qu'après celle-ci Clare reviendra peut-être habiter la maison au bout
du monde.
Mon opinion sur ce film
Je n'ai pas aimé ce film, non
pour son propos ni pour ce qu'il dit et montre (à vrai dire très peu de choses)
mais pour ce qu'il ne dit pas. En effet, le non-dit qui est un des leit-motiv
de l'œuvre de Cunningham (on retrouve le même genre de situation dans The
hours, où les héroïnes sont des femmes et non des hommes), passe
peut-être à la lecture mais est beaucoup plus
difficile à rendre au cinéma et je ne crois pas que le réalisateur y
soit parvenu.
Etait-il bien nécessaire
d'affubler les acteurs qui jouent les rôles de Bobby et Jonathan adolescents de
si ridicules accoutrements (wouahh, les perruques !) ?
Le seul à tirer son épingle de ce
jeu de massacre est Colin Farrell (qui
joue le rôle de Bobby adulte) ; il est émouvant et touchant et jamais
ridicule. Quelques beaux moments, mais hélas trop courts, autour du bébé. Tout
le reste est catastrophique.
Mon classement : Le film est loin d’être un chef-d’oeuvre (à
voir cependant pour la belle prestation de Colin Farrell).
Ce film existe en DVD.
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