Affichage des articles dont le libellé est Batman begins. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Batman begins. Afficher tous les articles

jeudi 17 juillet 2014

MEMENTO Film de Christopher Nolan (USA-2000)


Memento est un thriller américain sorti en 2000, réalisé par Christopher Nolan et mettant en vedette Guy Pearce, Carrie-Anne Moss et Joe Pantoliano.

Synopsis

En tentant de sauver sa femme, violée et asphyxiée dans leur propre salle de bain en plein milieu de la nuit, Leonard Shelby (Guy Pearce) reçoit un coup à la tête et perd sa capacité à utiliser sa mémoire à court terme. Désormais, toute nouvelle information s'efface de sa mémoire au bout de quelques instants ; il n'a donc aucun nouveau souvenir durable depuis l'agression. Pour se rappeler les faits et informations élémentaires, il se les tatoue (ou les fait tatouer) sur le corps, ou bien les photographie à l'aide d'un appareil photographique instantané et en écrit une brève description sur les clichés : le nom du motel où il loge, la plaque d'immatriculation d'une voiture, le nom et prénom des personnes qu'il rencontre et leurs caractéristiques, etc. Le dernier souvenir de Leonard est celui de sa femme au moment de l'agression. Son seul objectif est de trouver l'assassin de celle-ci – un certain John G. – et de le tuer.

Spécificités du film

Le film est volontairement monté à l’envers : il s'ouvre avec la fin de l'histoire, la dernière scène, puis le film progresse, de la fin vers le début, la fin d'une scène recouvrant à chaque fois le début de la scène précédente (précédente dans l'ordre du film, mais en réalité suivante par ordre chronologique). Une narration parallèle est introduite sous forme de courtes scènes tournées en noir et blanc (suivant cette fois un déroulement chronologique normal, de A à B etc.) intercalées au montage antichronologique. Ainsi, les scènes couleurs antichronologiques s'emboîtent aux scènes noir et blanc chronologiques. Les deux narrations se raccordent à la fin du film, qui correspond au milieu de l'histoire. Le passage du noir et blanc à la couleur se fait lors du développement d'une photo polaroid.

Les scènes en couleur correspondent à la durée maximale de rétention mémorielle de Leonard. Ainsi, à chaque nouvelle scène couleur, Leonard ne se rappelle plus les événements qui ont précédé la scène dont il se souvient. Puisque les scènes couleurs sont en ordre antichronologique, le spectateur, tout comme Leonard, ne connaît pas non plus les événements qui ont précédé.

Mon opinion sur ce film

Memento est un des films les plus déconcertants que je connaisse. Dans mon classement personnel, il le place juste, pour la complexité, entre Vanillia sky (de Cameron Crowe) et Existenz (de David Cronenberg).

Cela donne un thriller terrifiant qui s'apparente à une espèce de cauchemar sans fin où l'on revient sans cesse sur la même scène en se trouvant englué peu plus chaque fois dans l’incapacité d'agir.
Lorsque le film commence, on pense que Leonard est forcément innocent du crime de sa femme. Lorsqu'il se termine, on n'en est plus sûr du tout et même, on se demande si ce n'est pas lui, l'auteur de ce crime abominable dont sa mémoire aurait effacé le souvenir traumatique.

Comme pour les films cités, cela laisse au spectateur une impression désagréable comme laisserait un mauvais rêve. Si Leonard est innocent, on le plaint, d'une part d'avoir perdu sa femme dans un crime aussi révoltant et inexplicable. S'il est coupable, on le plaint aussi d'être victime de cette forme d'amnésie terrible qui lui fait oublier qu'il est coupable...

Pour toutes ces raisons, Memento est un film inclassable, entre fantastique et thriller et c'est en soi un "ovni" dans la technique utilisée par le réalisateur dont c'était seulement le 2ème long métrage... Distingué par deux nominations aux Oscars (meilleur montage et meilleur scénario original), il est devenu un "film culte" pour les cinéphiles. Il permettra en outre au réalisateur d'entreprendre de réaliser des projets plus ambitieux comme Insomnia, produit par Steven Soderbergh, avec George Clooney comme acteur principal.  Depuis, Nolan a réalisé sept autres films (dont l'excellent Batman begins et The dark Knight et, plus récemment, Inception, où l’on retrouve la complexité de Memento mais dans lequel malheureusement, la notoriété aidant, il a à mon avis beaucoup trop abusé des effets spéciaux).  


vendredi 2 mai 2014

BATMAN BEGINS de Christopher Nolan (2005)

 

Batman Begins est un film américano-britannique de Christopher Nolan, sorti en 2005 et inspiré du personnage de comics « Batman ».

Synopsis

Ce film retrace les origines de Batman, l'homme chauve-souris et son éternel combat contre le mal. Bruce Wayne, enfant, assiste à l'assassinat de ses parents dans une ruelle malfamée de Gotham City. Son père, richissime inventeur et bienfaiteur de la ville, lui laisse une fortune considérable et une immense demeure dirigée par le majordome Alfred Pennyworth (Michael Caine, parfait) qui prendra soin de lui après la mort de ses parents et l'élèvera comme son fils. Comme tout héros de comics qui se respecte, Bruce a une double personnalité. Celle du milliardaire qui mène une vie relativement retirée dans son somptueux château où il organise de temps en temps des réceptions grandioses, et celle du héros solitaire, qui a juré de venger la mort de ses parents et combattre le crime. Le film commence en Asie où le jeune Bruce (impeccablement incarné par Christian Bale) est venu trouver un maître de l'art du combat ninja qui lui enseignera à la fois la philosophie bouddhiste et les techniques de lutte.

Lorsque Bruce revient à Gotham, il retrouve la ville gangrenée par une corruption qui touche tous les niveaux de la société, depuis les plus hautes instances jusqu'aux bas-fonds de la ville. Pendant son absence, les entreprises Wayne ont aussi pris un tour opaque qu'il désavoue.

Avec la complicité de quelques amis fidèles, de son majordome, de l'ancien directeur de ses usines mis sur la touche, Lucius Fox (inoxydable et toujours remarquable, quel que soit son rôle, Morgan Freeman), Rachel Dawes (Katie Holmes), son amie d'enfance devenue assistante du procureur et de Jim Gordon (Gary  Oldman), un des rares policiers intègres de la ville, il mettra au point une stratégie pour se lancer, sous son autre personnalité de Batman, dans sa croisade sans pitié contre le crime.

Mon opinion sur ce film

A mon avis, ce film est le meilleur qui ait, avec The Dark Knight, du même réalisateur, jamais été réalisé sur Batman. Son intérêt est d'insister plus sur la fragilité du super-héros que sur ses dons extraordinaires. C'est le début, où le jeune Bruce Wayne est venu prendre des leçons d’art du combat en Asie, qui m'a le plus plu car elle tranche avec la plupart des films d'action par sa lenteur et son intériorité mais j'ai lu des critiques regrettant justement cette lenteur. Ils n’ont manifestement rien compris au propos du réalisateur car la lenteur me paraît au contraire parfaitement justifiée ici.

Même s'il n'est pas exempt  des travers du genre (effets spéciaux toujours plus délirants, courses poursuites répétitives, bruit et fureur...) ce film se démarque malgré tout des blockbusters d'action par son côté sombre et presque désespéré et la philosophie qui le sous-tend. Le superhéros reste profondément humain et s'interroge constamment sur ce qui est bien et mal, résistant lui-même parfois difficilement à basculer du "côté sombre de la force".


J'ai personnellement beaucoup aimé la prestation de Christian Bale dans ce film car il s'est beaucoup investi dans la personnalité complexe et tourmentée, quasi-schizophrénique, du héros, très loin en cela des interprétations précédentes de Michael Keaton, Val Kilmer ou George Clooney. Pour moi, il restera de loin le meilleur interprète de Batman (Voir à ce sujet ma critique de The Dark knight du 18/08/2008).