The tree of life (L'arbre de vie), film
américain de Terrence Malick (2011) couronné par la Palme d'or au Festival de
Cannes.
Synopsis
Un architecte, Jack O'Brien (Sean Penn), se souvient de son enfance
dans les années 50. Son père M. O'Brien (Brad Pitt), pilote de chasse qui rêvait de faire une carrière de musicien,
l'aime, lui et ses deux frères plus jeunes, mais fait preuve envers eux,
surtout envers lui, qui est l'aîné, d'un autoritarisme extrême, l'obligeant
même à l'appeler "Monsieur" et non "Papa". M. O'Brien, très
religieux, a élevé ses fils dans le respect de dieu. Leur mère (Jessica Chastain), aimante et
sensible, supporte mal l'autoritarisme de son mari, bien qu'elle lui soit
totalement soumise. Arrivé à l'adolescence, Jack, ne pouvant se retourner
contre un père qu'il respecte, a par moments, des accès de violence qu'il ne
peut refréner mais dont il souffre ensuite. Arrivé au milieu de sa vie, Jack se
réconcilie avec son père.
Mon avis sur ce film
Lors de sa sortie, ce film,
malgré sa Palme d'or, n'avait pas été programmé dans ma ville, et je l'avais
regretté, estimant qu'un film couronné par une telle récompense aurait au moins
dû être inscrit au programme des cinémas de ma région. Après l'avoir vu, je
n'en suis plus si sûr. Le film qui pourtant ne dure que 138 min. m'a paru d'une
lenteur et d'une pesanteur sans nom. Nul n'était besoin de tant de temps pour
que le spectateur comprenne le propos du réalisateur : un homme ayant raté sa
vie (il voulait devenir pianiste) reporte cette ambition sur ses fils, en
particulier son fils aîné, en lui imposant, pendant son enfance, un excès
d'autoritarisme. Etait-il besoin pour cela d'utiliser un montage totalement
délirant à base d'incessants flash-back qui finissent par brouiller totalement
le message du réalisateur. Mais le pire, à mes yeux, est la très longue
séquence qui intervient après le premier tiers du film, où l'on a l'impression
d'assister à un collage d'images qui semblent provenir tout droit de 2001 l'Odyssée de l'espace, ou, pire, d’Atlantis (le film le plus raté de la carrière de Luc
Besson), voire encore d’Home de Yann Arthus-Bertrand, etc.
Si encore ces images s'incorporaient harmonieusement dans le déroulement du
film, mais c'est loin d'être le cas. La plage dure près de 20 minutes, interrompant
le déroulement du film et en faisant perdre le fil au spectateur. Ces images
ont beau être magnifiques, elles n'ont pas leur place ici.
Cela m'arrive rarement de suivre
les critiques mais, dans ce cas, je ferai entièrement mienne celle de des Inrockuptibles :
"The tree of life, comme tous les Malick, est empreint de spiritualité. Mais ici, c'est rien de le dire ! Le film ressemble parfois à un clip born-again Christian, à une publicité pour secte New-Age. Les visions cosmiques de Malick ne sont pas toujours d'une grande légèreté, d'une totale finesse, d'une réinvention plastique évidente." [Wikipedia : art. The tree of life]
"The tree of life, comme tous les Malick, est empreint de spiritualité. Mais ici, c'est rien de le dire ! Le film ressemble parfois à un clip born-again Christian, à une publicité pour secte New-Age. Les visions cosmiques de Malick ne sont pas toujours d'une grande légèreté, d'une totale finesse, d'une réinvention plastique évidente." [Wikipedia : art. The tree of life]
En outre, la musique (du Français Alexandre Desplat, que l'on a connu mieux inspiré), envahissante,
remplace les dialogues qui se résument le plus souvent à de très courts
apophtegmes, pas toujours compréhensibles. Malgré de très
nombreux emprunts au répertoire classique, ce dont je serais le dernier à me
plaindre s’ils étaient employés autrement que comme un faire-valoir à de belles
images documentaires, cette bande son m'a paru superfétatoire.
En vérité, on hésite à donner à The
tree of life le qualificatif de "film" tant l'intrigue se
réduit à peu de choses et la réalisation relève plus du documentaire que d'autre
chose.
J'aimerais comprendre pourquoi le
jury de Cannes lui a décerné la Palme d'or mais il est vrai qu'on se demande
souvent ce que couronnent réellement les prix, en particulier ceux décernés à Cannes, trop souvent dictés plus par la
notoriété du réalisateur, voire le copinage ou le scandale ?
Mon classement : Dubitatif.
Je vous conseillerais plutôt de voir (autrement plus réussis !) :
- Forrest Gump (1994)
- Légendes d'automne (1994)
- Will Hunting (1997)
- Sam, I am Sam (2001)
- Hugo Cabret (2011)
- Extrêmement fort et incroyablement près de Stephen Daldry (2012)
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