Pentagon Papers est un
film historique américain réalisé par Steven
Spielberg, sorti en 2017 aux Etats-Unis et le 24 janvier 2018 en France.
Résumé
Le film fait référence au
scandale des années 1970, connu sous le nom de Pentagon Papers, des documents
top-secret sur la guerre du Vietnam révélés par le New York Times puis par le
Washinton Post et enfin par toute la presse américaine. Le rapport, dont le
véritable titre est « United States-Vietnam Relations, 1945-1967: A Study
Prepared by the Department of Defense (« Relations entre les États-Unis et le
Viêt Nam, 1945-1967 : une étude préparée par le département de la Défense »),
comptait 47 volumes totalisant 7 000 pages classées « secret-défense »
émanant du département de la Défense (autrement dut du Pentagone) à propos de
l'implication politique et militaire des États-Unis dans la guerre du Viêt Nam entre
1955 et 1971. Ce rapport avait été rédigé par trente-six officiers militaires
et experts politiques civils, à la demande de Robert McNamara, alors secrétaire
à la Défense, en 1967.
La quasi-totalité du rapport fut
clandestinement communiquée à la rédaction du New York Times au début de
l'année 1971 par Daniel Ellsberg, un ancien analyste de la RAND Corporation,
avec l'aide de son ami Anthony Russo, du linguiste Noam Chomsky et de
l'historien Howard Zinn.
Le gouvernement américain réagit
en obtenant d’un juge fédéral une injonction interdisant au Times, puis au Post
de continuer la publication des révélations. Suite à l'appel interjeté dans
chaque cas par les journaux mis en cause, la Cour suprême des États-Unis prit
une décision commune aux deux affaires, qui mit fin aux poursuites de l'État et
leva la censure fédérale.
Le film est réalisé du point de
vue du Washington Post, qui à l’époque n’avait pas la stature nationale du New
York Times. Sa patronne, Katharine « Kay » Graham, interprétée par Meryl Streep, était la fille du
fondateur et venait de prendre la succession de son mari, qui s’était suicidé. Le
journal était en mauvaise posture et elle négociait son entrée en bourse pour
lui donner plus de marge de manœuvre financière. Son directeur de rédaction,
Benjamin « Ben » Bradlee (joué par Tom Hanks), un journaliste engagé, la convainquit, contre l’avis
des financiers et des avocats, à se lancer dans le combat risqué contre le
gouvernement américain.
Suite à l'appel interjeté contre
l’arrêt de la cour fédérale par les journaux mis en cause, la Cour suprême des
États-Unis prit une décision commune aux deux affaires, qui mit fin aux
poursuites de l'État et leva la censure fédérale. La publication des Pentagon
Papers, suivie du scandale du Watergate, éclaboussèrent la classe politique et poussèrent
au retrait des Américains du Vietnam.
Le film se termine par une scène
qui, pour n’être pas développée, n’en est pas moins limpide : celle où un
gardien de nuit, constatant que les locaux du Parti démocrate ont été forcés,
appelle la police, prenant ainsi sur le fait les espions envoyés par Nixon pour
espionner ses adversaires, ce qui conduisit au fameux scandale du Watergate et contribua
à la démission de Richard Nixon, le 9 août 1974.
Mon opinion sur ce film
Le début du film m’a paru très
confus même pour quelqu’un qui, comme moi, n’est pas totalement ignorant de l’histoire
américaine. Il faut dire que le scandale des Pentagon Papers et bien moins
connu en France que celui du Watergate, qu’il préfigure et joua un rôle majeur
dans la fin de la guerre du Vietnam et la chute de Nixon.
Le film ne décolle vraiment que dans
sa deuxième partie et devient vraiment passionnant à partir du moment où le
spectateur comprend que l’enjeu du bras de fer mené entre le journal et le
gouvernement représentera un tournant définitif dans l’histoire de la presse
américaine. En effet, l’arrêt de la Cour suprême qui rappelle que les Pères
fondateurs de la Nation ont instauré pour les gouvernés la liberté d’être informés
donnera à la presse américaine le statut définitif et incontesté d’un
contre-pouvoir aux gouvernants.
Peut-être que je vais trop loin mais j'ai ressenti ce film, qui est une ode à la liberté d'informer, comme une mise en garde faite à Trump. En effet, le scandale des Pentagon papers, qui annonçait aussi le Watergate, a joué un rôle évident dans la fin de la guerre du Vietnam et la démission de Nixon (pour éviter la procédure "d'impeachment" qui lui pendait an nez. Ces faits en rappellent d'autres. Et tout le monde sait combien Spielberg (et le monde du cinéma en général) déteste Trump.
Dans le même esprit, je vous conseille :
Peut-être que je vais trop loin mais j'ai ressenti ce film, qui est une ode à la liberté d'informer, comme une mise en garde faite à Trump. En effet, le scandale des Pentagon papers, qui annonçait aussi le Watergate, a joué un rôle évident dans la fin de la guerre du Vietnam et la démission de Nixon (pour éviter la procédure "d'impeachment" qui lui pendait an nez. Ces faits en rappellent d'autres. Et tout le monde sait combien Spielberg (et le monde du cinéma en général) déteste Trump.
Dans le même esprit, je vous conseille :
- Lions et agneaux
- The code (série TV australienne)
- Le pont des espions
- Shooter (série TV US)
- Imitation game
Rebonjour Roland, j'ai vu ce film jeudi soir (un billet à venir). Très classique avec des acteurs bien dans leur rôle. J'ai aimé ce sujet sur la liberté de la presse en pleine présidence de Trump qui n'a pas forcément vu le film. L'histoire se répète même si on n'est plus pendant la guerre du Vietnam et qu'Internet et les réseaux sociaux font la pluie et le beau temps. Bon dimanche.
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