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vendredi 15 août 2014

eXistenZ de David Cronenberg (GB-FR-CA 1999)




eXistenZ est un film de science-fiction anglo-franco-canadien réalisé par David Cronenberg et sorti en 1999.

Synopsis

Dans un futur proche, les joueurs de jeux vidéo sont reliés à un monde virtuel grâce à une console appelée pod, une machine semi-vivante qui se connecte directement sur le système nerveux du joueur au travers d'un bioport, une "prise" implantée à la base de la colonne vertébrale. Allegra Geller (Jennifer Jason Leigh) est une inventrice d'un jeu hyper-réaliste, eXistenZ, qui doit révolutionner le monde des jeux numériques. Sa démonstration est interrompue par un groupe de terroristes, les  Réalistes, des fanatiques opposés à la « mécanisation » de l'homme.

En essayant de leur échapper, Allegra et son copain, Ted Pikul (Jude Law), se retrouvent piégés dans la réalité virtuelle du jeu, une fausse réalité cauchemardesque dont ils ne peuvent s'échapper. 
Le réalisateur, David Cronenberg, avait déjà réalisé, en 1983, un film intitulé Vidéodrome, qui abordait ce thème de la confusion entre réalité et réalité virtuelle à travers la fusion de la machine et de l'organique. Une vision très inquiétante de l'évolution de notre société où le virtuel aurait pris le pas sur l'humain à travers la machine.

Mon opinion sur ce film

Ce film nous dépeint un futur angoissant dans lequel, pas plus que dans le très déstabilisant I.A. Intelligence artificielle) de Steven Spielberg (2001), on n'aimerait pas vivre.

jeudi 17 juillet 2014

MEMENTO Film de Christopher Nolan (USA-2000)


Memento est un thriller américain sorti en 2000, réalisé par Christopher Nolan et mettant en vedette Guy Pearce, Carrie-Anne Moss et Joe Pantoliano.

Synopsis

En tentant de sauver sa femme, violée et asphyxiée dans leur propre salle de bain en plein milieu de la nuit, Leonard Shelby (Guy Pearce) reçoit un coup à la tête et perd sa capacité à utiliser sa mémoire à court terme. Désormais, toute nouvelle information s'efface de sa mémoire au bout de quelques instants ; il n'a donc aucun nouveau souvenir durable depuis l'agression. Pour se rappeler les faits et informations élémentaires, il se les tatoue (ou les fait tatouer) sur le corps, ou bien les photographie à l'aide d'un appareil photographique instantané et en écrit une brève description sur les clichés : le nom du motel où il loge, la plaque d'immatriculation d'une voiture, le nom et prénom des personnes qu'il rencontre et leurs caractéristiques, etc. Le dernier souvenir de Leonard est celui de sa femme au moment de l'agression. Son seul objectif est de trouver l'assassin de celle-ci – un certain John G. – et de le tuer.

Spécificités du film

Le film est volontairement monté à l’envers : il s'ouvre avec la fin de l'histoire, la dernière scène, puis le film progresse, de la fin vers le début, la fin d'une scène recouvrant à chaque fois le début de la scène précédente (précédente dans l'ordre du film, mais en réalité suivante par ordre chronologique). Une narration parallèle est introduite sous forme de courtes scènes tournées en noir et blanc (suivant cette fois un déroulement chronologique normal, de A à B etc.) intercalées au montage antichronologique. Ainsi, les scènes couleurs antichronologiques s'emboîtent aux scènes noir et blanc chronologiques. Les deux narrations se raccordent à la fin du film, qui correspond au milieu de l'histoire. Le passage du noir et blanc à la couleur se fait lors du développement d'une photo polaroid.

Les scènes en couleur correspondent à la durée maximale de rétention mémorielle de Leonard. Ainsi, à chaque nouvelle scène couleur, Leonard ne se rappelle plus les événements qui ont précédé la scène dont il se souvient. Puisque les scènes couleurs sont en ordre antichronologique, le spectateur, tout comme Leonard, ne connaît pas non plus les événements qui ont précédé.

Mon opinion sur ce film

Memento est un des films les plus déconcertants que je connaisse. Dans mon classement personnel, il le place juste, pour la complexité, entre Vanillia sky (de Cameron Crowe) et Existenz (de David Cronenberg).

Cela donne un thriller terrifiant qui s'apparente à une espèce de cauchemar sans fin où l'on revient sans cesse sur la même scène en se trouvant englué peu plus chaque fois dans l’incapacité d'agir.
Lorsque le film commence, on pense que Leonard est forcément innocent du crime de sa femme. Lorsqu'il se termine, on n'en est plus sûr du tout et même, on se demande si ce n'est pas lui, l'auteur de ce crime abominable dont sa mémoire aurait effacé le souvenir traumatique.

Comme pour les films cités, cela laisse au spectateur une impression désagréable comme laisserait un mauvais rêve. Si Leonard est innocent, on le plaint, d'une part d'avoir perdu sa femme dans un crime aussi révoltant et inexplicable. S'il est coupable, on le plaint aussi d'être victime de cette forme d'amnésie terrible qui lui fait oublier qu'il est coupable...

Pour toutes ces raisons, Memento est un film inclassable, entre fantastique et thriller et c'est en soi un "ovni" dans la technique utilisée par le réalisateur dont c'était seulement le 2ème long métrage... Distingué par deux nominations aux Oscars (meilleur montage et meilleur scénario original), il est devenu un "film culte" pour les cinéphiles. Il permettra en outre au réalisateur d'entreprendre de réaliser des projets plus ambitieux comme Insomnia, produit par Steven Soderbergh, avec George Clooney comme acteur principal.  Depuis, Nolan a réalisé sept autres films (dont l'excellent Batman begins et The dark Knight et, plus récemment, Inception, où l’on retrouve la complexité de Memento mais dans lequel malheureusement, la notoriété aidant, il a à mon avis beaucoup trop abusé des effets spéciaux).  


lundi 26 mai 2014

VANILLA SKY de Cameron Crowe (USA-2001)


Vanilla sky de Cameron Crowe (2001)

Vanilla Sky (Un ciel couleur vanille) est un film américain de 2001, réalisé par Cameron Crowe. C'est un remake du film espagnol Ouvre les yeux réalisé par Alejandro Amenábar en 1997.

Synopsis

David Aames (Tom Cruise) est  un jeune et brillant éditeur new-yorkais qui a tout pour lui : la beauté, le charisme, l'argent, la réussite professionnelle et les femmes. Son ami Pelayo lui présente Sofia (Penelope Cruz), sa nouvelle compagne. David en tombe instantanément amoureux. Mais une de ses anciennes amies, Julie (Cameron Diaz), qui est d'une jalousie maladive, lui fait une scène alors qu'elle conduit et précipite leur voiture par-dessus un pont. Julie meurt alors que David, bien que gravement blessé, réchappe de l'accident. Il est reste cependant défiguré et ni son argent ni la chirurgie esthétique ne peuvent lui permettre de retrouver son visage d'avant : les médecins lui annoncent qu'il restera défiguré. Il va être obligé de porter un masque en permanence, ce qui fait de lui un paria : ses anciens amis l'évitent et sa nouvelle conquête, Sofia, le rejette. Incapable ce supporter ce terrible revers du sort, il sombre dans l'alcool. Un matin, après une nuit de cuite où il erre dans la rue, David est réveillé par Sofia. Ils continuent à se revoir. Les médecins annoncent à David qu'il pourra retrouver son vrai visage. Tout semble donc s'arranger si ce n'est que David a régulièrement la vision de son visage défiguré.

Un jour, en se rendant à l'appartement de Sofia, il découvre Julie qui semble être au courant de tous les faits et gestes de Sofia. Dans un accès de colère, il l'étrangle. Arrêté par la police, il est placé en hôpital psychiatrique. Lors d'un entretien avec un psychologue, il voit une publicité pour une société intitulée "Life extension" qui propose à ses clients atteints de maladie de les placer en cryogénisation le temps qu'il faudra pour trouver un remède à leurs problèmes. Pendant cette période, le patient sera dans un état de "rêve lucide". En voyant cette information, David a une impression de déjà-vu.  Conduit dans les locaux de "Life extension", David réalise qu'il se trouve déjà en état de "rêve lucide" et que ce rêve est devenu un cauchemar. A partir de là, le spectateur a aussi l'impression de vivre un cauchemar. A la fin, David n'a d'autre option, pour mettre fin au cauchemar permanent qu'il vit, de se jeter du haut du toit d'un immeuble. Mais l’immeuble, trop haut pour exister, est une illusion. Lors de la chute interminable, David voit défiler toute sa vie sous forme de flash-back mais, au moment où il devrait toucher le sol, une voix féminine lui enjoint d'ouvrir les yeux. Le spectateur comprend alors que David était en état de rêve.  

 Vanilla Sky ("Un ciel de vanille") fait référence à un tableau de Monet qui apparaît dans le film. On le classe généralement parmi les thrillers mais il pourrait tout aussi bien être qualifié de drame psychologique, de film onirique ou de science-fiction tant on y retrouve, savamment mélangés, tous ces ingrédients. C'est, en tout cas, au même titre que L'agence/The adjustment bureau, Inception, Existenz ou Memento un film troublant où le spectateur ne sait pas où s'arrête le rêve (ou plutôt le cauchemar!) et où commence la réalité. Sans doute est-ce pourquoi le film, malgré sa distribution prestigieuse (Tom Cruise, Penelope Cruz, Cameron Diaz mais aussi Kurt Russel, Tilda Swinton, etc.) et une bande son exceptionnelle (Paul McCartney, Radiohead, REM,  Jeff Buckley, U2, etc.) n'a pas été très bien reçu par la critique. Par contre, il s'est classé n°1 au box office dès sa sortie, certainement justement en raison de sa distribution mais aussi peut-être parce que les spectateurs ont été séduits par l'histoire de base, qui contient tous les ingrédients romantiques du riche et beau séducteur détruit en un instant par sa passion pour se retrouver enfermé dans son propre cauchemar. La suite du film, passablement « prise de tête » est une autre affaire…

C’est pourquoi Vanilla sky est tout sauf un film facile qui mérite d'être vu mais qui risque aussi de vous flanquer une sacrée migraine.

Autres films de Cameron Crowe : Jerry Maguire (toujours avec Tom Cruise), heureusement beaucoup plus accessible !