Le Secret de Brokeback Mountain
(Brokeback Mountain) est un film
dramatique américain réalisé par Ang Lee,
sorti en 2005.
Adapté de la nouvelle Brokeback Mountain d'Annie Proulx, le film raconte la
passion secrète vécue pendant vingt ans par deux hommes, Ennis del Mar et Jack
Twist qui « avaient grandi dans deux misérables petits ranchs aux deux
extrémités de l'État du Wyoming ».
Présentation
Ennis del Mar (Heath Ledger) et Jack Twist (Jake Gyllenhaal), deux jeunes cow-boys
de l'État du Wyoming, se rencontrent au printemps 1963. Ils ont été embauchés par
le Farm and Ranch Employment, l'un comme berger, l'autre comme responsable de
camp et assignés au même élevage de moutons au nord de Signal, dans un alpage
situé sur la Brokeback Mountain, une ville et une montagne imaginaire du
Wyoming. Les deux jeunes gens développent d’intenses relations amoureuses. Mais
la vie les sépare et chacun d’entre eux se marie et a des enfants. Ils se retrouvent
cependant épisodiquement en secret entre le Wyoming et le Texas avant que Jack
Twist ne soit tué dans des circonstances dramatiques et douteuses, laissant
Ennis seul avec ses souvenirs.
Réception
Le film a été un très gros succès
commercial, avec plus de 80 000 000 de dollars aux États-Unis et 170 000 000 de
dollars dans le monde, ce qui en fait le film produit par Focus Features le
plus rentable (il n'aurait coûté que 14 000 000 de dollars, sans les coûts de
promotion). Il se classe d'ores et déjà au 8e rang des films dramatiques depuis
1980, d'après IMD. En France, au bout de la 12e semaine d'exploitation, il avait
dépassé 1 255 000 spectateurs, dont plus de 405 000 rien qu'à Paris, ce qui en
fait l'un des plus beaux succès du début 2006 en France. Le film est l'un des
plus gros succès pour un film traitant de l'homosexualité masculine.
L’accueil critique s’est, pour
une fois, fait l’écho de l’accueil commercial avec, à part quelques voix
dissonantes et le film fut le plus primé de l’année 2005 :
- Lion d'or (Mostra de Venise 2005)
- Meilleur film dramatique (Golden Globes)
- Meilleur réalisateur pour Ang Lee (Golden Globes)
- Meilleur scénario pour Larry McMurtry et Diana Ossana (Golden Globes)
- Meilleure chanson originale pour A Love That Will Never Grow Old, composée par Gustavo Santaolalla et paroles de Bernie Taupin (Golden Globes)
- Meilleur film (British Academy Film Awards)
- Meilleur réalisateur pour Ang Lee (British Academy Film Awards)
- Meilleur scénario pour Diana Ossana et Larry McMurtry (British Academy Film Awards)
- Meilleur acteur dans un second rôle pour Jake Gyllenhaal (British Academy Film Awards)
- Meilleur réalisateur pour Ang Lee (Oscars)
- Meilleur scénario adapté pour Larry McMurtry et Diana Ossana (Oscars)
- Meilleure musique pour Gustavo Santaolalla (Oscars)
- Etc.
Mon opinion
Curieusement, alors que j'ai vu ce film en VO lors de sa sortie au cinéma en 2005, je n'avais jamais commenté ce film. C'est en mettant à jour la filmographie de Jake Gyllenhall, après avoir vu tout récemment Zodiac, que je me suis aperçu de cet oubli.
Bien que j'aie vu Le secret de Bokeback Mountain il y a plus de dix ans, je ne l'ai pas oublié, ce qui est déjà un bon point tant le souvenir de certains films nous échappe dès qu'ils ont été vus. Cependant, quitte à faire
hurler mes lecteurs, car je sais bien qu'en faisant ceci je marche à contre-courant, je dirai sans détour que je n’ai pas aimé ce film et
certainement pas pour son scénario, plus que bâclé, et ses dialogues réduits à
des grognements. Des acteurs aussi exceptionnels que Jake Gyllenhall et surtout le regretté Heath Ledger (qui n’a pas obtenu de prix pour ce rôle !) méritaient mieux. Certes, les
paysages du Wyoming (en réalité le film a été tourné dans l’Alberta au Canada
et au Nouveau Mexique) sont somptueux. Mais cela ne suffit pas pour faire un bon film. Personnellement, je l'ai trouvé lent et
beaucoup trop long pour mon goût (134 min). Sans doute, d’après les propos du
réalisateur, cette lenteur était-elle voulue pour évoquer l’attente
amoureuse et la difficulté à atteindre l’amour (Ang Lee). Certains, comme Louis Guichard, de Télérama, ont au
contraire été séduits par la lenteur de ce rythme :
« Comme s'il n'y avait qu'un seul
instant d'éternité dans toute une vie et, ensuite, des décennies vouées, en
solitaire ou à deux, au culte de cet instant » (Télérama no 2923).
Quant à Thomas
Sotinel, dans Le Monde, il qualifie ce film de « beau film, grave et déchirant » (Le Monde, 18 janvier 2006).
Pour ma part,
je n’ai jamais ressenti d’émotion dans cette quête d’un amour impossible et je
me suis ennuyé tout au long de ce film.
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