dimanche 16 novembre 2014

LA ROUTE de John Hillcoat (USA-2009)




La Route (The Road) est un film post-apocalyptique américain de John Hillcoat adapté du roman éponyme de Cormac McCarthy sorti en 2009. Il a été présenté en première mondiale et en compétition le 3 septembre 2009 à la 66e Mostra de Venise, puis aux festivals de Telluride (Colorado), de Toronto, Sitges et Londres.

Résumé

Après un cataclysme dont on ignore les causes (dérèglement climatique ? accident nucléaire ?...), mais qui a tout détruit, hommes, animaux, plantes, un père (Viggo Mortensen) et son fils d'une 10e d'années (Kodi Smit-McPhee) tentent de survivre en traversant les Etats-Unis le long d'une route interminable se déplaçant à travers des paysages recouverts de poussière et de boue. Leur seul but est de survivre un jour de plus en évitant de se faire massacrer par les rares survivants humains, pour la plupart retournés à l'état sauvage, certains étant même devenus cannibales. Le père a avec lui une arme, un revolver et, pour seules munitions, deux balles seulement qu’il réserve à lui et à son fils dans le cas où ils seraient pris et n’auraient plus aucun espoir de survivre. Après avoir échappé de peu à un groupe de cannibales qui ont fait de la maison qu'ils squattent un garde-manger où le bétail est formé d'êtres humains, décharnés et désespérés, les deux fuyards trouvent un abri souterrain qui leur permet de survivre encore quelques jours. Ce court intermède leur donne l'occasion inespérée de reprendre un peu de forces et de retrouver l'espoir mais ils sont obligés de quitter cet abri précaire de peur d’être à nouveau victimes des sauvages. Sur la route, ils trouvent un vieil homme mourant de faim (Robert Duvall). Le fils contraint son père à faire preuve d’un peu d’humanité et lui laisser un peu de nourriture. Plus loin, en approchant de la mer,  pendant que l’enfant épuisé dort sur la plage jonchée d’épaves, le père rejoint à la nage un navire échoué pensant y trouver de la nourriture. Pendant ce temps, un homme noir s'approche de leur campement de fortune et leur vole leurs maigres biens mais il laisse l'enfant en vie. Lorsque le père revient, il réveille l'enfant et le père et le fils se mettent à la poursuite de leur voleur. Epuisé, il n'est pas allé très loin. Lorsqu’ils retrouvent le pauvre bougre, le père l'oblige à lui rendre tout ce qu'il leur a pris et l'oblige à se déshabiller entièrement. Malgré les pleurs et les prières de l’enfant, il reste intraitable et ils partent, laissant leur voleur nu et tremblant de froid et de faim, voué à une mort certaine. La scène est particulièrement éprouvante. Ils partent mais, quelques kilomètres après, devant le mutisme de l'enfant qui est en colère contre son père, celui-ci cède et ils reviennent déposer, à l'endroit où ils ont laissé leur voleur, ses quelques hardes et un peu de nourriture mais l'homme a disparu et on ne sait ce qu'il est devenu.
Après avoir été blessé par un tireur isolé en traversant une ville, le père, blessé et malade, commence à dépérir et finira par mourir, crachant le sang, sous les yeux de son fils, au bord de l'océan. Après sa mort, aux dernières minutes du film, un couple, accompagné de deux enfants et d'un chien famélique, s'approchent de l'enfant. On se demande si c'est pour lui faire un mauvais parti mais ils lui disent les avoir suivis, lui et son père pendant des kilomètres et ils proposent à l'enfant de l'accueillir parmi eux. Le film s’arrête sur ces images et sur cette question : vont-ils survivre ? Combien de temps et où vont-ils aller dans ce monde en ruine et sans espoir.

Mon jugement

Ce film terrifiant est d’autant plus désespérant que, s'il s'agit d'une fiction, il n'est pas traité comme un film d'horreur (même si quelques scènes auraient pu sans problème y trouver leur place). Ce qu'il décrit pourrait nous arriver à tous un jour qui peut-être tout proche, si nous continuons à jouer aux apprentis sorciers avec la planète. Eprouvant !

Je connaissais déjà bien sûr Viggo Mortensen pour son rôle d’Aragorn dans la trilogie du Seigneur des anneaux d’après l’œuvre de J.R.R. Tolkien. A part son regard particulièrement halluciné, il est ici méconnaissable en épave couverte d’oripeaux, rigidifié dans la crasse et endurci dans le seul objectif de survivre et de permettre à son fils de résister un jour de plus. Par contre, j’ai découvert, dans le jeune Kodi Smit-McPhee (13 ans au moment du tournage), un acteur au talent très prometteur.     

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