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mardi 12 novembre 2024

HERE LES PLUS BELLES ANNEES DE NOTRE VIE Film de Robert ZEMECKIS (USA - 2024)


 Here - Les plus belles années de notre vie (Titre original : Here) est un drame américain co-écrit et réalisé par Robert Zemeckis, sorti en 2024. Il s'agit d'une adaptation de la bande dessinée du même nom de Richard McGuire. Avec Tom Hanks, Robin Wright, Paul Bettany.

Présentation

Le film commence par les images idylliques d’une forêt primitive où s’ébattent des dinosaures. Ce calme apparent est vite transformé en enfer avec l’arrivée d’une comète et un déluge de feu qui détruit toute vie. C’est ensuite un déluge d’eau. Puis la nature reprend ses droits, la forêt se reconstitue et la paix revenue, elle est occupée par les premiers indiens.

En fait on se rend compte que si les époques et les occupants changent, la caméra filme en plan fixe toujours le même endroit.

 Au fur et à mesure de l’évolution vers notre époque, on verra la forêt être abattue pour y construire une grande maison de colons. En face de cette maison que l’on apercevra jusqu’à la fin du film, on en construit une autre, plus modeste, qui servira de cadre à toutes les scènes du film. Dans une même pièce prendra place le destin d’une famille que l’on suivra au cours de plusieurs générations qui se succèdent dans les mêmes lieux.

Dans cette vie banale qui s’écoule (« le temps file » est une phrase que l’on entend tout au long du film), le réalisateur impose des découpes dans lesquelles il superpose des images de scènes antérieures, comme des fenêtres du passé dans le présent.   

Mon opinion

Difficile, voire impossible de résumer un tel film ni même de le comparer à un autre tant sa manière de filmer est particulière. On a l’habitude des flash-backs, plus ou moins réussis. A ma connaissance, on n’a jamais vu un cinéaste utiliser un tel processus pour superposer temps passé et temps présent. C’est curieux, troublant, voire agaçant à force, d’autant plus agaçant qu’on se demande où le réalisateur veut en venir. Il faudra attendre la fin du film pour que la caméra se décide à bouger et à filmer la maison de l’extérieur. Comme les gens qui l’ont habitée, elle est d’une banalité totale, maintenant entourée d’un lotissement sans âme comme il y en a partout. Certes, techniquement, c’est un tour de force. On a beau connaître le formidable professionnalisme des acteurs américains, on se demande comment Zemeckis a fait pour rajeunir à ce point ses acteurs et leur faire traverser les années.  Le résultat est déroutant, trop déroutant et peut-être trop ambitieux pour que le film puisse être mis au niveau du cultissime Retour vers le futur ou de Forrest Gump, le chef d’œuvre absolu du réalisateur.

Dans le même esprit, je vous recommande :  

dimanche 12 février 2023

LE PIRE VOISIN AU MONDE (USA-S 2022 - sortie en 2023)

 


Le Pire voisin au monde (Titre original : A Man Called Otto) est un film américano-suédois réalisé par Marc Forster et sorti en 2022. Il s'agit d'une adaptation du roman suédois Vieux, râleur et suicidaire : la vie selon Ove (En man som heter Ove) de Fredrik Backman publié en 2012. Le roman avait déjà fait l’objet d’une adaptation au cinéma sous le titre Mr. Ove (2015) de Hannes Holm.

Présentation

Otto Anderson (Tom Hanks), est un vieux bonhomme grincheux depuis qu’il a perdu sa femme Sonya et a été mis à la retraite par son entreprise. Il passe son temps à régenter d’une main de fer la copropriété, se rendant odieux auprès de ses voisins. N’ayant plus aucun goût à vivre, il a décidé de se suicider. Sa première tentative de suicide est interrompue par l’arrivée de nouveaux locataires, par Marisol (Mariana Treviño) et Tommy (Manuel Garcia-Rulfo) un jeune couple américano-mexicain et de leurs deux fillettes. Malgré toutes ses préventions, il va finir par les prendre en amitié et oubliera son idée de suicide.

Mon opinion sur ce film

Commencé comme une comédie tant les outrances d’Otto sont risibles, on finira par s’attacher au personnage dont on comprendra peu à peu, grâce à des flash-backs les raisons de son intransigeance et de sa misanthropie. Excellente prestation de Tom Hanks qui démontre, une fois de plus, ses qualités d'acteur.  

vendredi 26 janvier 2018

PENTAGON PAPERS film de Steven Spielberg (USA-2017)


Pentagon Papers est un film historique américain réalisé par Steven Spielberg, sorti en 2017 aux Etats-Unis et le 24 janvier 2018 en France.

Résumé

Le film fait référence au scandale des années 1970, connu sous le nom de Pentagon Papers, des documents top-secret sur la guerre du Vietnam révélés par le New York Times puis par le Washinton Post et enfin par toute la presse américaine. Le rapport, dont le véritable titre est « United States-Vietnam Relations, 1945-1967: A Study Prepared by the Department of Defense (« Relations entre les États-Unis et le Viêt Nam, 1945-1967 : une étude préparée par le département de la Défense »), comptait 47 volumes totalisant 7 000 pages classées « secret-défense » émanant du département de la Défense (autrement dut du Pentagone) à propos de l'implication politique et militaire des États-Unis dans la guerre du Viêt Nam entre 1955 et 1971. Ce rapport avait été rédigé par trente-six officiers militaires et experts politiques civils, à la demande de Robert McNamara, alors secrétaire à la Défense, en 1967.

La quasi-totalité du rapport fut clandestinement communiquée à la rédaction du New York Times au début de l'année 1971 par Daniel Ellsberg, un ancien analyste de la RAND Corporation, avec l'aide de son ami Anthony Russo, du linguiste Noam Chomsky et de l'historien Howard Zinn.
Le gouvernement américain réagit en obtenant d’un juge fédéral une injonction interdisant au Times, puis au Post de continuer la publication des révélations. Suite à l'appel interjeté dans chaque cas par les journaux mis en cause, la Cour suprême des États-Unis prit une décision commune aux deux affaires, qui mit fin aux poursuites de l'État et leva la censure fédérale.

Le film est réalisé du point de vue du Washington Post, qui à l’époque n’avait pas la stature nationale du New York Times. Sa patronne, Katharine « Kay » Graham, interprétée par Meryl Streep, était la fille du fondateur et venait de prendre la succession de son mari, qui s’était suicidé. Le journal était en mauvaise posture et elle négociait son entrée en bourse pour lui donner plus de marge de manœuvre financière. Son directeur de rédaction, Benjamin « Ben » Bradlee (joué par Tom Hanks), un journaliste engagé, la convainquit, contre l’avis des financiers et des avocats, à se lancer dans le combat risqué contre le gouvernement américain.

Suite à l'appel interjeté contre l’arrêt de la cour fédérale par les journaux mis en cause, la Cour suprême des États-Unis prit une décision commune aux deux affaires, qui mit fin aux poursuites de l'État et leva la censure fédérale. La publication des Pentagon Papers, suivie du scandale du Watergate, éclaboussèrent la classe politique et poussèrent au retrait des Américains du Vietnam.
Le film se termine par une scène qui, pour n’être pas développée, n’en est pas moins limpide : celle où un gardien de nuit, constatant que les locaux du Parti démocrate ont été forcés, appelle la police, prenant ainsi sur le fait les espions envoyés par Nixon pour espionner ses adversaires, ce qui conduisit au fameux scandale du Watergate et contribua à la démission de Richard Nixon, le 9 août 1974.     

Mon opinion sur ce film

Le début du film m’a paru très confus même pour quelqu’un qui, comme moi, n’est pas totalement ignorant de l’histoire américaine. Il faut dire que le scandale des Pentagon Papers et bien moins connu en France que celui du Watergate, qu’il préfigure et joua un rôle majeur dans la fin de la guerre du Vietnam et la chute de Nixon.

Le film ne décolle vraiment que dans sa deuxième partie et devient vraiment passionnant à partir du moment où le spectateur comprend que l’enjeu du bras de fer mené entre le journal et le gouvernement représentera un tournant définitif dans l’histoire de la presse américaine. En effet, l’arrêt de la Cour suprême qui rappelle que les Pères fondateurs de la Nation ont instauré pour les gouvernés la liberté d’être informés donnera à la presse américaine le statut définitif et incontesté d’un contre-pouvoir aux gouvernants.   

Peut-être que je vais trop loin mais j'ai ressenti ce film, qui est une ode à la liberté d'informer, comme une mise en garde faite à Trump. En effet, le scandale des Pentagon papers, qui annonçait aussi le Watergate, a joué un rôle évident dans la fin de la guerre du Vietnam et la démission de Nixon (pour éviter la procédure "d'impeachment" qui lui pendait an nez. Ces faits en rappellent d'autres. Et tout le monde sait combien Spielberg (et le monde du cinéma en général) déteste Trump.

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mardi 8 décembre 2015

LE PONT DES ESPIONS film de Steven Spielberg (US-2015)



Le Pont des espions (Bridge of Spies) est un film d'espionnage américano-germano-indien inspiré de faits réels, réalisé par Steven Spielberg, sorti en 2015.

Résumé

En 1956, en pleine guerre froide, un avocat américain spécialisé dans les assurances, James Donovan (Tom Hanks), accepte de défendre comme avocat commis d’office Rudolf Abel (Mark Rylance), un espion soviétique œuvrant sur le sol américain. À cause de la véritable hystérie contre les communistes et du risque d’une guerre nucléaire qui terrorise les Américains, les gens le considèrent comme un traître, même au sein du système judiciaire. Alors que Rudolf Abel est pratiquement condamné d’avance à la peine de mort, il parvient à obtenir que sa peine soit commuée en prison à vie, suggérant qu’en cas de capture d’un espion américain, il pourra servir de monnaie d’échange.

Parallèlement au cas de Rudolf Abel, le film nous raconte deux autres histoires : celle de jeunes soldats américains recrutés par la CIA pour exécuter des missions d’espionnage au-dessus des territoires soviétiques et celle d’un jeune étudiant américain en économie, Frederic L. Pryor, arrêté à Berlin Est par la STASI qui l’accuse d’espionnage. 

James Donovan accepte la mission difficile qui consiste à se rendre à Berlin-Est, contrôlé par les Soviétiques, sans protection diplomatique car les Etats-Unis ne reconnaissant pas officiellement l’annexion de l’Allemagne de l’Est, ils ne veulent pas impliquer leur diplomatie.

Lors de son arrivée à Berlin, Donovan est mis au courant du cas du jeune étudiant, Francis Gary Powers, qui a le même âge que l’un de ses proches collaborateurs, Doug Forrester, à qui il est très attaché. Il ne peut se résoudre à ne sauver que Pryor et il va tenter son va-tout pour sauver les deux jeunes Américains, le pilote et l'étudiant, en échange de l’espion russe. Grâce à un sens aigu de la négociation et à un entêtement qui aurait pu lui coûter la vie ou, à tout le moins, condamner sa mission, il sortira victorieux de ce difficile challenge et récupérera in extremis les deux Américains.

L’échange se produira en pleine nuit et par un froid glacial sur le pont de Glienicke.    

Distribution

  • Mark Rylance : William Fischer / Rudolf Abel
  • Amy Ryan : Mary Donovan
  • Billy Magnussen : Doug Forrester
  • Austin Stowell : Francis Gary Powers (l'aviateur fait prisonnier par les Russes)
  • Will Rogers : Frederic Pryor (l'étudiant américain fait prisonnier par les Allemands de l'Est)

Autour du film

Une première adaptation de cette histoire vraie avait fait l’objet, en 1976, d’un téléfilm inspiré de la biographie de Powers sous le titre « Powers: The True Story of the U-2 Spy Incident ». Lee Majors interprétait Powers et James Gregory faisait une courte apparition dans le rôle de l'avocat américain James Donovan.

Après que Matt Charman ait soumis un premier projet de scénario à Steven Spielberg, celui-ci lui fait part de son intérêt pour en réaliser un film mais le scénario final a été réécrit par les frères Coen.

Tournage

Le début du film, qui se déroule aux Etats-Unis, est tourné en septembre 2014 à Brooklyn en puis à  Astoria dans le Queens. Un mois plus tard, l'équipe quitte New York pour les studios de Babelsberg à Potsdam, dans la banlieue de Berlin en Allemagne, pour un tournage prévu jusqu'à fin novembre 2014.   Les 24 et 25 octobre 2014, des scènes sont tournées à l'aéroport de Berlin-Tempelhof avec un authentique C-54 Skymaster. Une scène-clef d'échange de prisonniers est filmée sur le pont de Glienicke, là même où avait eu lieu l'échange en 1962. Mi-novembre 2014, le tournage a lieu également à Wrocław en Pologne ; Courant décembre, des scènes sont tournées sur la Beale Air Force Base en Californie.

Musique

La BO du film devait être réalisée par le grand compositeur John Williams mais, suite à des problèmes de santé de ce dernier, elle a été confiée à Thomas Newman.

Mon opinion sur ce film
Loin d'être un film de pur divertissement dans la veine de ceux qui ont rendu célèbre Steven Spielberg (Les dents de la mer, la série des Indiana Jones ou Jurassic Park), ce film se rattache aux films "sérieux" et engagés de Steven Spielberg dans lequel ce dernier n'a pas hésité à montrer toute sa profondeur comme dans La liste de Schindler (le sauvetage de Juifs promis à l'extermination), Amistad (l'esclavage des noirs), Il faut sauver le soldat Ryan (2ème guerre mondiale) ou Le terminal (un immigré sans papiers bloqué dans l'aéroport John Fitzgerald Kennedy), tous inspirés, comme Le pont des espions, de faits réels. Le seul reproche que je ferai à ce film, c'est sa longueur (141 min) et sa relative lenteur. Mais les acteurs sont formidables : Tom Hanks Mark Rylance, qui joue le rôle de l'espion russe, sans parler des rôles secondaires qui ne déméritent pas, ce qui est toujours à l'honneur d'un grand réalisateur. En outre, le travail de reconstitution qui a été fait, parfait dans tous ses détails, mérite le respect. Sans être un chef d'œuvre du même niveau que La liste de Schindler ou Il faut sauver le soldat Ryan, ce film est une réussite et mérite d'être vu.     

mardi 24 mars 2015

TOM HANKS (Acteur américain)


Tom Hanks est un acteur américain né le 9 juillet 1956 à Concord (Californie).

Biographie

Tom Hanks a été très marqué par le divorce de ses parents alors qu’il avait 5 ans, qu’il vécut encore plus difficilement du fait de la séparation d'avec ses frères et sœur. Tom resta, avec son frère Larry et sa sœur Sandra, à la charge de leur père Amos, alors que leur frère Jim était à la charge de leur mère. Le métier de son père (cuisinier itinérant) obligea les enfants à un grand nombre de déménagements et de changements d'écoles, ce qui ne laissa pas au jeune Tom le temps de se faire des amis et développa chez lui une grande timidité. Son père se remaria plusieurs fois et Tom vécut toute son enfance dans ce qu'on appelle aujourd'hui une "famille recomposée". En 1965, son père se remaria une nouvelle fois. La famille, qui s'apparentait plus à une "tribu" qu’à une famille, comportait 10 enfants, de parents et d'âges très différents.

Heureusement Tom trouva un exutoire à cette vie familiale chaotique dans le sport et surtout dans le théâtre. Un de ces rôles lui vaudra même en 1974, alors qu'il était encore à l'école, un prix d'interprétation. Après le secondaire, il continua ses études à l'université d'Oakland, travaillant comme groom à l'hôtel Hilton pour financer sa scolarité. Il déménagea ensuite à Sacramento pour y suivre les cours de théâtre à l'université. Ses premières tentatives pour trouver des rôles dans la troupe de théâtre de l'université furent des échecs dont il souffrit énormément, pensant qu’il n’était pas destiné à la carrière d’acteur. Il décrocha cependant un rôle dans une pièce de Tchekov, La Cerisaie, montée par un théâtre local. Dowling, le metteur en scène de la pièce fut si impressionné par sa prestation qu'il l'invita à participer à un festival de théâtre à Cleveland (Ohio), capitale américaine du théâtre, où se trouve le Playhouse Square Center, le deuxième plus grand centre des arts de la scène des Etats-Unis après le Lincoln Center de New York. Tom avait trouvé sa voie. Il arrêta aussitôt l'université pour se lancer définitivement dans la carrière théâtrale, s'impliquant dans l'organisation du festival de Cleveland, dont il s'occupa pendant trois ans. Il se maria en 1978. La même année, sa carrière théâtrale lui rapporta des satisfactions : il reçut un prix d'interprétation pour son rôle de Proteus dans la pièce de Shakespeare "Deux gentilshommes de Vérone". Pensant mieux développer sa carrière théâtrale, Tom Hanks et sa femme déménagèrent à Broadway, haut lieu de l'activité théâtrale des Etats-Unis, mais ils n’avaient pas imaginé combien la lutte serait âpre dans les milieux du théâtre professionnel newyorkais et ils furent contraints de revenir à Cleveland.

En 1979, Tom Hanks obtint son premier rôle au cinéma, dans un film d'horreur, Noces sanglantes (He know's you're alone).

Mais c'est à partir de 1980 que la télévision lui donna plusieurs rôles dans des séries lancées par la chaîne ABC qui recherchait de jeunes acteurs. Nouveau déménagement en Californie pour se rapprocher des studios hollywoodiens.

- Le succès viendra avec Philadelphia de Jonathan Demme (1993) où Tom Hanks incarne un jeune et brillant avocat homosexuel, licencié par son puissant cabinet parce qu'il est atteint du sida, puis ce sera :

- Forrest Gump (1994)

Ces deux rôles où il est vraiment remarquable lui valurent un Oscar du meilleur acteur amplement mérité.

Depuis, Tom Hanks est devenu l’un des plus grands acteurs américains et sa filmographie compte à ce jour plus de 60 films. Tous ne sont pas de grands films car il a souvent accepté des rôles à caractère purement alimentaire, très en-deçà de son talent, mais il n’a cependant pas à rougir d’un palmarès  qui reste l’un des plus exemplaires parmi les carrières d’acteurs.

Parmi ses rôles les plus marquants, à part les films cités, nous retiendrons  :



LA LIGNE VERTE film de Frank Darabont (USA-1999)


La ligne verte (Titre original : The green Mile) est un drame fantastique américain réalisé par Frank Darabont sorti en 1999. Il est adapté d'un roman homonyme de Stephen King.

Synopsis

L'histoire a lieu en 1935. Paul Edgecomb (Tom Hanks) est gardien-chef à la prison de Cold Mountain (Louisiane), au bloc E, surnommé "La ligne verte", où sont gardés les condamnés à mort destinés à être exécutés. Lorsque John Coffey (Michael Clarke Duncan), un impressionnant colosse noir condamné pour le viol et le meurtre de deux sœurs jumelles, est incarcéré, tous sont surpris par sa douceur qui contraste avec son physique. A part le gardien Percy Wetmore (Doug Hutchison) qui prend un plaisir pervers à humilier les détenus, en particulier John, tout le personnel de la prison doute de sa culpabilité.

A plusieurs reprises, John fait usage de pouvoirs de guérison qu'il a depuis l'enfance. Au fil du temps, les gardiens, devenus ses amis et convaincus de sa totale innocence dans l’assassinat des fillettes, font tout pour obtenir sa libération mais John refuse, disant que seule la mort le délivrera du mal qui règne chez ses semblables et qu'il ressent en lui comme une insoutenable torture physique permanente. Pour y mettre fin, c’est lui qui demande à être exécuté.

Mon opinion sur ce film

Ce film ne peut laisser indifférent car il traite d'amour et d'humanité dans un milieu où l'arbitraire, l'injustice et la cruauté règnent en maîtres. La réussite du film doit plus à la qualité d'interprétation de Tom Hanks mais surtout à l'extraordinaire prestation de Michael Clarke Duncan (malheureusement décédé depuis), qu'au scénario. En effet, je pense que si les "miracles" réalisés par John avaient été traités de manière moins spectaculaire, le film en aurait paradoxalement gagné en crédibilité mais c'est peut-être un peu trop demander à un réalisateur américain qui a toujours tendance, quelles que soient par ailleurs ses qualités, à "en faire trop".

Je ne suivrai pas cependant le critique de Télérama qui a reproché au film de ne  jamais avoir mis en cause, dans son propos, la peine de mort. A mon sens, cette critique est particulièrement infondée car, s'il est vrai que la peine de mort n'est pas formellement remise en question dans le film, celui-ci démontre brillamment combien, dans le cas de John, dont l'innocence est flagrante pour le spectateur, cette sentence est injuste, et d'autre part combien son exécution est inhumaine et indigne d'une nation développée.

Mon classement : Un film exceptionnel.

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jeudi 19 mars 2015

FORREST GUMP de Robert Zemeckis (USA-1994)


Forrest Gump est une comédie dramatique de Robert Zemeckis d'après le roman homonyme de Winston Groom et le scénario d'Eric Roth, sorti en 1994.

Synopsis

Forrest Gump (c’est le nom du héros joué par Tom Hanks) est un enfant que l'on pourrait qualifier de "simple d'esprit", élevé par une mère célibataire dans une petite ville de l'Alabama. On le suivra, depuis sa première école jusqu'à l'âge adulte. Sa seule amie sera Jenny, que l'on verra aussi grandir, de la petite fille abusée par un père ivrogne, à la jeune fille puis à la femme qu'elle deviendra.
Malgré son handicap mental, Forrest deviendra une star du football américain, ce qui lui permettra d'accéder à l'université et d'en sortir diplômé ; il sera ensuite héros de la guerre du Vietnam,  champion de ping-pong choisi pour représenter les Etats-Unis lors du rapprochement tenté par Nixon entre son pays et la Chine en 1972, artisan involontaire de sa chute lors du Watergate, pour finir millionnaire après avoir fait fortune dans la société de pêche à la crevette qu'il a montée avec son ancien lieutenant Dan Taylor (Gary Sinise), blessé et amputé lors de la guerre du Vietnam.

Il finira par recueillir son amie de jeunesse, Jenny (Hanna R. Hall) qui lui donnera un fils, Forrest Jr. (interprété par Haley Joel Osment, dont ce fut le tout premier rôle au cinéma).

Lorsque le film commence, Forrest est assis sur un banc public, attendant le bus à Savannah (Georgie). Il raconte son histoire aux personnes qui s'assoient à côté de lui en attendant l'arrivée de leur propre bus. A la fin, sa dernière auditrice lui apprend qu'il n'a pas besoin de prendre un bus pour se rendre au rendez-vous que lui a fixé Jenny, car elle habite tout près. C'est lors de ce rendez-vous qu'il découvre qu'il est père de Forrest Jr.

Le film a ceci de particulier qu'il nous fait voyager à travers l'histoire de l'Amérique depuis la guerre d'indépendance, en passant par le mouvement pour les droits civiques, la guerre du Vietnam, le mouvement hippie, etc. et que, par un procédé technique d'incrustation d'images, le réalisateur a réussi à faire croire que le personnage de Forrest Gump avait rencontré plusieurs personnalités américaines (Kennedy, Johnson Richard Nixon, mais aussi Elvis Presley ou John Lennon) et interféré dans plusieurs épisodes marquants de l'histoire américaine.

On doit reconnaître tout ce que ce film doit à l'éblouissante interprétation de Tom Hanks qui réussit à faire de son personnage un être à la fois comique et émouvant.

Le film a été couronné par un grand nombre de récompenses (8 Oscars, 4 Golden Globes et 5 Bafta Awards) et connut un succès mondial.

Mon opinion sur ce film

Ce film est sans conteste le chef d'œuvre de Robert Zemeckis qui, hormis des succès commerciaux comme A la poursuite du diamant vert ou la trilogie Retour vers le futur ou Qui veut la peau de Roger Rabitt, qui sont par ailleurs de bonnes comédies, a plus fait dans le divertissement que dans le film à message. Forrest Gump, bien que traité comme une comédie, est un film profond, qui possède une dimension magique et a le souffle des grandes épopées américaines. Un grand film qui sort de l'ordinaire. L'un des rôles les plus forts de Tom Hanks.
Disponible en DVD

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jeudi 22 janvier 2015

EXTRÊMEMENT FORT ET INCROYABLEMENT PRES de Stephen Daldry (USA-2011)


Extrêmement fort et incroyablement près (Extremely Loud and Incredibly Close) est un film dramatique américain de Stephen Daldry sorti le 25 décembre 2011 aux États-Unis.

Résumé    

Le film se déroule à New York après les attentats du 11 septembre 2001. Oskar Schell, un petit garçon d'une 10e d'années (Thomas Horn), vit une relation fusionnelle  avec son père Thomas, bijoutier (Tom Hanks) qui l'encourage dans des recherches imaginaires d'un 6ème district qui serait caché sous l’île de Manhattan. Ensemble, ils se livrent à une sorte de course au trésor pour découvrir des indices de ce soi-disant 6ème district. La mère (Sandra Bullock), aime tendrement son fils et son mari et ne voit rien à objecter à la complicité du père et du fils, même si elle-même en est exclue.
Les attentats, comme pour des centaines de familles, vont  bouleverser la vie de cette famille unie. Alors qu'Oskar rentre de l'école, il entend plusieurs messages qu'a laissés son père sur le répondeur du domicile familial pendant qu'il était piégé dans l’une des Twin Towers percutées par les avions. Sa grand-mère, venue dans leur appartement dès qu'elle a appris les évènements, le trouve recroquevillé sous le lit. Peu après, la mère effondrée, arrive à son tour... Tous sont anéantis.

Oskar, qui est un enfant hyperdoué à la limite de l'autisme (chez qui on a plus ou moins décelé le syndrome d'Asperger), ne se résout pas à admettre que son père soit mort en le laissant seul pour résoudre une énigme qui était leur secret. Son intelligence hyper-développée amène le garçonnet à se réfugier dans le rationalisme pour tenter d'expliquer l'inexplicable. Sa mère étant tombée dans la dépression, c'est sa grand-mère, qui habite l'immeuble d'à-côté, qui prend en quelque sorte la relève du père pour l'aider dans sa mystérieuse recherche du mythique 6ème district à l'existence duquel Oskar croit dur comme fer.

Plusieurs mois après la mort de son père, l'enfant ose enfin entrer dans le dressing de celui-ci. En fouillant dans ses affaires, il fait tomber un vase qui se brise, libérant une enveloppe contenant une clé. Sur l'enveloppe, un seul mot est inscrit : "black". Oskar pense alors qu'il s'agit d'un des indices dont lui avait parlé son père. En outre, celui-ci, juste avant de mourir, lui avait aussi laissé une coupure de presse sur laquelle étaient entourés les mots "not stop looking" ("N'arrête pas de chercher"). En cachette de tous et avec une détermination qui confine à l’obsession, il se met en quête de tous les Black vivant à New York.

Sa grand-mère héberge un mystérieux locataire (Max Von Sydow) qu'elle lui a interdit de déranger. Un jour, alors qu'il se rend chez elle pour ses cours de piano, Oskar tombe nez à nez avec l’étrange "locataire". Celui-ci, bien qu'il entende et comprenne ce qu'on lui dit, ne parle pas mais il échange des mots écrits avec Oskar. Sous ses dehors d’ours mal léché, le vieil homme prête une attention qu’aucun adulte n’a encore prêté à l'histoire qu'Oskar lui débite d'un trait et il finit par accepter de l'aider dans sa quête. Ensemble, ils traversent tout New-York pour tenter de rencontrer, les uns après les autres, tous les Black de la liste qu’a établie Oskar et tenter de comprendre ce que peut bien ouvrir la clé trouvée dans les affaires de son père décédé.

A la fin, le mystère de la clé est révélé. Malheureusement pour Oskar, il ne lui apporte pas la réponse qu'il espérait puisque sa quête était imaginaire et vouée dès le début à l'échec mais, après une réaction d'une telle violence qu'on craint qu'il ne se détruise, il se réconcilie avec lui-même et avec sa mère et, en faisant enfin le deuil de la mort de son père, il redevient un petit garçon de 10 ans, épris d'amour et de tendresse.

Mon jugement sur ce film

Malgré un titre peu engageant et carrément impossible à retenir, malgré des critiques dévastatrices (une en particulier "extrêmement partiale et incroyablement injuste" de Thomas Sotinel parue dans Le Monde.fr cinéma), je suis allé voir ce film, non pour son scénario (on se dit tous : bof, encore un film sur l'après 11 septembre !), ni pour ses acteurs connus, Tom Hanks (qui est un acteur remarquable  mais qui a aussi tourné d'improbables navets) et Sandra Bullock (que je n’apprécie guère), mais pour son réalisateur, Stephen Daldry, qui est celui de l'inoubliable  (du moins pour moi !) Billy Elliot (2000) et du très beau et émouvant The reader (2008) avec, entre les deux, The hours (2002), film  que je n'ai pas aimé malgré une distribution prestigieuse (Nicole Kidman, Julianne Moore et Meryl Streep). Quatre films en 11 ans, c'est peu pour un réalisateur hollywoodien et assez étonnant par les temps de stakhanovisme que nous vivons (en particulier dans le cinéma), pour être souligné, d'autant plus que, parmi ces quatre films, trois sont des chefs-d’œuvre car je compte le film que je viens de voir au titre des chefs-d'oeuvre, n'en déplaise au critique du Monde, déjà cité (Le Monde.fr cinéma). Ce film qui, par beaucoup de points, m'a rappelé Hugo Cabret (mort accidentelle du père, enfant surdoué laissé à lui-même, quête d'un message ou d'une révélation, rôle d'un étrange vieil homme...), est en tout point magnifique. Thomas Horn, jeune acteur prodige qui joue le rôle principal (et quel rôle !!!) est, en lui seul, un véritable phénomène. Dans la réalité, c'est aussi un enfant surdoué très proche du personnage qu'il interprète dans le film (à 14 ans, il parle, outre l'anglais, le serbo-croate, l'espagnol et prend des cours de mandarin !!!) Dans ses interviewes, il dit qu’il n'avait jamais imaginé faire du cinéma ni étudié la comédie avant d'être sélectionné pour le rôle d'Oskar. Son seul "fait d'arme" était d'avoir brillamment gagné un jeu de connaissances générales comparable à "Qui veut gagner des millions" ou "Questions pour un champion", appelé "Jeopardy !" Le jeu, très célèbre aux Etats-Unis, a eu une adaptation française de courte durée. Bien que physiquement très différent du Jamie Bell de Billy Elliot, Thomas Horn me l'a beaucoup rappelé,  en particulier lorsque, vers la fin du film, il parvient à surmonter la phobie du personnage qu'il incarne pour aller faire un tour de balançoire, comme n’importe quel gamin de son âge. C’est une scène splendide et d’une intense émotion.

Un coup de chapeau particulier à l'extraordinaire Max Von Sydow, en vieillard mutique et blessé par la vie, chez qui l'on doit admirer l'immense talent qui lui permet  de faire passer autant de sentiments sur son visage ravagé sans recourir aux mots.

Autres coups de chapeau :

- au directeur de la photo, Chris Menges, et à l'auteur de la BO, Alexandre Desplat, un compositeur français qui a à son actif les BO de films à gros budget tels The Queen, La boussole d'or, Benjamin Button, Twilight ou HarryPotter. Dans certains de ces films (La boussole d'or, en particulier), nous avions souvent déploré une musique trop présente voire envahissante. Ce n'est heureusement pas le cas dans le film de Daldry, comme on aurait pu le craindre. Au contraire, la musique sait ici se faire modeste et souligner avec justesse les différentes atmosphères du film.

Le seul reproche que je ferais à ce film, c'est son titre. Pourquoi avoir choisi un titre aussi alambiqué et peu parlant ? Je n'aurais pas été un fan de Billy Elliot et de Thereader, un tel titre m'aurait certainement découragé comme il a dû décourager des milliers de spectateurs de par le monde.


 Alors, je vous invite « fort » à passer outre le titre et à aller voir ce film splendide, ne serait-ce que pour les prestations époustouflantes de Thomas Horn et de Max Von Sydow.  

Dans le même esprit :

dimanche 5 octobre 2014

ARRÊTE-MOI SI TU PEUX de Steven Spielberg (USA- 2002)


Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can) est un film américain de Steven Spielberg sorti en salles en 2002.

Synopsis

Le film s’inspire de l’aventure extraordinaire (mais véridique) du jeune Frank Abagnale, Jr. (interprété par Leonardo di Caprio) qui, dans les années 60, devint un véritable caméléon, usurpant plusieurs identités, se faisant passer tour à tour pour un pilote de ligne, un médecin, un avocat, un procureur, etc., fabriquant de faux chèques, et multipliant les escroqueries jusqu’à ce qu’il tombe dans les filets du FBI et ne devienne la proie personnelle de l'agent Carl Handratty (TomHanks) qui se jura de l’arrêter et y parvint au bout d’une cavale de 6 ans.

Le film commence en 1969 alors que l’agent Handratty vient prendre livraison de Frank Abagnale Jr. dans une prison française où il attend son extradition pour les Etats-Unis. La carrière d’Abagnale avait commencé 6 ans plus tôt, alors qu’il n’avait que 16 ans. Son père perd alors son emploi et il surprend sa mère avec son amant. Il quitte sur le champ le domicile familial, sans aucune ressource. Pour survivre, il fabrique de faux chèques et, sous une fausse identité, il se fait passer pour un pilote de la Pan-Am. Entre l’âge de 16 et 18 ans, il parcourra ainsi 1.609.000 Km, utilisant 255 vols à travers 26 pays, tout cela aux frais de la compagnie. Sur le point d'être démasqué, il change d’identité et devient, pendant près d’un an, et sans la moindre connaissance médicale, médecin-pédiatre dans un hôpital de Géorgie. Puis, après avoir falsifié un diplôme de la prestigieuse Université d’Harvard, où il dit avoir étudié, il passe (et réussit !) l’examen du barreau en tant qu'avocat et obtient le poste de procureur général de l’Etat de Louisiane à l'âge de 19 ans ! Démasqué plusieurs fois, il parvient cependant toujours in extremis à échapper à la justice, arrivant même à faire faux bond aux agents du FBI qui l'ont arrêté en se faisant passer pour l'un d'entre eux. 

Après son arrestation définitive, le FBI lui proposa de devenir expert et de travailler pour eux à démasquer les faussaires. Il a, depuis, monté sa propre société d'expertise et est devenu milliardaire. Son autobiographie a été un bestseller et c'est de celle-ci que le film est adapté.

Bien qu’Abagnale ait été associé au scénario, le film prend beaucoup de libertés avec une réalité pourtant déjà suffisamment fournie en rebondissements et en faits incroyables pour faire un scénario en or massif. C’est un reproche récurrent que l’on doit faire à Spielberg qui, dans tous ses films, en rajoute toujours et ne sait jamais se réfréner.

La police française et les prisons de notre pays sont aussi décrites dans le film comme elles devaient l'être au Moyen-âge. On aurait pu s’attendre à mieux de la part de Steven Spielberg qui, s’il n’a pas personnellement eu affaire avec la réalité carcérale française, aurait pu prendre la peine de se renseigner sur celle-ci. La scène de l’arrestation d’Abagnale en France est aussi traitée de manière grotesque, en contradiction avec ce qui s’est réellement passé, à savoir qu’il fut discrètement interpellé par les forces de l’ordre alors qu’il faisait des emplettes dans un magasin de Montpellier et non après une course poursuite par plusieurs véhicules de police avec des flics sur les dents prêts à le descendre, comme cela est montré dans le film (Une arrestation sans effusion aurait, il est vrai, été moins spectaculaire !) Cela explique peut-être pourquoi le film a été relativement boudé par le public français (il semblerait qu’il ait beaucoup mieux marché aux Etats-Unis où il est crédité de 98 % d'opinions favorables par le site Rotten Tomatoes qui n'est pourtant généralement pas tendre dans ses jugements).

Reste que ce film, malgré son titre peu accrocheur, est un excellent film, en grande partie grâce à l’époustouflante prestation de Leonardo Di Caprio. En effet, celui-ci, dont on a déjà souvent eu l'occasion d'apprécier le talent, rend crédible, avec une aisance insolente, son passage de l'enfance à l'âge adulte, ainsi que les diverses identités qu'il incarne. Son talent lui permet même d’éclipser sans effort celui de ce vieux briscard de Tom Hanks qui avait déjà pourtant, à l'époque du tournage, un sacré palmarès avec des films aussi admirables que Philadelphia (1993) ou Forrest Gump (1994). 

samedi 3 mai 2014

PHILADELPHIA de Jonathan Demme (1993)

[Reprise d'un post publié sur Overblog le 9 août 2010]


Philadelphia est un film dramatique américain réalisé par Jonathan Demme, sorti en 1993.

Synopsis

Andrew Beckett (interprété par Tom Hanks), jeune et brillant avocat dans un grand cabinet de Philadelphe, a tout pour être heureux: apprécié de ses clients aussi bien que de sa hiérarchie, il est en passe d'obtenir d'être associé au staff des avocats lorsqu'on lui révèle qu'il est atteint du sida. Apprenant cela, le cabinet le licencie "pour faute professionnelle". 

Andrew, malgré la maladie qui l'affaiblit chaque jour un peu plus, décide de se battre et de contre attaquer mais tous ses anciens "amis" avocats se défilent de peur de représailles de la part de ses puissants patrons. Le seul avocat qui acceptera son dossier est un avocat noir, Joe Miller (interprété par Denzel Washington) qui, malgré son homophobie déclarée, deviendra son avocat par conviction. 

Ce film est  largement inspiré d'une histoire vraie, celle de Geoffrey Bowers avocat qui fut licencié par le cabinet Baker & McKenzie. Grâce à la plaidoirie de Joe Miller, Andrew obtiendra 143 000 $ pour indemnité de licenciement et arriérés de salaire, 140 000 $ pour les humiliations et souffrances morales et 4 millions de dollars en réparation du préjudice subi.

La BO

La B.O. de ce film est superbe de bout en bout : d'abord, la chanson-titre "Streets of Philadelphia", interprétée par Bruce Springsteen, est magnifique mais aussi la somptueuse interprétation de la "Mamma morta" par La Callas que Tom Hanks se passe en boucle lorsqu'il touche le fond a de quoi vous émouvoir aux larmes.

Mon opinion sur ce film

Si vous n'avez jamais vu ce film, n'hésitez pas un instant à le voir (ou le revoir). C'est un très grand moment de cinéma et une sacrée leçon d'humanité, de courage, et de ténacité contre l'adversité, la bêtise et la lâcheté. Aussi bien Tom Hanks, dont c’est un des plus grands rôles, que Denzel Washington réussissent des prestations époustouflantes.

jeudi 3 avril 2014

DANS L'OMBRE DE MARY (SAVING MR. BANKS) de John Lee Hancock (2014)



Dans l’ombre de Mary est un film de John Lee Hancock sorti en 2014. Avec Colin Farrell, Tom Hanks et Emma Thompson.  

Synopsis

Lorsque les filles de Walt Disney le supplient d’adapter au cinéma leur livre préféré, “Mary Poppins”, celui-ci leur fait une promesse... qu’il mettra vingt ans à tenir !

Dans sa quête pour obtenir les droits d’adaptation du roman, Walt Disney va se heurter à l’auteure, Pamela Lyndon Travers, une anglaise têtue et inflexible. Pour elle, Disney, avec son mauvais goût, ses dessins animés criards et Disneyland, sont ce qu’elle abhorre de plus au monde et elle ne veut pas qu’il trahisse son œuvre. Mais elle n’a plus vraiment le choix car, bien que Mary Poppins soit un chef d’œuvre de la littérature enfantine, il est le seul de ses livres qui aient eu du succès et ses seuls droits d’auteur ne suffisent plus à lui assurer une vie décente. Elle accepte donc, la mort dans l’âme, de se rendre aux Etats-Unis pour rencontrer Walt Disney, bien décidée cependant à ne pas accepter la moindre compromission.   

Au cours de deux semaines intenses en 1961, Walt Disney va tout tenter pour convaincre la romancière. Armé de ses story-boards bourrés d’imagination et des chansons pleines d’entrain composées par les talentueux frères Sherman, il jette toutes ses forces dans l’offensive, mais l’ombrageuse auteure ne cède sur rien jusqu’au moment où, suite à une maladresse de l’un des scénaristes, elle décide de regagner Londres. Mais Walt Disney a fini par comprendre ce qui hantait P. L. Travers : son enfance. Sautant dans un avion, il vient la retrouver en Angleterre et la convaincre de signer le contrat. Ensemble, ils finiront par créer l’un des films les plus inoubliables de l’histoire du 7ème art.

Mon opinion sur ce film

Quel dommage que les producteurs aient choisi un titre aussi peu parlant ! Il faut dire que le titre original ("Saving Mr. Banks") ne l'est guère plus et ne s’explique qu’aux dernières minutes du film. Quel dommage car je crains qu’en raison de ce titre peu accrocheur, beaucoup de spectateurs potentiels, ne le zappent. En fait, il s’agit du biopic de Pamela Travers, l'auteur de Mary Poppins qui, avant d'être un film de Walt Disney, fut un livre pour enfants. Pendant 20 ans, Walt Disney (superbe interprétation de Tom Hanks), s'est juré d'en obtenir les droits mais, pendant la même durée, Mrs. Travers lui a opposé une fin de non-recevoir de peur que son oeuvre ne soit dénaturée par ce "faiseur de dollars" qu'elle méprise. Mais, avec Walt Disney, elle est tombée sur plus têtue qu'elle. Il sortira de cette confrontation épique le chef d'œuvre que l'on connaît. Par ailleurs, le film nous révélera le drame qu'a vécu Pamela Travers pendant son enfance, la perte de son père bien-aîmé, qui est le modèle de Mr. Banks, le père des enfants dans Mary Poppins. C’est de cette souffrance, jamais totalement surmontée, qu’est né le roman. Film magnifique, superbement réalisé, avec de grands acteurs (Emma Thompson, Tom Hanks, mais aussi Colin Farrell , sans oublier les excellents seconds rôles, en particulier Paul Giamatti, Jason Schwartzman, Bradley Whitford et B.J. Nowak ainsi que la fillette qui joue le rôle de Pam enfant). Ne ratez surtout pas ce très bon film, drôle, émouvant, en un mot génial ! (A voir de préférence en version originale, bien entendu.)
    

dimanche 19 mai 2013

LA GUERRE SELON CHARLIE WILSON (USA-2007)

[Article rédigé en août 2008]

La guerre selon Charlie Wilson (Charly Wilson’s war) un film de Mike Nichols (2007). Avec Tom Hanks, Julia Roberts, et Philip Seymour-Hoffman

Résumé

Ce film est adapté d’une histoire vraie, celle du sénateur Charlie Wilson, admirablement interprété par Tom Hanks, que l’on retrouve avec plaisir, après quelques navets retentissants, au meilleur de sa forme.

Au début des années 80, comprenant que la guerre des Afghans contre les Russes est une poudrière qui risque d’avoir des répercussions sur le développement du terrorisme international, avec, à terme, des conséquences pour les Etats-Unis. Il convainc les décideurs de Washington qu’il faut augmenter considérablement les crédits militaires pour appuyer le combat des afghans afin de leur permettre de se libérer de l’emprise communiste.

Charlie est, jusque là, plutôt connu à Washington, pour la vie dissolue qu’il mène, passant son temps dans les boîtes de nuit en compagnie de jolies jeunes femmes, que pour sa connaissance des dossiers et son intérêt pour les commissions politiques.

En réalité, le sénateur Charlie Wilson (Tom  Hanks) ne se serait peut-être pas impliqué autant dans cette affaire s’il n’avait, parmi ses relations, Joanne Herring (interprétée par Julia Roberts, sublime !), une riche texane, anticommuniste fervente, elle vise rien moins que la chute de l'empire soviétique. Trouvant trop timide la réaction américaine à l'invasion de l'Afghanistan, et ayant ses propres contacts en Afghanistan, elle persuade Wilson de la nécessité de porter secours aux Moudjahidin.

Charlie, autant convaincu par la beauté de Joanne, que par ses arguments justifiés, enrôle pour cette mission l'agent de la CIA Gust Avrakotos (magnifiquement interprété par Philip Seymour-Hoffman*), un battant d'origine modeste snobé par la hiérarchie et qui brûle d'en découdre avec les Russes.

Usant de charme, de diplomatie, et d’une intelligence politique remarquable) Charlie, Joanne et Gust réussirent à nouer la plus improbable des alliances secrètes entre le Pakistan, Israël et l'Égypte, et à motiver la commission américaine de la Défense pour allouer les fonds nécessaires et faire parvenir aux « Combattants de la Liberté » les armes qui leur permettraient de lutter contre l'envahisseur...

Ce film est à voir en complément de Lions et agneaux, le beau film de Robert Redford.

* inoubliable en Truman Capote, film de Benett Miller (2006)