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samedi 14 janvier 2023

LES MISERABLES Film musical de Tom HOOPER (USA-GB 2012)

 

Les Misérables est un film musical britannico-américain réalisé par Tom Hooper en 2012. Il est adapté de la comédie musicale du même nom écrite par Claude-Michel Schönberg (musique), Alain Boublil et Jean-Marc Natel (paroles originales françaises), sortie en France en 1980 au Palais des Congrès.  Devenue depuis un succès mondial, elle a été jouée à Anvers (1999), Monréal et Lausanne (2009), etc. Mais c’est sa version anglaise qui a été le plus jouée à New York mais surtout à Londres où elle est présentée en continu depuis 1985, détrônant en longévité Cats qui fut jouée durant 23 ans.

Le texte et le scénario français ont été librement adaptés de l’œuvre grandiose et connue dans le monde entier de Victor Hugo écrite en 1862.

Pour le film, la musique originale a été retravaillée par Claude-Michel Schönberg et les paroles ont été réécrites par Herbert Kretzmer à partir de la version anglaise de la comédie musicale.

Le film (159 mn) est presqu’intégralement chanté par les acteurs eux-mêmes. Seule la version originale en langue anglaise existe. Elle existe en DVD-Blu ray avec des sous-titres français et de très longs bonus, extrêmement éclairants sur le making of du film.  

Fiche technique

Réalisation : Tom Hooper

Scénario : William Nicholson d'après la comédie musicale originale

Son : Simon Hayes

Musique : Claude-Michel Schönberg

Production : Tim Bevan, Eric Fellner, Cameron Mackintosh, Debra Hayward

Sociétés de production : Cameron Mackintosh Ltd., Working Title

Langue originale : anglais

Format : couleur — 35 mm — 1,85:1 — son Dolby Digital, SDDS, DTS

Distribution

·         Hugh Jackman : Jean Valjean

·         Russell Crowe : Javert

·         Anne Hathaway : Fantine

·         Amanda Seyfried : Cosette adulte

·         Eddie Redmayne : Marius

·         Sacha Baron Cohen : Thénardier

·         Helena Bonham Carter : Mme Thénardier

·         Samantha Barks : Éponine

·         Aaron Tveit : Enjolras

·         Daniel Huttlestone : Gavroche

·         Colm Wilkinson : Monseigneur Myriel

·         George Blagden : Grantaire

·         Fra Fee : Courfeyrac

·         Killian Donnelly : Combeferre

·         Hugh Skinner : Joly

·         Alistair Brammer : Prouvaire

·         Isabelle Allen : Cosette enfant

Présentation

Le film commence en 1815 au bagne de Toulon où Jean Valjean (Hugh Jackman), exécute sa peine, une condamnation à dix-neuf ans de travaux forcés pour avoir volé du pain, peine alourdie suite à plusieurs tentatives d’évasion. Les bagnards employés à redresser un galion échoué, sous la pluie et dans la vase, sont surveillés par l'intraitable Javert (Russel Crowe). Peu avant sa libération, Javert oblige Valjean à tirer seul le mât du galion hors de la vase. 

Une fois libéré, Jean Valjean erre à la recherche d’un travail et d’un logement que son statut d’ancien bagnard lui interdit. Transi de froid, épuisé et affamé, il frappe à la porte de Monseigneur Myriel, l’évêque de Digne, qui le reçoit avec humanité. Mais, en partant de chez l’homme d’église, Valjean lui dérobe son argenterie. Arrêté peu après par les gendarmes, il est ramené devant l'évêque qui, loin d’être en colère, fait comme si c’était lui qui lui avait fait cadeau de son argenterie. Il fait promettre à Valjean d’utiliser cet argent à faire le bien.

On retrouve ensuite notre héros en 1823. Il a changé de nom, est devenu un homme riche et respecté, propriétaire d'une manufacture et maire de Montreuil-sur-Mer dans le Pas-de-Calais. Il ne sait pas que l'une de ses ouvrières, Fantine (Anne Hathaway), la mère de Cosette (Isabelle Allen) a été renvoyée par le contremaître sous la pression des autres ouvrières, car elle était fille-mère.  Pour payer la pension de Cosette, malencontreusement confiée à un couple d’aubergistes sans scrupules, les Thénardier (Sacha Baron Cohen et Helena Bonham Carter, extraordinaires !), Fantine s’enfonce dans la déchéance : après avoir vendu ses cheveux et ses dents, elle se prostitue. Arrêtée par Javert après s'être défendue contre un client abusif, elle est sauvée de la prison par Valjean qui, voyant son état, la conduit à l’hôpital où elle mourra peu après en lui ayant fait promettre de s’occuper de sa fille Cosette.

Valjean retrouve Cosette et l’arrache aux mains des infâmes Thénardier. Poursuivis par Javert qui n’a maintenant plus de doute sur son identité, Valjean et Cosette se réfugient dans un couvent.

Nous retrouvons notre héros neuf ans plus tard. Il a récupéré sa fortune et sa respectabilité. Devenu tuteur de Cosette, qui est maintenant une belle jeune fille (Amanda Seyfried), il met son argent au service des pauvres. Nous sommes en juin 1832, au moment des journées révolutionnaires contre la monarchie de Juillet et Louis-Philippe. Paris s’embrase à l’annonce de la mort du général Lamarque, un républicain, dont les obsèques sont le détonateur d’une insurrection populaire.

Marius Pontmercy (Eddie Redmayne), un jeune homme d’origine bourgeoise qui a rompu avec son grand-père monarchiste, décide de rejoindre les Amis de l'ABC, un club révolutionnaire formé d’étudiants. Après avoir croisé Cosette se promenant avec Jean Valjean au Luxembourg, il en tombe éperdument amoureux. Il persuade Éponine, l'une des filles Thénardier (Samantha Barks), de l'aider à la retrouver. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’Eponine est secrètement amoureuse de lui.

La révolte gronde et, pendant la procession funéraire du général Lamarque, des barricades sont érigées dans tout Paris. Javert prétend être un allié des révolutionnaires pour espionner les rebelles mais Gavroche (Daniel Huttlestone), le fils abandonné des Thénardier, le démasque. Pendant la première escarmouche contre les soldats, Éponine est tuée en s’interposant entre les militaires et Marius. Elle meurt en lui avouant son amour et en lui remettant une lettre que Cosette lui avait confiée pour lui. La réponse de Marius à Cosette est interceptée par Valjean, qui se joint à la révolte pour veiller sur Marius.

Valjean, que les révolutionnaires ont chargé d’exécuter Javert, y renonce. À l'aube, les soldats lancent un assaut au cours duquel ils détruisent les barricades et se livrent à un véritable carnage parmi les révolutionnaires. C’est alors que Gavroche, qui fanfaronnait en haut d’une barricade, est tué. Enjolras (Aaron Tveit), le leader charismatique des étudiants, est le dernier à mourir avec son ami Grantaire (George Blagden). Marius, grièvement blessé, est sauvé par Valjean qui le porte surs ses épaules et s'en fuit à travers les égouts. Peu après, Thénardier, trouvant Marius inconscient, lui vole sa chevalière, une bague de famille de grand prix. Au moment de quitter les égouts, Valjean rencontre Javert qui, enfin repentant de tout ce qu’il a fait subir à l’ex-bagnard, se suicide en se jetant dans la Seine.

Marius et Cosette sont réunis. Valjean, pensant que sa présence pourrait perturber leur bonheur, prévoit de quitter le pays et révèle son plan à Marius, qui lui promet de respecter son secret. Les Thénardier, dont le culot est sans bornes, s'invitent au mariage en grande pompe entre Marius et Cosette. En lui montrant la bague volée, Thénardier vient raconter à Marius qu’il a vu Valjean porter un cadavre qui l’avait au doigt. Marius reconnaît alors son anneau et comprend que Valjean lui a sauvé la vie la nuit du massacre. Après avoir récupéré sa bague et forcé Thénardier à lui révéler où Valjean est parti, il fait jeter dehors l’ignoble couple et, avec Cosette, se met en quête de Valjean, qu’ils trouvent, mourant, dans le couvent où il s’est réfugié.

Récompenses

Le film a reçu un nombre incroyable de récompenses (parmi lesquelles 3 Golden Globes, un Bafta Awards et 5 Oscars), une majorité d’entre elles allant à Anne Hathaway pour sa magnifique interprétation de Fantine.   

Mon opinion

Lorsqu’en 2009, nous avions organisé, mon collègue Pierre-Philippe et moi, un voyage en Grande-Bretagne pour les élèves de la section d’anglais-européen du collège où je travaillais, j’aurais aimé voir la comédie musicale Les Misérables dont des affiches représentant Cosette étaient placardées dans tout Londres où le spectacle est présenté en continu depuis 1985. Nous avions choisi de les amener voir Billy Elliot, sans doute plus accessible à des enfants de collège, que je ne regrette pas d'avoir vu. Mais j’étais resté sur ma faim et, lorsque j’ai découvert sur Youtube, grâce à une reprise de l’émouvant morceau « Empty chairs at empty tables » (qui se passe après le massacre des révolutionnaires de l'ABC par les troupes royalistes) par le jeune prodige Cormac Thompson, j’ai voulu en savoir davantage. J’ai donc découvert qu’il avait été tiré, de la comédie musicale originelle, un film réalisé en 2012, dont je n’avais jamais entendu parler, et pour cause puisque sa sortie en 2013 en France est restée confidentielle (il a été programmé dans 303 salles seulement sur plus de 2000 salles). Pourtant, avec la notoriété de sa distribution (Hugh Jackman, Russel Crowe, Anne Hathaway, Eddie Redmayne, Amanda Seyfried, Sacha Baron Cohen, Helena Bonham Carter… ) qui, il faut le souligner, chantent en direct (incroyable performance !), le film aurait dû avoir d’autant plus de succès que la comédie musicale et l’œuvre de Victor Hugo sont mondialement connues, y compris des anglo-saxons. Il est vrai que le public français n’est pas très ouvert aux comédies musicales et encore moins aux films musicaux, comme en témoigne l’ignorance complète d’un excellent film comme High Strung. Et c’est dommage. Je ne saurais trop vous conseiller de voir ce film dont une edition en Blu-ray, sous-titrée français, existe.       

lundi 2 novembre 2015

PAN Film de Joe Wright (GB, USA, AU - 2015)


Pan est un film fantastique britannico-australo-américain en 3D sorti en 2015. Le film a été réalisé par Joe Wright, sur un scénario de Jason Fuchs, très librement inspiré des "Aventures de Peter Pan" de James Matthew Barrie. 

Résumé

Peter (Levi Miller) est un jeune orphelin déposé par sa mère Mary (Amanda Seyfried) à sa naissance devant la porte d’un orphelinat de Londres dirigé par Mère Barnabas (Kathy Burke). Pendant un des bombardements de Londres pendant la Seconde Guerre Mondiale, Peter et son meilleur ami Nibs, qui se doutent que les religieuses détournent à leur profit la nourriture qu’elles sont censées donner à leurs pensionnaires, échappent à la surveillance de leurs gardiennes pour chercher la planque de la mère supérieure. Alors qu’ils fouillent son bureau, Peter découvre une lettre que sa mère lui avait écrite lors de son abandon. Dans cette lettre, elle lui déclare son amour et l’assure qu’ils se retrouveront « dans ce monde ou dans un autre. »

Quelques temps après cet événement, en représailles, Mère Barnabas appelle les pirates qui, pendant la nuit, amarrent leur bateau volant au-dessus de l’orphelinat et enlèvent les enfants pour les emmener au Pays imaginaire. Là, ils sont conduits au bagne de l’horrible Barbe Noire (Hugh Jackman) qui les oblige à travailler durement dans des mines d’où il extraie la poudre de fée.

Peter devient l’ami d’un autre mineur, James Hook  (Garrett Hedlund) et, grâce à l’aide de  Smee (Adeel Akhtar), ils arrivent à s’échapper du bagne où les retient Barbe-Noire et se réfugient parmi les Indiens, dirigés par Tiger Lily (Rooney Mara).

Les acteurs
  • -          Peter : Levi Miller
  • -          James Hook : Garrett Hedlund
  • -          Barbe-Noire : Hugh Jackman
  • -          Mary : AmandaSeyfried
  • -          Tiger Lily : Rooney Mara

Mon opinion sur ce film

Je suis un grand fan du personnage de Peter Pan. Je ne suis pas gêné par une énième réinterprétation du génial mythe du « garçon qui ne voulait pas grandir » inventé par James Barrie au XIXe siècle, à condition que l’on ne réinvente pas n’importe quoi : certes, si Barbe Noire reste le méchant, pourquoi avoir fait de Hook un gentil aussi insipide et du camp des Indiens un improbable Disneyland illuminé comme un sapin de Noël ?

La grande découverte de ce film sans queue ni tête restera le jeune acteur australien Levi Miller qui m’a rappelé Asa Butterfield à ses débuts. J’espère que ce navet à grand spectacle auquel la 3D n’apporte rien, une carrière à la hauteur de son jeune, mais néanmoins évident, talent.  

Je vous conseille plutôt :
  • Peter Pan dessin animé de Walt Disney-1953 (chef d'oeuvre éblouissant d'inventivité et de drôlerie et jamais surpassé)
  • Hook de Steven Spielberg - 1991 (pour la prestation de Robin Williams)
  • Peter Pan de P.J. Hogan - 2003 (avec Jeremy Sumpter)
et surtout : 


jeudi 19 mars 2015

SCOOP de Woody Allen (USA - 2006)


Scoop. Comédie américaine réalisée par (et avec) Woody Allen, sorti en 2006.

Synopsis

Joe Strumble, un journaliste d'investigation britannique de renom, meurt. Sur le bateau de Caron qui l'emmène aux enfers, il rencontre une femme, Jane Cook qui lui révèle que l'homme dont elle a été la secrétaire, Peter Lyman (Hugh Jackman), fils de lord Lyman, l'a empoisonnée parce qu'elle avait découvert qu'il était le "tueur aux tarots".

Joe Strumble s'échappe donc du bateau de Caron et apparaît à une élève journaliste, en visite à Londres, Sondra Pransky (Scarlett Johansson), au moment où, assistant à un spectacle de l'illusionniste Splendini/Sydney Warerman (Woody Allen lui-même), celle-ci accepte d'entrer dans le "dématérialiseur".

Etant à la recherche d'un "scoop" pour lancer sa carrière, Sondra convainc Splendini/Sydney Waterman, de l'aider à démasquer Peter Lyman.

Bien entendu, elle est séduite par le beau milliardaire qui, réciproquement, en tombe amoureux mais pas suffisamment cependant pour l’épargner, une fois démasqué.

Mon opinion sur ce film

Gentille comédie policière qui se laisse regarder surtout grâce à la fraîcheur de Scarlett Johansson et surtout au délicieux cabotinage de Woody Allen. Malgré quelques bonnes idées (la barque de Caron, entre autres), ni le scénario, ni les situations ni les dialogues ne sont bien convaincants. Mieux vaut voir un autre film de Woody Allen, dont l'histoire est très proche, mais dont le scénario est beaucoup plus travaillé, même si ce n'est pas un film inoubliable. Il d’agit de Match Point, qui a au moins l'avantage de mettre en scène  Jonathan Rhys-Meyers. Scoop est à voir seulement si vous êtes un inconditionnel de Woody Allen en irrésistible gaffeur. Pas indispensable.

Voyez plutôt :

samedi 7 mars 2015

CHAPPIE film de science-fiction de neill Blomkamp (USA-2015)




Chappie est un film de science-fiction américain coécrit et réalisé par Neill Blomkamp, sorti le 3 mars 2015 au cinéma. Il s'agit d'une adaptation du court-métrage Tetra Vaal du même réalisateur.

Résumé

Afin de tenter de réduire le fort taux de criminalité de Johannesburg, la capitale de l’Afrique du sud, le gouvernement s’équipe de "scouts", des robots-policiers construits par la société Tetravaal, dirigée par Michelle Bradley (Sigourney Weaver). Au sein de la société sont employés deux ingénieurs aux vues profondément opposées : Deon Wilson (Dev Patel), l’inventeur des robots-policiers, est un jeune ingénieur humaniste qui travaille sur un logiciel d’intelligence artificielle visant à doter les robots d’ autonomie, et Vincent Moore (Hugh Jackman), un militaire dont le projet, baptisé Moose, est un effrayant robot guerrier équipé d’une panoplie d’armes destinées  à la guerre qui pourra être contrôlé à distance par un humain.

Mais la pragmatique Michelle Bradley s’oppose aux deux projets, estimant que les robots policiers donnent toute satisfaction et que tout le reste n’est que perte de temps.

Parallèlement, une équipe de junkies formée de Ninja, Yolandi et Yankie, ayant compris qu’il suffisait d’obtenir la « télécommande » permettant de désactiver les robots-policiers décide d’enlever leur créateur, en l’occurrence le jeune Deon.

Celui-ci, après des nuits de veille, a réussi à mettre au point son programme d’intelligence artificielle, désireux de le tester malgré l’interdiction de son directeur,   il vient juste de voler un robot-policier destiné à la casse et l’emmène à son domicile pour tester sur lui son programme. Pour pouvoir télécharger le fameux programme, il a subtilisé la clé USB qui donne accès à la programmation de l’ensemble des robots-policiers.  
Sur le trajet, il est enlevé et, sous la menace, il réactive le robot endommagé. Celui-ci s’éveillant à la conscience, a tout à apprendre et l’une des junkies, dénommée Yolandi, dont l’instinct maternel a été contrarié, le considère comme son enfant et l’appelle Chappie (petit « chap » = petit garçon).

Mais ses deux acolytes, en particulier l’irascible Ninja, voyant qu’il ne tirera rien du robot, décide de s’en débarrasser. Récupéré par Moore, celui-ci subtilise sur Chappie la clé USB permettant de prendre la main sur l’ensemble du programme et il désactive tous les robots-policiers, plongeant le pays dans le chaos, dans le but de présenter son propre programme comme la solution miracle au maintien de l’ordre dans la ville.

Devant la situation désespérée, Michelle Bradley accepte que Moore active sa machine sans se rendre compte que son but n’est pas de remettre de l’ordre mais de se débarrasser de ses rivaux que sont Chappie et Deon.

Lors du combat apocalyptique que leur livre la machine de Moore, Yankie et  Yolandi sont tués et Deon gravement blessé. Dans un dernier élan d’humanité, Ninja, qui jusque-là avait été le méchant de l’histoire, se sacrifie pour sauver ses amis. In extremis, Chappie qui, grâce au programme d’intelligence artificielle que lui a implanté Deon,  a développé des capacités extraordinaires, parvient in extremis à transplanter la conscience de son «  créateur «  (Deon et celle de sa « mère » adoptive,  Yolandi, sur des robots  prélevés sur le stock de robots-policiers désactivés abandonnés aux quatre coins de la ville.  

Mon opinion

Je n’étais pas particulièrement enthousiasmé ni par le titre, qui me paraissait particulièrement ridicule, ni par le sujet, qui me rappelait beaucoup Elysium, que je n’avais pas beaucoup aimé. J’y suis allé surtout pour voir Dev Patel, qui est un acteur que j’apprécie, dans un registre très différent de celui dans lequel je l’avais déjà vu. J’étais aussi intéressé par le thème de l’intelligence artificielle qui me passionne. 

Dire que j’ai été entièrement séduit par ce film serait mentir : pour m’emballer, il aurait fallu qu’il compte un peu moins de scènes d’action (même si elles se justifient dans le scénario) et un peu plus de subtilité dans les personnages (Vincent Moore est la caricature du militaire borné et dangereux, comme l’était aussi l'obtus colonel Miles Quaritch d’Avatar). 

Ce ne sont pas les locomotives que sont Hugh Jackman et Sigourney Weaver, censés "porter" le film, qui resteront dans les mémoires mais des acteurs moins connus du grand public comme Dev Patel, toujours excellent, ou une totale inconnue, la chanteuse sud-africaine Yolandi Visser (dans le rôle de Yolandi) dont la prestation est stupéfiante.    

A part Deon, les personnages les plus attachants sont curieusement les malfrats, en particulier Yolandi, émouvante dans l’amour maternel qu’elle montre à Chappie, et Chappie lui-même, qui arrive à nous faire craquer non par ses mimiques ou son comportement (ce qui avait été le cas pour les droïdes de Star Wars ou pour le robot-humain de IA) mais par l’humanité de son raisonnement.

Pour son propos, ce film se place  un bon cran au-dessous d’Avatar, que la qualité des images, le propos écologiste et humaniste et la poésie font un des plus beaux films de science-fiction de ces dernières années, mais très au-dessus d’Elysium. Destiné aux jeunes adeptes des jeux vidéo, le film concentre cependant trop de maladresses de mises en scène et le scénario cède trop à la facilité, pour convaincre un public plus mur et plus exigeant.