La Firme (The Firm) est un film américain de Sydney Pollack, sorti en 1993. C'est un
thriller basé sur le roman éponyme de John Grisham.
Synopsis
Mitch McDeere (Tom Cruise) est un jeune avocat
fraîchement diplômé de la prestigieuse université d'Harvard. Alors qu'il aurait
pu choisir n'importe quel grand cabinet d'avocats des Etats-Unis, il accepte
l'offre d'un cabinet situé à Memphis, dans le Tennessee, le cabinet Bendini,
Lambert et Locke. L'offre est des plus alléchantes pour un jeune diplômé car le
cabinet le loge, lui et sa femme Abigail 'Abby' (Jeanne Tripplehom) dans une très jolie maison toute équipée pour
laquelle on lui propose un prêt très avantageux, elle lui offre une voiture de
sport, et de multiples avantages. Le cabinet s'intéresse aussi à la vie privée
de ses employés, étant très en faveur de la stabilité du couple, son envie
d'avoir des enfants, etc. ce qui, à nous européens, peut paraître un peu
suspect, mais l'est moins pour des Américains.
Mitch doit cependant encore faire
sa place au cabinet. On lui adjoint, comme mentor, un homme d'expérience, Avery
Tolar (Gene Hackman) car, malgré son
diplôme, il doit encore passer l'examen d'entrée au barreau. Peu après son arrivée, et alors qu'il est submergé
de dossiers, deux membres du cabinet meurent dans l'explosion (a priori
accidentelle) de leur bateau alors qu'ils sont en villégiature aux Iles Caïmans,
dont on sait qu'elles sont aussi un paradis fiscal et le siège de trafics
internationaux d'argent plus ou moins propre.
Mitch commence à avoir des
soupçons sur les gens pour qui il travaille d'autant plus que de mystérieux
inconnus (en fait des agents du FBI) chargés d'enquêter sur les pratiques
frauduleuses du cabinet, lui ont mis la puce à l'oreille et demandé de
collaborer avec eux. Comme Mitch est un garçon foncièrement honnête, il enquête
secrètement au sein du cabinet et s'aperçoit que celui-ci tire la plupart de
ses ressources en couvrant les agissements d'une famille mafieuse de Chicago,
les Morolto. Ces gens ne reculent devant rien pour éliminer les gens qui
s'intéressent de trop près à leurs affaires : c'est ce qui se passe pour Eddie
Lomax, un détective privé que Mitch avait chargé d'enquêter sur eux. Mitch,
convaincu de la malhonnêteté du cabinet, voudrait pouvoir s'en ouvrir à son
épouse mais il a été piégé lors d'un voyage d'affaires où il accompagnait Tolar
aux Iles Caïmans car celui-ci lui a jeté une inconnue dans les bras. Il sait
qu'en avouant cela à sa jeune épouse, celle-ci risque de ne pas lui pardonner son
égarement et de vouloir le quitter.
Tout en connaissant les risques
qu'il prend, Mitch, avec l'aide de l'ancienne secrétaire et petite amie de Tolar, se lance dans une haletante course-poursuite mortifère contre ses ennemis, accumulant, malgré le danger, les preuves contre le cabinet et les
livre in extremis au FBI.
Ma critique
Moi qui ne suis pas trop friand
de polars, j’adore positivement ce film. De fidèles lecteurs de ce blog m'ont signalé que je cite souvent
"La firme" (titre original "The firm") comme film de
référence à plusieurs thrillers que j'ai commentés récemment et que je ne lui
ai encore consacré aucun article. Le
spectateur est tenu en haleine de bout en bout, voyant peu à peu l'étau se
resserrer autour du héros qui risque sa peau pour défendre ses convictions et
l'idée qu'il se fait de la justice.
Le film, s'il n'a obtenu aucune
récompense de la profession, a cependant été très bien accueilli par le public
(Rotten Tomatoes : 76 % d'opinions favorables). On retrouve dans ce film toute
la maîtrise du grand réalisateur engagé qu’est Sidney Pollack. Dans ce film, on retrouve ses marques de fabrique :
un scenario rigoureux, une mise en scène énergiques et des montages sans
bavure. Dans ce film, il s'appuie en outre sur des acteurs au professionnalisme
confirmé (Gene Hackman, Edward 'Ed' Harris) qui tiennent bien leur place face à un éblouissant Tom Cruise toujours parfait et crédible en jeune avocat d'affaires
aux dents longues qui se trouve confronté à des requins beaucoup plus dangereux
et retors que lui.
Et aux Etats-Unis, où "business as usual", un avocat doit avant tout veiller à respecter l'intérêt sacré de ses clients et le secret professionnel, même à l'encontre de crapules... Ressort que, là encore, des Européens peuvent avoir un peu de mal à comprendre?
RépondreSupprimer(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola