Second Tour est un
film français écrit et réalisé par Albert Dupontel, sorti en 2023.
Résumé
Nathalie Pove (Cécile de France),
journaliste politique placardisée, avec son cameraman Gustave Clément (Nicolas
Marié) après avoir réalisé une enquête à charge contre l’un des
actionnaires de la chaîne qui l’emploie (on pense de suite à un certain
Bolloré). Par une succession d'évènements, elle se trouve à être la seule
journaliste à pouvoir couvrir la candidature à la présidentielle de Pierre-Henri
Mercier (Albert Dupontel). Ce dernier est, bien qu’inconnu du monde
politique, le favori de l'élection. Curieusement, alors qu’il a, en tant que
brillant économiste, plutôt défendu des thèses de gauche, il est soutenu par le
grand capital, en particulier par sa mère, la redoutable et richissime Mme.
Mercier (Catherine Schaub-Abkarian).
Se doutant qu’il y a anguille
sous roche, Nathalie et Gustave enquêtent en secret su ce candidat atypique et
découvrent que Mercier s’est secrètement entouré de personnalités très
critiques vis-à-vis de la société et peu appréciés de la classe qui soutient le
candidat, comme le professeur Jacob (Christiane Millet), le professeur
Curiepe (Jackie Berroyer) ou le juge Renaud (Renaud Van Ruymbeke).
Par ailleurs, ils constatent que ce dernier et son inquiétant garde du corps,
Lior (Uri Gavriel) tiennent des conciliabules en roumain.
En fait on découvre que si Mercier
fait apparemment une campagne qui va dans le sens de ses commanditaires, son
but, une fois élu, est d’appliquer un programme révolutionnaire, social et
écologiste, qui ne peut être du goût de la classe qui le porte au pouvoir.
Mais Nathalie et Gustave ne sont
pas les seuls à avoir compris quel était le but véritable du candidat et il
sera la cible de ses soi-disant amis qui feront tout pour l’éliminer et seront
à deux doigts de réussir, sans la présence d’un joker, le frère jumeau de
Pierre-Henri.
Mon opinion
Brouillon et néanmoins brillant,
on retrouve dans ce film la patte de Dupontel, ce côté déjanté et
contestataire que l’on avait beaucoup apprécié dans Adieu les cons
(2020). Ce film, au montage hâché et aux images kaléidoscopiques, est, à mon
goût, un peu moins réussi que son aîné. On comprend le propos ambitieux et
sympathique de Dupontel, qu'on ne peut qu'applaudir quand il tourne la politique et ses sordides magouilles en dérision, mais avec un scénario
moins tiré par les cheveux, il n’aurait eu que plus de poids. Cécile de France et Nicolas Marié (dont nous avions déjà apprécié le talent comique dans Adieu les cons), nous font bien rire, même s'ils en font parfois un peu trop. Saluons aussi la
musique de Christophe Julien (qui avait aussi composé la musique
de deux autres films de Dupontel, Adieu les cons et Au-revoir là-haut, mais aussi celle du Goût des Merveilles), qui
souligne magnifiquement les instants de poésie du film.
Vu et apprécié.
RépondreSupprimerEclaté de rire avec la scène des gardes du corps et des chasseurs... ou assimilés.
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Moi aussi !
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