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samedi 28 novembre 2015

HUNGER GAMES (OPUS 4) : LA REVOLTE 2ème PARTIE (USA-2015)



Hunger Games : La Révolte, partie 2 (Titre original : The Hunger Games: Mockingay - Part 2) est un film américain de science-fiction dystopique réalisé par Francis Lawrence, sorti en novembre 2015.

Cette adaptation du roman éponyme de Suzanne Collins, le troisième et dernier de la série, est divisée en deux parties à l'écran : Hunger Games : La Révolte 1ère partie (sorti le 19 novembre 2014) et Hunger Games : la Révolte - 2ème partie.  

Il met en scène le personnage principal Katniss Everdeen interprété par Jennifer Lawrence et fait suite à Hunger Games (2012), L'Embrasement (2013) et à HungerGames : La Révolte, partie 1 (2014).

Résumé

Le film se déroule après HungerGames : La Révolte -1ère partie qui était adapté du roman Hunger Games : Mockingjay publié en français sous le titre La Révolte

Comme dans le cas des précédents, aucun résumé n’est fait en début de film et on a intérêt, soit à avoir vu les précédents films, soit à avoir lu les livres ou du moins, avoir bien présent les faits à l'esprit.

Rappel

Nous avions laissé Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) blessée mais saine et sauve (du moins physiquement) lors de son exfiltration dans le District 13, district censé avoir été annihilé des années plus tôt par le Capitole. En réalité, le District 13 a survécu et développé d'impressionnantes installations secrètes souterraines dans lesquelles ont  été stockés des équipements militaires de pointe destinés à renverser le Capitole et l'immonde président Snow (Donald Sutherland).

Lors de son arrivée au District 13, Katniss y avait retrouvé sa mère et sa sœur Prim (Willow Shields) ainsi que son ami d’enfance, Gale (Liam Hemsworth), qui avaient échappé à la destruction du District 12. Haymitch Abernathy (Woody Harrelson), Plutarch Heavensbee (Philip Seymour-Hoffman), l’ex-Haut Juge des jeux et Effie Trincket (Elizabeth Banks), sa « préparatrice », tous passés à la résistance, les avaient aussi rejoints.

Katniss retrouve aussi deux autres survivants des 75e Hunger Games, Finnick Odair (Sam Claflin) et Beetee Latier), avec lesquels elle est devenue amie.

La présidente du District 13, Alma Coin (Julianne Moore), une femme calculatrice à la personnalité glacée, demande à Katniss de prendre la tête de la révolte en incarnant le Geai moqueur (Mockingjay). Mais, moralement brisée et physiquement épuisée par ce qu’elle a vécu dans l’arène, Katniss refuse, n’aspirant qu’à se reconstruire en compagnie de sa mère, de sa sœur et de Gale. Mais, lorsqu'elle découvre les horreurs commises par le Capitole contre les rebelles, notamment ceux du District 12 qui est son district d’origine, elle change d'avis et finit par accepter de prendre la tête de la révolte. Toutefois, avant de s'engager, elle exige de la présidente qu’une mission de secours soit envoyée pour libérer Peeta (Josh Hutcherson) et Johanna (Jena Malone), qui sont encore entre les griffes du président Snow.

Lorsque la mission revient avec Peeta et Johanna, ceux-ci sont détruits physiquement et moralement par les tortures qu’ils ont subies au Capitole. En effet, avec toute la cruauté et la perversité dont il est capable, Snow a tout fait pour les briser et les retourner contre la résistance. Lorsque l’équipe de sauvetage les ramène, Peeta, bien que très affaibli, fait preuve d’une haine incommensurable envers Katniss et, lorsqu’ils sont confrontés pour la première fois, il lui saute à la gorge et tente de l’étrangler. Dès lors, le District 13 le met en observation dans une chambre sécurisée et Katniss n’est plus autorisé à le voir.

Le film

Lorsque le film commence, Katniss est elle-même à l’infirmerie, tentant de se remettre des blessures que lui a infligées Peeta et suivant des cours pour rééduquer ses cordes vocales gravement lésées lors de son agression.

Dès qu’elle est sur pied, Katniss ​​repart en mission avec une unité militaire du District 13. En théorie, elle ne doit pas prendre part au combat mais juste faire de la figuration sur un film de propagande destiné à convaincre les autres districts de faire alliance avec le District 13. C’est cependant mal la connaître car, une fois sur le terrain, elle est rejointe par ses amis Gale, Finnick et Johanna, avec l'intention de s'introduire dans le palais présidentiel et de tuer Snow. Peeta, bien que toujours sous surveillance à cause de ses réactions incontrôlables, les rejoint. Lors de cette mission suicide, dont peu réchapperont, le président Snow mettra sur leur route les pièges les plus horribles, prolongeant, à l’échelle du Capitole, les diaboliques inventions des Hunger Games. L’épisode le plus atroce sera celui où, ayant promis à la population la protection du Palais, il appelle les enfants de se regrouper devant les grilles du Palais en leur promettant la vie sauve et les fait bombarder par des bombes miniatures larguées par des parachutes de couleur. Cette dernière horreur précipite sa chute et le Palais tombe sous les coups réunis de la résistance mais aussi des Pacificateurs et de la population du Capitole qui a vu ses enfants assassinés sous ses yeux. Lors de ce dramatique épisode, Prim qui s'était engagée comme infirmière pour secourir les blessés, est tuée sous les yeux de sa sœur. 

Mais une fois au siège de la présidence, Katniss comprend quels sont les objectifs de la présidente Coin et elle la juge aussi dangereuse pour la liberté de Panem que l’avait été Snow. Au lieu d’exécuter ce dernier devant toute la population de Panem rassemblée, elle dirige son tir contre la présidente Coin et la tue d'une flèche en plein coeur.

A la fin du film, on la revoit dans un environnement agreste et apaisé, en compagnie de Peeta, jouant avec les deux enfants qu’elle a eus avec lui. Quant à lui, Gale est resté au Capitole où il occupe une haute fonction auprès du gouvernement militaire de transition.

Mon opinion sur ce film

J’avais déjà trouvé excellent la première partie de Hunger Games : La Révolte, partie 1. Cet ultime opus m'a paru encore plus réussi. Dans ce film, qui n'est pas exempt d'erreurs, la préférence a été donnée aux dialogues, à l’intensité des situations et à la complexité des personnages qui avait déjà largement évolué dans l'épisode précédent. On apprécie aussi l'évolution psychologique des personnages, plus complexes, déchirés en permanence entre leurs sentiments profonds et ce qui doit être fait. Dans cette adaptation, on retrouve la sobriété et l'immédiateté du style des romans, qui m'avait un peu désarçonné au début. Le jeu des personnages est tout en retenue, leurs costumes, des uniformes militaires uniformément gris sont fonctionnels et austères, les effets spéciaux sont limités et les images de synthèse, dont on n'ignore pas qu'elles sont omniprésentes tout au long du film, savent se faire oublier (à part dans l’épisode de l’attaque des mutants dans les égouts qui s'étire en longueur et aurait pu être coupée des 2/3). Quant à la bande son (de James Newton Howard qui avait déjà composé celle des films précédents) elle soutient bien les images sans s'imposer.

Je ne doute pas cependant que certains spectateurs, tellement habitués aux excès des blockbusters, critiqueront cette sobriété que, personnellement, j'apprécie et qu’ils vont reprocher au réalisateur ce qu’ils considéreront comme un manque d’action, ce qui serait totalement injustifié. Avec le film précédent, on était déjà passé du film pour ados au film pour adultes.

Quant aux acteurs, j’avais déjà apprécié l’évolution du jeu de Jennifer Lawrence dans le film précédent. Elle se révèle cette fois dans toute sa maturité. Je ne reviendrai pas su ce que j’ai dit dans ma critique de la première partie sur les autres acteurs : Donald Sutherland incarne encore à la perfection le méchant au sommet de son ignominie, Philip Seymour Hoffman, dont on sait qu’il est décédé au début du tournage, est toujours aussi excellent. Mais je n’ai pas changé d’opinion en ce qui concerne Julianne Moore, qui est certes dans son rôle puisqu’elle incarne un personnage aveuglé par le goût du pouvoir qui a su faire taire en elle tout sentiment humain. J’aimerais cependant être sûr qu’elle joue bien un personnage ! On retrouve malgré tout avec plaisir cette fois Elizabeth Banks, la flamboyante Effie Trinket des précédents Hunger Games. Elle est moins effacée que dans le précédent film et a retrouvé un peu de sa flamboyance.  

lundi 25 mai 2015

RENDEZ-VOUS L'ETE PROCHAIN film de Philip Seymour Hoffman (USA-2010)





Rendez-vous l’été prochain est une comédie romantique américaine réalisée par (et avec) Philip Seymour Hoffman, sortie en 2010.

Synopsis

Jack (Philip SeymourHoffman), personnage pataud et timide, exerce, faute de mieux, le métier de chauffeur de limousine. Son meilleur ami, Clyde, et sa femme Lucy, se mettent en tête de lui faire rencontrer une jeune femme, Connie, aussi timide et inadaptée que lui. Afin de la séduire, Jack apprend à nager pour honorer sa promesse d'un rendez-vous en amoureux sur le lac de Central Park l'été prochain (ce qui explique le titre original "Jack goes boating"). Il apprend à cuisiner et prend aussi des cours du soir pour trouver un autre métier.

Pendant que le couple Jack-Conie, malgré toutes leurs difficultés personnelles, prend forme, celui de Clyde et de Lucy, au contraire, se désagrège...

Mon opinion sur ce film

Etant un admirateur inconditionnel de Philip Seymour Hoffman en tant qu'acteur (j'ai été beaucoup impressionné par son interprétation mimétique de Truman Capote dans le biopic qui lui a été consacré en 2005), j'attendais beaucoup mieux de ce film, présenté par la critique comme une "jolie réussite" (Positif) et qui avait fait l'ouverture du 26ème festival de Sundance (2010) ou de celui de Toronto... Il avait aussi obtenu 86 % d'opinions favorables sur Rotten Tomatoe et 73 % sur Metacritic, ce qui est vraiment un bon, voire un excellent score.

Mais j'ai été très déçu par ce film sans rythme, aux dialogues plats et sans saveur. Je n'ai rien trouvé de touchant à ces personnages mal dans leur peau, à la diction et aux gestes hésitants, si ce n'est un profond ennui. Un film déprimant et fade qui se complait dans la médiocrité.

> Film disponible en DVD.

Mon classement : Passez votre chemin.

Je vous conseille plutôt :

lundi 23 février 2015

LE TEMPS D'UN WEEK-END, film de Martin Brest (USA-1992)


Le Temps d'un week-end (Scent of a Woman) est un film américain de Martin Brest, sorti en 1992. Le film est le remake du film italien Parfum de femme (Profumo di donna) de Dino Risi, l’un des chefs-d’œuvre du cinéma italien des années 70, avec Vittorio Gassman, d'après le roman de Giovanni Arpino, Il Buio e il miele.

Résumé

L’histoire commence dans l'est des États-Unis. Charles Simms (Chris O’Donnell, un étudiant pauvre et timide de 17 ans, originaire de l'Oregon, est boursier dans le prestigieux Baird College, qui prépare les fils de famille de l'establishment à entrer à Harvard.

Un soir, aux environs de Noël, alors qu’il quitte la bibliothèque où il travaillait tard en compagnie d’un de ses condisciples friqués, George Willis (Philip Seymour Hoffman), il est témoin de la préparation d’un coup foireux que mijotent trois des têtes-brûlées de l'école. Le lendemain matin, la voiture de luxe du directeur, M. Trask, est saccagée, et le directeur, humilié, à la grande joie de l’ensemble des élèves qui le détestent.

Les seuls témoignages qui pourraient identifier les fautifs sont ceux de Charles et de George. Mais, si George ne risque pas grand-chose, son père étant l’un des principaux donateurs de l’école, Charles est confronté à un dilemme : s’il dénonce ses camarades, sa vie à l’école deviendra un enfer et il pourra définitivement dire adieu à un avenir prestigieux. S’il ne le fait pas, il perdra sa bourse et sera exclu de l’école. Dans les deux cas, il en sortira perdant.

Entre temps, ayant besoin d’argent pour rentrer dans sa famille dans l’Orégon pour les vacances, il répond à une petite annonce qui consiste à servir de babby-sitter, pour le week-end de Thanksgiving, à une personne handicapée. L’annonce a été passée par une famille qui veut échapper, le temps d’un week-end (d'où le titre, à mon avis raté) à la tyrannie d’un terrible oncle aveugle, sorte de Tatie Danielle au masculin, le lieutenant-colonel Slade (magnifiquement incarné pae Al Pacino). Le colonel Slade, mis à la retraite d'office suite à un accident qui l’a rendu aveugle, est un vieux cynique,  amer, qui en veut à tout le monde. Passablement cabotin, il joue un personnage et adore choquer son entourage. Il a connu son heure de gloire comme officier de commandos au Viêt Nam, puis comme agent des services secrets sous le président Lyndon Johnson, faits d’armes réels ou supposés, qu’il ressasse à longueur de temps, les entremêlant de propos orduriers et agressifs, jusqu’à saturer ses interlocuteurs, à commencer par sa propre famille qui ne peut plus le supporter.

Dès que la famille a tourné le dos, Slade révèle à Charles, médusé, son plan pour les fêtes de Thanksgiving. Ce dernier, qui comptait profiter de son week-end pour réviser, va se trouver embarqué  par celui qu'il est censé garder, dans une aventure qu'il ne sera pas près d'oublier.

Slade a commandé un taxi qui les amène à l’aéroport pour prendre un avion en 1ère classe pour New York. Charles, qui pensait passer le week-end sur place à surveiller une personne âgée dépendante, doit vite se rendre à l'évidence : Slade, malgré son handicap, n'est pas le vieillard diminué qu'il croit. C'est tout le contraire : un original ingérable qui n’en fait qu’à sa tête.

Mais la timidité de Charles et son habitude d’obéir devant plus fort que lui le font s’incliner et il accepte, contraint et forcé, d’accompagner le "colonel" à New-York. Pendant le vol, que ce dernier arrose de plusieurs verres de Jack Daniel’s, tout en tenant des propos salaces, Charles comprend qu'il a affaire à un « womanizer » (un « coureur de jupons ») et il célèbre "la femme" en une tirade obscène qui fait rougir de honte notre jeune et naïf étudiant.

Arrivé à New-York, Slade prend une suite au prestigieux Waldorf-Astoria où il semble avoir ses habitudes. Il se réserve la chambre et le lit king-size et envoie Charles coucher sur le canapé. Puis il convoque une couturière pour se faire confectionner un costume sur mesure (et dans la foulée en fait faire un aussi pour Charles qui n’a sur le dos que les vêtements avec lesquels il est parti), et commande une limousine. Il emmène ensuite Charles au luxueux restaurant du Plaza, l'Oak Room. Charles, qui n’a jamais mis les pieds dans un lieu pareil, est stupéfait en constatant qu’un hamburger-frites y coûte 24 $ (et nous sommes en 1992 !).

Le colonel aime les femmes raffinées, et faute de les voir, il les identifie au nez, qu'il a très fin (d'où le titre anglais, inspiré du film de Dino Risi « Scent of a Woman »). Pour Thanksgiving, il entraîne le pauvre Charles, de plus en plus gêné, dans la famille de son frère aîné qui ne l’attend pas et où, visiblement, il n'est pas le bienvenu. A coup de grossièretés, Slade se délecte à choquer les invités et transforme le repas, théoriquement placé sous le signe de la réconciliation, en un acerbe règlement de compte avec les membres de sa famille. Au cours du dîner, l’un des neveux, qui ne supporte pas les critiques de son oncle, se rebiffe et révèle pourquoi Slade est devenu aveugle. Charles apprend ainsi avec stupeur que cela ne s'est pas produit dans les circonstances glorieuses que voudrait faire croire le vieux militaire mais par un accident stupide dû à son esprit fanfaron et à l'emprise de l'alcool. En réaction, Slade, furieux et blessé dans son amour-propre, saute à la gorge de son neveu et menace de l’étrangler, mettant ainsi fin à la fausse courtoisie de ses hôtes qui le jettent dehors.

Pendant tout le week-end, le pauvre Charles, partagé entre l’exaspération, la nécessité de retourner à son collège et une affection qu’il commence à ressentir pour cet énergumène dont il perçoit la fragilité, supporte avec une patience infinie les excentricités de Slade. Cependant, après un ultime caprice, il découvre le colonel en pleine crise de dépression et celui-ci lui ordonne de le laisser seul afin qu’il puisse se suicider.

Charles ne peut s’y résoudre et il parvient à convaincre le colonel de sortir faire une balade. Malheureusement pour lui, celle-ci se transforme en une nouvelle épreuve car Slade n’a rien trouvé de mieux que d'emprunter une Ferrari d’une valeur inestimable et, estimant la conduite de Charles trop tranquille, il lui arrache le volant et se lance à tombeaux ouverts dans les rues (heureusement désertes) de Brooklyn. Charles est autant tétanisé par la peur d’endommager le véhicule que par celui de perdre la vie en percutant un mur. Heureusement, pour lui, une voiture de police met fin au jeu dangereux de Slade et intercepte le cabriolet. Charles se voit déjà en prison mais Slade use de son extraordinaire entregent pour donner fois de plus le change et tromper le policier qui ne s’aperçoit même pas qu’il a affaire à un aveugle et les laisse filer. 

Après ces exploits, Slade, épuisé, rentre à l'hôtel et, prétextant une migraine, envoie Charles lui acheter de l’aspirine et deux cigares. Arrivé dans le hall de l'hôtel, l’étudiant, mû par un pressentiment, remonte dans la chambre, et découvre Slade se préparant à mettre fin à ses jours. Malgré les menaces de Slade et avec une détermination dont on ne l’aurait pas cru capable, Charles parvient, au péril de sa vie, à désarmer le colonel et le convainc de rentrer avec lui.

Au retour à Baird, Charles et George sont convoqués devant le conseil de discipline et on leur ordonne de dénoncer les responsables de l’humiliation du directeur. Or, si George s’est fait accompagner de son père et prétexte sa myopie pour ne pas trahir ses condisciples, Charles est seul pour se défendre et le spectateur se résout à ce qu’il soit sacrifié. Mais c’était sans compter sur le terrible colonel qui, se ravisant, vient s’asseoir à côté de lui, bien décidé à assurer sa défense.

Grâce à un discours passionné qui est une vraie pièce d'anthologie dont les scénaristes américains sont les champions, Slade obtient l'acquittement de Charles. Sous les applaudissements de l’assistance, l’acquitté et son défenseur improvisé quittent triomphants le campus. Charles raccompagne Slade chez ses neveux qui vivent dans un minable lotissement où jouent deux jeunes enfants auxquels le colonel parle avec affection, montrant encore une facettes inattendue de sa personnalité.

Récompenses

Outre l’Oscar du meilleur acteur pour Al Pacino, le film a reçu trois autres Oscars : Best Adapted Screenplay et Best Motion Picture – Drama.

Mon jugement

Je ne connaissais pas ce film et j’ai failli ne pas le voir tant son titre français est insignifiant. Je regarde rarement les remakes dont les Américains sont spécialistes mais, je dois dire que j’ai été très vite accroché par la qualité du scénario, de la mise en scène et surtout des acteurs. Dans le rôle de Slade, Al Pacino réalise une éblouissante performance, justement saluée par un Oscar du meilleur acteur. Quant à Chris O’Donnell, on a du mal à croire qu’il avait 22 ans au moment du tournage tant son personnage respire la naïveté et la fraîcheur de l’adolescence. C’était alors son 4ème film après Beignets de tomates vertes et La différence (School Ties), un film que j’ai beaucoup aimé.

Je voudrais terminer en signalant que l'on entend, sur la scène de danse, une magnifique chanson de Leonard Cohen, Dance me to the end of love, dont j'ai aussi parlé au sujet d'un autre film, très différent, 100 % Cachemire, de et avec Valérie Lemercier.  

Martin Brest devait aussi réaliser, quelques années plus tard (1998) un autre très beau film, Rencontre avec Joe Black, avec Brad Pitt

Dans le même esprit, je vous recommande : 

mardi 6 janvier 2015

MAGNOLIA film de Paul Thomas Anderson (USA-1999)




Magnolia est un film américain, écrit et réalisé par Paul Thomas Anderson, sorti en 1999. Bien qu’il s’agisse de son 6ème film, ce cinéaste n'avait pas laissé, jusque-là, une production marquante.

Résumé 

Le film fait se croiser le destin de neuf personnages que, normalement, rien ne relie si ce n'est d'étranges coïncidences.

Sur le point de mourir, Earl Partridge (Jason Robards), magnat de la presse, demande à son infirmier, Phil Parma (Philip Seymour Hoffman) de retrouver le fils, Frank T.J. Mackey (Tom Cruise), qu'il a jadis abandonné. Ce dernier est devenu un télé-évangéliste célèbre défendant des thèses misogynes parfaitement insupportables. Lorsque le film commence, Frank est en pleine interview. La journaliste qu'il croyait mettre dans sa poche le déstabilise par des questions très pertinentes sur son enfance et sa jeunesse et, à la fin de l'interview, il a perdu toute l'arrogance qu'il affichait au début.

L'introduction du film développe trois faits étranges du type de ce que l'on désigne actuellement sous le terme de "légendes urbaines" :

- Sir Edmund William Godfrey, un résident de Greenberry Hill, à Londres, est assassiné devant sa pharmacie au cours d'une tentative de vol par trois vagabonds nommés Joseph Green, Stanley Berry, et Daniel Hill.

- Un croupier de blackjack, Delmer Darion, alors qu'il faisait de la plongée dans un lac, se trouve happé accidentellement par un avion de lutte contre les incendies alors que celui-ci rechargeait sa soute en eau. Delmer ne meurt pas noyé mais la cause de sa mort est une crise cardiaque lorsqu'il réalise ce qui lui est arrivé. Or le pilote de l'avion, Craig Hansen, avait rencontré Darion quelques jours avant au casino et il s'était battu avec lui après avoir perdu une main au blackjack. La culpabilité et la coïncidence incitent le pilote à se suicider.

- Un adolescent de 17 ans, Sydney Barringer, tente de se suicider en sautant du haut du toit de son immeuble; normalement, il aurait dû être sauvé car, quelques jours avant, des laveurs de carreaux avaient installé des filets de sécurité au bas de l'immeuble. Mais il est accidentellement tué par sa propre mère qui appuie sur la détente d’une arme alors que dans sa chute il passe devant la fenêtre de son appartement. Quelques jours auparavant, Sydney, fatigué des querelles continuelles qui mettaient aux prises ses parents avait justement chargé cette arme avec laquelle ils se menaçaient régulièrement, espérant qu'ils s’entre-tueraient. Le hasard en a décidé autrement et c'est lui qui est tué par le projectile qu'il a lui-même mis dans le barillet.

Ces trois "légendes", qu’a priori rien ne relie, sont censées démontrer que le hasard peut bouleverser le destin de personnages étrangers les uns aux autres. Le cinéaste a choisi le chiffre 82 comme fil rouge de son film, et le truffe de rappels de ce chiffre : il apparaît plus d'une douzaine de fois sous différentes formes tout au long du film : sur un pendu, sur les ailes d' un avion, sous forme de cordage, sur des matricules divers, numéros de téléphone, adresses, publicités, sur des tableaux et pancartes... Le film fait allusion par deux fois au 2ème verset du 8ème chapitre du livre de l'Exode (Ancien testament) qui rappelle l'une des dix plaies dont Iahvé a frappé l'Égypte : « Aaron étendit sa main sur les eaux de l’Égypte ; et les grenouilles montèrent et couvrirent le pays d’Égypte ». Cette légende trouve son accomplissement dans la scène finale où une pluie de grenouilles s’abat  sur la ville. Les pluies de grenouilles (ou de poissons) sont des phénomènes météorologiques rares mais qui ont été observés à différentes époques de l'histoire. L’hypothèse la plus couramment admise (mais jamais scientifiquement prouvée) veut qu’ils soient  dus à des tornades qui se seraient abattues sur des étendues d’eau, emportant les poissons et les batraciens qui y vivaient. Dans les temps anciens, le phénomène était interprété comme annonciateur de catastrophes. Or, cela est rare, mais, au cours des âges, des témoignages sérieux ont fait état de pluies de souris et de rats (Norvège, 1578), d’oiseaux (Franche-Comté, 1636), de serpents (Memphis,  USA, 1877), etc.

L'auteur-réalisateur a présenté son film comme « un film sur la tristesse et (sur) le deuil, sur l'amertume de la vie, sur les enfants maltraités et les adultes qui s'autodétruisent. Comme le narrateur nous le dit vers la fin : "Même si nous en avons fini avec le passé, le passé lui, n'en a pas fini avec nous". Dans ce naufrage commun, il y a deux personnages, un policier et un infirmier, qui font ce qu'ils peuvent pour offrir de l'aide, de l'espoir et de l'amour. »

Distribution
  • ·         Julianne Moore : Linda Partridge
  • ·         Tom Cruise : Frank T.J. Mackey
  • ·         Pat Healy : Sir Edmund William Godfrey
  • ·         Philip Seymour Hoffman: Phil Parma

 
Accueil du film

Le budget initial du film était de 20 millions de dollars; il a été porté à 37 millions lorsque Tom Cruise fut engagé pour jouer le rôle de Frank T.J. Mackey. Il a cependant accepté de le réduire de 7 millions sur son cachet « habituel » de 20 millions de dollars, moyennant une participation aux bénéfices). Le film a rapporté 48 451 803 $ au niveau mondial.

On aurait pu s'attendre à ce que ce film atypique et pour le moins "prise de tête" fasse un flop retentissant. Curieusement, il n'en a rien été puisque Magnolia a reçu un accueil critique très favorable : noté 4 étoiles sur 5 sur Allociné, il est noté à 83% sur le site Rotten Tomatoes.

Récompenses

  • ·         Festival du film de Berlin : Ours d'or du meilleur film (Paul Thomas Anderson) ; Prix des lecteurs du Berliner Morgenpost (Paul Thomas Anderson)
  • ·         Golden Globes : meilleur acteur dans un rôle secondaire (Tom Cruise)


Mon avis

Disons-le tout net. Moi qui n'hésite pas à aller voir des films dont je sais qu'ils seront difficiles, ce film, difficile à classer, ne m'a pas enthousiasmé. Son scénario particulièrement improbable m'a laissé perplexe. Par certains côtés, il m'a fait penser à Vanillia sky, sauf que ce dernier, qui s'appuie lui aussi sur un scénario biscornu, est beaucoup plus abouti et possède des atouts que Magnolia n'a pas. J'aurais été à la place du jury du festival du film de Berlin, je ne lui aurais certainement pas décerné un Ours d'or. Par contre, j'estime que Tom Cruise a bien mérité son Golden Globe. Même si l'on s'interroge sur son rôle dans ce film (il est en effet surprenant qu'il ait accepté d'endosser le personnage d'un télé-évangéliste qui semble bien parodier son rôle tant décrié dans la scientologie), on doit reconnaître qu'il se surpasse dans ce personnage peu glorieux, déplaisant et peu sympathique, à l'opposé des rôles de séducteur sans peur et sans reproche qu'il joue généralement.

Sur le rôle du hasard et des coïncidences bizarres, voyez plutôt :
Ou, dans un autre genre mais pas inintéressant tout de même :
  • Destination finale (du moins le 1er de la série)
  • L'effet papillon

jeudi 11 décembre 2014

HUNGER GAMES EPISODE 3 : LA REVOLTE 1ERE PARTIE (USA-2014)


Hunger Games : La Révolte, partie 1 (The Hunger Games: Mockingjay - Part 1) est un film américain de science-fiction dystopique de Francis Lawrence, mettant en scène le personnage principal Katniss Everdeen interprété par Jennifer Lawrence et faisant suite à Hunger Games (2012) et à Hunger Games: L'Embrasement (2013). Cette adaptation du roman éponyme de Suzanne Collins, le troisième et dernier de la série, est divisée en deux parties à l'écran, dont celle-ci, sortie en novembre 2014, est l’avant-dernier volet.

Synopsis

Le film se déroule après Hunger Games : Catching fire (L'embrasement) et sera suivi par un dernier volet : Hunger Games Mockingjay(en français : La Révolte), 2ème et dernière partie prévue pour être diffusée en novembre 2015.

Comme dans le cas des précédents, aucun résumé n’est fait en début de film et on a intérêt, soit à avoir vu les précédents films, soit à avoir lu les livres. On est donc projeté de plain-pied dans le sujet : après l'explosion de l'arène des jeux, Katniss Everdeen et deux autres survivants des 75e Hunger Games (Finnick Odair et Beetee Latier), ont été exfiltrés et se reposent à l'infirmerie du District 13, district censé avoir été annihilé des années plus tôt par le Capitole. En réalité, le District 13 a survécu et a développé d'impressionnantes installations souterraines dans lesquelles ont  été développées une armée et des équipements militaires destinés à renverser le Capitole et le président Snow.

Lors de son arrivée au District 13,  Katniss retrouve sa mère, sa sœur Prim et son ami Gale (Liam Hemsworth) qui ont échappé à la destruction du District 12. Parmi ceux qui ont rejoint la résistance figurent aussi le Haut Juge des jeux, Plutarch Heavensbee, ainsi qu’Effie Trincket, la « préparatrice » de Katniss et de Peeta.

Mais, bien qu’officiellement vainqueurs des Hunger Games, Peeta Mellarck et Johanna Mason, sont en retenus prisonniers du Capitole qui les instrumentalise pour appeler les Districts à rentrer dans le rang.

La présidente du District 13 demande à Katniss de prendre la tête de la révolte en incarnant le Geai moqueur. Mais, moralement brisée et physiquement épuisée par ce qu’elle a vécu dans l’arène, Katniss refuse, n’aspirant qu’à se reconstruire en compagnie de sa mère, de sa sœur et de Gale.

Mais, lorsqu'elle découvre les horreurs commises par le Capitole contre les rebelles, notamment ceux du District 12 qui est son district d’origine, elle change d'avis et finit par accepter de prendre la tête de la révolte. Toutefois, elle exige de la présidente du District 13 qu’elle enverra un commando libérer Peeta et Johanna avant le lancement de l'offensive contre le Capitole. 

Mon opinion sur ce film

Cette adaptation du 3ème volume de la saga Hunger Games est parfaitement réussie et sans doute, la meilleure des trois. Moins d'images de synthèse et d'effets spéciaux (il y en a bien sûr mais ils savent se faire oublier et se fondent dans l'action), plus d'intensité, de tension et de profondeur. Avec cet épisode, on passe du film pour ados au film pour adultes avec de véritables scènes de guerre aux enjeux considérables.On apprécie aussi l'évolution psychologique des personnages plus complexes. Jusque là, je n'avais pas été un grand fan de Jennifer Lawrence que je trouvais trop lisse et peu adaptée au rôle, lui préférant Josh Hutcherson. Quant aux acteurs confirmés, à part Donald Sutherland (l'ignoble président Snow, au sommet de la malfaisance) et le regretté Philip Seymour Hoffman, excellent dans le rôle du Haut Juge, ils sont très décevants et totalement interchangeables, le pompon allant à Juliane Moore dans le rôle de l'insipide présidente du 13ème District. Quant à Elizabeth Banks, la flamboyante Effie Trinket des précédents Hunger Games, elle est bien pitoyable sans ses accoutrements grotesques sans lesquels on peine à la reconnaître (mais cela est sans doute voulu). 
  

mardi 4 février 2014

DECES DE PHILIP SEYMOUR HOFFMAN


 Philip Seymour Hoffman était né le 23 juillet 1967 à Fairport (État de New York, États-Unis). On l’a  retrouvé mort dimanche 2 février 2014 dans son appartement new-yorkais, vraisemblablement des conséquences d’une overdose d’héroïne. Il n’avait que 46 ans.

C’était un acteur exceptionnel.  On se souviendra de lui pour son interprétation de Truman Capote, dans le biopic du même nom réalisé par Bennett Miller en 2005. Pour ce rôle, il avait reçu l'Oscar du meilleur acteur ainsi qu'un Golden Globe.

Il excellait aussi dans les seconds rôles. Je l’avais découvert, en 1999, dans le rôle de Freddie Miles, dans le film tiré du roman de Patricia Highsmith, "Le Talentueux Mister Ripley" puis, en 2008, dans le rôle de Gust Avrakotos, où il jouait le rôle d’un agent de la CIA totalement blasé dans «La guerre selon Charly Wilson ». Je l’avais aussi beaucoup apprécié en 2009, dans le rôle du Comte dans la comédie décoiffante "Good Morning England" de Richard Curtis, où il interprètait un personnage excentrique et égocentrique dans les années rock'n'roll, aux côtés de Rhys Ifans et Bill Nighy. 

Par contre, je n’avais pas du tout aimé le seul film qu’il ait réalisé et dans lequel il jouait, Rendez-vous l’été prochain  (2010)

Son dernier rôle fut celui de Plutarch dans le deuxième volet de la trilogie Hunger Games,  personnage qui aurait pris encore plus d’importance dans le dernier épisode de la saga.

A voir aussi dans le rôle d'un prêtre accusé de pédophilie dans le film Doute, face à l'intransigeante Meryl Streep


mardi 28 mai 2013

GOOD MORNING ENGLAND (Film anglais)

[Post initialement publié le 28/06/2009]

Film anglais (titre original : The boat that rocked) de Richard Curtis sorti en 2009.  Le film est inspiré de l'histoire vraie de Radio Caroline, un cargo ancré à la limite des eaux territoriales britanniques pour braver  l'interdit décrété par les autorités pour empêcher les radios libres d'émettre. 

Synopsis

En 1966, en plein âge d'or de la pop britannique, la BBC ne diffusait en tout et pour tout que deux heures de rock par semaine, une musique jugée "amorale". Alors que Radio Caroline, initiatrice des "radios pirates", émettait du rock et de la pop 24 H/24 H, se moquant par la même occasion des autorités britanniques, sur un ton très libre voire franchement grossier, captivant  chaque jour plus de 25 millions d'auditeurs, soit plus de la moitié de la population de sa Gracieuse Majesté. Le film nous montre avec humour comment le gouvernement anglais, décidé à réduire ces voix dissidentes au silence, utilise toutes les techniques y compris les plus violentes. Mais les disc-jokeys et l'équipage de Radio Caroline, du Dr Dave à Simon le simplet, ne comptent pas se laisser faire. 

Mon opinion sur ce film

Je me suis éclaté avec cette comédie très réussie, so typically British (la scène où le ministre de la marine reçoit à souper son secrétaire-homme de main est d'un humour irrésistible) mais il va beaucoup plus loin car il montre comment une poignée d'irréductibles épris de liberté peuvent défier un Etat qui s'accroche à des règles absurdes, sans se rendre compte que les mœurs ont évolué. 

En outre, ce film est illustré par une bande son époustouflante et mérite à elle seule le déplacement. 

Quant aux acteurs, ils sont tous excellents, en particulier Bill Nighy (The boss), Philip Seymour Hoffman (le comte), mais aussi un petit jeune prometteur Tom Sturridge (Carl).

Ce film est disponible en DVD (VO/VF) A voir de préférence dans la langue originale. 

Mon classement : 5/5 (Un film jouissif !)

dimanche 19 mai 2013

LA GUERRE SELON CHARLIE WILSON (USA-2007)

[Article rédigé en août 2008]

La guerre selon Charlie Wilson (Charly Wilson’s war) un film de Mike Nichols (2007). Avec Tom Hanks, Julia Roberts, et Philip Seymour-Hoffman

Résumé

Ce film est adapté d’une histoire vraie, celle du sénateur Charlie Wilson, admirablement interprété par Tom Hanks, que l’on retrouve avec plaisir, après quelques navets retentissants, au meilleur de sa forme.

Au début des années 80, comprenant que la guerre des Afghans contre les Russes est une poudrière qui risque d’avoir des répercussions sur le développement du terrorisme international, avec, à terme, des conséquences pour les Etats-Unis. Il convainc les décideurs de Washington qu’il faut augmenter considérablement les crédits militaires pour appuyer le combat des afghans afin de leur permettre de se libérer de l’emprise communiste.

Charlie est, jusque là, plutôt connu à Washington, pour la vie dissolue qu’il mène, passant son temps dans les boîtes de nuit en compagnie de jolies jeunes femmes, que pour sa connaissance des dossiers et son intérêt pour les commissions politiques.

En réalité, le sénateur Charlie Wilson (Tom  Hanks) ne se serait peut-être pas impliqué autant dans cette affaire s’il n’avait, parmi ses relations, Joanne Herring (interprétée par Julia Roberts, sublime !), une riche texane, anticommuniste fervente, elle vise rien moins que la chute de l'empire soviétique. Trouvant trop timide la réaction américaine à l'invasion de l'Afghanistan, et ayant ses propres contacts en Afghanistan, elle persuade Wilson de la nécessité de porter secours aux Moudjahidin.

Charlie, autant convaincu par la beauté de Joanne, que par ses arguments justifiés, enrôle pour cette mission l'agent de la CIA Gust Avrakotos (magnifiquement interprété par Philip Seymour-Hoffman*), un battant d'origine modeste snobé par la hiérarchie et qui brûle d'en découdre avec les Russes.

Usant de charme, de diplomatie, et d’une intelligence politique remarquable) Charlie, Joanne et Gust réussirent à nouer la plus improbable des alliances secrètes entre le Pakistan, Israël et l'Égypte, et à motiver la commission américaine de la Défense pour allouer les fonds nécessaires et faire parvenir aux « Combattants de la Liberté » les armes qui leur permettraient de lutter contre l'envahisseur...

Ce film est à voir en complément de Lions et agneaux, le beau film de Robert Redford.

* inoubliable en Truman Capote, film de Benett Miller (2006)