Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can) est un film
américain de Steven Spielberg sorti
en salles en 2002.
Synopsis
Le film s’inspire de l’aventure
extraordinaire (mais véridique) du jeune Frank Abagnale, Jr. (interprété par Leonardo di Caprio) qui, dans les
années 60, devint un véritable caméléon, usurpant plusieurs identités, se
faisant passer tour à tour pour un pilote de ligne, un médecin, un avocat, un
procureur, etc., fabriquant de faux chèques, et multipliant les escroqueries
jusqu’à ce qu’il tombe dans les filets du FBI et ne devienne la proie
personnelle de l'agent Carl Handratty (TomHanks) qui se jura de l’arrêter et y parvint au bout d’une cavale de 6 ans.
Le film commence en 1969 alors
que l’agent Handratty vient prendre livraison de Frank Abagnale Jr. dans une
prison française où il attend son extradition pour les Etats-Unis. La carrière
d’Abagnale avait commencé 6 ans plus tôt, alors qu’il n’avait que 16 ans. Son
père perd alors son emploi et il surprend sa mère avec son amant. Il quitte sur
le champ le domicile familial, sans aucune ressource. Pour survivre, il
fabrique de faux chèques et, sous une fausse identité, il se fait passer pour
un pilote de la Pan-Am. Entre l’âge de 16 et 18 ans, il parcourra ainsi
1.609.000 Km, utilisant 255 vols à travers 26 pays, tout cela aux frais de la
compagnie. Sur le point d'être démasqué, il change d’identité et devient,
pendant près d’un an, et sans la moindre connaissance médicale,
médecin-pédiatre dans un hôpital de Géorgie. Puis, après avoir falsifié un
diplôme de la prestigieuse Université d’Harvard, où il dit avoir étudié, il
passe (et réussit !) l’examen du barreau en tant qu'avocat et obtient le poste
de procureur général de l’Etat de Louisiane à l'âge de 19 ans ! Démasqué
plusieurs fois, il parvient cependant toujours in extremis à échapper à la
justice, arrivant même à faire faux bond aux agents du FBI qui l'ont arrêté en
se faisant passer pour l'un d'entre eux.
Après son arrestation définitive,
le FBI lui proposa de devenir expert et de travailler pour eux à démasquer les
faussaires. Il a, depuis, monté sa propre société d'expertise et est devenu
milliardaire. Son autobiographie a été un bestseller et c'est de celle-ci que
le film est adapté.
Bien qu’Abagnale ait été associé
au scénario, le film prend beaucoup de libertés avec une réalité pourtant déjà suffisamment
fournie en rebondissements et en faits incroyables pour faire un scénario en or
massif. C’est un reproche récurrent que l’on doit faire à Spielberg qui, dans
tous ses films, en rajoute toujours et ne sait jamais se réfréner.
La police française et les
prisons de notre pays sont aussi décrites dans le film comme elles devaient
l'être au Moyen-âge. On aurait pu s’attendre à mieux de la part de Steven
Spielberg qui, s’il n’a pas personnellement eu affaire avec la réalité
carcérale française, aurait pu prendre la peine de se renseigner sur celle-ci.
La scène de l’arrestation d’Abagnale en France est aussi traitée de manière grotesque,
en contradiction avec ce qui s’est réellement passé, à savoir qu’il fut discrètement
interpellé par les forces de l’ordre alors qu’il faisait des emplettes dans un
magasin de Montpellier et non après une course poursuite par plusieurs
véhicules de police avec des flics sur les dents prêts à le descendre, comme
cela est montré dans le film (Une arrestation sans effusion aurait, il est
vrai, été moins spectaculaire !) Cela explique peut-être pourquoi le film a été
relativement boudé par le public français (il semblerait qu’il ait beaucoup
mieux marché aux Etats-Unis où il est crédité de 98 % d'opinions favorables par
le site Rotten Tomatoes qui n'est pourtant généralement pas tendre dans ses
jugements).
Reste que ce film, malgré son
titre peu accrocheur, est un excellent film, en grande partie grâce à l’époustouflante
prestation de Leonardo Di Caprio. En
effet, celui-ci, dont on a déjà souvent eu l'occasion d'apprécier le talent,
rend crédible, avec une aisance insolente, son passage de l'enfance à l'âge
adulte, ainsi que les diverses identités qu'il incarne. Son talent lui permet
même d’éclipser sans effort celui de ce vieux briscard de Tom Hanks qui avait déjà pourtant, à l'époque du tournage, un sacré
palmarès avec des films aussi admirables que Philadelphia (1993) ou Forrest Gump (1994).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires, chers lecteurs, seront les bienvenus. Ils ne seront toutefois publiés qu'après modération et seront systématiquement supprimés s'ils comportent des termes injurieux, dans le cas de racisme, de caractère violent ou pornographique. Si vous souhaitez une réponse, n'envoyez pas un message anonyme mais laissez un nom ou un pseudo auquel je puisse vous contacter.