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lundi 30 octobre 2017

EMPIRE DU SOLEIL de Steven SPIELBERG (USA-1987)


Empire du Soleil (Empire of the Sun) est un film américain réalisé par Steven Spielberg, sorti en 1987. Il est inspiré du roman autobiographique du même nom de J. G. Ballard. 

Résumé

Le 8 décembre 1941, James ‘Jamie’ Graham, un jeune britannique, vit une vie insouciante et luxueuse auprès de ses parents, industriels, dans la colonie britannique de Shanghai en Chine. Après l’attaque sur Pearl Harbor, les Japonais envahissent l’enclave et Jamie est séparé de ses parents.  Dans la cohue, sa mère lui crie de rejoindre la maison et d’attendre ses parents mais, lorsqu’il arrive, la maison est déserte. Après être resté quelque temps seul et avoir dévoré les dernières réserves, il est fait prisonnier par les Japonais qui l’enferment, avec 2000 autres étrangers (Britanniques et Américains) dans le Lunghua Civil Assembly Center, transformé en camp de concentration. Jamie, renommé Jim par des Américains, réussit à survivre dans le camp grâce à sa débrouillardise. Resté prisonnier pendant  quatre ans, il est libéré après la capitulation forcée du Japon suite aux bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki.

Mon opinion sur ce film


Je n’avais encore jamais vu ce magnifique film de Steven Spielberg avec, dans le rôle de J. G. Ballard au même âge, Christian Bale dont c’était l’un des tout premiers rôles au cinéma. Il obtint d’ailleurs, pour cette exceptionnelle prestation, le prix « Best Performance For a Juvenile Actor ». Dès les 1ères images, on sent la patte d’un très grand réalisateur, chaque image a un sens et parle souvent plus qu’une scène à grand spectacle. Ce film, malgré certaines longueurs et malgré une musique un peu trop envahissante (de John Williams pourtant), est un très grand film, beau et émouvant.

Dans le même esprit :

mardi 14 juillet 2015

TERMINATOR 4 : RENAISSANCE film réalisé par McG (2009)

 

Terminator 4 : Renaissance (Terminator Salvation) est un film de science-fiction post-apocalyptique américain réalisé par McG, sorti en 2009.

Terminator Renaissance est le quatrième volet de la saga des Terminator et le seul à se dérouler presque exclusivement dans le futur.

Résumé

En 2003, dans la prison de Longview, Marcus Wright (Sam Worthington) va être exécuté pour le meurtre de son frère et de deux policiers. Le docteur Serena Kogan (Helena Bonham Carter), elle-même condamnée par un cancer en phase terminale, tente de le convaincre de léguer son corps à la science. En l'occurrence à la genetic division (section génétique) de Cyberdyne Systems, l'entreprise responsable de la mise au point du programme Skynet. Peu après avoir signé le document que lui a présenté le docteur Kogan, Marcus est exécuté par injection létale.

Un an plus tard, le super-ordinateur Skynet est activé. Considérant que l'espèce humaine menace son existence, il déclenche son extermination par l'évènement connu sous le nom de «Jugement Dernier».
En 2018, John Connor (incarné dans cet opus par Christian Bale) est devenu le leader charismatique de la lutte contre les machines. Alors qu'il mène un raid contre une base de Skynet, il découvre que le programme garde des prisonniers humains en vue de développer un nouveau type de Terminator, les T-800, intégrant des tissus vivants. Toutefois la base est détruite par une attaque de missiles.

C'est dans les ruines du laboratoire que réapparaît Marcus Wright, complètement désorienté. Comme il est nu, il prend les vêtements d'un mort. Sur le bras de la vareuse de celui-ci, un brassard rouge indique qu'il s'agissait d'un combattant de la Résistance, ce que Marcus ne sait pas. Il n'a d'ailleurs aucun autre souvenir que celui de son exécution. Il erre dans un Los Angeles dévasté jusqu'à ce qu'il soit pris sous les tirs d'un Terminator T-600. Il n'est sauvé que par l'intervention d'un adolescent de 15 ans, Kyle Reese (Anton Yelchin), et de son amie, une petite fille muette du nom de Star (Jadagrace).

Après l'attaque du laboratoire, John Connor retourne au siège du QG du Haut-Commandement de la Résistance, qui se trouve à bord d'un sous-marin nucléaire d'attaque en mouvement permanent pour éviter d'être repéré par Skynet. Il a un entretien avec le général Ashdown. On y apprend que la Résistance terrestre a découvert une solution radicale pour lutter contre les machines : une fréquence radio permettant en une seule fois de mettre hors d'état de nuire toutes les machines de Skynet. La Résistance décide de lancer une offensive contre les bases de Skynet à San Francisco quatre jours plus tard. Le temps presse car les humains ont intercepté une liste noire de Skynet sur laquelle figurent les noms des responsables de la Résistance, le premier de ces noms étant celui de Kyle Reese, le second celui de John Connor, et l'attaque des machines doit être lancée dans quatre jours.
John Connor est le seul à savoir qu'il doit impérativement sauver Reese qui deviendra son père. Si Kyle est tué, il n'y aura jamais de John Connor ni de Résistance. Or, les membres du Haut-Commandement militaire ne sont pas conscients de cet enjeu et veulent passer immédiatement à l'exécution de leur plan d'attaque des machines alors que John Connor veut d'abord trouver Kyle et le mettre à l'abri.

John diffuse par radio des messages d'espoir et des conseils aux humains sur la façon de survivre aux machines et appeler à Résistance. Dans le camp de fortune où sont réfugiés Marcus, Kyle et Star, Marcus parvient à faire fonctionner un vieux transistor et ils captent le message de John Connor. Ils se mettent aussitôt en route pour rejoindre la Résistance mais, lors de leur voyage, alors qu'ils se sont arrêtés dans une station-service en plein désert où ils comptent se ravitailler en nourriture et en carburant, ils sont victimes d'une violente attaque des machines. Bien que deux chasseurs A-10 soient envoyés par la Résistance contre les machines, celles-ci ont le dessus : plusieurs humains sont tués, Kyle et Star sont faits prisonniers par un gigantesque Harvester (moissonneur d'humains). Après une course poursuite avec des motos et des Hunter-Killers envoyés par le Harvester, Marcus parvient à s'enfuir. Il localise ensuite l'un des pilotes abattus, Blair Williams (Moon Bloodgood), et lui vient en aide. Ensemble, ils partent pour le QG de Connor.

Arrivés à la base de la Résistance, Marcus est blessé par une mine magnétique terrestre. Alors qu'ils tentent de le soigner, les combattants humains découvrent qu'il n'est en fait qu'un cyborg, mêlant organes humains et mécanismes endosquelettiques, et dont une partie du cortex cérébral est artificielle. Marcus, lui, se croit humain. Bien qu'il apprenne à John Connor que Kyle a été fait prisonnier et emmené par un Harvester dans la base de Skynet à San Francisco et qu'il a pour mission de le sauver, les résistants ne lui font pas confiance et ont décidé de le mettre à mort.

Pendant ce temps, ébranlé par les révélations de Marcus, John Connor essaie de convaincre le général Ashdown de retarder l'attaque contre Skynet pour qu'il puisse libérer Kyle et les autres prisonniers des machines mais celui-ci ne veut rien entendre et démet John de son commandement. Cependant, les soldats de John lui restent fidèles et il envoie un message radio demandant aux autres combattants de la Résistance de différer leur attaque jusqu'à ce qu'il en donne lui-même l'ordre.

Blair, la femme pilote que Marcus a sauvée, a foi en lui et l'aide à s'échapper de la base de la Résistance. Au cours de la poursuite qui s'ensuit, Marcus sauve la vie de John attaqué par des hydrobots, monstrueux engins-tueurs aquatiques mis au point par Skynet. Marcus et John passent alors un accord : grâce à sa personnalité de cyborg, Marcus s'introduira dans la base de Skynet et désactivera les défenses pour permettre à John d'y entrer et de sauver Kyle.

La désactivation du signal de la Résistance se révèle une ruse mise au point par Skynet pour lui permettre de repérer l'endroit où se trouve le sous-marin du Haut Commandement militaire et envoyer contre lui un Hunter-Killer qui le détruit.

Alors qu'il se trouve au cœur de l'ordinateur géant, Marcus découvre qu'il est une création de Skynet programmée pour attirer John Connor et Kyle Reese dans la base pour qu'ils y soient tués. Son côté humain prend le dessus et Marcus décide de venir en aide à John pour libérer Kyle et détruire la base. Alors que John est aux prises avec un T-800, modèle 101 Terminator, Marcus vient se battre à ses côtés. Le T-800, détectant que la faiblesse de Marcus est son cœur, lui donne un violent coup dans le thorax et Marcus est tué. Mais John parvient in extremis à relancer le cœur de Marcus. Cependant, le Terminator blesse gravement John en l'embrochant avec une barre métallique. Bien qu'il soit mourant, Marcus l'aide à s'enfuir avec Kyle et Star à bord d'un hélicoptère de la Résistance.

Avant de s'enfuir, John a repéré les piles nucléaires qui servent à alimenter en énergie les terminators. Avant d'être blessé, il parvient à les relier à un explosif et, au moment de quitter la base, il déclenche l’explosion de la base de Skynet dans un déluge de feu atomique.

Arrivés au camp de la Résistance, Kate tente de sauver John, mais son cœur est trop endommagé. Marcus, sachant qu’il est condamné, offre son propre cœur pour une greffe, se sacrifiant pour sauver John. Kate, alors enceinte, procède à une transplantation cardiaque — le robot étant donneur universel — entre ce dernier et John, tout ceci en plein désert avec un équipement dérisoire.
John, sorti d'affaire, s'adresse par radio aux combattants de la Résistance pour les informer que même s'ils ont gagné une bataille, ils n'ont pas encore gagné la guerre.

Distribution

La distribution de ce film est l’une des plus réussies de l’ensemble des Terminator, Terminator 5 Genisys y compris.

  • Christian Bale y interprète un des plus charismatiques John Connor que l’on nous ait proposé à ce jour ;
  • Sam Worthington : Marcus Wright
  • Bryce Dallas Howard : Katerine Brewster Connor
  • Roland Kickinger/Arnold Schwarzenegger : T-800 modèle 101
  • Anton Yelchin : Kyle Reese (15 ans)
  • Moon Bloodgood : Blair Williams
  • Helena Bonham Carter : Dr. Serena Kogan
  • Jadagrace : Star
  • Linda Hamilton : Sarah Connor (voix)

Autour du film

Après la sortie de Terminator 3 : Le Soulèvement des machines en 2003, le réalisateur Jonathan Mostow et les acteurs Nick Stahl et Claire Danes devaient rempiler pour le quatrième volet. Les producteurs Mario Kassar et Andrew George Vajna envisageaient alors la saga comme  une pentalogie : le 4ème film réalisé par Jonathan Mostow et le 5ème et dernier film par James Cameron, réalisateur des deux premiers films, qui refusa finalement l'offre.

Mais le projet initial évolua de manière complètement différente. En avril 2006, Michael Ferris et John Brancato rédigent le scénario d'une « nouvelle trilogie » qui, à l'inverse de l'originale se passant dans le présent par rapport au spectateur, se déroule dans le futur, lors du combat des humains contre les machines. Le premier volet avait alors pour titre original Terminator Salvation: The Future Begins (traduit littéralement en français par Terminator Rédemption : Le Futur Commence). L'actuelle trilogie Terminator passerait alors de pentalogie (5 films) à hexalogie (six films) une fois la saga bouclée.

En octobre 2007, McG, réalisateur des adaptations des Drôles de dames (Charlie et ses drôles de dames et Charlie's Angels 2 : Les anges se déchaînent !), est choisi pour réaliser le film, et il était question que Vin Diesel endosse le rôle du T-800 - le rôle sera finalement attribué à Roland Kickinger. En décembre 2007, on apprend que c'est Christian Bale qui incarnera John Connor, succédant ainsi à Edward Furlong dans le deuxième et Nick Stahl dans le troisième ; et qu'il sera accompagné de Sam Worthington en février 2008 pour une sortie le 22 mai 2009 aux États-Unis.

Claire Danes était pressentie pour incarner Katerine Brewster Connor mais fut finalement remplacée par Bryce Dallas Howard en juin alors qu'une nouvelle star s'ajoute au casting : Helena Bonham Carter pour jouer le rôle du Dr Kogan. Anton Yelchin incarnera quant à lui le jeune Kyle Reese.

Arnold Schwarzenegger, étant devenu gouverneur de Californie, ne pouvait pas participer au tournage. Il a été remplacé par Roland Kickinger mais le visage d'Arnold Schwarzenegger a été copié et reconstitué avec un mélange de résines, numérisé, puis virtuellement ajouté au corps de Roland Kickinger afin qu'il ressemble le plus possible au T-800 Modèle 101 du premier film de la série.

Tournage

Le tournage débuta le 5 mai 2008 à Albuquerque (Nouveau-Mexique).

Bande originale

La musique du film a été composée par Danny Elfman, qui succède à Brad Fiedel et Marco Beltrami. Outre les compositions de Danny Elfman, on peut entendre dans le film la chanson Rooster d'Alice in Chains sortie en 1993. Par ailleurs, on retrouve You Could Be Mine de Guns N' Roses, déjà présente dans Terminator 2 : Le Jugement dernier, mais qui n'est pas présente sur l'album de la bande originale. Dans une bande-annonce, on pouvait également entendre The Day the World Went Away de Nine Inch Nails.

Mon opinion sur ce film

A mon avis, ce 4ème opus est le meilleur des films de la saga, y compris le 5èmeTerminator 5 : Genisys, sorti en 2015. Les deux premiers, réalisés par James Cameron, étaient incontournables pour comprendre l’histoire dans toute sa complexité mais ils ont très, très mal vieilli. Dans ce film, exception faite d’Arnold Schwarzenegger que nous avons fini par aimer, le casting est enfin à la hauteur : Christian Bale incarne un John Connor adulte correspondant à l’image que nous nous sommes faits d’un chef charismatique, mais c’est surtout Sam Worthington que j’ai apprécié pour son interprétation attachante de Marcus Wright. Quant au jeune Anton Yelchin, il fait un épatant Kyle Reese adolescent. 


vendredi 10 avril 2015

THE DARK KNIGHT RISES film de C. Nolan (USA-2012)


  
The dark knight rises. Film américain de Christopher Nolan, 2012.

Synopsis

Ce film fait suite à The dark knight, sorti il y a déjà 4 ans, qui lui-même faisait suite à Batman begins, sorti en 2005. Même réalisateur, mêmes acteurs pour incarner la plupart des personnages, que ce soit Bruce Wayne/Batman (Christian Bale), l’inamovible majordome Alfred (Michael Caine), Lucius Fox (Morgan Freeman), le commissaire Jim Gordon (Gary Oldman). Le rôle du méchant, le Joker, après la mort d'HeathLedger, n'a été confié à personne mais remplacé par un psychopathe encore plus dangereux, Bane (Tom Hardy). Parmi les "petits nouveaux", on remarquera l’arrivée de Joseph Gordon-Levitt, simple policier passé au grade de lieutenant, qui deviendra, à la toute fin du film, Robin, le compagnon de Batman.  

Huit ans ont passé depuis la capture du Joker et la mort du procureur Harvey Dent. En son honneur, une loi a été prise qui a permis d'éradiquer le crime de Gotham City. Le commissaire Gordon s'apprête à révéler la vérité sur Dent mais il y renonce. Lors d'une scène spectaculaire, les prisonniers que la CIA s'apprête à extrader vers les Etats-Unis, Bane et un physicien russe du nom de Leonid Pavel, spécialiste de la fusion nucléaire, sont enlevés par les complices de Bane. Bane se réfugie dans les égouts de Gotham City.

Bruce Wayne a renoncé à son rôle de vengeur masqué et il vit reclus dans son manoir, comme Howard Hugues retranché dans son hôtel de Las Vegas (voir le très beau film Aviator qu’a consacré à ce personnage incroyable Martin Scorsese). La seule présence qu'il supporte est celle de son majordome, Alfred, toujours incarné par l'inaltérable Michael Caine (79 ans au moment du tournage du film !) Au cours d'une réception au manoir, Selina Kyle/Catwoman (Anne Hathaway), déguisée en serveuse, s'introduit dans les appartements privés de Bruce Wayne pour lui dérober l’objet auquel il tient plus que tout au monde, le collier de perles qui avait appartenu à sa mère, tuée devant ses yeux alors qu'il était enfant. Bruce, diminué par ses blessures, ne peut l'en empêcher. Mais en fait, Selina était venue chercher bien autre chose que le collier : les empreintes digitales de Bruce qu'elle vole pour le compte de John Daggett, dont le projet est d'évincer Bruce de la tête de sa multinationale Wayne Enterprises. Wayne apprenant par le simple policier Robin John Blake (Joseph Gordon-Levitt) qui a toujours cru en Batman, que Wayne Enterprises a retiré son aide à l'orphelinat où il a été élevé vient demander son aide à Bruce. Alfred lui confirme que la fortune des Wayne a en effet fondu comme neige au soleil. Pour sauver son entreprise et sauver Gotham, Bruce, malgré ses handicaps physiques, accepte de réendosser le costume de Batman. Je passe sur le reste du scénario et ses rebondissements divers et variés.    

Mon opinion sur le film

J'avais vu les deux précédents Batman réalisés par C. Nolan. J'avais beaucoup aimé le premier, Batman begins, beaucoup moins le second, malgré la prestation extraordinaire d'Heath Ledger et encore moins celui-ci dont l’intrigue n’en finit pas de se complexifier. On sent qu'on est proche de la fin et, même si les possibilités restent ouvertes avec l'arrivée de Robin, on est à peu près sûrs que Christian Bale, Michael Cane, Gary Oldman ou Morgan Freeman sont au bout du rouleau et ne rempileront pas pour un énième Batman revient. Deux belles découvertes cependant, Anne Hathaway que j’avais découverte dans Le diable s’habille en Prada, et surtout Joseph Gordon-Levitt, que je suis depuis le film Brick en 2005 et dont l'évolution de carrière est intéressante.

Quant à notre Marion Cotillard nationale, je n'aurai pas la cruauté d'ajouter aux critiques qui descendent en flèche son interprétation de Miranda Tate. Il faut dire qu'elle avait une forte concurrence de la part d'Anne Hathaway et que le rôle qui lui a été donné dans le film n'est certainement pas évident à jouer. Mais on doit reconnaître que la mort de Miranda, telle qu'elle la joue dans le film, est d'un  ridicule tellement incroyable qu'on se demande s'il faut prendre son jeu au premier, au second, voire au 3ème degré !!! Le fait est que, si moi je n'ai pas ri, certains spectateurs autour de moi se sont esclaffés sans retenue lorsqu'elle rend son dernier soupir. La scène a-t-elle été voulue par Nolan pour détendre l’atmosphère ou l’a-t-elle particulièrement mal jouée, le fait est, elle rate complètement sa cible et qu’elle est indigne de la grande actrice qu’elle peut être.

Mon classement

Pas indispensable mais à voir si l’on veut vraiment compléter sa culture "batmanienne".

A voir aussi :

vendredi 2 mai 2014

BATMAN BEGINS de Christopher Nolan (2005)

 

Batman Begins est un film américano-britannique de Christopher Nolan, sorti en 2005 et inspiré du personnage de comics « Batman ».

Synopsis

Ce film retrace les origines de Batman, l'homme chauve-souris et son éternel combat contre le mal. Bruce Wayne, enfant, assiste à l'assassinat de ses parents dans une ruelle malfamée de Gotham City. Son père, richissime inventeur et bienfaiteur de la ville, lui laisse une fortune considérable et une immense demeure dirigée par le majordome Alfred Pennyworth (Michael Caine, parfait) qui prendra soin de lui après la mort de ses parents et l'élèvera comme son fils. Comme tout héros de comics qui se respecte, Bruce a une double personnalité. Celle du milliardaire qui mène une vie relativement retirée dans son somptueux château où il organise de temps en temps des réceptions grandioses, et celle du héros solitaire, qui a juré de venger la mort de ses parents et combattre le crime. Le film commence en Asie où le jeune Bruce (impeccablement incarné par Christian Bale) est venu trouver un maître de l'art du combat ninja qui lui enseignera à la fois la philosophie bouddhiste et les techniques de lutte.

Lorsque Bruce revient à Gotham, il retrouve la ville gangrenée par une corruption qui touche tous les niveaux de la société, depuis les plus hautes instances jusqu'aux bas-fonds de la ville. Pendant son absence, les entreprises Wayne ont aussi pris un tour opaque qu'il désavoue.

Avec la complicité de quelques amis fidèles, de son majordome, de l'ancien directeur de ses usines mis sur la touche, Lucius Fox (inoxydable et toujours remarquable, quel que soit son rôle, Morgan Freeman), Rachel Dawes (Katie Holmes), son amie d'enfance devenue assistante du procureur et de Jim Gordon (Gary  Oldman), un des rares policiers intègres de la ville, il mettra au point une stratégie pour se lancer, sous son autre personnalité de Batman, dans sa croisade sans pitié contre le crime.

Mon opinion sur ce film

A mon avis, ce film est le meilleur qui ait, avec The Dark Knight, du même réalisateur, jamais été réalisé sur Batman. Son intérêt est d'insister plus sur la fragilité du super-héros que sur ses dons extraordinaires. C'est le début, où le jeune Bruce Wayne est venu prendre des leçons d’art du combat en Asie, qui m'a le plus plu car elle tranche avec la plupart des films d'action par sa lenteur et son intériorité mais j'ai lu des critiques regrettant justement cette lenteur. Ils n’ont manifestement rien compris au propos du réalisateur car la lenteur me paraît au contraire parfaitement justifiée ici.

Même s'il n'est pas exempt  des travers du genre (effets spéciaux toujours plus délirants, courses poursuites répétitives, bruit et fureur...) ce film se démarque malgré tout des blockbusters d'action par son côté sombre et presque désespéré et la philosophie qui le sous-tend. Le superhéros reste profondément humain et s'interroge constamment sur ce qui est bien et mal, résistant lui-même parfois difficilement à basculer du "côté sombre de la force".


J'ai personnellement beaucoup aimé la prestation de Christian Bale dans ce film car il s'est beaucoup investi dans la personnalité complexe et tourmentée, quasi-schizophrénique, du héros, très loin en cela des interprétations précédentes de Michael Keaton, Val Kilmer ou George Clooney. Pour moi, il restera de loin le meilleur interprète de Batman (Voir à ce sujet ma critique de The Dark knight du 18/08/2008).  

samedi 25 mai 2013

EQUILIBRIUM (Film US de Kurt Wimmer - 2002)

[A l'origine publié le 29/12/2008]


Equilibrium

Film américain de science-fiction de Kurt Wimmer sorti en 2002.

Synopsis

Le film se déroule dans un monde utopique post-apocalyptique, Libria, en 2070. Le monde a vécu un terrible holocauste nucléaire. Les survivants, atterrés par leur propre déchéance, ont cherché à trouver un remède à l'inhumanité de l'Homme envers l'Homme. D'aucuns pensèrent alors que ce qui conduit l'Homme à ces extrémités est sa faculté émotionnelle, sa capacité à ressentir, à désirer, à haïr. Ils proposent alors un remède simple mais efficace contre ce mal : le Prozium. Le Prozium (la ressemblance avec une autre substance bien connue n'est sans doute pas un hasard), est une puissante drogue qui a pour effet de neutraliser les sentiments, de ne plus permettre à la haine, à la violence et à la colère d'exister ... tout comme les nobles sentiments qui ne peuvent plus s'exprimer. Ainsi, amour, passion, joie, tristesse et toutes les autres formes de sentiments existants ont été « sacrifiés » pour permettre à la société de vivre en harmonie, en paix.

Ce Prozium, que tous (y compris les enfants) prennent désormais sans réfléchir, dans un automatisme extrême, a permis à une société pseudo-religieuse de s'installer. Ainsi, il existe une vraie société hiérarchisée autour de l'ordre des Tetra-Grammatons dont la tête est le Père et dont la main exécutive, les soldats de l'ordre, sont les Recteurs Grammatons ou Ecclésiastes.

Ces Ecclésiastes sont formés à la détection et l'éradication des déviants émotionnels (des rebelles qui refusent de prendre leur Prozium ou qui osent avoir des sentiments et protègent des œuvres d'art - tableaux, des livres proscrits par les Tetra-Grammatons). Ils ont, pour les aider dans leur tâche, développé un art martial d'une terrible efficacité : le « Gun-Kata » (Kata des armes à feu) qui allie dextérité et utilisation d'armes à feu.

Cela leur permet de juguler la montée des rebelles, et même de les affaiblir, voire de les faire disparaître à courte échéance.

Au cours d'une « descente aux enfers » (comprendre « éradication d'un groupe de rebelles »), John Preston (Christian Bale), le plus haut gradé (et le plus doué) des Ecclésiastes Grammaton, s'aperçoit que son coéquipier, Partridge (Sean Bean) montre quelques signes d'une possible déviance émotionnelle. En parfait Ecclésiaste Grammaton, Preston le dénonce à son supérieur, Dupont (Angus Macfadyen) et se charge de l'éliminer. Mais, malgré le Prozium qu'il prend, il ressent un certain sentiment de remords. 

Après l'élimination de Partridge, un nouvel équipier, Brandt (Taye Diggs), lui a été affecté. Tout a l'air de  se dérouler comme avant... jusqu'au jour où Preston casse par accident l'une de ses ampoules de Prozium et ne parvient pas à s'administrer sa dose à temps. Il commence alors à ressentir des émotions. Mais, étant premier des Ecclésiastes Grammaton, il cache cette faiblesse qui le condamnerait. En lui, des sentiments se font jour, et une sourde révolte contre le système se développe en lui. C'est le moment que choisit Le Père (Sean Pertwee) pour lancer une opération de grande envergure ayant pour but l'éradication totale et définitive de tous les déviants émotionnels.

Mon opinion sur ce film

John Preston (joué par Christian Bale, le magnifique Batman de "Batman begins") interprète à la perfection un agent du pouvoir, véritable robot humain, chargé d'éliminer tous ceux qui ne respectent pas ces terribles règles jusqu'à ce qu'il se rende compte de l'horreur absolue des ordres absurdes et inhumains qu'il est chargé d'appliquer. Etant l'un des plus proches collaborateurs du pouvoir, et l'un de ses plus dévoués, il est théoriquement au-dessus de tout soupçon. Mais c'est compter sans le système qui, comme tout système totalitaire, espionne ses propres espions... Parce qu'il est justement entraîné à ne pas écouter ses émotions, il parvient cependant, in extremis, à renverser la vapeur et mettre à bas la tyrannie.

En voyant ce film, j'ai bien entendu pensé à Farenheit 451, le livre de Bradbury, publié en 1953, dont Truffaut a réalisé une très belle adaptation (1966). Dans Fahrenheit 451, les pompiers se "contentaient" de brûler les livres (et accessoirement les personnes que l'on trouvait avec des livres) et la résistance consistait à "devenir un livre" en l'apprenant par cœur. C'était déjà terrifiant mais le monde d'Equilibrium est mille fois pire. On pense aussi bien entendu à Matrix et à Bienvenue à Gattaca pour l'aspect dystopique d'une société qui, sous le prétexte de rendre l'homme meilleur, instaure un ordre totalement déviant.

jeudi 16 mai 2013

THE DARK KNIGHT, LE CHEVALIER NOIR (USA-2008)


[Rerédaction d'un article publié en août 2008]

Film fantastique américain de Christopher Nolan (2008) avec :

- Christian Bale (Bruce Wayne/Batman)
- Heath Ledger (le Joker)
- Aaron Eckhart
- Gary Oldman (James Gordon)
- Michael Caine
- Morgan Freeman (Lucius Fox)

Synopsis

Cet opus décrit la confrontation entre Batman, interprété pour la seconde fois par Christian Bale, et son ennemi juré le Joker. Batman aborde une phase décisive de sa guerre au crime. Avec l'aide du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, il entreprend de démanteler les dernières organisations criminelles qui infestent les rues de sa ville. L'association s'avère efficace, mais le trio se heurte bientôt à un nouveau génie du crime qui répand la terreur et le chaos dans Gotham : le Joker.

La durée officielle du film est de 146 minutes. Il a rencontré un grand succès commercial, alignant de nombreux records au box-office (Le film est le 13e film ayant eu les plus grandes recettes au box office mondial). Le 20 février 2009, Warner Bros. annonce que le film a franchi la barre d'un milliard de dollars de recettes, devenant le quatrième film de l'histoire à réaliser ce chiffre d'exploitation. 

Le film gagne plusieurs récompenses dont l'Oscar du meilleur second rôle masculin à titre posthume pour Heath Ledger et l'Oscar du meilleur montage sonore. 

Mon opinion sur ce film

J'attendais avec impatience la sortie de The Dark Knight non pas parce que je suis un fan inconditionnel de films adaptés de personnages de comics US mais parce que j'avais bien apprécié Batman Begins en 2005,  qui reste pour moi le meilleur de la saga.


En ce qui me concerne, The Dark Knight n'est ni meilleur ni pire que les précédents, mais on s'en souviendra à jamais parce qu'il a été marqué par une tragédie, le décès de l'acteur Heath Ledger, mort à 28 ans le 22 janvier 2008 d'une surdose médicamenteuse, peu avant la sortie du film. 

Heath Ledger est extraordinaire dans le rôle du Joker dans lequel il semble avoir mis une telle énergie morbide que l'annonce de la mort a pris une dimension inattendue a posteriori. J'avais découvert cet acteur  dans Chevalier, un film de Brian Helgeland (2001) où il jouait le rôle d'un chevalier du Moyen-Age sur fond de musique rock totalement anachronique. Je l'avais beaucoup moins aimé dans Le secret de Brockeback Mountain, non pour sa prestation, tout-à-fait remarquable, comme d'ailleurs celle de son partenaire Jake Gyllenhaal, mais pour le film lui-même. 

Pour moi, The Dark Knight n'apporte rien, si ce n'est beaucoup de bruit et de fureur et de scènes de violence gratuite. Nul doute qu'il en faut pour un film à grand spectacle mais, en ce qui me concerne, cela ne me comble pas. J'ai trouvé aussi que le film manquait singulièrement d'humour et de détachement, malgré quelques répliques de Michael Caine (Alfred, le fidèle serviteur et père de substitution de Bruce Wayne) et de Morgan Freeman (l'ingénieur Lucius Fox). Bref, sentiment mitigé. 

Le film est disponible en DVD.

Mon classement :

2/5 : pas indispensable sauf pour la dernière prestation d'Heath Ledger