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vendredi 14 juin 2024

Le silence de la mer De Pierre BOUTRON ~Werner & Jeanne~ Gnossienne n°1 (Erik Satie)


"Le silence de la mer" (2004) est un film de Pierre Boutron, avec Thomas Jouannet, Julie Delarme, Michel Galabru. Le scénario a été écrit par Anne Giafferi à partir du roman homonyme de Vercors. La musique de cet extrait est d’Eric Satie ("Gnossienne n°1") interprétée par Jean-Yves Thibaudet, ainsi que  « Prelude » n°1 & n°2" de Johann Sebastian Bach interprété par Fabrice Lods et Catherine Schneider.

mercredi 31 janvier 2024

SUBWAY film de Luc BESSON (FR-1985)

 

Subway fait partie, comme Le Grand bleu, sorti 3 ans après, de mes films-culte. On y retrouve tout l'univers décalé, onirique, coloré, poétique des premiers Besson, sans la violence qui marquera ses films suivants (Nikita, 1990; Léon, 1994; Le cinquième élément, 1997). Certes, Subway  est un polar mais on a plus l'impression que c'est un prétexte qu'autre chose. Car, à part la scène où Fred (Christophe Lambert, cheveux décolorés et en pétard) meurt dans les bras d'Helena (Isabelle Adjani), l'intrigue qui fait que l'on classe ce film dans le genre des polars n'est qu'un prétexte à mettre en scène l'univers de Besson avec ses personnages déjantés et farfelus, qui vivent tous en marge d'une société qu'ils rejettent plus qu'elle ne les rejette.

Fred, invité à une réception mondaine par Helena, fait sauter le coffre non pour le dévaliser mais "parce qu'il n'aime pas les coffre forts". Manque de chance pour lui, il s'agit du coffre d'un malfrat et les documents qu'il y dérobe (sur lesquels on ne saura rien au cours du film) sont compromettants. Le malfrat lance alors à la poursuite de Fred ses chiens de chasse. Fred se réfugie dans le métro où il rencontre toute une série de marginaux (Richard Bohringer, en vendeur de fleurs, Jean-Hugues Anglade, en roller halluciné, une troupe de musiciens -parmi lesquels Eric Serra qui composera la musique du Grand Bleu et Jean Reno, en batteur fou). Mais il y a aussi Jean Bouise (que l'on retrouvera, tout aussi décalé, dans le Grand Bleu), Michel Galabru, en commissaire de police blasé, Jean-Pierre Bacri, en inspecteur demeuré...  

Pour son rôle de Fred, Christophe Lambert  obtiendra le César du meilleur acteur. Quant à Isabelle Adjani, sublime, elle  aurait bien mérité le César de la meilleure actrice pour lequel elle n'a été que nominée. C'est la même Adjani, fragile et forte, de Pull marine chanson composée par Serge Gainsbourg et clip magnifique tourné par... Luc Besson en 1983.  

Ce film m'a aussi fait penser à Diva de Jean-Jacques Beineix, sorti en 1981 (où l'on retrouve Bohringer) avec lequel il partage cet univers où le genre polar est aussi un prétexte à réaliser un film décalé et onirique (voir ma critique en date du 22/08/2009).

mardi 8 août 2023

LE JUGE ET L'ASSASSIN de Bertrand TAVERNIER (FR-1976)

 


 Vu à la télévision

Le Juge et l'Assassin est un film dramatique français réalisé par Bertrand Tavernier, sorti au cinéma en 1976. L'histoire est inspirée de la vie du tueur en série Joseph Vacher à la fin du XIXe siècle.

Présentation

En 1893, Joseph Bouvier (Michel Galabru), ancien militaire, tente d’assassiner une jeune fille, Louise Lesueur (Cécile Vassort), avant de retourner son arme contre lui. Elle survit et lui aussi, malgré les deux balles qui sont restées logées dans son crâne. Considéré comme fou, il est interné dans un asile. Après avoir été remis en liberté, il mène une vie d’errance au cours de laquelle il viole et tue plusieurs jeunes victimes, garçons ou filles.

Après l’avoir longuement suivi, le juge Emile Rousseau (Philippe Noiret) parvient à l’arrêter et, ayant gagné sa confiance en lui faisant croire qu’on va le soigner, il obtient de lui des aveux complets qui vont lui permettre de le faire condamner à mort.

Le film se déroule sur fond d'une France déchirée par l'affaire Dreyfus (1894-1906) et la Commune.

Mon opinion

Je n’avais encore jamais vu ce film, considéré comme le chef d’œuvre de Bertrand Tavernier. Mais je suis très loin d’avoir été conquis. Certes, les paysages naturels de l’Ardèche, où le film a principalement été tourné, sont magnifiques même si, trop souvent, on a l’impression de voir un décor de théâtre. Mais c’est loin d’être tout : J’ai trouvé que le film manquait de rythme et ai été très déçu par les prestations de Michel Galabru, qui surjoue son personnage et même de Philippe Noiret que j’aime pourtant beaucoup. Quant à Isabelle Huppert, le rôle de Rose lui va très mal. Les personnages sont caricaturaux, aucun d’eux n’est attachant. Rien ne sonne juste. C’est lourd, lent et passablement glauque.  

mercredi 22 avril 2020

NEUILLY SA MÈRE ! Comédie de G. JULIEN-LAFERRIERE (FR-2009)



Vu en rediffusion à la TV pendant le confinement; 

Neuilly sa mère ! est une comédie française réalisée par Gabriel Julien-Laferrière, sortie en 2009.

Résumé

Sami Ben Boudaoud (Samy Seghir vu dans Michou d'Auber), 14 ans, vit dans la cité Maurice-Ravel à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) avec sa mère Nadia (Farida Khelfa). Lorsque celle-ci trouve un emploi d'hôtesse sur un paquebot, elle confie Sami à sa sœur Djamila (Rachida Brakni), mariée avec Stanislas de Chazelle (Denis Podalydès) qui vit dans un luxueux hôtel particulier de Neuilly. C'est pour l’adolescent, qui n’a jamais connu rien d’autre que sa cité, un déracinement complet d’autant plus qu’il tombe dans un milieu plus que conservateur, son cousin Charles (Jérémy Denisty) étant un fan de l’UMP et de Nicolas Sarkozy et dont l’ambition est de devenir… président de la République.
En outre, Sami se trouve inscrit dans le collège privé ultra-catholique Saint-Exupéry, où l’on porte l’uniforme.

Dès le premier jour, Charles, qui doit partager sa chambre avec lui, lui mène la vie dure et Sami, malgré toute sa bonne volonté a les pires difficultés à s’intégrer à la classe dont l'odieux chef de file est Guilain Lambert (Mathieu Spinosi), entouré de sa cour de petits snobinards pourris par le fric de leurs parents.  

Mon opinion sur ce film

Sympathique comédie familiale qui, certes, pousse sans doute un peu loin la caricature, mais c’est jouissif, et on en redemande ! Félicitations à Samy Seghir qui réussit le tour de force de nous faire rire et de nous émouvoir en même temps. Je me suis beaucoup amusé à la trop rapide apparition en sénateur désabusé de Michel Galabru donnant des conseils de vieux renard  de la politique à Charles, jeune loup en devenir, et régalé aux insultes décomplexées qu'échangent Denis Podalydès et son ex (Valérie Lemercier). 

Un deuxième film, Neuilly sa mère, sa mère, sorti en 2018, bien qu'elle ait fait un nombre d'entrées supérieur au premier film, n'a pas été à la hauteur de l'opus original. 

lundi 30 mars 2020

PAPY FAIT DE LA RESISTANCE comédie de Jean-Marie POIRE (FR-1983)



Vu à la télévision pendant le confinement. 

Papy fait de la résistance est un film satirique français réalisé par Jean-Marie Poiré, sorti en 1983. Il est adapté d'une pièce de théâtre écrite par Martin Lamotte et Christian Clavier.  Le film réunit une incroyable pléiade d'artistes, outre des acteurs de la troupe du Splendid (Christian Clavier, Michel Blanc, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko…), des acteurs confirmés comme Jacques Villeret, Roland Giraud, ainsi que Michel Galabru, Jacqueline Maillan, Julien Guiomar ou Jean Carmet, Jean-Claude Brialy, Bernard Giraudeau, Jean Yanne, Jacques François, etc.

Présentation

L'action se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l’occupation allemande. La soprano Héléna Bourdelle (Jacqueline Maillan) et sa famille doivent céder leur luxueux hôtel particulier parisien au général de la Wehrmacht Hermann Spontz (Roland Giraud) et camper dans leur cave.
Alors qu'elle se plaint à la Kommandantur des excès commis par l'arrivée des Allemands chez eux, Mme Bourdelle, accompagnée de ses deux filles, Bernadette (Dominique Lavanant) et Colette (Pauline Lafont) et de leur locataire Michel Taupin (Christian Clavier), aident un soldat britannique blessé, Harry MacBurrett (Jeffrey Kime) à s'évader et le cachent chez eux.

Mais la famille Bourdelle doit aussi faire face à la haine que leur voue l'ancien concierge de l'Opéra Adolfo Ramirez (Gérard Jugnot), devenu agent de la Gestapo.

A part Jean-Robert Bourdelle, dit Papy (Michel Galabru), un autre membre de la famille est secrètement engagé dans la Résistance. Il s’agit de Guy-Hubert Bourdelle (Martin Lamotte), le fils efféminé, coiffeur de profession, qui joue double jeu et, costumé en Arsène Lupin, nargue les Allemands sous le nom de « Super-Résistant ».

Bien qu'elle ait juré de ne plus chanter tant que la France serait occupée, Héléna Bourdelle se voit contrainte par le général Spontz de participer à une grandiose fête donnée au Château de Ferrières,  en l'honneur de la venue à Paris du demi-frère d'Adolf Hitler, le maréchal Ludwig von Apfelstrudel (Jacques Villeret). À cette occasion, la Résistance charge Michel Taupin de poser une bombe censée exploser lors du repas qui rassemble les plus hautes autorités nazies. 

Le film se termine 40 ans après sur un faux débat caricaturant ceux de la fameuse émission des Dossiers de l'écran (présentée par Alain Jérôme, dans son propre rôle) où l'on retrouve quelques-uns des personnages de l’histoire.

Mon opinion

Je n’ai pas résisté au plaisir de revoir ce film que j’ai déjà vu plusieurs fois. Pourtant je ne suis généralement pas, comme le savent ceux qui me suivent sur ce blog, un grand fan des « comédies à la française » qui trouvent rarement grâce à mes yeux. Mais, malgré certaines scènes outrancières (mais on est dans la parodie !), je salue la qualité de ce film et le talent des acteurs qui n’ont pas hésité à se ridiculiser pour la bonne cause. Techniquement, le film est aussi exceptionnel ne serait-ce que par les reconstitutions d’époque, les voitures, les costumes, la musique et les cadres choisis pour tourner certaines scènes (hôtel de Soubise, siège de la Kommandantur ; hôtel Salomon de Rothschild, pour l’hôtel particulier des Bourdelle ; Opéra Garnier ; Musée Galliera ; Hôtel Raphaël ; lycée Janson-de-Sailly, etc.) L’environnement musical est aussi particulièrement éclectique (final de la Première Symphonie de Mahler ; Mademoiselle Swing, de Raymond Legrand, sans oublier l’inénarrable interprétation très personnelle du titre-phare de Julio Iglesias Je n’ai pas changé par Jacques Villeret en demi-frère d’Hitler (caricaturant Goebels)   . Il faut enfin signaler l’inoubliable générique des Dossiers de l'écran, emprunté à Spirituals for String Choir and Orchestra de Morton Gould. Ces notes qui concluent le film sont un double clin d’oeil puisqu’on les a aussi entendues dans L'Armée des ombres (1969), film emblématique de Jean-Pierre Melville consacré à la Résistance.

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