vendredi 21 novembre 2014

LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY Film d'Oliver Parker (2009)


Le portrait de Dorian Gray d'Oliver Parker (2009) avec Ben Barnes, Max Irons et Colin Firth. Ce film est inspiré du grand classique d'Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray (The Picture of Dorian Gray) écrit en 1890.

Synopsis

Dorian est un jeune homme de la bonne société victorienne qui revient à Londres, dans la maison familiale, après ses études à l'université. Dorian (Ben Barnes) est d'une beauté parfaite mais aussi d'une pureté et d'une naïveté totales.

Pour son malheur, il rencontre l'un des amis de sa famille, Lord Henry Wotton, dit Harry (Colin Firth), un libertin, qui lui présente un ami peintre, Basil Hallward, un portraitiste de grand talent. Harry est le type même du pervers. Il profite de l'ascendant qu'il a sur le jeune et malléable Dorian pour l'entraîner au bordel, l'amener à fumer de l'opium et boire du gin. Il faut dire que Dorian est un être faible et malléable et Harry sait flatter son amour propre. Dorian, d'abord réticent, se laisse très vite convaincre de "mordre la vie à pleines dents". Harry propose aussi à Basil, dont il a compris qu'il était  secrètement amoureux de Dorian, d'en faire le portrait. Basil est un peintre tellement doué que son portrait paraît vivant et il fascine tout le monde à commencer par son propre modèle. Harry, continuant son jeu pervers, parvient à convaincre Dorian qu'en utilisant une formule magique dont il a le secret, il peut enfermer l'âme de Dorian dans le tableau. En contrepartie, tant que le tableau existera, Dorian restera jeune et beau. Mais, évidemment, comme dans tout pacte de ce genre, il y a un prix à payer. Mais que ne ferait-on pas pour rester éternellement jeune et beau ? Harry n'est peut-être pas le diable, mais, sous des dehors très convenables, il y ressemble fort. Car, en réalité, en acceptant ce qu’Harry lui a présenté comme un jeu, Dorian a bien signé un pacte avec le diable. Peu à peu, il perd tout sens moral et à chacun de ses actes délictueux (cela va même jusqu'au crime), si physiquement il ne change pas,  le tableau, lui, se craquelle, se fendille, puis devient tellement monstrueux que Dorian décide de l'enfermer au grenier et interdise à quiconque de le voir. Loin de le faire revenir à la raison et se repentir de ses actes, Dorian perd tous les jours un peu plus de son humanité... mais il ne vieillit pas.

Mon opinion

Le livre de Wilde est fascinant et il a fasciné de nombreux metteurs en scène, écrivains et cinéastes. Le film d'Oliver Parker est le dernier en date et je l’ai trouvé très réussi. Il faut dire qu'il a trouvé, en Ben Barnes, le prince, puis le roi Caspian du Monde de Narnia, un remarquable acteur qui sait passer de la pureté totale du début à l'absolue perversion de la fin, tout en conservant un visage angélique et des traits parfaits. Quant à Colin Firth, acteur protéiforme que l’on n’a plus à présenter, il endosse si habilement les habits du mentor respectable cachant si bien une absolue noirceur qu'on se dit que n'importe quel être un peu fragile s'y laisserait prendre.

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