samedi 7 mars 2015

CHAPPIE film de science-fiction de neill Blomkamp (USA-2015)




Chappie est un film de science-fiction américain coécrit et réalisé par Neill Blomkamp, sorti le 3 mars 2015 au cinéma. Il s'agit d'une adaptation du court-métrage Tetra Vaal du même réalisateur.

Résumé

Afin de tenter de réduire le fort taux de criminalité de Johannesburg, la capitale de l’Afrique du sud, le gouvernement s’équipe de "scouts", des robots-policiers construits par la société Tetravaal, dirigée par Michelle Bradley (Sigourney Weaver). Au sein de la société sont employés deux ingénieurs aux vues profondément opposées : Deon Wilson (Dev Patel), l’inventeur des robots-policiers, est un jeune ingénieur humaniste qui travaille sur un logiciel d’intelligence artificielle visant à doter les robots d’ autonomie, et Vincent Moore (Hugh Jackman), un militaire dont le projet, baptisé Moose, est un effrayant robot guerrier équipé d’une panoplie d’armes destinées  à la guerre qui pourra être contrôlé à distance par un humain.

Mais la pragmatique Michelle Bradley s’oppose aux deux projets, estimant que les robots policiers donnent toute satisfaction et que tout le reste n’est que perte de temps.

Parallèlement, une équipe de junkies formée de Ninja, Yolandi et Yankie, ayant compris qu’il suffisait d’obtenir la « télécommande » permettant de désactiver les robots-policiers décide d’enlever leur créateur, en l’occurrence le jeune Deon.

Celui-ci, après des nuits de veille, a réussi à mettre au point son programme d’intelligence artificielle, désireux de le tester malgré l’interdiction de son directeur,   il vient juste de voler un robot-policier destiné à la casse et l’emmène à son domicile pour tester sur lui son programme. Pour pouvoir télécharger le fameux programme, il a subtilisé la clé USB qui donne accès à la programmation de l’ensemble des robots-policiers.  
Sur le trajet, il est enlevé et, sous la menace, il réactive le robot endommagé. Celui-ci s’éveillant à la conscience, a tout à apprendre et l’une des junkies, dénommée Yolandi, dont l’instinct maternel a été contrarié, le considère comme son enfant et l’appelle Chappie (petit « chap » = petit garçon).

Mais ses deux acolytes, en particulier l’irascible Ninja, voyant qu’il ne tirera rien du robot, décide de s’en débarrasser. Récupéré par Moore, celui-ci subtilise sur Chappie la clé USB permettant de prendre la main sur l’ensemble du programme et il désactive tous les robots-policiers, plongeant le pays dans le chaos, dans le but de présenter son propre programme comme la solution miracle au maintien de l’ordre dans la ville.

Devant la situation désespérée, Michelle Bradley accepte que Moore active sa machine sans se rendre compte que son but n’est pas de remettre de l’ordre mais de se débarrasser de ses rivaux que sont Chappie et Deon.

Lors du combat apocalyptique que leur livre la machine de Moore, Yankie et  Yolandi sont tués et Deon gravement blessé. Dans un dernier élan d’humanité, Ninja, qui jusque-là avait été le méchant de l’histoire, se sacrifie pour sauver ses amis. In extremis, Chappie qui, grâce au programme d’intelligence artificielle que lui a implanté Deon,  a développé des capacités extraordinaires, parvient in extremis à transplanter la conscience de son «  créateur «  (Deon et celle de sa « mère » adoptive,  Yolandi, sur des robots  prélevés sur le stock de robots-policiers désactivés abandonnés aux quatre coins de la ville.  

Mon opinion

Je n’étais pas particulièrement enthousiasmé ni par le titre, qui me paraissait particulièrement ridicule, ni par le sujet, qui me rappelait beaucoup Elysium, que je n’avais pas beaucoup aimé. J’y suis allé surtout pour voir Dev Patel, qui est un acteur que j’apprécie, dans un registre très différent de celui dans lequel je l’avais déjà vu. J’étais aussi intéressé par le thème de l’intelligence artificielle qui me passionne. 

Dire que j’ai été entièrement séduit par ce film serait mentir : pour m’emballer, il aurait fallu qu’il compte un peu moins de scènes d’action (même si elles se justifient dans le scénario) et un peu plus de subtilité dans les personnages (Vincent Moore est la caricature du militaire borné et dangereux, comme l’était aussi l'obtus colonel Miles Quaritch d’Avatar). 

Ce ne sont pas les locomotives que sont Hugh Jackman et Sigourney Weaver, censés "porter" le film, qui resteront dans les mémoires mais des acteurs moins connus du grand public comme Dev Patel, toujours excellent, ou une totale inconnue, la chanteuse sud-africaine Yolandi Visser (dans le rôle de Yolandi) dont la prestation est stupéfiante.    

A part Deon, les personnages les plus attachants sont curieusement les malfrats, en particulier Yolandi, émouvante dans l’amour maternel qu’elle montre à Chappie, et Chappie lui-même, qui arrive à nous faire craquer non par ses mimiques ou son comportement (ce qui avait été le cas pour les droïdes de Star Wars ou pour le robot-humain de IA) mais par l’humanité de son raisonnement.

Pour son propos, ce film se place  un bon cran au-dessous d’Avatar, que la qualité des images, le propos écologiste et humaniste et la poésie font un des plus beaux films de science-fiction de ces dernières années, mais très au-dessus d’Elysium. Destiné aux jeunes adeptes des jeux vidéo, le film concentre cependant trop de maladresses de mises en scène et le scénario cède trop à la facilité, pour convaincre un public plus mur et plus exigeant. 

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