Le Temps d'un week-end (Scent of a Woman) est un film américain
de Martin Brest, sorti en 1992. Le film
est le remake du film italien Parfum de femme (Profumo di donna) de Dino Risi, l’un des chefs-d’œuvre du
cinéma italien des années 70, avec Vittorio
Gassman, d'après le roman de Giovanni Arpino, Il Buio e il miele.
Résumé
L’histoire commence dans l'est
des États-Unis. Charles Simms (Chris O’Donnell, un étudiant pauvre et timide de 17 ans, originaire de l'Oregon,
est boursier dans le prestigieux Baird College, qui prépare les fils de famille
de l'establishment à entrer à Harvard.
Un soir, aux environs de Noël, alors qu’il quitte la bibliothèque où il travaillait tard en compagnie d’un de ses condisciples friqués, George Willis (Philip Seymour Hoffman), il est témoin de la préparation d’un coup foireux que mijotent trois des têtes-brûlées de l'école. Le lendemain matin, la voiture de luxe du directeur, M. Trask, est saccagée, et le directeur, humilié, à la grande joie de l’ensemble des élèves qui le détestent.
Les seuls témoignages qui pourraient identifier les fautifs sont ceux de Charles et de George. Mais, si George ne risque pas grand-chose, son père étant l’un des principaux donateurs de l’école, Charles est confronté à un dilemme : s’il dénonce ses camarades, sa vie à l’école deviendra un enfer et il pourra définitivement dire adieu à un avenir prestigieux. S’il ne le fait pas, il perdra sa bourse et sera exclu de l’école. Dans les deux cas, il en sortira perdant.
Un soir, aux environs de Noël, alors qu’il quitte la bibliothèque où il travaillait tard en compagnie d’un de ses condisciples friqués, George Willis (Philip Seymour Hoffman), il est témoin de la préparation d’un coup foireux que mijotent trois des têtes-brûlées de l'école. Le lendemain matin, la voiture de luxe du directeur, M. Trask, est saccagée, et le directeur, humilié, à la grande joie de l’ensemble des élèves qui le détestent.
Les seuls témoignages qui pourraient identifier les fautifs sont ceux de Charles et de George. Mais, si George ne risque pas grand-chose, son père étant l’un des principaux donateurs de l’école, Charles est confronté à un dilemme : s’il dénonce ses camarades, sa vie à l’école deviendra un enfer et il pourra définitivement dire adieu à un avenir prestigieux. S’il ne le fait pas, il perdra sa bourse et sera exclu de l’école. Dans les deux cas, il en sortira perdant.
Entre temps, ayant besoin
d’argent pour rentrer dans sa famille dans l’Orégon pour les vacances, il répond à une petite annonce qui consiste à servir de babby-sitter, pour le
week-end de Thanksgiving, à une personne handicapée. L’annonce a été passée par
une famille qui veut échapper, le temps d’un week-end (d'où le titre, à mon avis raté) à la tyrannie d’un
terrible oncle aveugle, sorte de Tatie Danielle au masculin, le
lieutenant-colonel Slade (magnifiquement incarné pae Al Pacino). Le colonel Slade, mis à la retraite d'office suite à un accident qui l’a rendu aveugle, est un
vieux cynique, amer, qui en veut à tout le monde. Passablement cabotin, il joue un personnage et adore choquer son entourage. Il a connu son heure de gloire comme officier de commandos au
Viêt Nam, puis comme agent des services secrets sous le président Lyndon
Johnson, faits d’armes réels ou supposés, qu’il ressasse à longueur de temps,
les entremêlant de propos orduriers et agressifs, jusqu’à saturer ses
interlocuteurs, à commencer par sa propre famille qui ne peut plus le supporter.
Dès que la famille a tourné le
dos, Slade révèle à Charles, médusé, son plan pour les fêtes de Thanksgiving. Ce dernier, qui comptait profiter de son week-end pour réviser, va se trouver embarqué par celui qu'il est censé garder, dans une aventure qu'il ne sera pas près d'oublier.
Slade a commandé un taxi qui les amène à l’aéroport pour prendre un avion en 1ère classe pour New York. Charles, qui pensait passer le week-end sur place à surveiller une personne âgée dépendante, doit vite se rendre à l'évidence : Slade, malgré son handicap, n'est pas le vieillard diminué qu'il croit. C'est tout le contraire : un original ingérable qui n’en fait qu’à sa tête.
Mais la timidité de Charles et son habitude d’obéir devant plus fort que lui le font s’incliner et il accepte, contraint et forcé, d’accompagner le "colonel" à New-York. Pendant le vol, que ce dernier arrose de plusieurs verres de Jack Daniel’s, tout en tenant des propos salaces, Charles comprend qu'il a affaire à un « womanizer » (un « coureur de jupons ») et il célèbre "la femme" en une tirade obscène qui fait rougir de honte notre jeune et naïf étudiant.
Arrivé à New-York, Slade prend une suite au prestigieux Waldorf-Astoria où il semble avoir ses habitudes. Il se réserve la chambre et le lit king-size et envoie Charles coucher sur le canapé. Puis il convoque une couturière pour se faire confectionner un costume sur mesure (et dans la foulée en fait faire un aussi pour Charles qui n’a sur le dos que les vêtements avec lesquels il est parti), et commande une limousine. Il emmène ensuite Charles au luxueux restaurant du Plaza, l'Oak Room. Charles, qui n’a jamais mis les pieds dans un lieu pareil, est stupéfait en constatant qu’un hamburger-frites y coûte 24 $ (et nous sommes en 1992 !).
Le colonel aime les femmes raffinées, et faute de les voir, il les identifie au nez, qu'il a très fin (d'où le titre anglais, inspiré du film de Dino Risi « Scent of a Woman »). Pour Thanksgiving, il entraîne le pauvre Charles, de plus en plus gêné, dans la famille de son frère aîné qui ne l’attend pas et où, visiblement, il n'est pas le bienvenu. A coup de grossièretés, Slade se délecte à choquer les invités et transforme le repas, théoriquement placé sous le signe de la réconciliation, en un acerbe règlement de compte avec les membres de sa famille. Au cours du dîner, l’un des neveux, qui ne supporte pas les critiques de son oncle, se rebiffe et révèle pourquoi Slade est devenu aveugle. Charles apprend ainsi avec stupeur que cela ne s'est pas produit dans les circonstances glorieuses que voudrait faire croire le vieux militaire mais par un accident stupide dû à son esprit fanfaron et à l'emprise de l'alcool. En réaction, Slade, furieux et blessé dans son amour-propre, saute à la gorge de son neveu et menace de l’étrangler, mettant ainsi fin à la fausse courtoisie de ses hôtes qui le jettent dehors.
Slade a commandé un taxi qui les amène à l’aéroport pour prendre un avion en 1ère classe pour New York. Charles, qui pensait passer le week-end sur place à surveiller une personne âgée dépendante, doit vite se rendre à l'évidence : Slade, malgré son handicap, n'est pas le vieillard diminué qu'il croit. C'est tout le contraire : un original ingérable qui n’en fait qu’à sa tête.
Mais la timidité de Charles et son habitude d’obéir devant plus fort que lui le font s’incliner et il accepte, contraint et forcé, d’accompagner le "colonel" à New-York. Pendant le vol, que ce dernier arrose de plusieurs verres de Jack Daniel’s, tout en tenant des propos salaces, Charles comprend qu'il a affaire à un « womanizer » (un « coureur de jupons ») et il célèbre "la femme" en une tirade obscène qui fait rougir de honte notre jeune et naïf étudiant.
Arrivé à New-York, Slade prend une suite au prestigieux Waldorf-Astoria où il semble avoir ses habitudes. Il se réserve la chambre et le lit king-size et envoie Charles coucher sur le canapé. Puis il convoque une couturière pour se faire confectionner un costume sur mesure (et dans la foulée en fait faire un aussi pour Charles qui n’a sur le dos que les vêtements avec lesquels il est parti), et commande une limousine. Il emmène ensuite Charles au luxueux restaurant du Plaza, l'Oak Room. Charles, qui n’a jamais mis les pieds dans un lieu pareil, est stupéfait en constatant qu’un hamburger-frites y coûte 24 $ (et nous sommes en 1992 !).
Le colonel aime les femmes raffinées, et faute de les voir, il les identifie au nez, qu'il a très fin (d'où le titre anglais, inspiré du film de Dino Risi « Scent of a Woman »). Pour Thanksgiving, il entraîne le pauvre Charles, de plus en plus gêné, dans la famille de son frère aîné qui ne l’attend pas et où, visiblement, il n'est pas le bienvenu. A coup de grossièretés, Slade se délecte à choquer les invités et transforme le repas, théoriquement placé sous le signe de la réconciliation, en un acerbe règlement de compte avec les membres de sa famille. Au cours du dîner, l’un des neveux, qui ne supporte pas les critiques de son oncle, se rebiffe et révèle pourquoi Slade est devenu aveugle. Charles apprend ainsi avec stupeur que cela ne s'est pas produit dans les circonstances glorieuses que voudrait faire croire le vieux militaire mais par un accident stupide dû à son esprit fanfaron et à l'emprise de l'alcool. En réaction, Slade, furieux et blessé dans son amour-propre, saute à la gorge de son neveu et menace de l’étrangler, mettant ainsi fin à la fausse courtoisie de ses hôtes qui le jettent dehors.
Pendant tout le week-end, le
pauvre Charles, partagé entre l’exaspération, la nécessité de retourner à son
collège et une affection qu’il commence à ressentir pour cet énergumène dont il
perçoit la fragilité, supporte avec une patience infinie les
excentricités de Slade. Cependant, après un ultime caprice, il découvre le
colonel en pleine crise de dépression et celui-ci lui ordonne de le laisser
seul afin qu’il puisse se suicider.
Charles ne peut s’y résoudre et
il parvient à convaincre le colonel de sortir faire une balade. Malheureusement
pour lui, celle-ci se transforme en une nouvelle épreuve car Slade n’a rien
trouvé de mieux que d'emprunter une Ferrari d’une valeur inestimable et,
estimant la conduite de Charles trop tranquille, il lui arrache le volant et se
lance à tombeaux ouverts dans les rues (heureusement désertes) de Brooklyn. Charles
est autant tétanisé par la peur d’endommager le véhicule que par celui de
perdre la vie en percutant un mur. Heureusement, pour lui, une voiture de
police met fin au jeu dangereux de Slade et intercepte le cabriolet. Charles se
voit déjà en prison mais Slade use de son extraordinaire entregent pour donner fois
de plus le change et tromper le policier qui ne s’aperçoit même pas qu’il a
affaire à un aveugle et les laisse filer.
Après ces exploits, Slade,
épuisé, rentre à l'hôtel et, prétextant une migraine, envoie Charles lui acheter
de l’aspirine et deux cigares. Arrivé dans le hall de l'hôtel, l’étudiant, mû
par un pressentiment, remonte dans la chambre, et découvre Slade se préparant à
mettre fin à ses jours. Malgré les menaces de Slade et avec une
détermination dont on ne l’aurait pas cru capable, Charles parvient, au péril de sa vie, à désarmer le
colonel et le convainc de rentrer avec lui.
Au retour à Baird, Charles et
George sont convoqués devant le conseil de discipline et on leur ordonne de
dénoncer les responsables de l’humiliation du directeur. Or, si George s’est fait
accompagner de son père et prétexte sa myopie pour ne pas trahir ses
condisciples, Charles est seul pour se défendre et le spectateur se résout à ce
qu’il soit sacrifié. Mais c’était sans compter sur le terrible colonel qui, se
ravisant, vient s’asseoir à côté de lui, bien décidé à assurer sa défense.
Grâce à un discours passionné qui est une vraie pièce d'anthologie dont les scénaristes américains sont les champions, Slade obtient l'acquittement de Charles. Sous les applaudissements de l’assistance, l’acquitté et son défenseur improvisé quittent triomphants le campus. Charles raccompagne Slade chez ses neveux qui vivent dans un minable lotissement où jouent deux jeunes enfants auxquels le colonel parle avec affection, montrant encore une facettes inattendue de sa personnalité.
Grâce à un discours passionné qui est une vraie pièce d'anthologie dont les scénaristes américains sont les champions, Slade obtient l'acquittement de Charles. Sous les applaudissements de l’assistance, l’acquitté et son défenseur improvisé quittent triomphants le campus. Charles raccompagne Slade chez ses neveux qui vivent dans un minable lotissement où jouent deux jeunes enfants auxquels le colonel parle avec affection, montrant encore une facettes inattendue de sa personnalité.
Récompenses
Outre l’Oscar du meilleur acteur pour Al Pacino, le film a reçu trois autres Oscars : Best Adapted Screenplay et Best Motion Picture – Drama.
Mon jugement
Je ne connaissais pas ce film et
j’ai failli ne pas le voir tant son titre français est insignifiant. Je regarde
rarement les remakes dont les Américains sont spécialistes mais, je dois dire
que j’ai été très vite accroché par la qualité du scénario, de la mise en scène
et surtout des acteurs. Dans le rôle de Slade, Al Pacino réalise une
éblouissante performance, justement saluée par un Oscar du meilleur acteur.
Quant à Chris O’Donnell, on a du mal
à croire qu’il avait 22 ans au moment du tournage tant son personnage respire
la naïveté et la fraîcheur de l’adolescence. C’était alors son 4ème
film après Beignets de tomates vertes et La différence (School Ties), un film que j’ai beaucoup aimé.
Je voudrais terminer en signalant que l'on entend, sur la scène de danse, une magnifique chanson de Leonard Cohen, Dance me to the end of love, dont j'ai aussi parlé au sujet d'un autre film, très différent, 100 % Cachemire, de et avec Valérie Lemercier.
Je voudrais terminer en signalant que l'on entend, sur la scène de danse, une magnifique chanson de Leonard Cohen, Dance me to the end of love, dont j'ai aussi parlé au sujet d'un autre film, très différent, 100 % Cachemire, de et avec Valérie Lemercier.
Martin Brest
devait aussi réaliser, quelques années plus tard (1998) un autre très beau film, Rencontre avec Joe Black, avec Brad Pitt.
Dans le même esprit, je vous recommande :
- Philadelphia
- Sam, I am Sam
- Forrest Gump
- Un homme d'exception
- Une merveilleuse histoire du temps
- Will Hunting
merci pour cette mise en valeur de "le temps d'un week-end" - Si je faisais un choix de mes 20 films préférés il en ferait partie .. Le talent de Al Pacino - et celui de Martin Brest - me bouleverse .
RépondreSupprimerMerci pour ce beau commentaire. C'est vrai que ce film est très peu connu et est desservi par son titre passe-partout. Al Pacino y est en effet remarquable. Mais j'ai aussi beaucoup aimé le jeu de l'alors très jeune Chris O'Donnel.
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