Stargate, la porte des étoiles
(Stargate), est un film franco-américain de science-fiction réalisé par Roland
Emmerich et sorti en 1994. Le film est à la base des franchises Stargate SG1 et
de ses dérivés (Stargate Atlantis, Stargate Universe, etc.). Dans le
"making of", Roland Emmerich dit que, depuis son enfance, il est
passionné par la civilisation de l’Egypte ancienne et que c’est cette passion
qui lui a inspiré le film. Le projet est né à Munich en 1987, Roland Emmerich
avait écrit le scenario d’un film, «Necropolis: City of the Dead» (Nécropolis,
la cité des morts), dont l'intrigue était centrée sur un vaisseau spatial
enterré sous la grande pyramide de Gizeh.
Synopsis
Le film commence au Caire en
1928. Le professeur Langford, accompagné de sa fille Catherine, âgée de 9 ans,
découvre, sur le plateau de Gizeh, un anneau circulaire en grès enfoui dans le
sable sur lequel sont gravés, à côté de
hiéroglyphes, des signes mystérieux. Cet anneau en recouvre un autre, fait d’un
métal inconnu. Une image nous montre la jeune Catherine acheter à un marchand
un pendentif sur lequel est gravé l’œil d’Horus (le pendentif de Râ). .
Le film se poursuit en 1994. Un
jeune égyptologue, Daniel Jackson (James
Spader), donne une conférence sur « L’ancien empire de la IVe
dynastie » devant un parterre d'érudits au Park Plaza Hotel de Los Angeles.
Lorsqu’il aborde la question de l’ancienneté des pyramides et des hiéroglyphes
qui n’ont jamais été traduits, il soulève l’indignation de plusieurs personnes
et la salle se vide. Une femme âgée, qui avait assisté de loin à sa conférence,
est manifestement intéressée par ce qu’il a dit mais sort sans l’aborder. Alors
qu’il se retrouve seul, dehors, sur le trottoir, sous une pluie battante, une
voiture de maître s’arrête à sa hauteur et la même femme l’invite à monter.
Elle lui propose de se mettre au service d'un projet top secret du gouvernement
américain, dans lequel ses connaissances de la langue égyptienne seront
nécessaires. Elle le quitte en lui remettant un billet d’avion.
Dans une autre scène, des
militaires viennent chercher le Colonel O’Neill (Kurt Russell), mis en disponibilité, à son domicile et lui
annoncent qu'il a été réintégré.
Le Dr. Jackson arrive à la base
militaire (fictive) de Creek Mountain (Arizona). Il y retrouve Catherine
Langford et une équipe de scientifiques qui travaillent à traduire
l'inscription de l'anneau de pierre découvert en 1928. Jackson retraduit
l'inscription et celle-ci prend alors un tout autre sens qui convainc les
militaires de lui montrer ce qu’ils appellent « l’appareil », l’anneau fait
d’un métal inconnu découvert sous les dalles de pierre, qui est la véritable
Porte des Etoiles. Jackson comprend que les signes intraduisibles qu’elle porte
ne sont pas des hiéroglyphes mais des coordonnées stellaires. L’anneau, produit
d'une technologie vieille de plus de 10 000 ans, est en fait un dispositif
permettant de relier la Terre à une planète située à des milliers d’années
lumières dans l’espace. Une équipe d'exploration, dont fait partie Jackson, est
envoyée sur cette mystérieuse planète. Ils y découvrent une civilisation proche
de celle des anciens égyptiens tenue en esclavage par une race extraterrestre,
condamnée à l'extinction, qui a besoin d'utiliser le corps des humains pour
survivre. C'est elle qui est à l'origine de la civilisation égyptienne et possède
la technologie de la Porte des Etoiles.
Les humains aident les
autochtones à mettre hors d'état de nuire l'entité extra-terrestre qui se fait
passer, aux yeux des autochtones, pour le dieu Râ tout en sachant qu'en
laissant en fonction les deux dispositifs, celui situé sur cette lointaine
planète et celui situé sur Terre, ils ont joué à l'apprenti sorcier. Daniel
Jackson, qui est tombé amoureux d'une jeune femme autochtone, Sha're, pendant
leur bref séjour, ne veut pas abandonner ce peuple à son sort et choisit de rester
sur place pour prévenir tout retour du faux dieu.
Réception
Le film a reçu un accueil mitigé
(48 % de critiques favorables sur Rotten Tomatoes) mais le public fut malgré
tout au rendez-vous ce qui lui permit d’être classé parmi les « films-culte »
et en fit, en fin de compte, un succès commercial.
Tournage
La majeure partie des scènes en extérieur ont
étés tournées dans le désert l’Arizona, près de la ville de Yuma. Les
conditions de tournage furent rendues très difficiles par le sable et la
température (on a atteint les 52° pendant les deux mois du tournage), aussi
bien pour les acteurs que pour le matériel. Environ 16 000 figurants ont étés
employés pour les scènes de foule sur la dune. Les scènes qui sont censées se
dérouler à l'intérieur de la pyramide et du vaisseau de Râ ont principalement
été réalisées dans des décors montés dans des studios à Long Beach. Il n'y a
aucune base militaire à Creek Mountain dans l'Arizona. Le tunnel que l'on voit
dans le film, censé être celui de l'accès à la base est le tunnel de l'Angeles Forest Highway. Par contre,
dans les séries dérivées, il s'agit bien de la véritable entrée de la base de l’armée
l'air de Cheyenne Mountain dans le
Colorado.
Franchise
Lorsque le film se termine sa fin
ouverte permet la possibilité d'autres développements. C'est ce qui s'est passé
avec les franchises Stargate SG-1, Enfants des dieux (Children of the Gods), où on découvre l'existence de tout un réseau
de portes des étoiles dispersées dans la galaxie. Les équipes d'exploration
SG-1 à SG-9 sont alors formées dans un premier temps, leur principale mission
étant de découvrir sur d'autres mondes des technologies utiles à la défense de
la Terre.
Les héros, pour la plupart
membres de l'United States Air Force, explorent la Voie lactée et les galaxies
voisines grâce à la 1ère porte découverte par le professeur Langford en 1928.
Au cours de leurs aventures, ils sont confrontés à plusieurs civilisations
extra-terrestres, certaines amies et spirituellement et technologiquement évoluées
(les Tok'ra, les Asgard), d'autres, impérialistes et dangereuses pour les Terriens (les
Goa'uld, les Réplicateurs, les Ori).
Ces autres civilisations sont, elles aussi, techniquement très développées mais
souvent spirituellement corrompues par leur ancienneté et leur attrait du
pouvoir. Au cours des divers épisodes, les humains sont souvent obligés de se
remettre en question ainsi que leur philosophie, leurs mythologies, leurs
légendes, leur histoire.
Contrairement à la plupart des
films et séries de science-fiction basés sur l'exploration de la galaxie,
l'action de Stargate ne se situe pas
dans le futur mais à notre époque. Toutefois, l'existence de la Porte des
étoiles est tenue secrète par le gouvernement américain et quelques autres
gouvernements de la Terre, et l'utilisation du dispositif, s'il apporte
beaucoup en ce qui concerne l’amélioration de nos connaissances et des avancées
technologiques extraordibnaires, n'est jamais sans danger pour la survie de la race
humaine.
Pour les civilisations extraterrestres
plus évoluées, la Terre et les terriens, nouveaux venus à l'échelle galactique,
se comportent souvent de manière dangereuse ou immature, multipliant les
maladresses, bouleversant l'ordre établi depuis des millénaires, mais
réussissant globalement — et souvent in-extremis — à améliorer la situation
générale grâce à un regard neuf et à l'ingéniosité, l'humour et la pugnacité de
ses équipes d'exploration.
En conclusion
L'hypothèse sur laquelle se fonde
le scénario s'inspire des nombreux mystères posés par la civilisation
égyptienne et le fait qu'aucune explication n'a encore jamais été trouvée sur son
origine, sur la provenance des hiéroglyphes, ni sur l'érection des pyramides du
plateau de Gizeh. Les réalisateurs se sont entourés des conseils de
l'égyptologue Stuart Tyson Smith
professeur à l'Université de Californie-Santa Barbara, comme consultant
pour les dialogues en égyptien ancien ainsi que pour la transcription des
hiéroglyphes. Ce scientifique a même travaillé en temps réel au fur et à mesure
de l'évolution du scénario pendant toute la durée du tournage. Ma conclusion
est que ce film, pas plus que la franchise dérivée (du moins pour sa première
partie Stargate SG1) n'est un film de
science-fiction quelconque et qu'il pose une hypothèse de départ intéressante
que l'on ne doit pas balayer d'un revers de main. La civilisation égyptienne
est encore mystérieuse pour nous et nous sommes encore loin de reproduire les
exploits techniques que représentèrent l’érection des pyramides de Gizeh. Bien
sûr, le reste est une pure œuvre d'imagination. Mais l'ensemble fait un bon
film d'aventure et d'action qui a aussi le mérite de nous faire réfléchir sur
le danger qu'il y a à manipuler inconsidérément une technologie que l'on ne
sait pas gérer. Par certains côtés, ce film n'est pas si éloigné du Jour d 'après, autre film d'un certain Roland Emmerich, dont j'ai parlé dans
une précédente chronique qui, lui, nous met en garde contre ce qui pourrait
advenir de notre civilisation si nous continuions à ne pas prendre au sérieux
les avertissements des scientifiques sur le dérèglement climatique.
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