Le Dernier Loup est un
film d'aventure franco-chinois réalisé par Jean-Jacques
Annaud et coécrit avec John Collee, d'après le roman, Le Totem du loup de Jiang Rong. Le film est sorti en 2015.
Résumé
En Chine, en pleine Révolution
culturelle, des « jeunes instruits » sont envoyés dans les campagnes
pour enseigner le chinois aux paysans. C’est le cas d’un jeune étudiant, Chen
Zhen, qui sera envoyé dans une tribu d’éleveurs nomades en Mongolie-Intérieure.
L’ennemi principal de cette tribu, ce sont les loups qui prolifèrent dans la
région. Mais, tant que leur territoire de chasse est respecté, les loups ne
s’attaquent pas aux troupeaux et il n’y a que très peu d’incidents. En effet,
chaque hiver, les loups chassent en meute des hémiones, la gazelle de Mongolie,
qu’ils tuent par centaines en la poursuivant jusqu’à un lac gelé où elles se
noient. Pendant tout l’hiver et jusqu’au printemps, les loups prélèvent leur
nourriture sur ce « garde-manger ». Les bergers, connaissant le
stratagème des loups, viennent prélever juste quelques-uns de leurs victimes
pour leur consommation personnelle mais ils se gardent bien d’en prélever trop,
sachant que si les loups n’ont pas assez de réserves, ils décimeront les
troupeaux. De plus, au printemps, lors de la naissance des louveteaux, les Mongols
détruisent certains nids pour limiter la prolifération des loups. Par ailleurs,
les loups sont utiles à l’équilibre écologique de la steppe car ils détruisent
des quantités d’animaux nuisibles (rats, marmottes, dans les terriers desquelles
se développent d’insatiables prédateurs : les moustiques, etc.)
L’équilibre est ainsi respecté. Malheureusement, lors d’une visite à la ville
la plus proche, des chasseurs apprennent où se trouve la cachette des loups et,
en pleine nuit,venus avec des jeeps, ils viennent la piller.
La conséquence est
immédiate : le fragile équilibre étant rompu, les loups, affamés, viennent
jusqu’au campement des nomades et s’attaquent aux chevaux que ceux-ci gardaient
pour le compte des communistes, déciment leurs troupeaux et blessent et tuent
plusieurs nomades.
En réaction, les communistes, qui
croient que seule la force résoudra les problèmes, lance une grande campagne de
destruction des loups, accentuant davantage encore le déséquilibre écologique
que seule leur méconnaissance du terrain a enclenché. Les louveteaux sont
impitoyablement tués, les adultes piégés et pourchassés.
Peu de temps après son arrivée, Chen Zen,
contre l’avis du chef de village, avait capturé un louveteau pour l’apprivoiser et l’étudier dans l’idée
de le faire se croiser avec un chien et, à terme, de l’élever pour en faire un
chien de berger.
C’est au moment où le louveteau
commence à devenir adulte que les autorités communistes décident d’éradiquer
les loups de la région. Chen Zhen fera tout pour garder son « petit
loup » mais il sera obligé de le relâcher et celui-ci deviendra le dernier
loup.
Autour du film
L'histoire s'inspire d’un roman
écrit par un chinois, Jiang Rong, le Totem
du Loup (2004), Le livre, bien que longtemps mis au ban par les autorités
chinoises, est devenu un best-seller en Chine. Devant ce succès, ce sont les Chinois
eux-mêmes qui ont invité le metteur en scène français Jean-Jacques Annaud,
pourtant longtemps indésirable en Chine pour son film Sept ans au Tibet (1997),
qui ne les ménageait pas, à réaliser l’adaptation du best-seller.
Préparation et tournage ont duré
près de 7 ans. Les loups ont été élevés pendant 3 ans dès leur plus jeune âge
afin d'être au plus près de l'homme et ainsi s'immiscer au mieux au cœur du
tournage. En raison de différents risques, telles que les conditions
météorologiques de nuit et les contacts rapprochés entre différentes espèces,
Jean-Jacques Annaud a révélé utiliser les effets spéciaux sur la scène la plus
difficile à tourner. Les loups ont été entraînés par Andrew Simpson, qui a
aussi fourni les loups pour le film Loup de Nicolas Vanier (voir le
documentaire `Wolfes unleashed' par Andrew Simpson).
Mon opinion sur ce film
Je ne peux pas nier que j’ai aimé
ce film qui est esthétiquement très beau et représente un exploit technique. Je redoutais les images violentes,
surtout envers les animaux, mais il n’y a rien, dans le film, qui puisse
choquer. Par contre, et c’est un reproche que je fais à tous les films de
Jean-Jacques Annaud, et plus encore à celui-là, il reste plus que « soft »
sur la situation politique de l’époque : celle de la Révolution
culturelle, qui fut une épouvantable tragédie où plus d’un million de Chinois
laissèrent la vie. On comprend que le film étant coproduit par la Chine, Annaud
ait dû rester discret sur ce point mais peut-être aurait-il mieux valu ne pas
faire de film ou du moins le faire avec moins de moyens et garder sa liberté de
pensée et dire la vérité. D‘autres y
sont parvenus, comme Besson, pour The Lady ou plus récemment Abderrahmane
Sissako, pour Timbuktu.
C'est pourquoi, je préfère mille fois un film comme Les orphelins de Huan-Shi ou même Invincible qui, pourtant, ne m'a pas séduit.
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