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mardi 28 février 2023

THEODOSIA Série d'aventures jeunesse (D-FR 2022)

Cette série peut se regarder en replay sur la plateforme gratuite France.TV. Elle est aussi en ce moment diffusée sur France 4 (chaîne 14 de la TNT).

Theodosia est une série de télévision jeunesse d’aventure produite par la chaîne allemande ZDF et Cottonwood Media (France). La série est adaptée par Joe Williams et réalisée par Matthias Hoene, Alex Jacob et Matt Bloom à partir de l’œuvre à succès de l’écrivaine américaine Robin LaFevers. La série est actuellement visible gratuitement sur la plateforme France.TV (Okoo). La 1ère saison compte 26 épisodes d’env. 25 minutes. En octobre 2022, les producteurs ont annoncé qu’il y aurait une 2nde saison.

Résumé

Nous sommes en 1906, à Londres. Alistair (Rick Young) et Henrietta (Elisa Doughty) Throckmorton, un couple d’égyptologues britanniques, qui gèrent un musée d’antiquités hérité du père d’Alistair, sont les parents de Theodosia « Theo » (Eloise Little), 14 ans et d’Henry, son frère cadet (Frankie Minchella). Lors de fouilles en Egypte, ils mettent au jour un artefact, l’œil d’Horus qui, une fois rapporté à Londres, s’avère posséder des pouvoirs magiques qui en font la cible de la secte des Serpents, dirigée par Yaret, qui a pour but d’instaurer le chaos sur Terre.  

Avec l’aide de leurs amis, Will Morgan, un jeune magicien noir (Nana Agyeman-Bediako) et la princesse égyptienne Safiya (Yasmina El-Abd), les quatre ados vont affronter les forces du mal.

Autour de la série

La série a été tournée en langue anglaise à Paris, Londres, Bruxelles et au Maroc.

Mon opinion

Mêlant l’égyptologie et la fantasy, cette série d’aventures, où il ne faut pas chercher la vraisemblance historique, est divertissante et visible par des spectateurs de l’âge des héros ou même plus jeunes (la chaîne indique comme tranche d’âge 7-12 ans).  Elle est en tout cas fort bien réalisée, avec des décors et des costumes soignés pour évoquer le Londres de l’époque Edwardienne et les jeunes héros sont attachants

dimanche 6 novembre 2022

LA CONSPIRATION DU CAIRE de Tarik SALEH (SWE-2022)

 

La Conspiration du Caire (titre original : صبي من الجنة Walad min al Janna litt. « Garçon venant du Paradis ») est un film suédois écrit et réalisé par Tarik Saleh, sorti en 2022. Sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes en mai 2022, il a remporté le prix du scénario.

Présentation

Adam (Tawfeeck Barhom) est fils de pêcheur. Grâce à l’imam de sa mosquée, qui apprécie son intelligence et son assiduité, il obtient une bourse pour aller étudier à la prestigieuse université al-Azhar au Caire. Le jour de la rentrée, le grand imam de la mosquée Al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite en Égypte, décède devant les étudiants.

Les services secrets, qui veulent à tout prix empêcher les islamistes de prendre le contrôle de l’université intriguent alors pour faire nommer un imam qui aura le soutien du gouvernement d’Al Sissi. Ils ont besoin pour cela d’un « ange », que nous appellerions nous un « sous-marin », assez pur et naïf pour être manipulé : leur choix se portera sur Adam qu’ils forceront à agir pour leur compte.

Mon opinion

Bâti sur un scénario en béton, ce remarquable thriller politico-religieux entraîne le spectateur dans un plan machiavélique destiné à placer à la tête de l’université un homme qui sera l’homme-lige du pouvoir. Après avoir vu le film on comprend que celui-ci soit une production suédoise et qu’il n’ait pu être tourné en Egypte, où son réalisateur eût été menacé, mais en Turquie. Haletant de la 1ère à la dernière image.  

vendredi 4 février 2022

L'IMMEUBLE YACOUBIAN Film de Marwan HAMED (EGY-2006)

 


L'Immeuble Yacoubian est un film égyptien, réalisé par Marwan Hamed (2006), tiré du roman du même titre de l'écrivain Alaa al-Aswany (2002).

Résumé

Le film reprend la trame du roman. L’action se situe au Caire en 1990, au moment de la 1ère guerre du Golfe et du début de la répression contre les islamistes réels ou supposés. Il présente la vie des différents occupants de l’immeuble du même nom, construit en plein centre du Caire dans les années 30 dans le style Art Deco, depuis les plus pauvres qui habitent des cahutes sans eau ni toilettes construites sur le toit, jusqu’à ceux des habitants des plus beaux appartements de style haussmannien. Deux mondes qui se côtoient tout en s’ignorant, à l’image de la société égyptienne qui vit un apartheid non déclaré mais néanmoins réel au quotidien.    

Les principaux protagonistes sont :

-          Zaki (Adel Imam) : âgé de 65 ans, il partage l’immense appartement dont il a hérité, avec sa sœur Daoulet, une virago qui finira par le jeter dehors. Il est cultivé, libéral et agit comme s’il était toujours en activité alors qu’il n’a jamais mis en pratique son diplôme d’architecte obtenu en Occident et vit sur les acquis de sa famille.

-          Taha (Mohamed Imam) : fils travailleur et méritant du gardien de l'immeuble, il est fiancé à Boussaïna. Il étudie d’arrache-pied pour entrer à l'Académie de Police. Refusé à l’examen oral en raison du métier « méprisable » de son père, il rejoint les islamistes, ce qui provoque sa rupture avec sa fiancée. À la suite de manifestations à l'université du Caire, il est arrêté par la police et torturé, ce qui le radicalise davantage.

-          Boussaïna (Hend Sabri) : c’est une jeune fille honnête et vertueuse, fiancée au début à Taha, qui doit subvenir aux besoins de sa famille et se fait renvoyer de nombreux emplois pour avoir refusé les faveurs sexuelles de ses employeurs. Elle devient de plus en plus cynique au point qu’après une énième déconvenue, elle accepte l’ignoble marché que lui propose Malik :  séduire Zaki, pour le compte de sa sœur, Daoulet, qui veut le faire mettre en tutelle et ainsi s’approprier la fortune familiale. Quand elle découvre que Zaki est un homme raffiné, doux et intelligent, Boussaïna en tombe sincèrement amoureuse. Mais son rêve de se voir mariée à cet homme bon se brise lorsque Daoulet les fait surprendre au lit par la police. Zaki, qui a tout perdu, reste cependant fidèle à ses engagements envers elle et l’épouse. Le dîner de mariage se tiendra au restaurant Maxim's, tenu par Christine, l'amie européenne de Zaki.

-          Hatem (Khaled El Sawi) est journaliste, directeur du quotidien francophone Le Caire. Homosexuel, il débauche Abdou, un jeune militaire originaire de Haute-Egypte, qui a laissé femme et enfants « au pays ». Mais le jour où le fils d'Abdou meurt, celui-ci y voit une punition divine pour ses relations immorales et il rompt avec Hatem. Lors d’une violente dispute, Abdou tue Hatem.

-          Azzam (Nour El-Sherif) : A l’origine petit cireur de chaussures, il est devenu riche par toutes sortes de magouilles, et, tout en se donnant tous les aspects de l’honorabilité et du bon musulman pratiquant, c’est le type même du parvenu. Il manœuvre même pour obtenir un poste de député mais se heurte au système corrompu qui régit l’Egypte. Sous prétexte de fidélité à l’Islam, il répudie son épouse officielle pour prendre en secret une seconde femme, Soad, une jeune femme célibataire.

-          Soad : Soad, qui a dû résister à la tentation de la prostitution pour subvenir aux besoins de son fils, accepte un mariage avec Azzam. Bien qu'il la dégoûte, elle joue devant lui le rôle de la femme modèle et comblée. Elle souffre d'autant plus que le Hajj lui interdit de revoir son fils. Tout explose lorsqu'elle tombe enceinte d'Azzam. Elle veut garder l'enfant. Hajj Azzam refuse et finit par la faire enlever et avorter de force.

-          Christine (Youssra) tient un restaurant occidental réputé. C’est une amie sincère (et une amoureuse secrète) de Zaki.

Mon opinion

J’avais lu le livre et vu le film une 1ère fois au cinéma. Je l’ai revu pour Noël chez mon frère et ma belle-sœur. C’est un film qui semble avoir été tourné des dizaines d’années plus tôt qu’il ne l’a été tant le décalage est grand entre notre mode de vie occidental et ce que vivent les Egyptiens. Il en ressort une critique sévère de l’imposture qui règne dans ce pays tiraillé entre son aspiration à la liberté et la pesanteur des traditions et des convenances. Finalement, tout y semble faux et personne n’est ce qu’il prétend être. Le plus sympathique est finalement le personnage un peu ridicule de Zaki, pitoyable vieux-beau que l’on finit par apprécier car il est le seul à être honnête.

Il n’est pas surprenant que le livre, comme le film, aient eu des difficultés avec la censure et que l’auteur et le réalisateur aient dû s’exiler d’autant plus que la situation n’a fait, depuis l’éviction de Moubarak, que se durcir avec la dictature du général Al-Sissi et la montée de l'islamisme.

 

mercredi 3 juin 2020

GODS OF EGYPT/LES DIEUX DE L'EGYPTE film fantastique d'Alex PROYAS (AUS-USA 2016)



Vu à la télévision pendant le confinement (2 juin 2020)

Gods of Egypt, ou Les Dieux d'Égypte au Québec, est un film fantastique australo-américain coproduit et réalisé par Alex Proyas, sorti en 2016.

Présentation

Situé dans un univers librement inspiré de la mythologie égyptienne, il met en scène un jeune voleur, Bek (BrentonThwaites) qu'un concours de circonstances amène à prêter son aide au dieu Horus (Nikolaj Coster-Waldau), roi d'Égypte renversé par le maléfique Seth (Gerard Butler).

Mon opinion

Un film à classer dans ce que j’appelle les « navets à grand spectacle » au même titre que Le Septième fils, Jupiter, le destin de l’univers, ou Légion, l'armée des anges, etc. (voir ma page « Navets et autres légumes indigestes »). D’une stupidité sans nom, ce film, qui met à mal la mythologie égyptienne, noie le spectateur sous une accumulation d’effets spéciaux sans queue ni tête (dont certains sont en outre indignes de la technologie actuelle des images de synthèse). Heureusement la critique mondiale a été unanime à rejeter cette production et le public lui a emboîté le pas, ce qui montre qu’on ne peut tout de même pas lui faire avaler n’importe quoi sous prétexte de blockbuster. On peut cependant se demander à quoi pensent les producteurs (et les acteurs qui s’engagent sur un tel scénario) lorsqu’ils confient 140 millions de dollars à un réalisateur qui n’a à son actif que deux films qui tiennent la route : The Crow (1994) et  I, Robot (2004).

samedi 11 avril 2015

LA VISITE DE LA FANFARE film israélien d'Eran Korilin (2007)

 

La visite de la fanfare. Film franco-américano-israélien d'Eran Korilin (2007).

Synopsis

Suite à un quiproquo, la fanfare de la police d'Alexandrie (Egypte), invitée en Israël pour l'inauguration d'un centre culturel égyptien, débarque dans une banlieue perdue, dénommée Beit Hatikva ("la maison de l'espoir" !), située en plein désert du Néguev. Sans argent, sans endroit où dormir, ils sont accueillis par Dina, une énergique patronne de restaurant, qui les place pour la nuit chez ses amis.

Mon opinion : soporifique !

J'ai parfaitement compris où voulait en venir le réalisateur : l'idée de départ était excellente et aurait pu donner lieu, sous la direction d'un Roberto Benigni, par exemple, à une comédie sympathique. Mais l'indigence du scénario et des dialogues, le monolithisme des acteurs (si l'on excepte la belle Ronit Elkabetz qui joue le rôle de Dina et évoque une Anna Magnani israélienne), la fixité de la caméra, font que ce film dégage un ennui profond, une désespérance infinie que peu de moments rachètent. Quelques rares instants lumineux (la leçon de séduction à la patinoire, par exemple) surnagent de cette insupportable et pénible torpeur et il faut attendre l'ultime scène pour enfin entendre quelques accords s'élever de cette lamentable fanfare.

Dussé-je encore en prendre pour mon grade de la part de certains de mes lecteurs, je réaffirme ici mon agacement devant ce type de film misérabiliste où il ne se passe rien et où la pellicule se dévide inlassablement. Je laisse ce plaisir aux coteries qui se délectent de ce genre de films et lui ont attribué un prix dans le cadre d'Un certain regard à Cannes. A vous dégoûter du cinéma !      

Je vous conseille plutôt :

samedi 1 novembre 2014

STARGATE, LA PORTE DES ETOILES de Roland Emmerich (FR-USA 1994)




Stargate, la porte des étoiles (Stargate), est un film franco-américain de science-fiction réalisé par Roland Emmerich et sorti en 1994. Le film est à la base des franchises Stargate SG1 et de ses dérivés (Stargate Atlantis, Stargate Universe, etc.). Dans le "making of", Roland Emmerich dit que, depuis son enfance, il est passionné par la civilisation de l’Egypte ancienne et que c’est cette passion qui lui a inspiré le film. Le projet est né à Munich en 1987, Roland Emmerich avait écrit le scenario d’un film, «Necropolis: City of the Dead» (Nécropolis, la cité des morts), dont l'intrigue était centrée sur un vaisseau spatial enterré sous la grande pyramide de Gizeh.

Synopsis

Le film commence au Caire en 1928. Le professeur Langford, accompagné de sa fille Catherine, âgée de 9 ans, découvre, sur le plateau de Gizeh, un anneau circulaire en grès enfoui dans le sable sur lequel  sont gravés, à côté de hiéroglyphes, des signes mystérieux. Cet anneau en recouvre un autre, fait d’un métal inconnu. Une image nous montre la jeune Catherine acheter à un marchand un pendentif sur lequel est gravé l’œil d’Horus (le pendentif de Râ). .

Le film se poursuit en 1994. Un jeune égyptologue, Daniel Jackson (James Spader), donne une conférence sur « L’ancien empire de la IVe dynastie » devant un parterre d'érudits au Park Plaza Hotel de Los Angeles. Lorsqu’il aborde la question de l’ancienneté des pyramides et des hiéroglyphes qui n’ont jamais été traduits, il soulève l’indignation de plusieurs personnes et la salle se vide. Une femme âgée, qui avait assisté de loin à sa conférence, est manifestement intéressée par ce qu’il a dit mais sort sans l’aborder. Alors qu’il se retrouve seul, dehors, sur le trottoir, sous une pluie battante, une voiture de maître s’arrête à sa hauteur et la même femme l’invite à monter. Elle lui propose de se mettre au service d'un projet top secret du gouvernement américain, dans lequel ses connaissances de la langue égyptienne seront nécessaires. Elle le quitte en lui remettant un billet d’avion.

Dans une autre scène, des militaires viennent chercher le Colonel O’Neill (Kurt Russell), mis en disponibilité, à son domicile et lui annoncent qu'il a été réintégré.

Le Dr. Jackson arrive à la base militaire (fictive) de Creek Mountain (Arizona). Il y retrouve Catherine Langford et une équipe de scientifiques qui travaillent à traduire l'inscription de l'anneau de pierre découvert en 1928. Jackson retraduit l'inscription et celle-ci prend alors un tout autre sens qui convainc les militaires de lui montrer ce qu’ils appellent « l’appareil », l’anneau fait d’un métal inconnu découvert sous les dalles de pierre, qui est la véritable Porte des Etoiles. Jackson comprend que les signes intraduisibles qu’elle porte ne sont pas des hiéroglyphes mais des coordonnées stellaires. L’anneau, produit d'une technologie vieille de plus de 10 000 ans, est en fait un dispositif permettant de relier la Terre à une planète située à des milliers d’années lumières dans l’espace. Une équipe d'exploration, dont fait partie Jackson, est envoyée sur cette mystérieuse planète. Ils y découvrent une civilisation proche de celle des anciens égyptiens tenue en esclavage par une race extraterrestre, condamnée à l'extinction, qui a besoin d'utiliser le corps des humains pour survivre. C'est elle qui est à l'origine de la civilisation égyptienne et possède la technologie de la Porte des Etoiles. 

Les humains aident les autochtones à mettre hors d'état de nuire l'entité extra-terrestre qui se fait passer, aux yeux des autochtones, pour le dieu Râ tout en sachant qu'en laissant en fonction les deux dispositifs, celui situé sur cette lointaine planète et celui situé sur Terre, ils ont joué à l'apprenti sorcier. Daniel Jackson, qui est tombé amoureux d'une jeune femme autochtone, Sha're, pendant leur bref séjour, ne veut pas abandonner ce peuple à son sort et choisit de rester sur place pour prévenir tout retour du faux dieu.

Réception

Le film a reçu un accueil mitigé (48 % de critiques favorables sur Rotten Tomatoes) mais le public fut malgré tout au rendez-vous ce qui lui permit d’être classé parmi les « films-culte » et en fit, en fin de compte, un succès commercial.

Tournage

 La majeure partie des scènes en extérieur ont étés tournées dans le désert l’Arizona, près de la ville de Yuma. Les conditions de tournage furent rendues très difficiles par le sable et la température (on a atteint les 52° pendant les deux mois du tournage), aussi bien pour les acteurs que pour le matériel. Environ 16 000 figurants ont étés employés pour les scènes de foule sur la dune. Les scènes qui sont censées se dérouler à l'intérieur de la pyramide et du vaisseau de Râ ont principalement été réalisées dans des décors montés dans des studios à Long Beach. Il n'y a aucune base militaire à Creek Mountain dans l'Arizona. Le tunnel que l'on voit dans le film, censé être celui de l'accès à la base est le tunnel de l'Angeles Forest Highway. Par contre, dans les séries dérivées, il s'agit bien de la véritable entrée de la base de l’armée l'air de Cheyenne Mountain dans le Colorado.

Franchise

Lorsque le film se termine sa fin ouverte permet la possibilité d'autres développements. C'est ce qui s'est passé avec les franchises Stargate SG-1, Enfants des dieux (Children of the Gods), où on découvre l'existence de tout un réseau de portes des étoiles dispersées dans la galaxie. Les équipes d'exploration SG-1 à SG-9 sont alors formées dans un premier temps, leur principale mission étant de découvrir sur d'autres mondes des technologies utiles à la défense de la Terre.

Les héros, pour la plupart membres de l'United States Air Force, explorent la Voie lactée et les galaxies voisines grâce à la 1ère porte découverte par le professeur Langford en 1928. Au cours de leurs aventures, ils sont confrontés à plusieurs civilisations extra-terrestres, certaines amies et spirituellement et technologiquement évoluées (les Tok'ra, les Asgard), d'autres, impérialistes et dangereuses pour les Terriens (les Goa'uld, les Réplicateurs, les Ori). Ces autres civilisations sont, elles aussi, techniquement très développées mais souvent spirituellement corrompues par leur ancienneté et leur attrait du pouvoir. Au cours des divers épisodes, les humains sont souvent obligés de se remettre en question ainsi que leur philosophie, leurs mythologies, leurs légendes, leur histoire.
Contrairement à la plupart des films et séries de science-fiction basés sur l'exploration de la galaxie, l'action de Stargate ne se situe pas dans le futur mais à notre époque. Toutefois, l'existence de la Porte des étoiles est tenue secrète par le gouvernement américain et quelques autres gouvernements de la Terre, et l'utilisation du dispositif, s'il apporte beaucoup en ce qui concerne l’amélioration de nos connaissances et des avancées technologiques extraordibnaires, n'est jamais sans danger pour la survie de la race humaine.

Pour les civilisations extraterrestres plus évoluées, la Terre et les terriens, nouveaux venus à l'échelle galactique, se comportent souvent de manière dangereuse ou immature, multipliant les maladresses, bouleversant l'ordre établi depuis des millénaires, mais réussissant globalement — et souvent in-extremis — à améliorer la situation générale grâce à un regard neuf et à l'ingéniosité, l'humour et la pugnacité de ses équipes d'exploration.

En conclusion

L'hypothèse sur laquelle se fonde le scénario s'inspire des nombreux mystères posés par la civilisation égyptienne et le fait qu'aucune explication n'a encore jamais été trouvée sur son origine, sur la provenance des hiéroglyphes, ni sur l'érection des pyramides du plateau de Gizeh. Les réalisateurs se sont entourés des conseils de l'égyptologue Stuart Tyson Smith  professeur à l'Université de Californie-Santa Barbara, comme consultant pour les dialogues en égyptien ancien ainsi que pour la transcription des hiéroglyphes. Ce scientifique a même travaillé en temps réel au fur et à mesure de l'évolution du scénario pendant toute la durée du tournage. Ma conclusion est que ce film, pas plus que la franchise dérivée (du moins pour sa première partie Stargate SG1) n'est un film de science-fiction quelconque et qu'il pose une hypothèse de départ intéressante que l'on ne doit pas balayer d'un revers de main. La civilisation égyptienne est encore mystérieuse pour nous et nous sommes encore loin de reproduire les exploits techniques que représentèrent l’érection des pyramides de Gizeh. Bien sûr, le reste est une pure œuvre d'imagination. Mais l'ensemble fait un bon film d'aventure et d'action qui a aussi le mérite de nous faire réfléchir sur le danger qu'il y a à manipuler inconsidérément une technologie que l'on ne sait pas gérer. Par certains côtés, ce film n'est pas si éloigné du Jour d 'après, autre film d'un certain Roland Emmerich, dont j'ai parlé dans une précédente chronique qui, lui, nous met en garde contre ce qui pourrait advenir de notre civilisation si nous continuions à ne pas prendre au sérieux les avertissements des scientifiques sur le dérèglement climatique.